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Citations de Clarissa Pinkola Estés (768)


D'ailleurs, pourquoi ne pas déterminer notre âge, gnon au nombre des années, mais au nombre de nos cicatrices ? Parfois, on me demande  "Quel âge avez-vous ?", et je réponds ; "J'ai dix-sept cicatrices de guerre." En général, les gens ne cillent pas et se mettent même à m'imiter.
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Parfois, dans le cours de mon travail avec des femmes, je leur apprends comment réaliser avec du tissu ou un autre matériau, ce que j'appelle un "boubou émissaire" - autrement dit un vêtement constitué d'éléments courus ou épinglés, rappelant, sous forme écrite, peinte, dessinée  ou autre, les insultes, les traumas, les blessures, tout ce qu'un e femme a souffert au cours de son existence. C'est une façon, pour chacune d'entre elles, d'exprimer qu'elle a servi de bouc émissaire. La réalisation de ce "'boubou émissaire" peut prendre un jour, comme elle peut prendre des mois. Elle joue un rôle extrêmement utile dan l'élaboration de la liste des coups reçus.
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Certes, nous aurons des cicatrices en grand nombre, mais il est bon de se souvenir qu'en termes d'élasticité et de résistance à la pression, la cicatrices est supérieure à la peau.
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Pour qu'un secret cicatrise, il est en partie nécessaire de le raconter, afin que les autres en soient émus. De cette manière, en recevant le secours et les soins dont elle a manqué au moment du trauma originel, la femme commence à se remettre de la honte.
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Quelle que soit la nature du secret, quel que soit le degré de douleur causé, la psyché est affectée de la même manière.
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Quand on refoule un matériel secret entouré de honte, de peur, de colère, de culpabilité ou d'humiliation, on verrouille par la même occasion toutes les autres parties de l'inconscient à proximité du site du secret. C'est comme lorsqu'on injecte un anesthésique, disons, dans la cheville de quelqu'un avant un intervention. Une grande partie de la jambe et du pied est également anesthésiée et ne sent plus rien. Il en va de même quand on conserve un secret dans la psyché ; on fait une perfusion d'anesthésique qui engourdit bien plus que la région concernée.
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Il y a autant de formes de cicatrices que de types de blessures psychiques.
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La femme qui entretient un secret est une femme épuisée.
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... comme dit Jung, garder des secrets nous coupe de l'inconscient. Là où il y a secret honteux, il y a toujours une zone morte dans la psyché de la femme , un lieu qui ne ressent pas les événements de la vie émotionnelle ou de celle des autres, ou bien n'y réagit pas correctement.
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Dans l'archétype du secret, un enchantement est jeté comme un filet noir sur une partie de la psyché de la femme, qui est encouragée à croire que le secret ne devra jamais être révélé ; plus encore, elle va devoir croire que si elle le révèle, toutes les personnes correctes qui croiseront sa route la considéreront à jamais comme un être indigne. Cette menace supplémentaire vient s'ajouter à la honte secrète et la gemme porte donc non pas un, mais deux fardeaux.
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Le pardon, c'est ce point où culminent les trois étapes : aller de l'avant, s'abstenir et oublier. On ne cesse pas de se protéger, on se départit de sa froideur. Ne plus exclure l'autre, abandonner toute attitude de froideur à son égard, arrêter de l'ignorer, ou de se raidir, de jouer faux, c'est pardonner profondément. Mieux vaut, pour le bien de l'âme-psyché, limiter le temps passé avec des personnes dont ma présence vous pose problème et éviter de leur répondre, plutôt que d'agir avec l'indifférence d'un mannequin de bois.
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Certaines personnes sont, par tempérament, mieux à même que d'autres de pardonner. Pour les uns c'est un don, pour les autres cela s'apprend. Une forte vitalité, une sensibilité élevée ne permettent pas toujours aux offenses de s'estomper facilement. Ma personne qui ne pardonne pas aisément n'est pas mauvaise pour autant. Celle qui le fait n'est pas une sainte. A chacun son son tempérament. Tout vient en son temps.
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Les femmes (et les hommes) ont tendance à vouloir mettre fin aux épisodes passés en disant : "J'ai/il/elle a/ils ont fait fe leur mieux", mais ce n'est pas pardonner. Même si elle est vraie, cette formule péremptoire annule toute possibilité de guérison. C'est comme si on plaçait un garrot sur une plaie profonde. AU bout d'un certain temps, la gangrène se déclare, car la circulation ne se fait plus. Nier la douleur et la col!ère n'est d'aucune difficulté.
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J'aime bien établir la carte chronologique d'une femme sur une grande feuille de papier et marquer d'une croix les lieux o, entre l'enfance et le moment présent, des parties d'elle-même et de son existence sont mortes.
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Tout corps qui a vécu longtemps accumule nécessairement des déchets. Pourtant, la femme qui, au lieu de sombrer dans l'amertume, revient à la nature instinctuelle, va renaître.
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On peut comparer aux ravages d'une bombe à fragmentation la rage résiduelle consécutive à d'anciennes blessures. Une fois les éclats enlevés, il demeure néanmoins de minuscules fragments qui vont, en certaines occasions, réveiller la douleur et faire souffrir comme le ferait la blessure originelle, comme si la rage était en train de monter.
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L'image de l'ours enseigne qu'il est possible d'exercer une sorte de régulation de la vie émotionnelle, d'être en même temps farouche et généreux, de protéger son territoire et ses frontières tout en étant disponible.
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Dans la psyché, on peut considérer 'ours comme la capacité de régler sa propre vie et tout particulièrement sa vie émotionnelle, de vivre selon des cycles, d'être parfaitement alerte ou de plonger dans un sommeil d'hibernation qui va régénérer l'énergie pour le cycle à venir.
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Il nous faut parfois, c'est vrai, donner libre cours à notre fureur pour pouvoir évoluer vers un calme instructif, mais ce doit être dans un cadre restrictif d'une façon ou d'une autre. Sinon, autant jeter une allumette dans un bidon d'essence.
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... la femme qui a été élevée de sorte à avoir moins d'attentes positives que le reste de la famille, subissant de brutales restrictions à a liberté, à sa conduite, son langage, risque de voir sa fureur normale exploser face à des questions, des intonations, des mots, des gestes et autres détonateurs sensoriels qui vont lui rappeler les événements originels. En observant de près les circonstances dans lesquelles les adultes perdent leur calme de manière irrationnelle, on peut parfois parvenir à deviner, en se servant de ses connaissances, quelles blessures ils ont subies dans leur enfance.
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