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3.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , 1948
Biographie :

Poète, né en 1948 à Avignon.

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Samedi 19 septembre 2020 / 9 h Florence Seyvos et Anne Alvaro nous font parcourir l'univers de Sisyphe est une femme, l'essai de Geneviève Brisac, à travers l'évocation d'Alice Munro, Marguerite Duras, Rosetta Loy... Florence Seyvos est écrivaine et scénariste. Les Apparitions, Prix Goncourt du premier roman 1995 et le prix France Télévisions 1995. L'Abandon, 2002, le Garçon incassable, 2013 (prix Renaudot poche). Elle a également publié à l'École des loisirs une dizaine de livres pour la jeunesse et coécrit avec la réalisatrice Noémie Lvovsky les scénarios de ses films, comme La vie ne me fait pas peur (prix Jean-Vigo), Les Sentiments (prix Louis-Delluc 2003) ou Camille redouble. Elle publie en septembre 2020 Une bête aux aguets, aux éditions de l'Olivier. Anne Alvaro est actrice de théâtre et de cinéma. Elle a joué dans des pièces mises en scène par Georges Lavaudant, Claude Guerre ou Hubert Colas. Au cinéma dans le film Danton d'Andrzej Wajda en 1981, et dans quatre films de Raoul Ruiz. En 1999, elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans le film d'Agnès Jaoui, le Goût des autres et une seconde fois en 2010 pour le personnage de Louisa dans le Bruit des glaçons de Bertrand Blier.

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
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Grâce à Camden ! Grâce à Camden ! Grâce !
À présent et je vais vivre sans fin
À la pointe de la belle extrême
Exigence, rasoir en vérité
Incommode : marcher sur la tête
Aimer deux fois ensemble ça semble
(on ne pense pas que cela semble :)
Impensable : jouer dans les larmes
Être dans un chagrin très souriant
Plaisir échangé, plaisir partagé
Vies dites, éclaircies voyageuses
Reliées à l’ailleurs, ici, là-bas
Vivre et mourir et dans le même temps
(rien de plus simple et les étoiles
en savent ! et les vers qui transmutent
les morts !) m’en vais vivant vivre ma vie
Ouvrir les yeux devant continuer
Ma quête inquiète et aimer, aimer
Aimer l’une et l’autre, mon front se fend
Toi tu aimeras l’un, tu aimeras
L’autre, le beau et le vilain, le doux
Et le sévère, l’ami, le frère
L’amant français et puis l’amant anglais
Mes yeux tombent, ma main tient mon esprit
Nous nous aimerons, nous nous aimerons
Et si trahie, la chair de nos êtres
Appelle (elle appelle mais c’est moi
qui appelle, appelle, la chienne !
Hurlante à la lune, idiotie connue)
Chair chante absence, chante présence
Bonheur et malheur imparfaitement
Un sourire monte de mon ventre
Et alors, par la grâce de Camden
Je suis au monde, et je suis dedans
Je connais l’inquiétante étrangeté
La belle inquiétude, le souci du vivant.
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Parfois me prend cette foi à l’envers
La certitude de la fin : la joie
Se réchauffer dans le cosmos glacé
Toutes celles qui m’ont pris à leurs mains
Portent des noms sacrés, toutes m’ont fait
Cet homme aujourd’hui dans le grand tracas
D’homme, il a découvert le chemin
Cet enfant il le porte lui-même
Dans son ventre Ô il lui parle
Sans cesse on ne remarque rien dehors
Il vit la vie des anges de trottoir
Et comme il tricote avec les filles !
Elles portent leurs seins comme les îles
De la grande Albion, à Camden Town
J’ai rendez-vous avec toi mon Blake
Les autos ici traquent à gauche, quel
Chemin cours-tu ? quelle vie ? à ta table
Instruisant le monde de tes vers
Puis d’un saut attaquant le plateau
Du théâtre (pont de bateau, plancher
de la chambre vive, c’est bien la vie
qui te délivre, et par avance,
des planches qui t’emporteront pourrir
dans ton pays, mourir dans ton pays)
Tu attaques bille en tête : dire
Est ta vie, parler haut, chanter, laisse
La, elle, courir le monde, sa vie :
Le mouvement, l’air des pampas, les trains
L’emmèneront toujours et les avions
Dans les clouds blancs de Constable, vois-la
Le fuselage d’acier l’enlève
Elle rejoint son amour, tu pensais
Quoi ? une affaire close sans affres ?
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c'est toi
  
  
  
  
.../...

Abruti, tu es tombé par terre
Impensable! celui qui milite
n'est-ce pas, contre l'amour de possession
pris d'une passion inénarrable
saisi au ventre, il chasse la pensée
d'elle (mais tu la repousses en vain :
c'est toi qui la fabrique sans cesse)
te voici devenu le nid d'une
puissance amoureuse inextinguible
une centrale d'amour explosée
usine uranique, tellurique
éroto-volcano-diabolique
envahit l'univers de ton amour
comme elle t'appelle! elle t'appelle
par ton nom, écoute (elle t'appelle!
en vérité, c'est toi qui fait la voix).

.../...
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Comment nous sommes-nous emplis de joie
Soudain ? qui nous cachait l’un à l’autre
Précédemment ? dans la vie étions-nous
Séparés ? combien de temps pourrai-je
Vivre sans toi ? quand vais-je pas bientôt
Mourir d’amour me fend du haut en bas ?
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8
  
  
  
  
Tu es tombé par terre abruti
Impensable ! celui qui milite
N’est-ce pas, contre l’amour de possession
Le voici pris d’une passion inénarrable
Pris au ventre, tu chasses la pensée
D’elle mais tu la chasses en vain car
C’est toi qui la fabrique sans cesse
Te voici devenu le nid d’une
Puissance amoureuse inextinguible
Une centrale d’amour explosée
Une usine uranique, diabolique
Tellurique, érotique, volcanique
Envahit l’univers de ton amour
Quel air d’incompréhension prend chez toi
Comme elle t’appelle (elle t’appelle
par ton nom, écoute, elle t’appelle
en vérité, c’est toi qui fait la voix).
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Mais voici j’ai rendez-vous à Camden
Où habite mon pote William Blake
Le radical, sur la colline de Primrose
Mon ami le punk bardé de métal
Sous les peupliers de béton, je romps
Londres de Lambeth jusqu’au nord : Camden
Dans le Tube : J’ai rendez-vous avec
La pensée du poète : Éternité
Dans une heure, et Infini dans un mot
Je descendrai aux berges d’un fleuve
Sombre, femme, homme, une vérité
Peut-être pire que mille mensonges
En nous tous se transporte, la mort
Et l’oublier est pire que mentir.
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Mais soudain sur le trottoir de Camden
Au bas de la colline de Primrose
Dans le pub Liberties le bien nommé
Pour une pentecôte hors de saison
La grâce descendit sur toi à Camden !

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À Londres, tu te fends d’amour, mon gars
Tu hurles comme police en zigzag
Pas assez de rues pas assez de filles
Tu avales jusqu’à l’indigestion
On ne l’a pas sorti depuis cent ans !
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Alors la grâce descendit à Camden
Alors dehors et dedans s’unirent
Alors un yin et un yang abreuvé
Au pub : si je repousse la possession
Je renonce à toi : je te retrouve !
Faut-il faire de grandes études
De la vie gayante pour savoir ça ?
Que nous ne sommes que de nature
Et refusons de l’obéir, bien sûr
Prétendons à la grâce divine !
Et moi je donne les divinités
Pour une bière, une bière amère
À Camden, oui, au pub des Libertés !
Les humains prétendent à l’artefact
Sentimental, mais (immédiatement
collage-soudure à l’électrochoc
la fusion des couples humains : un homme
une femme, un titre célèbre hélas)
Que cet artefact tient de l’ordre
Naturel, je m’insurge, je proteste
La richesse sentimentale : vie
Rêvée, beaucoup de musique ! et fort !
Saoule-moi, prends-moi, saoule moi, prends moi
Tu ondules des jambes, et ton œil
Noir de pie me troue au plus profond
Je suis pris comme d’un sexe mis
Je quitte chemise blanche et bracelet
Nu comme Adam à Camden je danse
Je m’invite à ton anniversaire
Dans le village où s’ouvrit la grâce
Tandis que j’étais plein de doute
Très lentement je tournerai sur moi
La vie me dévore, je viens vers toi
Par l’avion transcontinental : rêve !
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Je serai, je suis, j’étais sans l’être
À la soudure impensée dont la grâce
Seule, la grâce, me confie le sens
Et l’épaisseur insensée du message
Matériel : fais et ne réfléchis plus
Sans la vie, l’être ne se réalise pas
Mais sans être, la vie ne vaut pas
Penser c’est changer, foin de la théorie
Poursuis, ne te tue pas au premier
Désespoir, tu en connaîtras d’autres
Attends toi au pire, l’aigu, le vif
L’insensé, l’envers, l’inaudible
Deviennent la patrie de ton âme
Par la grâce de Camden ton destin.

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Et veille bien sur toi ma bien aimée.
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Au-dehors il paraît un homme bien
Dedans lui, un renard se love au nid
En vérité pour la première fois
Il est atteint d’amour, mal à la joie
Car, comme deux femmes aiment cet homme
Qui est moi, l’une brune et l’autre aussi
La bien-aimée aime deux hommes
Dont je suis l’un seulement, et voici
L’homme douloureux au plaisir, tourment
De la présence en soi mais géniale
Savez-vous, il porte un enfant d’elle
C’est elle toute crachée qui habite
Comme une maison cet homme, c’est moi.
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