AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Christopher Bollen (60)


Il retenait souvent l'attention des femmes mûres, comme si elles lui faisaient constamment passer une audition pour combler un vide dans leur existence : fils de remplacement, amant, secrétaire particulier, meilleur ami gay loyal et dévoué.
Commenter  J’apprécie          40
Paul était perché au bord du canapé, son genou gauche parcouru d'un tressautement nerveux. Les deux policiers avaient déplacé ses fauteuils modernistes en un cercle convivial. Le premier était en civil, le second en uniforme. Mills entra à pas feutrés dans le petit salon en affichant son expression la plus innocente. Paul se releva à moitié en le voyant et fit un geste vers lui.
page 378
Commenter  J’apprécie          40
On ne peut pas inviter les fantômes à nous hanter. Ils nous filent entre les doigts quand on les convoque; ils choisissent leur moment.
Commenter  J’apprécie          40
Eric avait été posté dans des tas de pays épouvantables. Certains revendiquaient cette qualité dès l’atterrissage. D’autres mettaient quelques jours à se révéler comme tels. D’autres encore l’étaient simplement à cause du travail qu’il y effectuait pour leurs dirigeants. En revanche, Le Caire n’avait rien d’épouvantable. Rien ne lui manquerait vraiment, ni la circulation, ni les rues aux moteurs souffreteux, ni les continuels coups de klaxon, qui relevaient d’une sorte de religion convaincue que le diable rôdait dans chaque poche de silence. Dans le même temps, la ville ne cessait de s’ouvrir à lui, de s’épanouir, de l’aimer en retour, et les splendides fragments épars de quarante-six siècles d’histoire qui tournoyaient autour de lui à toute heure du jour et de la nuit lui manqueraient assurément. Ce matin-là, tout en sirotant son deuxième whisky, il avait réservé un billet de retour pour les États-Unis – départ prévu dans deux jours. Il n’avait parlé à personne de son projet et n’était pas même sûr de monter dans cet avion. Partir ou rester. Fuir ou accepter les conséquences. Tout dépendait des ennuis que lui réservait l’avenir.
Commenter  J’apprécie          30
Del avait été touchée à l'idée que les ex-amants pouvaient se montrer aussi obsessionnels que les tueurs en série. Ils ne pouvaient pas s'empêcher de reproduire les mêmes schémas, d'être attirés par le même type de personnes .
Commenter  J’apprécie          30
Il profita du miroir de l'ascenseur pour vérifier sa coiffure et jauger sa tenue , chemise et jean neutres, le petit truc pour avoir l'air le plus passe partout possible afin que les responsables de casting puissent projeter sur eux n'importe quel personnage : assassin ou victime d'amnésie, gladiateur ou concessionnaire automobile , bon père de famille , vendeur de hot-dogs ou marine accro à la gâchette . Il décrocherait le rôle quel qu'il soit .
Commenter  J’apprécie          30
La nuit masquait l'embarras de ce qu'ils faisaient de jour .
Commenter  J’apprécie          30
On ne s'attaque pas à un naufrage, avança-t-il. Tu ne peux pas me demander aux gens de rater leur vie discrètement. L'échec, c'est toujours bruyant.
Commenter  J’apprécie          30
Plus tard cette nuit-là, quand Eric bascula du balcon de sa chambre, il disparut sans un bruit
Commenter  J’apprécie          20
Venise sombre dans l'eau, et ce depuis des siècles. Profitez d'elle tant qu'il est encore temps.
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi s intetessait- on davantage à la mort des gens qu' a ce qu' ils avaient fait de leur vie ?
Commenter  J’apprécie          20
Si j'étais resté à New York, j'aurais sans doute commis toutes sortes de délits indicibles. Au lieu de cela, je suis venu à Orient pour en repartir deux mois plus tard, coupable du seul crime d'avoir recherché mon propre salut. que pourrais-je bien vous dire d'autre que vous ne croirez pas? Que j'ai vu le visage du tueur, la nuit de mon départ? C'est la vérité, pourtant. J'ai allumé un signal de détresse dans la pénombre et reconnu une personne aux traits si communs que quiconque pourrait la croiser dans la rue sans sourciller. Voire lui dire bonjour.
Commenter  J’apprécie          20
Quinn déboursait huit cents dollars par mois pour conserver depuis trente ans son bastion dans un quartier jadis peuplé d'homosexuels tous aussi adorables que lui . "Ou sont passés tous ces fous magnifiques ?" était le titre d'un poème qu'il avait composé au sujet de l'embourgeoisement blanc, hétéro et familial du coin . La réponse à cette question était simple : ils étaient tous morts .Quinn avait lui même découvert sa séropositivité en 1987.
Commenter  J’apprécie          20
D'abord, on est entrés dans une pièce remplie de vélos pour enfants qui avaient été entièrement plâtrés. Raj a pris un air pensif. Je crois même qu'il a posé un doigt sur son menton. Il a déclaré que l'artiste procédait à un détournement subversif de la valeur marchande de ces vélos. Je lui ai répondu : "Raj, le marché se fout de savoir si tu pédales ou non sur ton vélo. Il veut juste que tu l'achètes. Et l'artiste en a acheté sept."
Commenter  J’apprécie          20
Bien sûr qu'il avait envie de se confier à Del. Mais il était aussi conscient du fait que certains secrets étaient si destructeurs qu'ils pouvaient faire exploser même les fondations les plus solides.
Commenter  J’apprécie          20
Partir ou rester. Fuir ou accepter les conséquences. Tout dépendait des ennuis que lui réservait l’avenir.
Commenter  J’apprécie          10
Ce matin-là, tout en sirotant son deuxième whisky, il avait réservé un billet de retour pour les États-Unis – départ prévu dans deux jours. Il n’avait parlé à personne de son projet et n’était pas même sûr de monter dans cet avion.
Commenter  J’apprécie          10
Rien ne lui manquerait vraiment, ni la circulation, ni les rues aux moteurs souffreteux, ni les continuels coups de klaxon, qui relevaient d’une sorte de religion convaincue que le diable rôdait dans chaque poche de silence. Dans le même temps, la ville ne cessait de s’ouvrir à lui, de s’épanouir, de l’aimer en retour, et les splendides fragments épars de quarante-six siècles d’histoire qui tournoyaient autour de lui à toute heure du jour et de la nuit lui manqueraient assurément.
Commenter  J’apprécie          10
Eric avait été posté dans des tas de pays épouvantables. Certains revendiquaient cette qualité dès l’atterrissage. D’autres mettaient quelques jours à se révéler comme tels. D’autres encore l’étaient simplement à cause du travail qu’il y effectuait pour leurs dirigeants. En revanche, Le Caire n’avait rien d’épouvantable.
Commenter  J’apprécie          10
Au début, Paul s'était montré d'une froideur impitoyable : dehors, les rames de canoë, les annuaires, le four à micro-ondes Toshiba des années 80, les seaux, les jerrycans et les manuels de pêche en eaux profondes. Mais, à mesure que la pièce se vidait, Paul avait quitté son ordinateur posé sur la table de la salle à manger et contemplé d'un air sombre les accessoires de toilette de sa mère ainsi que le jeu de croquet de son enfance. "On ne devrait peut-être pas tout jeter, avait-il suggéré d'un ton penaud. Non, ne fais pas attention à ce que je dis. Je n'arrête pas de me dire que j'aurai peut-être des enfants un jour, mais qui voudrait jouer avec ça ? Les enfants ne sont pas des vieilles dames. Balance-moi tout ça. Je ne viendrai plus te déranger. "

Page 209
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Christopher Bollen (189)Voir plus

Quiz Voir plus

On était des loups (Sandrine Collette)

Quel est l’homme qui a tout appris à Liam lorsqu’il s’est installé dans la montagne ?

Eddie
Henri
Josh
Mike

15 questions
71 lecteurs ont répondu
Thème : On était des loups de Sandrine ColletteCréer un quiz sur cet auteur

{* *}