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Critiques de Christina Baker Kline (125)
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Le monde de Christina

Je n’ai encore jamais lu le premier roman de l’auteure intitulé Le train des orphelins malgré le fait que j’en avais entendu beaucoup parlé et en bien. Aussi, quand j’ai reçu Le monde de Christina, j’étais ravie de pouvoir découvrir Christina Baker Kline et j’avais une attente assez élevée au vu des échos. Mais qu’en est-il vraiment ? Réponse.



Christina Baker Kline nous amène dans le Maine, plus précisément à Cushing. Elle nous plonge dans l’Amérique du XXème siècle avec pour héroïne Christina Olson. Christina a véritablement existé et est connue pour avoir été la muse du peintre Andrew Wyeth. Le but de l’auteur est de donner une biographie, qui a été romancé sur certains passages, à cette muse qui fascine tant d’amateurs du travail de Wyeth.



Dans ce roman, nous découvrons la vie de Christina depuis sa petite enfance à sa vieillesse. Seule fille au milieu de sa fratrie masculine, elle sera perçue comme un poids par ses parents à cause de son handicap. Fière et déterminée, Christina n’est pas un personnage auquel j’ai pu m’attacher. Si au début, je trouvais ça bien qu’elle tienne tête à son père pour ne pas aller voir un médecin pour voir si il existait un traitement, sur la fin je l’ai trouvé pathétique et tout simplement horrible avec Al. En même temps, Christina est également une héroïne qui n’a pas eu le choix. Pas eu le choix de terminer ses études et dire adieux à ses envies d’enseigner. Pas eu le choix de rester à la maison pour la faire tourner. Pas eu le choix de rester sur le côté pendant que le reste du monde vivait sa vie. Et au final, Le monde de Christina est un roman tragique à mes yeux.



Pourtant, Christina va rencontrer Andrew Wyeth et il va y avoir une amitié profonde entre eux. Les étés où Andrew est à Cushing sont des moments merveilleux pour Christina car il y a sa présence à l’étage, l’odeur de ses peintures, leurs discussions. Ce qui contraste avec les hivers froids, à attendre les beaux jours. J’aurais cru que leurs échanges deviendraient plus triviaux (oui, j’attendais du drama moi !), mais non il n’y aura rien entre eux autre qu’un profond respect et une belle amitié.



Le monde de Christina ne met pas seulement en scène une héroïne, mais une ribambelle de personnages. La famille de Christina, tout d’abord, qui est un sacré mélange entre un père suédois et une mère descendante de Hathorne, seul juge des sorcières de Salem qui ne s’est jamais révoqué à ce sujet. Il se murmure même qu’une malédiction court sur la famille. La grand-mère Mamey qui rêve de voir ses petits-enfants parcourir le monde comme leurs ancêtres avant eux. Les habitants de Cushing, tantôt compatissants, tantôt commères du petit village. Mais l’autre grand personnage de ce roman est la maison Hathorn avec ses escaliers qui craquent, sa pièce aux Coquillages, sa cuisine où Christina s’affaire jour après jour. Difficile de faire abstraction de cette ambiance étrange qui règne dans cette maison. D’abord pleine de bruit puis peu à peu réduite au silence.



Concernant l’écriture de Christina Baker Kline, enfin sa traduction, je peux vous dire que comme tous les romans de cette collection, cela se lit très très bien. Les pages défilent, l’imaginaire se développe au fur et à mesure des pages. Je me suis très bien représentée cette vie à Cushing. Cependant, le fait de ne pas avoir été en phase avec Christina m’a refroidi plus d’une fois sur sa lecture. Je m’ennuyais. J’avais envie de plus, d’un bon gros coup de pied dans la fourmilière et en avant Guingamp (punaise, je viens d’apprendre que cette expression faisait référence à un club de foot ! #FlashNews).



Alors si vous cherchez un roman immersif, contemplatif d’une époque et que vous aviez envie d’en savoir plus sur la muse de Andrew Wyeth, n’ayez pas de doute : Le monde de Christina est fait pour vous. Pour les autres qui recherchent plus de l’action, une héroïne plus combative en cherchant à se sortir des situations qui se dressent sur son chemin : passez votre chemin. Par contre, sans aucun doute que j’irai lire Le train des orphelins pour me faire un autre avis de l’auteure !
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Le monde de Christina

Le monde de Christina Christina Baker Kline Editions Belfond le cercle Belfond. Octobre 2018 #Christina Baker Kline #NetGalleyFrance

Allez j'avoue avant d'ouvrir ce roman mis entre mes mains par les éditions Belfond via NetGalley je n'avais jamais entendu parler du Monde de Christina, toile emblématique de la peinture américaine peinte en 1948 par Andrew Wyeth et exposée au Muséum of Modern Art de New York depuis 1949; Dans ces notes l'auteure affirme "Christina incarne nombre des caractéristiques que nous en sommes venus à considérer comme typiquement américaines: individualisme farouche force tranquille, bravade face aux obstacles, persévérance acharnée."Mais qui est donc Christina Olson?

Christina Olson vit dans une ferme du Maine et malgré une maladie invalidante qui peu à peu l'a privée de son autonomie motrice elle continue à se battre jour après jour . Bravant le regard des autres, elle continue à avancer. Sa vie n'a pas été vous l'imaginez sans aucun doute un long fleuve tranquille mais elle fait face. Christina Baker Kline est fascinée depuis l'enfance par cette toile et s'est penchée sur le destin hors norme de celle qui est devenue la muse d'Andrew Wyeth. Restant au plus près de ses sources elle retrace sa vie, celle des ses parents et mieux , celle de ces hommes et femmes fermiers, pêcheurs qui vivent "à l'ancienne" pour beaucoup sans se préoccuper de ce que les gens de la ville pensent.L'auteure sait trouver les mots justes, touchants sans atermoiements, les hommes sont là , bien présents , vivants dans une nature luxuriante et rétive qu'ils aiment et respectent. Un bien beau roman que celui-ci servi par la plume élégante et efficace de Christina Baker Kline. Un beau voyage humain et pictural que je vous recommande chaleureusement.
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Le monde de Christina

waouh !!!!! alors, il est vrai que j'adore toutes les histoires autour de peintres "connus" et pour la période fin 19e et début 20e siècles, et là comme à chaque fois je quitte ce monde pour aller à leur rencontre, une lecture fascinante.

L'auteure va dans de jolis détails, aussi bien dans la vie rurale de Christina Olson que dans la description des peintures de Andrew Wyeth, fils de l'illustrateur N. C. Wyeth qui peindra une série pour une édition de L'Île au trésor
Lien : https://andrewwyeth.com/cata..
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Le monde de Christina

Le monde de Christina est un roman inspiré par l’histoire d’une femme qui a été la source d’inspiration du peintre Andrew Wyeth dans les années 1940. Christina Olson devient une muse sans trop comprendre pourquoi. Le lecteur suit non seulement sa rencontre avec l’artiste et sa future femme et son évolution mais également un retour vers son passé et aux événements qui ont marqué sa vie et sa maladie, la poliomyélite qui a brisé son corps.



J’ai bien aimé cette lecture car j’ai plus été touchée par le personnage de Christina, certains éléments de son passé puis d’autres de son présent que par l’histoire de sa famille et ses autres membres. Le récit se déroule entre 1896 à 1948 et nous plonge dans l’enfance, l’adolescence puis la vie adulte de Christina Hathorn Olson. J’ai été très émue par son parcours et la tendance des gens à rejeter les personnes qui sont différentes. La jeune femme n’a jamais su de quoi elle souffrait et mon cœur s’est brisé à lire ce que sa maladie l’empêchait d’accomplir au quotidien.



J’ai beaucoup aimé Christina qui est une femme forte et inspirante. Cela ne m’a pas étonnée que le peintre Andrew Wyeth la transforme en muse. Il a vu en elle ce que tout le monde devrait voir au lieu de se focaliser sur son corps brisé: une battante, courageuse et indépendante.



Les éléments dans le texte que j’ai le moins appréciés, non pas qu’ils ne m’intéressaient pas mais parce que je n’avais envie de suivre que le parcours de Christina, sont liés au passé de sa famille. Notamment ceux concernant la famille Hathorn. John Hathorn avait présidé le tribunal lors du procès des sorcières de Salem. Connu également pour être le seul à ne s’être jamais ravisé. Se pensant maudits, les descendants de John sont partis se réfugier dans dans le Maine, à Cushing. Des éléments historiques qui me faisaient me décrocher de ma lecture.



Le monde de Christina est un très beau texte porté par une plume poétique et une histoire très touchante. Le destin de Christina Olson est celui d’une héroïne inspirante qui a pu ne pas résumer sa vie à son handicap. Le parcours fut rude et les épreuves nombreuses. C’est le cœur serré que j’ai fini ma lecture émue par le destin de cette femme que je découvrais mais que je n’oublierai pas.
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Le monde de Christina

Connaissez-vous le tableau d'Andrew Wyeth « le monde de Christina » ? Dans un paysage nu avec en arrière-plan une maison sinistre, on voit une femme de dos, en robe rose, semblant ramper vers la demeure. On ne sait pas quel âge elle a, ce qu'elle fait dans cette position mais l'impression qui se dégage de cette scène est perturbante. Eh bien, le roman de Christina Baker Kline raconte l'histoire de cette femme sur le tableau et de sa rencontre avec le peintre qui a débarqué un jour dans sa vie, alors qu'elle avait plus de 40 ans, et qu'elle vivait seule avec son frère dans la maison familiale décrépite et sans confort. Au-delà de la rencontre entre ses deux personnes, c'est toute la vie de Christina qui nous est racontée : une vie difficile car une maladie dégénérative l'a peu à peu empêchée de marcher. Quand Andrew la voit pour la première fois, elle est clouée sur un fauteuil. Mais cette infirmité n'a pas atteint son caractère qui reste fort, et d'ailleurs il lui en faut de la force pour vivre ainsi dans cette maison désolée, avec pour toute compagnie un frère, certes aimant, mais taciturne ; pour accepter son sort et l'abandon qu'elle subit de la part du seul homme qu'elle a aimé ; pour accepter d'être à jamais la vieille fille qu'on invite lors des fêtes mais qu'on relègue dans un coin. Il y a beaucoup d'amertume et de tristesse dans ce roman, je l'ai fini avec une boule dans la gorge. Je vous le recommande.
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Le monde de Christina

Née en Angleterre, Christina Baker Kline a grandi dans le Maine, aux États-Unis. Auteure de plusieurs romans et d'essais, c'est avec Le Train des orphelins (Belfond, 2015 ; Pocket, 2018) qu'elle a véritablement connu le succès. Pour son nouveau roman, l’auteure, ayant beaucoup appris sur l’Amérique de début et milieu du XXème siècle dans le cadre de ses précédentes recherches documentaires, a pensé qu’il serait profitable de rester sur cette période. Le monde de Christina s’inspire donc de la vie rurale du Maine et recrée l’histoire de l’une des muses les plus célèbres et les plus mystérieuses de la peinture américaine du XXème siècle.

Mêlant habilement fiction et non-fiction, Christina Baker Kline signe un roman fascinant et plein de tendresse sur l’amitié, le regard de l’autre et la force de l’art.

Atteinte d’une maladie neurologique rare qui la prive progressivement de sa mobilité, Christina Olson vit en recluse avec son frère dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. L’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va bouleverser son destin. En effet, le jeune peintre se prend rapidement d’affection pour cette jeune femme solitaire, à l’esprit vif et au corps brisé. S’inspirant de Christina, Andrew Wyeth va alors entreprendre une des toiles les plus marquantes de l’histoire de l’art américain. Le monde de Christina reste à ce jour son chef d’œuvre le plus inspiré, le plus énigmatique et troublant.

Conservée au Museum of Modern Art de New-York depuis 1949, cette tempera rendra Wyeth célèbre du jour au lendemain, en devenant l’icône dans lequel toutes les générations du peuple américain se reconnaissent. Il faut voir Le monde de Christina pour comprendre à quel point l’œuvre de Wyeth est géniale et stupéfiante ! La toile montre une jeune femme seule, au sol, se traînant dans un champ. Représentée de dos, elle rampe en direction d’une maison grise isolée qui paraît se situer en hauteur, presque à l’horizon. Au premier coup d’œil, le spectateur comprend qu’elle n’arrivera jamais à atteindre sa destination.

En découle un étrange sentiment de détournement du réel. Cette angoisse spatiale obsédante, palpable, ressentie par le spectateur, induit une incertitude du destin de cette « entité féminine » à la posture tendue. La menace qui pèse sur elle et son environnement est présente, immédiate et toute la « normalité apparente » de ce tableau peut basculer vers un irrationnel dangereux, voire dériver dans une panique incontrôlable, d’une seconde à l’autre. S’agit-il du présage d’un effondrement psychique ? Ou faut-il, de manière plus positive, y voir une forme d’autonomie à laquelle Christina serait parvenue en devenant la muse du peintre ?

C’est tout le thème du roman de Christina Baker Kline qui relate, sans misérabilisme, l’histoire de Christina Olson depuis ses plus jeunes années, jusqu’à l’achèvement de la toile d’Andrew Wyeth. Dans une note en fin d’ouvrage, dont on ne peut que conseiller vivement la lecture, l’auteure fait non seulement état de ses recherches phénoménales sur la vie, la famille et la relation de Christina Olson avec le peintre Andrew Wyeth mais apporte également des pistes ainsi qu’un début de réflexion absolument passionnants sur l’interprétation possible de la toile de Wyeth.

Néanmoins, quelles que soient les explications que Christina Baker Kline tente d’apporter pour approcher la vérité intrinsèque de la toile, l’œuvre de Wyeth, tout comme la femme qui l’a inspirée, garde sa part de mystère… Et heureusement ! Des générations de spectateurs se sont succédé devant le tableau avec des commentaires divers et variés, alors bravo au peintre pour cette merveille picturale et bravo à Christina Baker Kline qui lui a rendu un hommage vibrant !

Tout comme le tableau éponyme de Wyeth, Le monde de Christina est un roman puissant, à la fois tendre et féroce, qui célèbre la soif de vivre, la détermination et le désir farouche de liberté ! Une expérience de lecture unique et inspirante, un émouvant voyage pictural que l’on termine presque à regret…
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Le monde de Christina

Le monde de Christina de Christina Baker Kline est un roman que j'ai énormément aimé. Il raconte une histoire très touchante, par moment poignante, basée sur la vie de personnes ayant réellement existées : le peintre Andrew Wyeth et sa muse Christina Olson.

J'ai toujours plaisir à en apprendre un peu plus sur l'Art quand l'occasion m'en est donnée. Savoir ce qu'était la vie des personnes derrière un tableau ou ce qu'il signifie est toujours intéressant. Ici, l'histoire de ce tableau possède un caractère fascinant et envoutant, celui du monde singulier d'une muse. C'est celui aussi en l’occurrence du peintre surnommé Andy dont le père avait déjà une certaine renommée dans le monde de l'Art, célèbre pour ses illustrations à l'époque du livre L'île au trésor. Andy va consacrer sa vie à la peinture même s'il se mariera et aura 2 enfants. C'est à 22 ans qu'il rencontre Christina en juillet 1939 dans sa maison entouré de champs de blé dans le Maine. Lieu qu'il reproduira à sa manière dans son fameux tableau "Le monde de Christina". C'est une maison qui a du vécu et où les ancêtres qui se sont succédés furent de grands aventuriers marins. Une pièce est consacrée à une collection de coquillages du monde entier, la propriété donnant sur l'océan. Ces ancêtres appartiennent à la famille des Hathorn de Cushing dont la mère de Christina est la dernière. Son nom mourra avec elle. Un de leurs ancêtres fut malheureusement célèbre pour avoir procédé au jugement abusif de femmes tristement connues comme Les sorcières de Salem.

Lorsque Andy peint la toile Le monde de Christina, c'est tout une ambiance qu'il révèle à travers le personnage de Christina Olson qui souffrait de paralysies probablement dûes à la maladie de Charcot méconnue à l'époque. Elle n'a cessé néanmoins de vivre le plus normalement possible malgré la douleur car elle possédait une grande volonté et un esprit persévérant. C'est toute l'histoire de Christina qui nous est racontée de sa petite enfance en 1896 où elle contracte la maladie jusqu'en 1948 où elle découvre cette fameuse toile qui fut intitulée par son amie, la femme de Andy, Le monde de Christina.

C'est un roman à l'ambiance fascinante, avec des personnages marquant dont Mamey, la grand-mère de Christina, la mémoire de la famille, une vieille dame fort intéressante et à l'esprit assez exceptionnel pour l'époque qui lui transmet la ferveur des Hathorn. Quant à Christina, très intelligente, elle aurait pu devenir institutrice si son père n'avait pas exigé d'elle qu'elle reste à la maison pour aider dans les tâches ménagères. Elle a connu cependant les affres de l'amour et de belles amitiés même si elle vécut relativement isolées avec l'un de ses frères à la mort de leurs parents.

En résumé, le monde de Christina est une œuvre de fiction basée sur des personnages et des faits historiques ayant réellement existés. J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire car c'est un roman instructif, très poignant par moment qui a suscité beaucoup d'émotions en moi.

C'est un roman qui s'est révélé très touchant et qui a su établir un formidable lien entre l'Histoire, l'Art, et la Littérature tout en laissant la place à l'imagination.
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Le monde de Christina

J'apprécie particulièrement les romans de la collection du Cercle édités par Belfond. C'est avec plaisir que je me suis plongée dans la lecture du Monde de Christina. On y découvre la vie d'une femme Christina Olson de sa jeunesse jusqu'à sa maturité. Atteinte d'une maladie neurologique dégénérative, Christina a du mal à se mouvoir. Elle vit dans une ferme entourée de sa famille et côtoie peu de monde, jusqu'à sa rencontre avec le peintre Andy Wyeth qui va peindre l'univers de cette jeune femme et en faire sa muse.





Je me suis beaucoup attachée au personnage de Christina, jeune femme handicapée et combative qui accomplit chaque jour les tâches du quotidien pour aider sa famille et plus particulièrement sa mère. Car derrière le handicape de Christina se cache aussi du renoncement, celui d'une femme qui ne se sent pas aimé et ne se trouve pas aimable. Abandonnée par son amour de jeunesse, elle renonce peu à peu à sa vie de femme, s'enfermant dans sa maison. Alors où se trouve la combativité de cette femme me direz-vous? Et bien dans le renoncement, dans le quotidien, difficile pour elle de monter des escaliers, de se déplacer dans une pièce... Mais Christina s'accroche et se force pour servir les autres au point de s'oublier elle même!







J'ai particulièrement apprécié la part de non fictionnel présente dans le livre. Christina fut bien en effet la muse d'Andrew Wyeth. Elle tient une part importante dans son oeuvre. Il a beaucoup peint Christina et le petit monde qui l'entourait: sa maison, les rideaux de celle-ci... Elle fut pour lui une grande source d'inspiration. Mais que fut vraiment le petit monde de Christina, c'est ce que s'emploie à imaginer Christina Baker Kline.







J'ai passé un bon moment de lecture au côté de Christina dont j'ai apprécié la force mentale. j'ai également découvert l'univers d'Andrew Wyeth. Un petit monde simple à l'image de cette femme attachante et combative.




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Le monde de Christina

Le Monde de Christina de Christina Baker Kline est le dernier roman du Cercle Belfond et je me faisais une joie de le découvrir. Au début du XXème siècle, en plein coeur du Maine, grandit une jeune fille au destin malheureux. Atteinte d’une maladie dégénérescente non diagnostiquée qui la rend presque infirme, elle va pourtant devenir une icône américaine grâce à un tableau. Plus qu’un simple roman, Le Monde de Christina est une véritable plongée dans l’Amérique digne de Norman Rockwell ou Hopper !



Le Monde de Christina est le nom d’un tableau bien connu d’Andrew Wyeth. On y voit une jeune femme de dos, au milieu d’un champ, regardant une maison au loin sur une colline. Christina Baker Kline a décidé de donner vie à la femme de ce tableau. Cette femme, c’est Christina Olson, la véritable muse du peintre, qui a vécu dans le Maine dans une grande maison isolée.



Ce roman nous plonge au coeur de la campagne nord-américaine du début du XXème siècle, au coeur d’une ferme où il y a beaucoup à faire. Chez les Olson, les hivers sont froids et rudes, et les parents taiseux. Christina est la seule fille au milieu de ses frères ; c’est une jeune fille curieuse, qui aime la poésie d’Emily Dickinson et apprendre à coudre. Mais alors qu’elle grandit, elle comprend qu’elle n’est pas comme les autres. Ses jambes et ses mains ne semblent pas l’écouter ; et très vite, elle se retrouve limitée dans ses gestes et ses déplacements. Pour ses parents, Christina devient alors un véritable poids. Pourtant, il n’est pas question qu’elle devienne institutrice comme elle le souhaiterait : elle participera à la vie de la ferme comme les autres membres de sa famille avant elle.



Le Monde de Christina de Christina Baker Kline est le roman d’un destin contrarié et de nombreuses résignations. J’ai beaucoup apprécié ce roman américain, véritable saga familiale où la maison même est un véritable personnage. On entend les parquets qui craquent et le vent qui souffle à travers les murs.



Entre roman historique inspiré d’un tableau et saga familiale, Christina Baker Kline signe avec Le Monde de Christina un roman touchant sur le handicap et comment s’en détacher. Une jolie découverte dans le cadre du Cercle Belfond !
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Le monde de Christina

Une muse fragile dans le Maine rural

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Je n'ai pas cette habitude de lire des romans ou essais sur l'art. Mais la curiosité l'emporte quand l'occasion de découvrir une belle histoire derrière un tableau assez connu m'est proposée.

De surcroît dans un environnement aussi romantique et mystérieux que le Maine rural du début du 20e siècle. Rajoutez à cela une pincée d'histoire tragique de sorcières de Salem. C'est bon, vous m'avez ferré :)

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Connaissez-vous ce tableau "le monde de Christina" peint par Andrew Wyeth ? J'en avais une vague idée, l'ayant entraperçu dans des documentaires ou autres articles artistiques. Cette femme couchée dans l'herbe haute regardant la ferme grise au loin.

C'est une biographie très romancée de Christina Olson, muse du peintre.

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L'auteure a réalisé un important travail de documentation sur la vie de Christina. Pour cela, elle a arpenté cette région sauvage et rude. Visité cette maison mystérieuse. Et mené différentes interviews avec les descendants et quelques contemporains encore vivants. On sent dans le récit que l'auteure est tombée amoureuse de cette histoire touchante et émouvante de cette jeune fille handicapée.

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Une histoire qui se déroule par petites touches , telles les couleurs sur un tableau encore vierge. Alternant le passé (sa vie de fille, jeune fille puis femme mûre) et le présent (présence d'Andrew et ses séances de peinture), on découvre une vie faite de dur labeur, d'abnégation, de souffrances, d'espoir, d'amour, de déception, d'amertume, de désillusions et aussi d'apaisement.

Christina subira bien des épreuves. Son handicap sera un barrage pour un certain nombre de choses. Notamment la restriction de ses mouvements. Elle verra sa maison comme une prison . Puis Andrew - son alter ego, son âme soeur - sera la lumière dans sa vie sombre et étriquée.

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C'est un texte fort, vibrant de sensations. J'ai été touchée par cette sensibilité à fleur de peau qu'évoque cette histoire. Intime, pudique mais aussi révoltante par bien des côtés (la place de la femme dans cette société encore conservatrice et moralisatrice), bouleversante et instructive.

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Un beau portrait de femme forte et fragile. Une magnifique parenthèse où l'histoire et l'art se complètent parfaitement avec une petite touche d'imagination romanesque.

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Le monde de Christina

Le monde de Christina va nous parler de Christina Olson, à plusieurs parties de sa vie : lorsqu'elle était jeune, au sein de sa famille et dans la ferme familiale du Maine, mais aussi lorsqu'elle est plus âgée et vit seule avec son frère, toujours dans la ferme. C'est à cette époque que Andrew Wyeth arrive : marié à Betsy, une voisine de Christina, le jeune homme est un peintre. Curieux, désireux de trouver du calme et des sujets de peinture, il va se lier d'amitié avec sa voisine. Ils partagent tout les deux des points communs mais aussi la même mentalité. Installé dans le grenier des Olson, Andrew va pouvoir se focaliser sur la peinture, et va demander un jour à Christina d'être son modèle, accouchant ainsi de la toile intitulée Le Monde de Christina.

Le fait d'alterner entre ces deux époques permet de mieux connaître Christina : pouvoir la découvrir jeune permet de la voir se construire, se développer, connaître ses premiers amours, sa vie avec sa famille, mais aussi les conflits qui peuvent l'opposer à son entourage. Le fait d'être atteinte de ce qu'on suspecte être une forme de poliomyélite l'a rendu plus forte, mais aussi plus fragile. Ses parents ont souvent voulu la conduire à des médecins afin de la « réparer », ce qui a conduit à des tensions dans le cercle familial, mais aussi à l'extérieur, étant donné que le corps de Christina attire les regards et la pitié. Lorsque nous suivons Christina alors qu'elle est plus âgée, nous voyons une femme solitaire, dure, et qui n'aime pas dépendre des autres. C'est vraiment l'arrivée de Andrew Wyeth qui va lui permettre de sortir de sa carapace et de retrouver goût au monde qui l'entoure.

Le monde de Christina était un des livres du Cercle Belfond que j'attendais le plus, car j'avais eu un énorme coup de cœur pour Le train des orphelins, le premier roman de Christina Baker Kline. En commençant ce livre, j'avais des appréhensions : allais-je l'aimer, ou le comparer toujours au roman précédent ? Est-ce que le sujet allait être bien traité ?

Eh bien... Je n'aurais pas dû douter ! Le monde de Christina – sans être un coup de cœur, s'est révélé être une lecture magnifique et très touchante !



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Le monde de Christina

Je t’ai parlé il y a peu de l’autre roman de l’auteure : « Le train des orphelins ». Aujourd’hui, après presque 1 mois qu’il est lu, il est temps de te donner mon avis sur la sortie récente dans la collection Le Cercle Belfond de « Le monde de Christina ».

Sache avant tout, que, bien que j’ai beaucoup aimé cet autre œuvre de l’auteure, les deux romans n’ont rien en commun, si ce n’est qu’une fois de plus Christina Baker Kline part d’un fait historique réel, ici en l’occurrence il s’agit d’une peinture « Christina’s World » de Andrew Wyeth (le lien Wikipédia du peintre si cela t’intéresse)La peinture



Andrew Wyeth est un peintre du Maine, du courant réaliste, célèbre dans le monde entier. L’auteure a reçu de son père lors d’un de ses anniversaires une reproduction du tableau et c’est cet objet qui est à la base de son roman.



Christina Baker Kline essaie de coller aux faits historiques qui ont eu lieu quand c’est possible. Ainsi, la Christina, héroïne du roman, est née par exemple, à la même date que la Christina du tableau.



Les notes de l’auteure t’expliquent tout ceci et plus encore. Je ne te les écris pas toutes, car je risque de te spolier le roman et surtout je t’enlèverais beaucoup d’émotion de ta lecture. Quand j’ai commencé le livre, comme d’habitude je n’ai rien lu avant ni résumé ni recherche internet.



Rentrons à présent dans le vif du sujet : mon avis



Le récit commence en 1939, Christina est occupée à travailler sur une courtepointe quand Betsy, 17 ans, arrive à la ferme. Elle est accompagnée d’un ami qui souhaite peindre un tableau de la maison de Christina et Al, son frère. Cet ami c’est autre que Andrew Wyeth, le fils de N.C. Wyeth, l’illustrateur de L’île aux trésors. À ce moment, c’est un jeune homme, pas encore connu.



Le chapitre suivant tu retrouves dans le passé en 1896 pour comprendre l’histoire de Christina. Qui est-elle ? Pourquoi n’a-t-elle jamais quitté la maison familiale ? Pourquoi Alvaro ou Al, son frère, habite-t-il avec elle ?



L’intrigue se déroule à Port Clyde (lien Wikipédia) principalement autour de la maison de Christina. Une maison qui en devient, pour moi, un personnage à part entière du roman. Chaque pièce et objet de la bâtisse à son histoire soit en lien avec notre héroïne ou avec ses ancêtres. Tout est passionnant. De Salem à l’Irlande, des pirates et des marins, il y a une trace de leur passé dans la maison. Une maison comme un cabinet de curiosité. Par le biais des souvenirs de l’héroïne ou en plongeant dans le passé, tu apprends toute l’histoire passionnante de la famille de Christina.



Christina vit avec sa famille et sa mamey, sa grand-mère, une femme qui n’a jamais considéré Christina comme handicapée, elle l’a toujours poussé et l’a toujours encouragée dans sa curiosité du monde qui l’entoure. C’est sa mamey qui lui confie le passé de ses ancêtres.



Une jeune fille qu’on a obligée à arrêter l’école pour qu’elle aide sa mère. Son père, en en prenant cette décision, brise son plus grand rêve ; celui de devenir institutrice. Christina est « condamnée » à rester à la ferme. Même si l’on peut comprendre qu’à cette époque les parents de Christina craignaient pour elle à cause de son handicap c’est une décision horrible qu’ils ont prise là. Il n’empêche que Christina continuera à lire et se cultiver à s’interroger sur le monde même si son seul point de vue est celui de sa maison. Christina malheureusement va se « résigner » à ce rôle domestique qu’on lui a donné jusqu’à y être prisonnière, je dirais.



Très intelligente, curieuse et pragmatique, avide de savoir elle possède, surtout une volonté de fer, une résilience que peu de personnes peuvent se targuer de posséder. Ce que l’on prend chez elle pour de la fierté n’est que de la volonté d’y arriver seule. Elle est têtue et en deviendra même amère avec le temps, je ne peux pas te dire pourquoi si c’est que même dans la ferme elle n’est pas à l’abri de tous les drames qui peuvent survenir dans une vie entière.



Tu tournes les pages, tu lis les souvenirs du personnage principal. Les bons comme les mauvais. Tu te demandes aussi quel peut bien être la maladie dont elle souffre, contractée quand elle était enfant, elle ne s’en est jamais remise, elle s’aggrave même avec le temps. J’ai souffert pour elle. Le premier médecin qu’elle a rencontré toute jeune l’a torturé, il lui faudra beaucoup de temps avant qu’elle accepte d’avoir un autre avis médical. Il y a encore cette peur de souffrir, mais surtout la peur de trop espérer.



Christina refuse toute charité et pitié, et ce, durant toute sa vie. Elle ne possède peut-être pas grand-chose de matériel, mais elle possède, ce qu’il ya de plus important pour moi : la bonté et la grandeur d’âme.



Elle peut détester son corps, mais que quelqu’un lui dise qu’elle est courageuse ou la regarde d’un air peiné, c’est un volcan qui entre en éruption.



Tu vas lire avec Christina et son frère Al, les dures années de guerre avec l’engagement de John, son neveu préféré. Al et sa sœur vivent comme ils ont toujours vécu sans électricité et eau courante le black-out ne les touche pas ni les restrictions alimentaires puisque tout provient de leur terre ou de la mer.



Les personnages sont tous intéressants et charismatiques, tu as ceux dont je t’ai déjà parlé et Katie et John, ses parents. Son unique et fidèle amie Sadie Hamm. Ramona et son frère dont je ne peux pas trop te parler. Ensuite dans les années 40, Betsy et son mari Andy, peintre il passe des heures à représenter la maison de Christina. Tu rencontreras aussi Lora et Mary ses belles-sœurs.



Tous ces gens l’ont souvent plainte, mais peu ont essayé de la comprendre. Jusqu’à Andrew. Lui comprend qu’elle a été habituée à être regardée, mais jamais vue. Les gens, proches, amis ou inconnus sont inquiets pour elle, ils s’arrêtent à ses difficultés. Ils veulent l’aider, mais ce n’est pas ce que Christina attend. Avec les années, elle apprend à dévier l’attention de son corps. Intérêt pitié ou pire curiosité. Christina se montre toujours très digne et réservée, distante parfois hautaine et agressive. Peu ont compris que c’était une carapace pour moins souffrir moralement. Tout ce que Christina désire c’est être vue comme une fille. Juste ça.



Andrew et Christina tous deux des êtres pleins de contradictions. Ils mènent une vie austère, mais aiment la beauté, ils sont curieux du monde et des gens, mais restent très secrets. Ils sont obstinément indépendants, mais ils sont cependant tributaires des autres pour s’occuper de leurs besoins essentiels.



Christina Baker Kline ne se contente pas de dresser le portait d’une héroïne inoubliable. Elle te raconte la vie des hommes autrefois. Fermiers, pêcheurs, ils menaient une vide simple, mais rude. Ce qui compte pour eux ce,’est pas la richesse ou la propriété, mais la nature et tout ce qu’elle a à leur offrir.



Un roman intéressant pour la culture historique comme la fabrication de la glace et sa vente, la pêche du homard, a fabrication de la tempera (une peinture à l’eau avec du jaune d’œuf) tu auras beaucoup de références littéraires comme Emily Dickinson, TH Lawrence, Jane Austen, etc.



En bref :



Je qualifierai ce roman de roman du souvenir. Ce que j’ai préféré c’est le passé de Christina. L’amour qu’on tait par pudeur pour celui entre Al et sa sœur, l’autre amour celui qui brise le cœur.



Christina est devenue réelle à mes yeux, et ce, avant que je lise les notes de l’auteure. Un personnage très réaliste, car elle n’est pas parfaite. Christina Baker Kline ne l’épargne pas, notre héroïne va parfois avoir des réactions égoïstes.



L’auteure utilise un procédé d’écriture que je qualifierais d’intimiste.



J’ai vécu chaque situation, chaque déception et joie, chaque secret et souvenirs très forts comme si j’étais assise à côté de notre héroïne dans sa cuisine ou que j’écoutais aux portes.



Intimiste et visuel. Les descriptions paysagistes sont magnifiques et poétiques.



Un roman touchant et sensible qui mêle habilement fiction et réalité. Le livre idéal à lire cet automne avec un plaid et un thé. J’ai préféré son autre livre, mais j’ai aimé le portait dressé de cette muse malgré elle. Prisonnière d’un corps et de son héritage familial Christina n’a d’autres choix que celui d’accepter.



Dans les autres thèmes abordés, tu auras surtout celui de la famille et des sacrifices encourus pour préserver l’héritage. Combien c’est difficile de vivre isolé du monde ! Vu les années, tu te doutes que tu auras des passages liés aux deux guerres mondiales. Et cette question sous-jacente durant tout le roman : Comment mener une vie normale lorsque l’on est handicapé au début du 20e siècle dans la campagne du Maine quand il faut préserver avant tout l’héritage familial ?



Bien sûr tu a s aussi les thèmes du regard de l’autre, de l’amitié, la force de l’esprit et l’art.



Christina, victime de son handicap ? Plus que le handicap, ce sera le regard et l’attitude des autres qui empêcheront la jeune femme de mener une existence normale.


Lien : http://unesourisetdeslivres...
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Le monde de Christina

"Le monde de Christina" est le titre d'un tableau très connu aux États-Unis, peint par Andrew Wyeth en 1948.C'est également le titre du roman de Christina Baker Kline qui y aborde la vie d'une des muses les plus mystérieuses de la peinture américaine, Christina Olson. L'auteure, qui semble être captivée par cette toile et l'impression qui s'en dégage, a été particulièrement remarqué pour son précédent roman "Le train des orphelins".



Dans le Maine du début du 20ème siècle, Christina Olson vit retirée du monde dans la ferme familiale, en compagnie de son frère. Totalement dépendante d'un corps déformé par la maladie, cette femme s'est construit une carapace contre le monde entier, et une volonté de fer. Jusqu'au jour où un jeune couple vient s'installer à côté de chez elle. La jeune femme est vive et pétillante, et le mari est un peintre en mal d'inspiration. Rapidement ces deux esprit, Christina et Andrew vont se créer une relation particulière et fructueuse pour eux deux.



Christina Blake Kline a fait un travail de recherche important pour son roman dans lequel elle mêle éléments réels et fiction. L'auteure tisse ainsi un récit prenant entre deux époques clés de la vie de la muse du peintre Andrew Wyeth, le passé de cette femme forte mais torturée et l'époque où elle fréquenta le jeune homme et sa femme. A travers cette période riche en émotions, Christina Olson a rattraper une partie des choses dont elle n'a pas pu profiter étant jeune.



Le portrait que l'auteure peint de cette femme, probablement atteinte de poliomyélite, dont les relations avec sa famille furent tendues du fait de sa maladie, est captivant. En ce début du 20ème siècle, la place de la femme dans cette campagne rurale américaine n'était pas sur les bancs de l'époque,et le père de la jeune femme refusa toujours qu'elle poursuive ses études pour devenir institutrice - probablement à cause de la peur du regard des autres également - ce qui la cantonna à rester à la maison. Pour un tempérament comme le sien, cette décision fut une rude épreuve. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Le monde de Christina

Un récit de vie et de prise de conscience pour Christina de ses choix, de ses faiblesses, de sa force.



L'arrivée de Besty et Andrew va bouleverser la vie de recluse de Christina.



Le récit d'une vie mais aussi une réflexion sur les choix que l'on peut faire au fil des temps et des épreuves que l'on doit surmonter.



Christina ne connaît rien du monde. Son handicap fait qu'elle reste cloîtrée chez elle la plupart du temps. Andrew, un artiste va l'amener à se replonger dans son passé et surtout à découvrir ses failles, ses forces.

Christina est une jeune femme forte, têtue même parfois qui se bat pour être utile, faire ses corvées comme les autres dans cette Amérique du début du siècle dernier.



L'auteur dépeint très bien l'état d'esprit de l'époque, le sens de l'héritage familiale (ici marqué par la mer et la salle aux coquillages) et le labeur quotidien, la responsabilité de maintenir les acquis de ses ancêtres, le besoin du travail de chacun.



Au contact d'Andrew, elle va apprendre à monter ses faiblesses : elle se sent insignifiante alors qu'elle a une sacrée force de caractère.



Vous aimez les héroïnes au destin atypique avec une grande volonté, vous apprécierez Le Monde de Christina.


Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Le monde de Christina

Un enchantement absolu que ce roman...Une vraie tristesse de quitter la farouche Christina, jeune femme invalide, déterminée, indépendante, fière...son gentil frère Al, taiseux... aussi fier et digne, cette nature du Maine,l'artiste peintre, Andrew Wyeth... qui va devenir l'ami de Christina...celle-ci sera une sorte de double, elle sera sa muse, l'inspirera... Il l'immortalisera

par ce mystérieux tableau, "Le Monde de Christina"qui fascine tant...provoque un grand nombre de questionnements, de rêveries... de mélancolie,une sensation de grand mystère, etc.



Eh bien , nous ne pouvons qu'applaudir le grand talent de Christina Baker Kline, qui va , à partir d'un unique tableau, capturer complètement notre attention, nous faire voyager de façon captivante dans une famille de fermiers du Maine, la rencontre insolite entre une femme invalide, recluse et un artiste peintre, tous deux , des "sauvageons"....qui vont se reconnaître dans leurs doutes, une enfance solitaire, et une sensibilité d'écorchés vifs...





J'ai déniché ce roman par un très heureux concours de "hasards"...J'ai été marquée il y a longtemps par ce tableau connu "Le monde de Christina"...et par un autre concours de circonstance présent, je viens de lire et de découvrir un hommage d'un auteur que j'apprécie, parlant excellemment de l'oeuvre et de l'univers de ce peintre [ cf, Patrick Cloux, "Peindre c'est voir" ...]... autre ricochet: en continuant mes recherches, je suis "tombée" sur ce roman, que je me suis empressée de commander !...



Je joins un extrait très explicite , du 4e de couverture

"(...)Christina Baker Kline recrée l'histoire de l'une des muses les plus célèbres, et les plus mystérieuses, de la peinture américaine du XX e siècle.

Un roman fascinant et plein de tendresse sur l'amitié, le regard de l'autre et la force de l'art.Du monde, Christina Olson n'a rien vu. Paralysée depuis l'enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. "



Elle tente de s'accommoder de cet isolement dans la ferme familiale, dans le Maine, , où elle s'occupe de ses frères, de la maison, des repas, de la couture des vêtements... et ce qui la réconforte surtout : cultiver son jardin, comme le faisait la poétesse, Emily Dickinson et lire ses poèmes...jusqu'au jour où un couple, Betsy et son fiancé, le jeune peintre, Andrew Wyeth va réchauffer le quotidien de cette jeune femme infirme , trop seule...



Une amitié naît entre eux trois, et elle apprend à connaître Andrew Wyeth, qui lui parle de son enfance aussi recluse que la sienne, où son père, célèbre illustrateur, lui faisait l'école à la maison, et lui apprenait les bases de son métier d'artiste-peintre... Ce jeune garçon comme Christina, se sentait si différent des autres...



Nous découvrons le peintre , Andrew Wyeth, à travers la vie de son modèle...alternance des paroles entre l'artiste et Christina !



L'art, l'Amitié, La complicité entre deux êtres qui se sentent à part !



Des remarques, observations passionnantes sur l'art , et le talent particulier d'Andrew Wyeth ....Un roman foisonnant d'émotions et de couleurs !



"L'oeil d'Andy est attiré par le moindre ustensile et outil ébréché, fendu ou terni, des objets que nous utilisions quotidiennement autrefois et qui, telles des reliques, existent pour témoigner d'un mode de vie aujourd'hui disparu. A travers lui, je pose un regard neuf sur des choses familières." (p. 65)





Un gigantesque coup de coeur pour ce roman plein de tendresse et de réflexions sur la solitude si intense de certaines existences malmenées, mais aussi sur l'essentiel vital du regard de l'autre... comme du

regard de l'artiste sur le monde et sur son prochain...!!





il est très émouvant d'apprendre dans les notes et remerciements suivant le roman, d'apprendre que ce tableau "Le monde de Christina" a été offert à l'auteure, aussi prénommée "Christina" par son père, alors qu'elle n'avait que 8 ans... Très bouleversant de constater comment un livre ou une oeuvre d'art peut vous accompagner toute une vie, être "comme une seconde peau" , "un ami de l'ombre" !!!



L'histoire d'un tableau qui nous amène aux confins de plusieurs mondes: ceux de la Nature, de l'Art et de l'Amitié !!



"Le monde de Christina.

En vérité, ce lieu- cette maison, ce champ, ce ciel-n'est peut-être qu'un petit morceau du monde. Mais Betsy a raison : c'est le monde entier pour moi. (...)

Je songe à toutes les manières dont j'ai été perçue par d'autres au fil des ans; comme un fardeau, une fille obéissante et dévouée, une petite amie, une pauvre femme méchante, une invalide...

Ceci est ma lettre au Monde qui jamais ne M'a écrit.

Je dis à Andy :

-Tu as montré ce que personne d'autre ne pouvait voir

(...)

La voici, cette fille sur une planète d'herbe. Ses envies sont simples : incliner son visage vers le soleil et en sentir la chaleur. Etreindre la terre sous ses doigts. Echapper et retourner à la maison dans laquelle elle est née.

Contempler sa vie de loin, aussi précise qu'une photographie, aussi mystérieuse qu'un conte de fées.

C'est une fille qui a vécu des rêves brisés et des promesses rompues. Qui vit toujours. Qui vivra toujours sur cette colline, au centre d'un monde qui se déploie entièrement jusqu'au bords de la toile. (...) Son monde est à la fois limité et infini." (p. 310)



Une impatience à lire son premier roman traduit, "Le Train des orphelins" !...pour prolonger ma "connaissance de cette auteure qui m'a enthousiasmée...au delà de tous les mots que je pourrais écrire dans cette chronique !!!
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Le monde de Christina

« Le Monde de Christina » de Christina Baker Kline paraît aujourd’hui 4 octobre dans la collection #LeCercle des éditions Belfond. J



« Le Monde de Christina » est inspirée d’une histoire vraie. Celle d’une jeune femme, Christina Olson, atteinte de poliomyélite, qui est devenue la muse d’Andrew Wyeth qui l’a consacrée dans son tableau « Le Monde de Christina ». Le Monde de Christina, ce n’est pas seulement le titre d’un livre ou le nom d’un tableau, c’est un univers de conte, peuplé de sorcières réelles et abstraites, de rêves, de désillusions.



De 1896 à 1948, nous allons suivre l’évolution de Christina Hathorn Olson, son enfance, son adolescence et sa vie de jeune femme. Installée dans la ferme familiale de Cushing, elle est la seule fille d’une fratrie de trois garçons. Hathorn, un nom qui ne vous est peut-être pas étranger. Il est rendu célèbre par le tragique procès des sorcières de Salem. Un des ancêtres de Christina, John Hathorn, était le président du tribunal lors des procès des sorcières et ce dernier fut un des seuls à ne s’être jamais ravisé. Avant son exécution, une des sorcières condamnée aurait maudit le juge et sa descendance. Christina et sa famille seraient donc maudits? A en croire l’histoire familiale, les descendants de John ont préféré fuir Salem et la malédiction. Ils se sont alors réfugiés dans le Maine, à Cushing.



La mère de Christina, Katie, fut la dernière à porter le nom « Hathorn », ses frères étant décédés très jeunes. Le patronyme est condamné à disparaître. Hathorn House ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Beaucoup prédisent que Katie finira vieille fille. Pourtant, alors qu’elle célèbre ses 34 ans, un jeune marin suédois de six ans son cadet, Johan Olauson, vient frapper à la porte de la demeure et ravir son cœur. A-t-il décidé de rester à Cushing par amour pour Katie ou parce qu’il avait appris l’histoire familiale des Hathorn et avait eu connaissance de leur patrimoine? Le mystère reste entier… Katie et John vont très vite se marier et avoir leur premier enfant: Christina. Suivront trois garçons; Alvaro, Sam et Fred.



J’ai beaucoup apprécié ce roman. En lisant le résumé, j’étais assez curieuse de voir comment l’auteure allait traiter cette histoire. J’avais un peu peur que l’on tombe dans le pathos. Et j’ai été agréablement surprise. Ce roman est touchant sans être larmoyant. Ce personnage principal est celui d’une héroïne indépendante, forte, courageuse, battante, qui ne souhaite qu’une chose: vivre sa vie le plus normalement possible. Christina, quoi qu’il arrive, est un modèle de courage. Habituée aux jugements, aux regards, aux plaintes voire au dégoût, Christina sait rester de marbre et refouler ses émotions. A-t-elle le choix? Pas vraiment. Très douée à l’école, son premier élan d’indépendance va vite être rompu par son père qui souhaite que son unique fille consacre sa vie aux tâches ménagères…



Comment mener une existence normale lorsque l’on est une jeune fille handicapée vivant dans le Maine au début du siècle dernier dans une famille très traditionnelle? Entre désirs d’échappatoire et désillusions, la jeune Christina va subir bien des épreuves. Petit à petit, Christina va s’enfermer dans ce rôle domestique et rester engluée. Ce n’est que lors de sa rencontre avec celui qui va devenir un peintre de génie, Andrew Wyeth, que sa carapace va se briser et qu’Andy va révéler la vraie Christina: une femme qui toute sa vie durant aura souhaitée être vue….



Christina, victime de son handicap? Plus que le handicap, ce sera le regard et l’attitude des autres qui empêcheront la jeune femme de mener une existence normale. Bien qu’elle soit intelligente, courageuse, indépendante, toutes ces qualités ne feront pas le poids face à des mentalités peu évoluées. Mais qu’importe, Andy aura su voir en elle ce que peu décelaient et lui offrira sa plus belle revanche: la postérité.



Je conseille?



Ce roman est une délicieuse parenthèse. Touchant, pudique, révoltant, ce monde de Christina est à la fois chimérique et réaliste. La jeune femme, victime malgré elle de son handicap et du jugement des autres deviendra une muse et sera enfin perçue telle qu’elle est. Avec une écriture symbolique, Christina Baker Kline retranscrit la vie d’une héroïne tragique qui s’est sacrifiée pour sa famille. Un roman fort, bouleversant, magnifique. A découvrir!
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Le monde de Christina

Je remercie les éditions Belfond et en particulier, Carine Verschaeve pour la réception de ce livre qui était associée à l’avant-dernier book club du Cercle Belfond de l’année 2018. Il s’est déroulé ce dimanche 18 novembre et fut encore une très chouette et enrichissante expérience.



Cette année, j’ai découvert les book clubs mensuels organisés par les éditions Belfond dans le cadre du Cercle Belfond. A chaque fois, c’est l’occasion de découvrir de belles histoires, dotées d’héroïnes féminines fortes et qui ne baissent pas les bras malgré les aléas et les difficultés de la vie. Ainsi, le book club du mois de novembre était articulé autour du livre : « Le monde de Christina » de Christina Baker Kline. Je vous avais précédemment parlé du livre « Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » de Balli Kaur Jaswal, à l’occasion du book-club de juillet (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/07/le-club-des-veuves-qui-aimaient-la.html)



Malgré le succès d’un de ses précédents romans, « Le train des orphelins », je n’avais pas encore lu Christina Baker KLINE, auteure anglaise installée aux États-Unis. Ce fut à nouveau une belle évasion par cette histoire riche.



On plonge au début du XXème siècle sur les falaises du Maine à la rencontre de Christina Olson, fortement handicapée depuis sa plus tendre enfance. Enfermée dans un corps qui l’abandonne progressivement, elle vit entourée de ses parents et de ses frères dans la ferme familiale reculée. L’arrivée de nouveaux voisins, Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va apporter un rayon de soleil dans une existence rude et morose.



J’ai trouvé que l’idée de mêler la fiction à la réalité (puisque pour ceux qui ne le savaient pas : ce peintre, Andrew Wyeth a bel et bien existé) était originale et rend ainsi un très bel hommage à cet artiste ainsi qu’à ses peintures (en particulier, pour « Christina’s world »). L’auteure imagine l’histoire personnelle qu’aurait pu vivre Christina Olson. Souffrant d’une maladie qui n’avait pu être correctement diagnostiquée à l’époque, la vie de cette muse dans une ferme, héritage familial, début des années 1900 était très pénible, encore plus lorsque les améliorations du quotidien comme l’eau courante ou l’électricité peinent à arriver jusque là.



J’ai trouvé cette lecture très plaisante car elle m’a fait voyager aux confins du Maine, au point que j’avais l’impression de parcourir les paysages et rivages de ce côté sauvage de la côte est des États-Unis. En plus des lieux, j’ai apprécié me retrouver à une autre époque, conférant à ce livre un caractère si dépaysant. Christina Baker Kline a profondément bien travaillé le vécu des personnages. Pour ma part, j’ai ressenti une certaine ambivalence chez Christina car, sans dévoiler toute la trame du récit, pour certains traits de son caractère, le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie, mais à côté de cela, sa peur de solitude l’a rendue égoïste.



Je dois bien avouer que je ne connaissais pas le travail de ce peintre américain qu’est Andrew Wyeth. En cours de lecture, je me suis un peu documentée à son sujet et j’ai ainsi découvert ses œuvres et notamment, la peinture éponyme du titre de ce livre : « Christina’s world ». L’original se trouve au Musée d’Art Moderne de New York mais n’hésitez pas à vous renseigner sur son travail, vous ne pourrez qu’en être conquis. J’ai particulièrement aimé « Rockland light ». Etant une grande fan des phares et de la côte des Hamptons, je ne pouvais qu’aimer. Ce ne sont pas forcément des dessins joyeux mais il y a une certaine profondeur dans son travail qui ne peut que vous conquérir et vous rendre contemplatif.
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Le monde de Christina

Christina Olson. Andrew Wyeth. Ces noms ne vous disent rien ? Pas de panique, au commencement de ma lecture, moi non plus. Dans les années 40, Christina Olson muse du peintre Andrew Wyeth dépeinte par Christina Baker Kline, est une femme au destin à la fois simple et tragique. De 1896 à 1948, la romancière tente de capter la personnalité de cette femme courageuse, prisonnière de son corps et de l'héritage familiale. Comme une ode à la nature et vie de campagne, Christina Baker en fait un roman tendre à l'accent lyrique où l'amitié, l'amour et les relations familiales se croisent pour constituer un monde, celui de Christina. Partiellement paralysée depuis l'enfance, celle-ci brave les regards, prend goût aux études et se permet de rêver à l'ombre de la ferme familiale sur les terres du Maine, fierté de la lignée. De sa rencontre en 1939 avec le célèbre peintre, de l'histoire domestique au rapport au corps, l'auteure m'a charmé avec un style intime que je m'empresserais de louer lors du Book Club Belfond animé par Carine Verschaeve le 18 novembre sur Facebook. Rendez-vous pris, et vous ? 



Muse malgré elle du peintre Andrew Wyeth, Christina Olson est avant tout une femme que la vie n'a pas épargnée. Atteinte d'une étrange maladie enfant, celle-ci a dès lors des problèmes de motricité. Les membres raides, sa claudication attire les moqueries comme la solitude. Intelligente, Christina évolue dans la ferme familiale au rythme des saisons et des souvenirs d'aventurière de sa grand-mère. D'ailleurs, "la pièce aux coquillages" démontre la passion maritime de cette famille maudite par un lointain héritage du temps des "sorcières". En grandissant, elle va se confronter à la dure réalité de l'amour, mais aussi à ses rêves perdus, trahi par un corps dont elle est prisonnière. Entrecoupé par les visites d'Andrew qu'elle ne rencontre en 1939, le roman de Christina Baker Kline décrit une vie de champs et de labeur dont Christina est captive.



En débutant son récit par la rencontre entre Christina et Andrew, l'auteure remonte lentement le fil de l'histoire de cette femme à la vie simple et douloureuse. Elle y décrit avec détails l'évolution de cette enfant devenue femme, au courage et à la détermination sans failles, mais aussi la vie campagnarde et ses rituels. Ode à la simplicité d'un autre temps, à la nature et une certaine façon de vivre tombé en désuétude, la romancière tente d'expliquer la solitude imposée par ce personnage. De ces pages, j'ai apprécié l'évolution de Christina , sa force de volonté tout comme l'espoir d'une vie meilleure loin de la ferme, carcan domestique dont elle ignore encore la force de l'emprise.



Je suis tombée avec elle lorsqu'elle trébuchait sur ces jambes tordues, désespérée lorsqu'elle a dû interrompre sa scolarité et anéantie à son amour perdu. Les années se succèdent emportant celle qu'elle aurait aimé être.



Avec raffinement, il se dégage une intimité palpable dans l'écriture de la romancière. Avec douceur, elle rend compte du temps qui passe à la faveur de la muse. Plus sombre à mesure des années, elle continue de dépeindre, par petites touches comme le ferait un peintre, le monde rétréci de Christina. Présentée en début de roman comme la terre promise de ces ancêtres, cette maison en devient la prison de la protagoniste. 



Touchant et sensible, ce roman un peu trop long mêlant réalité et fiction, à de quoi largement séduire. Alors pourquoi ne pas vous munir d'un thé et de bons cookies à la mélasse comme Christina et plonger dans ce roman à la délicieuse odeur des pois de senteurs ? 
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Le monde de Christina

Christina Olson souffre d'une maladie dégénérative. Qui la paralyse. Elle vit avec son frère al dans la ferme familiale. Avec le temps, ils se sont installés dans une routine assez triste. Mais un jour, de nouveaux voisins arrivent. Betsy est pétillante, dynamique. Elle apporte de la lumière et de la vie dans le quotidien de Christina. Quant au fiancé de Betsy, Andy, il séduit tout de suite Christina. Il est lui aussi handicapé, et il peint. Christina se sent tout de suite à l'aise en sa présence. Et Christina, et son environnement inspirent le jeune peintre. C'est le début d'une grande série de tableaux peints par Andy Wyeth, dont le fameux Monde de Christina.



Christina Baker Kline alterne les passages de l'enfance et de la jeunesse de Christina avec les moments après la rencontre avec Andy. On voit Christina évoluer au fil du temps. Et sa maladie dégénérer. Se mouvoir est de plus en plus difficile. Ses relations avec les autres gens de son âge ne sont pas évidentes. La différence éloigne.



"La douleur m'est devenue familière, une simple partie de moi avec laquelle je vis, comme mes cils pâles et ma peau laiteuse."



Mais Christina a un caractère très fort. Elle refuse d'être aider. Ses parents l'ont retirée de l'école assez tôt afin qu'elle puisse aider à la maison et à la ferme. Sa grand-mère, à l'inverse croit en elle, et lui donne beaucoup d'amour. Elle est la première force de Christina selon moi, durant son enfance. Sa deuxième force c'est son frère al lui est indispensable. Il n'y a qu'à lui qu'elle demande de l'aide. Et elle a du mal à accepter qu'il sorte vivre une vie d'homme normal.



"Tu es aussi têtue qu'un Maine coon, Christina Olson."



Pour autant, c'est véritablement sa relation avec Andy Wyeth qui révèle Christina. Ce peintre, handicapé comme elle, la voit telle qu'elle est. Il ne la juge pas. Il est son ami, et il lui apporte de l'originalité dans sa routine, et surtout un nouveau regard sur elle-même. Ce qui n'est pas facile à accepter au début. Se voir sur une toile, à travers les yeux et l'art de quelqu'un d'autre.



De la solitude, de la souffrance. Beaucoup. Toujours. Tout en silence et en discrétion. S'accepter. Ne rien devoir à personne. Telle est la vie de Christina. Elle est une battante.



"La plupart du temps, désormais, la maison est calme. J'en suis venue à considérer le silence comme une autre forme de bruit."



Malgré toute la force de ce récit, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. C'est assez lent, et la vie de Christina n'est pas tellement trépidante. Cependant, tout devient plus captivant quand l'auteure nous raconte sa jeunesse et son histoire d'amour avec un jeune homme. Elle dévoile une autre partie d'elle-même, elle s'épanouit. On la sent heureuse. Cette relation de plusieurs étés donne un souffle de fraîcheur à l'histoire de Christina.



"Moi ici, lui là-bas, reliés par le ciel."



Le Monde de Christina est un roman très intéressant sur la relation entre Christina Olson et le peintre Andy Wyeth. De manière romancée, Christina Baker Kline explore la personnalité de la muse du peintre. Un monde de solitude et de souffrance tout en silence et en discrétion. Et en courage.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Le monde de Christina

Un très bon roman de cette rentrée littéraire étrangère

Ce livre raconte l histoire de la vie de la muse d'un grand peintre.

Le thème de la vieillesse de la famille de l'isolement sont évoqués .C'est toute une vie à l'époque des deux conflits mondiaux qui évoquée.

Les descriptions des paysages américains sont magnifiques.
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