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Citations de Christophe Carrière (40)


Il n'y a pas de dossiers sur Patrick Dewaere, il n'y a que des blessures.
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Il y a un proverbe chinois qui dit qu'il fait se marier ou alors bouger tout le temps, si l'on ne veut pas que le fantôme de la solitude vous attrape !

Paris-Match, 4 octobre 1985

Yves Mourousi
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S’en foutre. Savourer le moment présent et se réjouir de ceux à venir. D’aucuns, à sa place, râleraient d’être encore au bureau à 22 heures, de surcroît un samedi de juin, quand la température, devenue délicieuse, incite à sortir, à siroter un verre en terrasse, à flâner sur les quais… À se détendre, quoi ! William, lui, prend plaisir à s’échiner sur un article. Il est seul et heureux de l’être. L’open space du magazine lui appartient. Tout en réfléchissant à l’introduction de son papier, il s’applique à rouler un joint. Le réconfort dans l’effort. Et encore !
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Pour Blondin, dans Le Bon, la Brute et le Truand (toujours de Sergio Leone), « le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent ». Pour William, il y a ceux qui restent suspendus au timbre du téléphone dans Il était une fois en Amérique, fascinés et intrigués, et ceux qui, au bout d’une douzaine de tintements, ne peuvent retenir un commentaire, un ironique « Y a pas quelqu’un qui va décrocher ? » ou un agacé « C’est stressant, non ? ».
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Les deux ont beau se la jouer cynique pour se démarquer de la liesse ambiante, ils n’ont finalement rien d’exceptionnel. Ils s’aiment sans encore se l’avouer, et leurs sentiments ne résistent pas au parfum fleur bleue que dégage l’hymen. Oubliés le contrat, le code civil et des lendemains qui ne chanteront forcément pas tous les jours. Le bonheur balaye tout dans ces moments-là. Il se propage tel un virus et génère une humeur joviale, où la tendresse le dispute à la bienveillance. C’est charmant.
Éphémère, mais indubitablement charmant.
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De fil en aiguille, ils discutent musique, littérature, politique, société, et même famille… Pas de leurs relations sentimentales, évidemment. Trop tôt. Trop appuyé. Rien de trop personnel pour ne pas gêner. Rien de trop général pour ne pas ennuyer. Et malgré ces contraintes, c’est fou l’énergie que déploient un homme et une femme pour alimenter une conversation lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois.
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Il lui arrive même de ressentir un semblant de honte au regard de sa chance, considérant comme un privilège inouï d’être rémunéré pour pratiquer sa passion. Du coup, il ne lésine pas sur les horaires, et sourit à l’idée de la loi sur les trente-cinq heures qui a été votée un mois auparavant. Que n’a-t-elle été promulguée du temps où, pour payer son loyer, il était homme à tout faire dans un supermarché… Aujourd’hui, il n’a que faire de cette mesure. Son emploi est une fête et il a la ferme intention d’en profiter. Le reste lui importe peu.
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Yves Mourousi n'ira jamais voir un psychanalyste."Il n'en avait aucune envie, confirme Pierre Géraud.L'idée que quelqu'un le remette à l'endroit alors qu'il avait du plaisir à se mettre à l'envers, était de son point de vue, absurde." Ça se discute. Car, avec à peine quelques semaines au compteur, il part mal.Très mal.
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De la défiance à la méfiance, il n'y a qu'une lettre qui fait basculer William dans le doute. Il aimerait ne pas y sombrer, mais le vertige est inéluctable.
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Tu as trente-neuf ans mais tu es buté comme un ado de dix-sept, rétorque Madeleine, désespérée. Fais-moi confiance et écoute-moi. Ce n'est pas normal de vivre ton boulot H24. Tu es constamment débordé parce que c'est le bordel dans ta tête. Regarde ton bureau ! Eh ben là-dedans, c'est exactement pareil ! insiste-t-elle en lui tapotant le front avec l'index.
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Elle se voyait chanteuse, ou danseuse, ou coiffeuse, ou maquilleuse. Et puis finalement, elle n'a gardé que la rime en devenant blanchisseuse.
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J'ai deux solutions. 1. Je dévaste ton salon, je te mets sur la gueule, je balance tout à ta femme. Dans ce cas, je brise ton ménage, tes enfants sont tristes, tu es mal, il est probable que tu te consoles dans les bras de Junie, je la perds et je te perds comme ami. 2. Je passe l'éponge, tu me promets de ne plus recommencer, on trinque, je garde Junie et je te garde comme ami. Avoue que c'est plus constructif, non ? Alors ?
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C'est l'apanage des pervers narcissiques d'être nocifs mais pas bêtes. Pas toujours, en tout cas. Et Roger Carbonnier appartient à l'espèce la plus redoutable. Son discours est posé, convaincant, alterne repentir, justification et serment. Et William a tellement envie d'y croire... Là, pour un peu, il boirait ses paroles. Ne serait-ce que pour mieux avaler la pilule. Amère, la pilule.
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Il n'est pas bête, William. Il est innocent.
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William était ailleurs. Ou plutôt nulle part.
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La mort dans l'âme, Amalia détache ses bras de son enfant qui n'était, elle le savait, que provisoire. Sans un mot, William suit sa mère qui lui prend la main. Dans l'allée au bout de laquelle un taxi attend, il marche sans regarder devant lui, les yeux rivés vers la fenêtre contre laquelle se colle la tête de sa nounou. Il sait qu'il n'a pas le choix, il sait qu'elle sait, mais c'est plus fort que lui, il a le sentiment de l'abandonner. Et à cette douloureuse sensation s'ajoute la certitude confuse que le meilleur est derrière lui.
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Il est des points de suspension qui s'entendent à l'oreille. Ceux d'Amalia sont assourdissants.
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Chez les Carbonnier, la gentillesse n'est pas perçue comme une vertue, mais comme un handicap. Et les loups y ont plus leur place que les agneaux.
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Plus qu’une passion, la télé est pour lui un rituel. Que ce soit le jeudi après-midi, le mercredi soir ou le samedi, il se blottit aux pieds d’Amalia, assise sur le canapé, pour savourer le programme. Elle a souvent d’autres choses à faire, mais William ne conçoit pas de regarder la télé sans sa Mamtata qui, durant toute la séance, lui caresse doucement la tête. Qu’elle s’arrête un instant et, immédiatement, comme un réflexe vital, le jeune téléspectateur prend sa main et la colle à nouveau sur ses cheveux.
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De la même manière que tout le monde est entraîneur de l’équipe de foot de son pays ou critique de cinéma, chacun est un psychologue averti.
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