Citations de Christelle Verhoest (46)
« Était-ce l’instinct de celui qui veille ? Je me redressai et Jody souleva les paupières. Il paraissait encore fatigué mais la crise était manifestement passée. Il me sourit. Un sourire très doux, très tendre. Avec encore autre chose, que je pouvais nommer depuis la nuit. De l’amour.
— Comment tu te sens, Jody ? le questionnai-je.
— Bien. Encore un peu crevé, c’est tout.
— On a juste quatre heures de route à peu près pour rallier Denver et le Colorado, exposai-je. Ça va aller ?
— Ouais, ça va aller, m’assura Jody. Ce n’est pas moi qui conduis, rigola-t-il, les yeux pétillants.
— Tu es fort, de toute façon, repris-je. Prêt à aller manger tes pancakes aux myrtilles, champion ?
— Et pas qu’un peu ! s’exclama-t-il en s’asseyant, puis en se levant du lit.
— Alors c’est parti, à la douche !
Il se déshabilla sous mes yeux, comme tous les matins. J’avais à nouveau très chaud dans le bas-ventre et je l’examinai avec intérêt. Jody était beau, remarquai-je encore une fois. »
J'étais chez moi. J'étais à lui. C'était une belle combinaison. Lui, moi, chez nous, avec eux, Emerys et Jonathan.
C'est sûr que vivre avec son mari, ses deux enfants et un faux gourou, c'est mieux, ironisai-je, en colère,
stupéfait de leur audace et leur intolérance.
Et même si je suis courbaturé demain, je m'en rappellerai que c'est pour la plus belle des causes, la nôtre.
Moi, je dois réapprendre aussi pas mal de choses, c'est certain. Je suis gelé, Kim. Mon corps, mon âme,
mon cœur, tout est un peu mort.
Ce qui m'agitait était affreux. J'étais la victime de deux sentiments contradictoires. La félicité de l'avoir
retrouvé, la douleur d'avoir perdu le Donovan d'avant.
Ce qui m'agitait était affreux. J'étais la victime de deux sentiments contradictoires. La félicité de l'avoir
retrouvé, la douleur d'avoir perdu le Donovan d'avant.
Ce qui m'agitait était affreux. J'étais la victime de deux sentiments contradictoires. La félicité de l'avoir
retrouvé, la douleur d'avoir perdu le Donovan d'avant.
je m'appesantissais sur mon désarroi, mon chagrin et la perte. C'était comme une blessure physique.
Sa saignée mais je ne lui laissais aucune chance de cicatriser. J'arrachais la croûte et légèrement garder le sang couler.
Une vie de paria, ça peut nous faire perdre nos rêves. Le mariage gay n'a pas tout changé.
– Si, repris Lorenzo. Toi, on te connaît. Mais Donovan ? Je me demande s'il ne serait pas du genre pédé.
Mais bien pédé. Fais gaffe.
Tu es puissant, et tu as encore du potentiel, c'est ce qui te sauve. Mais ça n'enlève pas la punition. Et ce n'est pas parce que tu es mon fils qu'elle sera douce.
Belle eau enchanteresse, murmure pour moi. Source sacrée,
jaillis pour moi. Belle eau enchanteresse, guéris-moi. Source sacrée, soigne mon corps. Belle eau enchanteresse, apaise mon âme.
Il y a eu aussi les romantiques de l'époque de Victor Hugo, qui aimaient tout ce qui s'apparentait à notre monde, comme les ruines hantées ou les châteaux abandonnés. Les vivants peuvent aussi continuer d'aimer un disparu qui est devenu un revenant... Mais qu'un vivant soit attiré par un mort inconnu de lui autrement que pour se faire peur, c'est tout aussi illogique qu'un mort ...amoureux d'une vivante qu'il n'a jamais vue avant... Mais il ne faut pas que nous soyons les seuls, ce n'est pas possible...
Tu n’es pas vide, murmurai-je en le tutoyant, avant de le bercer.
Tu as été blessée mais ça va aller. ça va aller …
— Merde, lâcha-t-il. Je crois que je me suis bousillé les talons, j’ai des ampoules.
— Je t’ai déjà dit de ne pas mettre tes Docs l’été, énonçai-je sentencieusement.
— Alexis de Pendreff ne met pas de sandales, grogna-t-il. Tu me vois en sandales ? En tongs ?
— Mets des Converse ou des baskets, suggérai-je.
— Je ne mettrai pas en péril mon prestige de vampire.
— Alors continue à avoir mal aux pieds.
Morgan chercha Edern du regard. Son ami lui sourit, ses yeux bleus s’illuminèrent, confiants. Edern hocha la tête. Une chaleur diffuse se répandit dans le bas-ventre de Morgan, comme à chaque fois ou presque qu’il contemplait Edern. Aussitôt, le plaisir laissa la place à la douleur et Morgan devina que la faute en incombait à la sonde urinaire. Il espéra qu’on lui enlèverait vite cette horreur, qu’il sentait et qui l’empêchait de s’imaginer autrement que diminué. Il avait surtout envie qu’Edern lui prenne la main.
– Vous paraissez trop jeune pour avoir un enfant de cet âge… commençai-je.
– Vous avez raison, s’esclaffa-t-elle, Alexei n’est pas mon fils. Il va avoir neuf ans en octobre, et s’il avait été mon fils, j’aurais été mère à onze ans !
– Euh, oui, en effet, répondis-je maladroitement.
– Je vais tout vous raconter. Mais je ne suis pas sûre que vous me croyiez. Mon nom était l’un des plus grands de Russie. Je m’appelle Lilia Andreïevna Oliakov et je suis née le 28 juin 1899…
Mais quand il plaqua son corps sur le mien, je ne pensai plus. Le lieu n'importait plus. Il n'y avait plus que ce lien qui vibrait et passait sans cesse de lui à moi, comme une musique adorée.
En classe, les professeurs se montrèrent en général suspicieux, voire sévères, certainement parce qu'ils s'attendaient à ce que cet adolescent aux mèches bleues provoque le bazar dans leurs cours.