Chris Whitaker

Un nuage sombre plane sur la petite ville de Grace, en Alabama, littéralement et figurativement. La tempête qui s'approche saisit les habitants, tandis que la peur grandit pour les sept filles disparues parmi eux. Toutes les filles étaient jolies, bien élevées et fidèles à l'église, en somme, "de bonnes filles chrétiennes allant à l'église le dimanche". Lorsque Summer, la sœur jumelle de Raine, la moitié exemplaire, qui joue du violoncelle de façon enchanteresse et que l'on trouve généralement près du jeune vicaire, disparait, sa sœur Raine, toujours en difficulté avec les garçons, l'école, rejoint Noah et Purv dans leur recherche. Ces trois adolescents qui mènent leur enquête, qui partent à la recherche de leur sœur et amie, constituent le point d'orgue de l'histoire : Noah, avec ses reins malades, se prend pour un shérif adjoint, sauveur de tout ce qui est faible et vulnérable, comme son ami Purv, qui est régulièrement battu à plate couture par son père, et puis Raine, audacieuse et séduisante, mais aussi désespérément perdue sans sa moitié, Summer.

Les secrets et les vies difficiles qu'ils mènent tous sont aussi sombres que le nuage qui plane sur eux. Raine, accompagnée de ses amis Noah et Purv, se dirige droit vers son objectif, apparemment sans crainte. Lorsque le nuage se lève enfin, des secrets sont découverts et des vies sont changées. Un thriller encré sur les personnes en marge de la société, sur la foi, le culte du diable et la peur de l'inconnu dans une communauté où la violence, le sexe et l'alcool deviennent un moyen pour obtenir ce dont on a besoin.

Il s'agit d'un roman sombre et atmosphérique dans la tradition du gothique du sud. J'ai pensé à des auteurs comme Daniel Woordrell, ou Gabriel Tallent pour le côté atmosphérique, inutile de vous dire que les deux auteurs cités ci-dessus sont de véritables génies comparés à Whitaker. J'ai quand-même beaucoup aimé! J'ai surtout aimé les descriptions de la petite ville de Grace et ses habitants, tous des rednecks, de prédicateurs de l'enfer, du feu et du soufre, dont les jugements sont sévères, et qui manquent cruellement d'espoir et de capacité à offrir un avenir à ses jeunes. le déclin économique terminal se reflète dans la vie de ses habitants, qui s'en sortent à peine, se contentant d'un emploi sporadique, tous ayant des problèmes liés à l'alcool et aux drogues. Des vies précaires accablées par le chagrin, la perte, la culpabilité, la mauvaise santé, la violence, les secrets et plus encore sont lentement révélées dans le récit compulsif et mélancolique du roman.

Un côté qui m'a un peu énervé: dans ce livre, contrairement à son dernier, "Duchess", Chirs Whitaker dépeint une Amérique qui ressemble un peu trop à mon goût à un scénario de film rempli de "rednecks alcooliques, drogués, craignant Dieu et portant des armes". La frontière avec la caricature est souvent trop fine. Pourtant, ce roman policier atmosphérique vous entraîne sans effort jusqu'au dénouement surprenant.

Deuxième livre (et premier traduit en néerlandais et peut-être bientôt en français, grâce au succès de "Duchess") d'un auteur anglais dont le premier livre a reçu le prix CWA John Creasey New Blood Dagger.

« Duchess » est une hors-la-loi, de ces héroïnes qui nous hantent et s’immiscent dans nos vies par la grande porte : celle du roman noir, dans ce qu’il a de plus sombre et de plus lumineux. Une « Calamity Jane » au caractère bien trempé, aux convictions fortes, qui a un sens aigu de la justice et met son existence entière au service de son petit frère.

Tirer les mauvaises cartes à la naissance, survivre aux drames et aux désillusions n’empêche pas Duchess Day Radley de combattre les injustices. A chaque chute, elle se relève, à chaque meurtrissure de son âme, elle trouve la force de repartir.

« Duchess » est un roman d’une densité folle, peuplé de personnage sublimes, de territoires conquis et à conquérir. Énorme coup de cœur pour un récit ambitieux, riches en émotions, raconté de main de maître par Chris Whitaker.

Certainement l’un des meilleurs livres lus cette année.

Duchess est une héroïne lumineuse malgré la poisse qu'elle porte en elle. Parce qu'on ne peut pas dire que la vie l'épargne : un géniteur inconnu, une mère qui sombre, une famille qu'elle porte à bout de bras malgré son jeune âge. À peine ado et déjà en charge de son frangin, le superbe Robin, plein de vie et d'envie d'un quotidien normal, Duchess est une guerrière et a décidé de devenir une hors-la-loi. Autour d'elle, des bienveillants et des gens qui ne lui veulent pas que du bien... Parce que Duchess a l'art de s'attirer les ennuis en en provoquant certains, en en subissant d'autres.



Chris Whitaker nous dépeint une survivante constamment en colère, victime et insolente, qui jure comme elle respire, une herbe qui a grandi trop vite, pris trop tôt des responsabilités de grande (avec une mère déviante), jette les mots de peur de s'attacher. Et pourtant Duchess va en avoir des ange-gardiens, de ceux qui supportent ses jurons et reconnaissent sa fragilité derrière une carapace d'emmerdeuse.



À travers Duchess, Chris Whitaker compose une œuvre magistrale et explore l'Amérique judiciaire et l'Amérique profonde, fait la part belle au Montana, terre d'exil et de ressource(s). Par une intrigue haletante, l'auteur parle de rédemption, de filiation, de harcèlement, de survie, de transaction immobilière, de patience, de discrimination, de dépression infantile et de sombre vengeance. Par une galerie attachante de personnages loyaux et fidèles malgré la violence qu'ils portent en eux - Star la mère de Duchess, Vincent King le briseur de famille, Walk l'ami fidèle, Dolly, Hal, Thomas Noble, Darke, Martha etc. Duchess élargit son horizon et son coeur à défaut d'agrandir son avenir.



Par une plume soigneuse et précise, riche dans ses descriptions à la fois des paysages et des personnages, Chris Whitaker pose une atmosphère de roman noir réussi, à mi-chemin de celui d'amour et de contemplation, d'épopée façon western moderne, du polar carcéral. Duchess est finalement proche de Là où chantent les écrevisses de Delia Owens.



Au cours de la lecture, on passe par diverses émotions -rarement le rire, souvent l'inquiétude avec un pincement au cœur final fatal, parce qu'on est triste de quitter Duchess, de quitter son monde pourtant pas si gai, de se dire que tout n'est pas perdu, même si la vraie générosité implique parfois un réel abandon.



Restent des courses longues à vélo qui valent les plus belles déclarations. Touchant et bluffant.



Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée : je remercie les éditions Sonatine et le site Babelio pour cette très belle découverte.

Intense. J'aurais envie de prendre Duchess dans mes bras. Cette jeune ado est une véritable hors la loi dans la plus pure des traditions. Forte, vulnérable et avec plein d'amour à donner, elle doit se débrouiller dans une famille dysfonctionnelle et le mot est faible. Duchess est une enfant exceptionnelle. Une maman avant l'heure aussi. Il le faut bien pour contrer les carences de sa mère et s'occuper de son petit frère, Robin. Duchess et Robin auront à vivre avec les plaies, les blessures et les secrets de la mère, ses dépendances et ses travers aussi. Père inconnu, la famille vit des petits boulots de Star, la mère, et manque cruellement de tout. Cette famille vit dans le souvenir de leur tante, la soeur de Star, tuée par le petit copain de Star, Vincent. Ce Vincent qui a purgé 30 ans de réclusion et qui sort justement de prison. C'est toute la petite ville qui en fut et en est encore bouleversée.

Et la narration nous fait retrouver les événements par petites touches. Informations vives d'émotion à chaque chapitre. Un excellent suspense et des rebondissements surprenants.

Rien n'est tout blanc ou tout noir, sauf à l'adolescence. Mais tout ce que touche et fait Duchess ne se transformera pas en or. Au contraire. Les gestes posés auront des conséquences . Il faut être attentif à cette lecture car rien n'est dit qui ne soit anodin. On s'aperçoit peu à peu des liens même si l'information nous est distillée au compte-goutte.

J'ai grandement apprécié cette galerie de personnages qui m'ont marquée, qui sont complexes et que j'ai aimé découvrir. C'est un polar et c'est bien autre chose aussi.

Jeune auteur , premier roman et j'ose asseoir à la même table Chris Whitaker avec Daniel Woodrell, David Joy, Michael Farris Smith, Lize Spit pour savoir construire des personnages aussi ambigus, affirmés et solides.

Duchess est un roman bien construit avec assez d'émotions et de réalisme pour apprécier la fin étonnante, triste aussi, peu banale et presque réjouissante dans le drame.

Cape Heaven Californie ,Vincent King sort de prison où il a purgé 30 ans pour avoir tué accidentellement avec sa voiture la petite Sissi Radley , âgée de quatre ans. Son copain d'enfance le policier Walk vient le chercher à la sortie. Il se trouve que Vincent était le petit copain de Star, la grande sœur de Sissi .La mort de la fillette va plonger toute la famille dans le marasme. Star est devenue la mère de Duchess treize ans et Robin sept ans .Elle est borderline et c'est Duchess qui s'occupe de son petit frère .Le retour de Vincent va entraîner une suite de cataclysmes dans la famille Radley .

Le récit est axé sur Duchess qui s'autoproclame hors la loi , l'adolescente s'est forgée une carapace pour se protéger des mauvais coups que la vie lui réserve,mais sous son côté rugueux et arrogant elle cache un grand cœur entièrement dévoué à son petit frère . C'est une guerrière qui va se battre bec et ongles contre ceux qui leur veulent du mal.

Avec Duchess, Walk le policier et Hal le grand père, l'auteur a su créer des personnages émouvants et attachants ,sobres dans l'expression de leurs sentiments mais plein d'humanité.

Chris Witaker est une belle découverte et ce roman noir initiatique une bonne surprise.

Duchess 13 ans est bousculée par des événements survenus dans son environnement proche et se déclare d’emblée « hors la loi » tant elle sent que sa sauvegarde, et celle de son petit frère Robin dépendront d’une capacité guerrière qu’elle doit cultiver. Un grand roman ou l’intrigue se dévoile peu à peu, entretenant un mystère et un suspens remarquables. Les personnages principaux, Duchess et Robin, Star leur mère, Vincent King sont entourés de nombreux personnages secondaires bien campés qui viennent étoffer, complexifier et pimenter l’histoire pour le plus grand plaisir du lecteur. Un grand coup de cœur pour cette aventure attachante.

À 13 ans, Duchess s’est déjà forgé une carapace qu’il semble impossible de pénétrer. Depuis son enfance, elle n’aura eu comme modèle que des adultes absents - à l’image de son père; ou défaillants, présents sans l’être totalement - comme sa mère, Star. Il y a bien Walk, le flic de cette ville, mais lui aussi, à sa façon, se bat avec ses démons. Seulement, pour comprendre Star, il faut remonter 30 ans en arrière, un soir où son petit-ami de l’époque, Vincent, tue sa sœur cadette. Aujourd’hui Vincent sort de prison et sa réinsertion dans cette bourgade ravive des blessures à peine cicatrisées. Alors, pour sauver son petit frère, Duchess n’a plus le choix, elle devient la hors-la-loi, celle qui n’a peur de rien. Alors qu’elle s’imagine la vie en noir et blanc, la vérité est toujours plus complexe qu’il n’y parait et Duchess pourrait bien s’y brûler les ailes.



Si j’ai autant aimé ce roman, ce n’est ni pour la construction ou encore l’intrigue, somme toute banales, mais pour cette palette de personnages qui prennent corps et vie au fil des pages, auxquels on s’attache malgré leurs défauts et pour qui on a mal lorsqu’il est temps de leur dire au revoir. Grâce à son héroïne farouche, Chris Whitaker nous embarque dans une épopée au travers des États-Unis et nous livre un roman d’ambiance magistral dans lequel on retrouve toute la grandeur de l’Amérique sauvage, ainsi que l’atmosphère si particulière et pesante de ces villes sans âmes, desquelles la pauvreté et le glauque transpirent.



De la Californie au Wyoming en passant par le Montana, Duchess vous embarquera dans sa noirceur lumineuse et vous montrera ce qu’une gamine est capable de faire, par amour. Uniquement par amour. Mais sans jamais mesurer, tout à fait, les conséquences de ses actes. Parce que Duchess se voit comme une hors-la-loi, mais elle est avant tout une enfant. Et, à hauteur d’enfant, que comprend-on vraiment du monde qui nous entoure ?



Véritable roman d’apprentissage qui vous colle à la peau et dont vous ne ressortirez pas indemne, "Duchess" rejoint le rang de ces romans aux héroïnes inoubliables, à l’image de "Betty" ou encore "Mon territoire".



Traduction: Julie Sibony.

Dans cette tragédie, ce sont les enfants qui tiennent le rôle d'êtres de raisonnable et responsable alors que les adultes font sans cesse preuve d'immaturité et de cupidité, multipliant les "mauvaises" décisions. Mais comment se construire une vie d'adulta quand on a été fauchés en pleine adolescence ?

Les personnages adultes ont été marqués au fer rouge par un drame qui a débouché sur une injustice, l'incarcération d'un innocent.

Les personnages irradient par leur force à lutter pour leurs certitudes, pour leur survie ou celle de leurs proches.

La petite Duchess ne laisse pas indifférent, son jeun âge, sa force de caractère sa ténacité rappellent forcément les meilleurs héroïnes : Scout dans "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", Betty de Tiffany Mc Daniel, Harley dans Mon territoire ou encore Turtle dans le bouleversant My absolute darling.

Une pépite à lire et à conseiller autour de soi.

Duchess est née d'une mère abîmée par la vie , elle va tout au long de l'histoire protéger son petit frère Robin. Elle sera pour lui le seul refuge ,le seul espoir,le seul rempart entre un monde de violence et de malheur et lui. Le passé resurgit à toutes les pages pour nous aider à construire le puzzle de cette histoire aussi incroyable que triste.

Il faudra attendre les toutes dernières pages pour placer la dernière pièce et comprendre l'ensemble de ce misérable tableau .

Walk le flic malade et déprimé ira jusqu'au bout pour connaître la vérité : celle de Vincent ,son ami d'enfance, de Strar la mère de Duchess . Duchess,cette ado qui ne pourra s'en sortir que parce qu'elle est rebelle ,hors la loi .

🥰Une belle leçon de vie



�ontrairement à beaucoup, ce livre n'est pas un coup de coeur même si je l'ai beaucoup aimé.



�urant cette lecture, on va suivre l'évolution de Duchess. Cette gamine qui a été obligé de grandir beaucoup trop vite, qui n'a pas pu profiter de son enfance et de son insouciance.



🤝J'avoue qu'elle m'a pas mal énervé tout au long du livre. N'écoutant que ses émotions sans réfléchir. Alors certes elle n'a que 13 ans, mais elle est particulièrement mâture. Du coup, il m'a été difficile de ne la voir que comme une enfant.



🤝Mais ce livre, c'est aussi des histoires de résilience et de sacrifices de soi... depuis l'enfant différent car mal dans sa peau à l'adulte qui subit la conséquence de ces actes passés.

Ce livre est un véritable hommage à tous ces enfants, hommes et femmes ... et chacun se reconnaîtra à un moment donné dans l'un d'eux 😔



🤝Niveau personnages, j'ai été dans l'empathie et l'affection la plus complète. Nos sentiments envers eux vont évoluer, être bouleversés tout au long du livre. J'avoue être passé pour certains de l'aversion à l'affection.

Et c'est là une belle leçon de vie. J'ai eu la même conduite que celle que je reproche à Duchess: j'ai jugé avant de comprendre et savoir.



🤝J'ai aimé aussi cette enquête policière... ou quand la facilité arrange tout le monde. Elle est comme en toile de fond, en ligne conductrice mais n'est pas mise en avant. Mais c'est avec elle que je passe à côté du coup de coeur... peut-être le dénouement est trop prévisible. En tout cas il l'a été pour moi.



�n conclusion, un roman noir limite philosophique qui nous émeut à nous serrer la gorge à plusieurs reprises. Des personnages tous plus émouvants les uns que les autres, chacun à sa manière. Un livre sur la tolérance, la résilience, le sacrifice de soi, les sentiments humains, l'amitié et le pardon.

Une invitation à un voyage introspectif.

Savoir se pardonner à soi-même, écouter avant de juger.

Un livre qui nous offre une belle leçon de vie, à méditer et se souvenir le moment venu: ne pas commencer par la fin.

Très très bon bouquin. Très original pour un polar.



C'est l'histoire, on ne sait pas trop quand, mais disons qu'il n'y a pas trop de téléphone mobile, alors qu'il y a internet, d'une jeune fille, surnommée Duchess, qui connaît bien des malheurs. Ce n'est pas les malheurs de Sophie, mais presque.



Avec l'histoire de Duchess, de ce qui lui arrive, de ce qui est arrivé avant, ou en parallèle, c'est en même temps, ou en toile de fond, une ou plusieurs histoires policières qui se déroulent.



Une petite ville sur la côte ouest américaine, au Nord. Un vieux policier malade.



Très attachante, Duchess.

Certaines héroïnes marquent vos souvenirs de lecteurs de manière indélébile. Il y a eu Betty, la petite indienne, il y a eu Kya, la fille du marais, il y aura désormais Duchess Day Radley, la hors la loi.

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Duchess a 13 ans mais sur ses frêles épaules pèsent des responsabilités bien trop lourdes pour elle. Loin de l’insouciance due à son âge, elle veille à la fois sur son petit frère, Robin, et sur sa mère Star qui les élève seule, une mère défaillante jamais remise de la mort de sa petite sœur 30 ans plus tôt, ala vie précaire et dissolue. Pas de père, pas de famille, mais des tragédies qui se succèdent pour ces deux enfants que seuls le courage et la détermination de la jeune adolescente maintiendront à flot.

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Les mots me manquent pour remettre en ordre le torrent d’émotion traversé à la lecture de ce roman. 516 pages et pourtant j’aurais voulu qu’il continue encore et encore, tant je me suis attachée à cette jeune fille, tant j’ai été touchée par sa maturité, sa force, son courage. Une rebelle qui voile ses fragilités sous une couche d’impertinence. Une écorchée vive qui ne connaît pas la résignation. Une enragée sur la colère aide à soulever des montagnes. Une gamine débordante d’amour pour son petit frère, « son prince ». C’est un roman noir, et pourtant il est absolument lumineux tant Duchess irradie par sa lumière. Le roman d’une enfance meurtrie mais qui grâce à des personnages superbes déborde d’humanité. Il y a Duchess bien sûr mais aussi Robin, à l’innocence poignante, Walk le policier sensible et dévoué ou Hal, le grand-père bouleversant. Mais j’aurais pu aussi citer Vincent, Dolly, Cuddy, et tant d’autres.

Mais c’est aussi une intrigue incroyablement bien ficelée qui enchaîne les rebondissements avec finesse et efficacité, rendant la lecture encore plus addictive.

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Vous l’aurez compris c’est un énorme coup de cœur. Un livre qui m’a laissée le cœur chaviré, qui m’a surpris jusqu’à la toute dernière page, et que je ne peux que vous conseiller, pour aller à votre tour faire cette rencontre inoubliable.

Voilà je termine ce qu'on appelle désormais "l'Année littéraire" avant la grande cohue de la rentrée. Alors bien sur j'irai me ruer sur le Collette , le Barbery, le Despentes, le Niel etc... C'est plus fort que moi , je suis atteint du syndrôme du Tsundoku depuis toujours.

Mais cette année j'ai fait un pas de coté . Grace à une belle brochette de babéliotes, je suis allé vers d'autres types de lectures, moins portées par le marketing, et je m'en réjouis . J'ai découvert des livres précieux , pas encore lus pour la plupart. Je pensais être un bon lecteur, mais je voyais par le petit bout de la lorgnette éditoriale. Un grand merci donc à ces nouvelles et nouveaux camarades !!!

Mais ça ne m'empêchera pas d'aller vers de fabuleuses nouveautés.

Duchess en fait heureusement partie.

Ce livre , sombrement radieux, est un vrai-faux polar . Il se bonifie au fil d'une narration linéaire puissante tantôt lisse et tantôt grumeleuse .

Après cent premières pages de mise en place, se déroule un scénario maîtrisé de bout en bout , jusqu'à la dernière phrase d'une puissance inouïe

J'ai choisi ( ou elle m'a choisi) de m'installer du point de vue de Duchess, héroïne malgré elle et contre tous. Vous cheminerez peut être au côté de Walk, le shérif , qui malgré ses lâcheté , sa maladie et ses névroses, est le grand bonhomme du livre . Ou prendrez le partie de Vincent, écrasé mortellement dans sa quête de rédemption, et qui n'est peut-être pas tout à fait celui qu'on croit être.

Ce qui vaut pour absolument tous les personnages. Sauf Duchess.

Duchess n'est pas Scout , n'est pas Betty, n'est pas Turtle ( la magnifique My Absolute Darling) , n'est pas Tracy ( l'inquiétante sauvage de Sauvage).

Duchess est une hors-la-loi.

J'ai adoré ses répartis, ses identifications ( Billy The Kid, Le bon, La brute , Le truand et tout une flopée d'autres "classiques")), son implacable instinct de protection, sa détermination. Duchess n'est pas résiliente. Duchess est.....une hors-la-loi !!!

Tout le livre se déploie autour de cette désignation et , ami(e) lecteur(rice),

tu n'es pas au bout de tes surprises.

L'essentiel de l'action se déroule dans une petite ville au sud de San Francisco , traversée par la fameuse Cabrillo Hwy. Mais Chris Whitaker, et c'est une heureuse surprise, nous balade dans le Montana et le Wyoming ( pensée émue pour Peter Heller !)

Alors il est encore temps avant toutes les terribles tentations de la rentrée, choisissez de passer votre vraie vie de lecteur avec Duchess !!!!!

Très très bon moment passé pour moi avec Duchess. Ça fille, on n'a pas le temps de s'ennuyer, de s'assoupir aux côtés de notre héroïne "hors la loi"

Un roman bien sûr mais pas si loin d'une réalité que l'on peut trouver chaque jour autour de chacun d'entres nous. Chacun à sa mesure essaie de protéger, d'accompagner l'autre, le plus faible, mais peut-être faut-il s'interroger sur ce terme... Qui est vraiment le plus faible ? Qu'est-ce qu'être faible ???

« Duchess », un roman écrit par Chris Whitaker- traduit par Julie Sibony – 552 pages – Ed.Pocket - 2023

Bien le bonjour Les Phoenix de Vénus !! :-)

Duchess, 13 ans est une jeune fille courageuse qui sait prendre le taureau par les cornes et protéger son petit frère. Elle se qualifie elle-même de "Hors La Loi"...

L'héroïne ne va pas rester bloquée à 13 ans le Temps va passer.

Un exemple!

« Je suis la hors-la-loi Duchess Day Radley, et toi, tu es le lâche, Nate Dorman.

– T’es barge. »

Elle s’approcha d’un pas et le regarda déglutir.

« Encore un mot sur ma famille et je te coupe la tête, connard. »

Il essaya de rire mais n’y parvint pas vraiment. Il y avait des rumeurs sur elle ; malgré son joli minois et sa frêle carrure, elle pouvait vriller, péter les plombs au point que même les copains de Nate n’interviendraient pas pour le défendre.

Elle le bouscula pour passer et l’entendit lâcher un profond soupir alors qu’elle s’éloignait vers l’entrée du collège, les yeux brûlants d’une nouvelle nuit de tourmente.

(Attendez vous à beaucoup de citations!!).

Nate Dorman est le chef du petit groupe de voyous locaux.

Alors Excusez moi si je me suis trompé quelque part mais j'étais un peu perdu avec tout ces noms propres...

Darke (ami de Duchess?) Dicky.

Walker (Beau Père ?) Inspecteur de police. Vi à l’ancienne maison de ses parents. Serait supposé appeler les services sociaux ? Mais du coup quel lien a t il avec les enfants ?

Valeria renforts (Police ?)...

Milton un ami de Walker se soucie de « Star » (sa Meuf ?)...

Vincent aussi;

« Es tu prêt pour le grand retour de King » ? Grand baraque où Walker faisait le ménage…

Duchess ne connaissait pas la vraie nature de l’amitié entre sa mère et l’inspecteur Walker, même si elle supposait qu’il voulait la sauter, comme les autres.

Robin (frère de Duchess) 5ans/mais il y a bien vite une ellipse;

Brandon Rock, le voisin d’â côté;

Radley (mère/père de Duchess et Robin).

Du coup Star c’est la mère de Duchess ? Donc Radley c'est qui ? Le Père ? son bébé a L’hôpital ?

Walker appelle les secours car il trouve « Star » qui semble avoir fait un mauvais trip !! Mais ne fait « Star » a eu une façon très « originale » d’accoucher. « Il y a toujours un homme. Chaque fois que ça merde quelque part dans le monde, c’est qu’il y a un homme. »

« – À cause d’un poème d’Emily Dickinson. “L’espoir porte un costume de plumes, se perche dans l’âme et inlassablement chante un air sans paroles ; mais c’est dans la tempête que son chant est le plus doux.”

– Ouaip. »

« – Je n’arrive pas à savoir si le suicide est l’acte le plus égoïste ou le plus altruiste. »
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg

Cape Haven, Californie. Duchess a 13 ans mais n'a jamais eu d'enfance, entre un père disparu et une mère incapable de veiller sur elle. Mais Duchess sait se défendre (presque) comme une adulte, et ne reculera devant rien pour protéger son petit frère Robin...

Quel personnage ! Duchess est si jeune et n'a jamais connu que la noirceur et le désespoir du monde, ne possède rien mais refuse avec orgueil toute main tendue, n'avançant qu'avec la colère pour seul moteur. Elle ignore pourtant ce qui se joue parmi les adultes défaillants (dont le policier Walk, le "moins pire" de tous) qui l'entourent : ils ont tous grandi ensemble, jusqu'à ce qu'un drame fracasse la communauté ; l'un d'eux a commis l'irréparable, mais aujourd'hui il est de retour. Les liens entre les personnages sont très particuliers, les routes prises ont beau avoir divergé, elles semblent toutes les ramener à Cape Haven. Mais change-t-on vraiment ?

Une histoire vraiment noire de règlements de compte sordides entre adultes sous le regard implacable d'une adolescente en mode survie, qui clame être une hors-la-loi dure à cuire, tellement coriace qu'elle parvient à bouleverser le lecteur lorsqu'elle commence, enfin, à lâcher prise.

Victime de son succès les étiquettes collent à ce livre comme le miel aux poils d’un ours. Résultat, on a vite fait de se faire de fausses idées. Fichues étiquettes ! Donc avant toute chose pour éviter les mauvais castings ce livre n’est pas un western et ce n’est pas un pamphlet féministe.



Ce n’est pas un western comme j’ai pu le voir je ne sais plus où (oui bon ça va), même si, d’accord, ça se passe aux Etats Unis, d’accord on rencontre un cheval, des armes à feu et un chapeau de cowboy, mais la comparaison s’arrête là. Un peu léger n’est-ce pas ? Pas de reprise des codes du genre, pas de feu de camps, de cavalcades, de règlements de comptes arme au poing, et tout le tralala. Il est question de hors la loi ? Ok mais des temps très moderne et enfin bref vous comprendrez en lisant...



Ce n’est pas non plus un livre féministe. Un extrait d’une critique littéraire imprimée à l’intérieur de la page de couverture le présente ainsi, mais je n’ai pas compris pourquoi. AAAAHHHH parce que c’est une jeune fille avec du caractère l’héroïne de l’histoire…. ? Alors non ça ne suffit pas. C’est juste un personnage féminin qui en impose. Petit rappel le féminisme d’après l’académie française se défini comme « Mouvement revendicatif ayant pour objet la reconnaissance ou l’extension des droits de la femme dans la société. » Je n’ai rien vu de tel dans ce livre, à aucun moment Duchess ou un autre personnage ne revendique quoi que ce soit de ce type de manière implicite ou explicite. Ce n’est ni positif ni négatif, c’est un constat.



C’est bien joli de dire ce que ce n’est pas mais alors qu’est-ce que c’est ? Roman noir, policier, drame,… Ah ben non je ne lui ai pas décollé ses étiquettes pour lui en coller d’autres. C’est une histoire pardi ! C’est l’histoire de Duchess, une gamine au caractère fort, entier et sans concession. Une louve qui défend sa meute : son petit frère Robin et sa mère Star. Star, cette maman aimante mais détruite par la mort accidentelle de sa petite sœur et tout ce qui en a découlé. Des vies brisées, celles de Vincent qui pendant 30 ans paiera sa dette entre quatre murs, celle de Walk qui tel un boy scout tente de sauver la veuve et l’orphelin, celle de Martha, de Hal… le malheur qui se propage par ricochet.



Duchess, est le personnage qui fait la force de ce récit, elle en est l’âme et la clef de voute. Le personnage de Walk lui fait écho de belle façon. Lui aussi est entier et sans concession, il ne semble pas pour autant être maitre de son destin, mais plutôt de le subir. Il a un côté résigné et mou qui m’a parfois agacé mais indispensable à l’équilibre de l’histoire. Il s’accroche désespérément à l’époque bénie où tout était encore possible, où l’avenir n’était pas un puits sans fond. Où s’envolent les rêves avortés quand ils ont été remplacés par une réalité amère ? Walk est dans le déni et refuse de renoncer à ces fameux rêves et de laisser la place à la réalité. Il n’est d’ailleurs pas le seul.



Ce livre a une atmosphère particulière, un parfum de nostalgie, de mélancolie. Les remords et les regrets semblent hanter tous les personnages, sauf Duchess qui regarde toujours devant pour porter son frère haut et loin de cette vie. Ne renonçant devant aucun obstacle. Il y a beaucoup de noirceur et de désespoir qui habitent ces lignes, mais l’acharnement du destin n’arrive pas tout à fait à éteindre la lumière. Dolly, Thomas Noble, Hal, Walk, autant de bougies qui réchauffent un peu l’obscurité.



Perdue dans un tourbillon d’évènements et de rebondissements, ballotée par les coups du sort Duchess ne lâchera rien mais le prix à payer sera élevé.



On ressort de ce livre avec le cœur lourd et le sentiment d’un immense gâchis, imbroglio de culpabilité et d’innocence, de mauvais choix et de coups du sort. Cette histoire n’est que grisaille, l’auteur ne tombe jamais dans la facilité et évite brillamment l’opposition entre le bien et le mal, les gentils et les méchants. L’intrigue nous tient sous tension jusqu’à la fin. Il ne nous reste plus alors qu’à regarder Duchess une dernière fois et hocher la tête en guise d’adieu avant de faire comme elle et de regarder droit devant.

Depuis quand tu veux être comme les autres ? Tu es une hors-la-loi. ​"

Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive. Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis. Face à un monde d'adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin. Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison. Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n'a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l'être, et protéger les siens.



Chris Whitaker est un magicien. Son histoire m'a bouleversée, captivée, transportée, enthousiasmée, fascinée, choquée,  émotionnée, passionnée

Ce portrait d'une enfance pauvre est plein de grâce. La vivacité et la sensibilité de Duchess, son regard sur les adultes sont remarquables. Une œuvre digne de tous les louanges où le pire cotoie le meilleur de l'humanité. Un livre fort. Une ode au courage. Un moment de lecture rare, du bonheur à l'état pur.

J’ai eu un peu de mal avec la narration au début, mais ce n’est pas du tout une déception.. bien au contraire.



J’ai beaucoup aimé les personnages surtout Robin, Walk et bien sûr Duchess. Une jeune fille parfois difficile à suivre, mais son âge, son vécu et sa force de caractère m’ont fait m’attacher à son personnage.



C’est pas une histoire très gai, quelques petites larmes ont pu m’échapper par inadvertance. Mais qu'est-ce que j’ai aimé ce roman, cette histoire, ces personnages.. qui m’ont intrigué du début à la fin.

Comme je l’ai dis plus haut la narration m’a un peu perturbée mais l’histoire est entraînante, on veut connaître la fin des (mes)aventures de Duchess.



Fin qui m’a d’ailleurs un peu attristée, pas que pour une question de happy ou sad end, mais aussi parce que j’aurai aimé quelques pages de plus pour voir l’évolution des personnages après.



Cependant j’ai eu toutes les réponses à mes question et la fin est bien amenée je trouve.
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Coucou tout le monde,



Je reviens enfin vers vous après la lecture de cette pépite. Que dis-je ? Ce chef-d'œuvre ! &#xNaN



Duchess, Robin Star, Vincent, Darke, Dolly... Tout ce joli monde restera dans mon cœur pendant bien longtemps. Et ces paysages !! Qui ont un rôle bien à eux...

J'ai le cœur en miette de devoir les laisser mais ça a été un véritable honneur de partager leur vie pendant quelques moments. Malheureusement, nous sommes toujours l'ennemi de quelqu'un mais est-ce que notre ennemi est le bon ? Parfois, il est bon de se remettre en question... ❤