Citations de Christophe André (3862)
Si les questions d'acceptation intéressent tant les psychothérapeutes, après les philosophes, c'est qu'on se change mieux en s'acceptant. Pour se soigner il faut se reconnaître malade : " si tu n'acceptes pas ta maladie, tu ajoutes l'angoisse à tes symptômes, et te voilà malade de l'être." Et pour progresser, il faut se reconnaître et s'accepter imparfait.
On sourit à la vie, à soi dans le pétrin, à l'avenir.
Mais passer à côté du présent, est-ce que ce n'est pas passer à côté de sa vie.
Les forts croient que les sensibles sont faibles, et ils sont tout surpris quand ils découvrent que non ; ils cherchent juste à être tranquille, mais savent aussi monter au front avec une vigueur d'autant plus efficace qu'elle est inattendue...
C'est presque toute notre vie qui prend l'habitude de s'écouler comme ça, hors de nous, à côté de nous, devant nous. Et nous suivons en trottinant derrière, en essayant de ramasser les morceaux, et d'en faire une construction cohérente après coup, en recollant souvenirs photos et réflexions éparses. Nous sommes victimes de la rémanence.
Alors, si notre but dans la vie, c'est de prendre le pouvoir sur les autres, continuons à cultiver des états d'âme de ressentiments, avec de temps en temps de bonnes explosions de colère.
On s'aperçoit alors qu'ils sont pour la plupart très gênés de devoir répondre à un compliment, au point parfois d'être furieux contre les personnes qui leur en font.
On s'interdit de trop se réjouir pour ne pas se sentir trop malheureux ensuite.
Car on peut aussi adopter la tactique dite du "pessimisme défensif", qui consiste à dire à son entourage qu'on ne croit pas en ses chances de succès (ou celles de ses proches) pour limiter, par exemple, la déception en cs d'insuccès.
Car j'ai toujours l'impression que les critiques sont plus sincères que les compliments.
Nos états d'âme, c'est ce qui reste en nous après que le train de la vie est passé.
" Si je parle de mes qualités, on va penser que je suis orgueilleux. "
Mais il y a aussi des moment où je me sens fière de moi, même si je n'aime pas ce mot.
Certes, une confiance en soi insuffisante ne constitue pas un handicap insurmontable. Mais les personnes qui en souffrent sont souvent victimes d'inhibition, sensible, notamment dans de petits actes quotidiens comme écrire une lettre, passer un coup de téléphone, etc...
Une vision de soi limitée poussera le sujet à la dépendance vis-à-vis d'autrui.
Je suis hypersusceptible et, si je n'arrive pas à ce que je veux, j'en suis malade.
J'ai toujours eu peur de décevoir mes parents.
Je n'ai jamais osé être moi-même.
Je ne le mérite pas et je ne serai jamais à la hauteur. Je finirai toujours par décevoir.
Comme je ne m'aime pas, il me semble impossible que quelqu'un d'autre puisse m'aimer.