Citations de Christina Dalcher (132)
Le mal triomphe lorsque les hommes de bien ne font rien.
La peste et le choléra, comme disait mon père.
Tu peux commencer petit, jeanie. Participe à des meetings, distribue des prospectus, parle à une poignée de personnes des problèmes qui existent. Tu n'as pas besoin de changer le monde toute seule, tu sais?
"En tant que femme, nous devons garder le silence et être obéissantes. Si nous devons apprendre,demandons à nos maris dans l'intimité de nos foyers, car il est honteux qu'une femme pose une question sur la domination masculine ordonnée par Dieu."
Laissez-moi vous apprendre deux ou trois choses sur le XXie siècle, ma chère, s'est lancée Mme Bleu Layette. On ne distingue même plus les hommes des femmes.
Les hommes existent en deux parfums, m'a-t-elle expliqué un jour. Les vrais hommes, et les moutons.
Le parfait résumé de notre pays en cinq minutes de télévision : Jackie Juarez dans son tailleur, avec son maquillage Bobbi Brown, qui prêche la peur; et les barbus de Duck Dynasty qui prêchent la haine. À moins que ce ne soit l'inverse.
"J'ai un exposé à rendre la semaine prochaine en éducation physique papa" dit Freddie
"Besoin d'aide? "
"Pourquoi pas ? Si t'as des idées. On doit imaginer une sorte d'organisation sociale "
Comme si on l'avait pas déjà fait ,je songe
C'est pareil avec le score Q, même si l'on traînait déjà dans notre sillage des nuées de chiffres : notre numéro de Sécu, le numéro de téléphone de mama, au cas où (...). dans les magasins de vêtements, les hommes étaient devenus du 40, 42 ou 44 ; les femmes se jaugeaient d'après la taille de robe, 36, 38 ou 44. dans les boutiques plus chics, on se résumaient à nos mensurations. Chez le docteur, nous étions pesés et mesurés, constatant qu'un chiffre continuait à monter tandis que l'autre baissait. Nous étions réduits à des chiffres. p. 12
Ne pas vouloir laisser d’enfants à la traîne, c’est tous les pénaliser!
Le mot de l'autrice
Si ce à quoi le roman fait référence vous dérange, alors j'aurai accompli ma mission. Parce que ces événéments sont dérangeants.
C'est pareil pour le score Q, même si l'on traînait déjà dans notre sillage des nuées de chiffres...
Nous étions réduits à des chiffres. Date de naissance, résultats scolaires. Tension. Indice de masse corporelle. Age. QI. Notes du bac, du brevet, de la maîtrise, du diplôme de droit. Le 90-60-90 de Marilyn (qu'elle soit maudite !). Le numéro 3 de la légende du baseball, Babe Ruth. Notre code PIN. Les dates de péremption. Le numéro de téléphone de Jeanny (dans cette vieille chanson de Tommy Tutone). Pour les plus extrêmes d'entre nous, les seize chiffres de notre carte bleue.
Que feriez-vous pour échapper au naufrage de votre mariage et donner à vos filles une chance de s'en sortir ? Seriez-vous prête à payer ? A vous passer du confort d'un foyer ? A mentir, tromper, voler ? Je me suis déjà posé ces questions ; je ne pense pas être la seule. Il y en a une que je ne me suis jamais posée, parce que je n'aime pas la réponse qu'elle induit. Pas du tout. J'ai un instinct de survie trop développé. Je l'ai toujours eu.
tu ne peux pas t opposer à ce que tu ne vois pas venir
Elle sombre dans le sommeil, ce glorieux ailleurs où plus rien ne peut vous faire de mal.
You can’t protest what you don’t see.
Le paysage qui défile évolue, la campagne se mue en banlieue. Toutes ces maisons sont comme des petites prisons composées de cellules en forme de cuisine, de buanderie ou de chambre à coucher. Les mots de Morgan me reviennent, ses arguments tout fait sur combien les choses étaient mieux avant, il y a longtemps, lorsque les hommes travaillaient et que les femmes restaient dans la sphère privée, à cuisiner, laver, élever.
Je ne crois pas que j'aurais pu anticiper ce qui surviendrait. Personne n'aurait pu.
"Vous voyez, voilà pourquoi l'ancienne méthode ne marchait pas. Il avait toujours quelque chose. Toujours un gamin malade, ou un spectacle de fin d'année, ou des douleurs menstruelles, ou un congé maternité. Toujours quelque chose."
J'ouvre la bouche, mais pas pour parler. Juste parce que ma mâchoire se décroche d'incrédulité.
J'ai attendu. Tout s'est à peu près passé comme l'avait prévu Jacky. Voire pire. Ils sont venus à nous par des biais tellement variés, et si tranquillement, que l'on n'a jamais eu la possibilité de former les rangs.
Une chose que j'ai apprise de Jacky : tu ne peux pas t'opposer est-ce que tu ne vois pas venir.