Citations de Claire Garralon (48)
Émile aime vraiment son crocodile.
Hugo aime à la folie ses asticots.
Élodie aime tendrement sa truie.
Un matin,
Les trois poussins se sont écriés :
- Maman, laisse-nous gambader !
Poule Bleue n’était pas sûre,
Mais ses petits insistaient :
- Si, si, si ! Nous sommes prêts !
Oh ! Quelle jolie mare !
C'est ma mare !
Non, c'est la mienne ! répond le canard jaune.
Le canard blanc réfléchit.
On n'a qu'à la partager en deux ?
D'accord !
-Cette mare n'est-elle pas à tout le monde ?
-A tout le monde ?!
-Eh bien, oui, dit le canard noir. Une mare pour tous ! Pour jouer, pour nager, tout seul ou à plusieurs...
-Quelle bonne idée !
- Mouet ! Mouet ! Mouet !
- Pouet ! Pouet ! Pouet !
- Ça va, Michel ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Et c'est toi qui dis ou non ou oui.
- T'es quoi ? Mecs, filles, bi, homo, hétéro, trans ?..
- J'ai pas envie d'en parler, OK ? On est des êtres humains, non ? Un être humain se résume à qui il baise ? Je crois pas, non ! Je suis qui je suis et j'aimerai qui j'aimerai !
On n'essaie pas les gens comme une marchandise, on n'essaie pas ses sentiments, si ? Je pense que non, je veux que ce soit vrai et beau comme une certitude.
- Je pensais que j'y aurais pas droit. Toi, Régis, personne t'aimera, je me répétais. Alors quand Sylvie m'a dit qu'elle m'aimait avec ses petites lèvres toutes bien dessinées, je me suis mis à pleurer. Je ne pourrais plus vivre sans elle. C'est mon petit moineau.
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C'est bizarre l'océan n'est pourtant pas une poubelle ?
Pour se voir, ils doivent trouver un autre endroit.
Un endroit pour se retrouver.
Ni tout blanc, ni tout noir.
Un endroit à inventer pour vivre ensemble en liberté !
Je dois parler. Dire ce que je ressens pour comprendre, pour sortir de la solitude et pour que ça existe. Si je me tais, ça continuera de ne pas exister, personne ne saura, et encore moins Lola ou moi. Si je me tais, je me poserai toujours des milliards de questions et mon corps s’épuisera d’émotions contradictoires, de peurs accumulées. Je dois parler. Je dois juste dire ce que je ressens, mettre des mots sur mes pensées pour que ça existe vraiment...
un jour, chat noir et chat blanc ont une folle idée, celle de se rencontrer.
"Les souricettes, tante Margot et son souriceau mangent avec nous! annonce papa. Mettez les couverts, s'il vous plaît."
"Chouette! s'exclament les six soeurs souris. Mais par où commencer?"
"Par nous compter! dit l'aînée."
Vous savez, en basque, on ne dit pas "accoucher" mais "erditu", ce qui se traduit par "se diviser en deux moitiés".
J'ai gardé au fond de moi ce tourbillon d'émotions,
la bouche scellée et l'estomac noué.
Je n'ai ni crié ni chuchoté. J'ai vécu
en permanence l'immense et le minuscule,
le froid et le chaud, le plein et le vide.
Le corps écartelé jour après jour.
L'attirance et le dégout, dans un silence infini.
Elle avait incontestablement l'option certitude mais n'en abusait pas.
Vendredi matin, les trois lapins regardent les nuages.
- C'est quand qu'on plante ma graine de carotte ? demande Petit Lapin.
- Quand il fera beau ! répond Moyen Lapin.
- Mais il fait beau ! assure Petit Lapin.
- Oui, mais c'est compliqué, explique Grand Lapin, on fera ça demain.
Près du parc, Renard les taquine :
"Comment ça va, l'éléphant ? Et toi, la puce ?"