Citations de Christophe André (3771)
L'estime de soi commence par l'acceptation de soi.
Simplement agir : comme le ménage ou la poussière , ou l'entretien d'un jardin, d'une maison, doucement écarter les ruminations sur soi est un travail à, toujours recommencer.
Nous nous prenons pour le centre du monde ? L 'humain est ainsi fait. Il n'y a pas de honte à en avoir.
Finalement, c’est pour cela que vivre nécessite des microconsolations permanentes et parfois préventives. La beauté et la bonté des moments simples de notre existence en sont le grain à moudre. C’est pourquoi nous aurons toujours à faire le léger effort de nous laisser réconforter par la douceur du monde, pour traverser toutes les tristesses prêtes à émerger en nous.
Les consolations, c’est tout ce que l’on espère, ou que l’on offre, quand le réel ne peut être réparé. C’est tout ce qui nous relève, écarté pour un instant nos désespoirs et nos résignations et ramène doucement en nous le goût de la vie.
- Prends soin de toi : ne te laisse pas impressionner par tes alarmes intérieures, qui se déclenchent à tort, pour des menaces minimes ou inexistantes ; concentre -toi sur les situation ; ne juge pas trop vite de ce qui se passe ; ne te nuis pas ; ne te laisse pas embarquer par tes peurs. -
Il n'y a pas pire juge que nous-même : les études confirment que lorsque nous venons de commettre une erreur - ou ce qui nous semble en être une - nous surestimons systématiquement la sévérité du regard des autres. Se rappeler doucement cette réalité, avant d'aborder les situations qui nous inquiètent, parait une bonne règle. Savoir se parler à soi-même.
Par moments, c'est presque toute notre vie qui prend l'habitude de s'écouler comme ça, hors de nous, à côté de nous, devant nous. Et nous suivons en trottinant derrière, en essayant de ramasser les morceaux, et d'en faire une construction cohérente après coup, en récoltant souvenirs, photos, et réflexions éparses. Nous sommes victimes de la rémanence : l'instant d'avant dévore l'instant présent. Ou de l'anticipation et de l'inquiétude : l'instant d'après occupé nos pensées. L'instant présent n'existe plus : noyé dans le néant.
Mais passer à côté du présent, est ce que ce n'est pas passer à côté de sa vie?
- Est-ce que ce truc va vraiment augmenter mon bien être, mon bonheur ? -
Beaucoup de travaux suggèrent le rôle toxique des pubs de magasine sur l'estime de soi des femmes, surtout chez celles qui attachent de l'importance à leur apparence physique et en sont satisfaites. Que proposent ces images innombrables, sinon des comparaisons permanentes - et perdues d'avance - avec les plus belles fille du monde ?
Le mécanisme de la comparaison sociale est alors redoutable.
On a montré depuis bien longtemps qu'après avoir été confrontées à des photos de très jolies filles les femmes se sentent moins attirantes. Mais on sait aujourd'hui que cela plus loin. C'est ce que montrait une étude sur la présentation d'images subliminales à des volontaires : après avoir présenté un visage de bebe, les personnes se jugeait plus vieilles.
Le fond du problème est sans doute là : il y a plus d'argent à gagner - grâce aux vêtements et aux produits de beauté -en susurrant aux femmes qu'il faut être belles et désirables qu'en leur suggérant d'être gaies, sympathiques ou ouvertes - cela ne permet pas de vendre.
Ayez beaucoup d'amis, mais soyez vous-même, cultivez votre indépendance, ne faites pas de concessions.
De nombreuses métaphores sont utilisées pour expliquer de manière imagée ce que peut être la régulation des états d'âmes. Il y a celle du bateau sur le fleuve : on suit le courant (nos états d'âme) mais en tenant le gouvernail pour orienter tout de même notre barque; on pourra ainsi accoster sur une rive, afin d'explorer le territoire (états d'âmes negatifs) ou sur une autre, afin de se ressourcer en provisions (états d'âme positifs). Il y a aussi celle du policier au carrefour dont nous parlions tout à l'heure: il veille à ce que les états d'âme ne stationnent pas trop longtemps au milieu du passage, que chacun puisse circuler, aller et venir, faire ce qu'il a à faire mais sans empêcher les autres. Le policier est en charge de la fluidité du trafic, du jeu libre de nos états d'âme, chacun ayant son rôle à jouer. Mais il n'interdit pas l'accès du carrefour de la conscience à aucun.
Autre comparaison : non entretenus, nos états d'âme ressemblent à une forêt primitive, laissée dans son état naturel: autrement dit, absolument. Interdite d'accès pour les humains, qui doivent renoncer à s'y balader. Il ne s'agit pas de transformer nos états d'âme en jardins à la française où tour serait balisé, tondu, coupé, mais en forêt entretenue, avec des chemins, des coupes de temps en temps, et le souci de la respecter en la rendant accessible.
Une forêt c'est beau, intéressant, quelquefois inquiétant. On essaie de ne pas s'y perdre, mais on aurait tort de ne pas s'y promener. C'est l'esprit même de la régulation des états d'âme.
Il y a un dilemme fréquent pour l'hypersensible, chez lequel certaines confrontations ont un coût émotionnel élevé: quand faire l'effort d'affronter, et quand avoir la lucidité de renoncer? Vivre implique deux grandes obligations : celle de se protéger (renoncements), et celle de s'adapter (affrontements). La manière dont nous arbitres entre ces deux obligations, dont nous tenons compte ou non de notre fragilité, conditionne une grande partie de notre vie, entre les deux grands pôles du repli et de la bagarre.
Si je médite ou prie dans mon coin, si j'attends la sérénité sans poser des actes solidaires, à coup sûr je m’égare. D'où l'importance de l'amitié et des véritables rencontres. Nous sommes tous des coéquipiers en route vers le bonheur.
Se lancer dans l'altruisme, cest finalement s’échapper de prison, s'affranchir de l’ego. Ce n'est pas un mal que de bazarder ce boulet... Et avant de vouloir être un saint, je peux déjà consacrer cinq minutes, ou un peu plus, à soulager les autres, à œuvrer au bien des êtres. Ce projet dépasse largement les capacités du petit moi qui est incapable de franchir cette montagne. Aussi, s'engager pour les autres, c'est déjà sortir de nos névroses et travailler à découvrir la joie et l'amour au cœur de notre vie.
"Mieux vaut s'accepter imparfait que ne pas s'accepter du tout ou faire semblant d'être un autre que soi."
"La seule solitude qui vaille, c'est celle que l'on choisit, non celle que l'on subit."
"Mieux vaut accepter d'abord ce qui cause ma colère ou ma tristesse et garder mon énergie pour des actions plus importantes que la plainte et l'agacement."