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Citations de Claude Olievenstein (76)


... cette possibilité d'accéder au Divin, donc à l'immortalité annonce une modification radicale du rapport du réel et de l'imaginaire et d'abord signe le réel dans une pauvreté et une médiocrité.
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L'imaginaire du toxicomane, au contraire du travail de l'analysant, s'inscrit en rupture de la civilisation occidentale, de la logique, et du SENS.
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Pour l'homme banal la production fantasmatique en dehors du moment conscient est soit latente, soit elle n'est rien. Pour le toxicomane, le produit, à chaque moment, rend imaginables donc partiellement conscientes des représentations que les défenses empêchent de rendre conscientes parce que confinant au non-dicible sur soi, parce que proches de l'interdit.
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L'Imaginaire désiré du toxicomane est un imaginaire constitué en ennemi contre le monde occidental, la prétention érigée en dogme et consacrée par Marx et Freud de l'Unicité psychique et structurale de la psyché humaine manifestée dans ses derniers avatars par l'ethno-psychanalyse et par le machinisme paranoïaque de Deleuze et Guattari dans l'Anti-Oedipe.
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Si l'introduction d'un produit chimique dans le corps détermine du moins les premieres fois, un plaisir organasmatique d'une qualité exquise et supérieure au plaisir d'un orgasme sexuel et si par là même son champ de connaissances instantané dépasse l'acquis pénible des connaissances emmagasinées par un dur labeur, alors quel est le sens de l'existence telle qu'on la vit. Quel est le sens de la famille et de la procréation ?
Et dès lors où se situe le leurre ? Pulsion de vie, pulsion de mort, savoir et absurde sont renvoyés dos à dos sitôt que l'on peut faire joujou avec eux au prix d'une tirette de sang, d'un flash explosif et d'une over-dose répétés.
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Pour ce qui est du plaisir sexuel, le plus souvent le toxicomane l'a connu, le repérant comme incomparablement moins satisfaisant que celui du flash.
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Finalement, la position du toxicomane par rapport au désir nous apparaît comme essentiellement marquée par un refus. Tout se passe comme s'il ne voulait pas se soumettre à une des lois fondamentales qui est celle de la limitation du désir imposée par l'existence de l'impensable, de l'inéluctable : la mort du sujet.
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Relation avec la psychose

Le discours que tient le toxicomane, nous ne voulons pas et nous ne pouvons pas l'accepter, pas plus que nous ne voulons et nous ne pouvons accepter le discours délirant du fou. Derrière les demandes du toxicomane il y a nos mots à la fois justes et faux lorsqu'ils parlent communauté, nous disons régression infantile ; lorsqu'ils disent plaisir, nous répondons oralité et narcissisme. Lorsqu'ils disent droit à, nous disons perversion. Là s'installe dans le rapport social une faille : nous sommes en situation de psychose;
C'est là le sens du rapport au réel du toxicomane, car pour tout le monde, le réel c'est nous.
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... on a trop souvent assimilé la relation du toxicomane avec son corps, à une relation masochiste. S'il existe des éléments masochistes incontestables, il s'agit là encore d'une simplification.
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... pour la première fois depuis longtemps dans le monde occidental l'hallucination cesse d'être effrayante et devient objet de désir.
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... je ne sais pas si la prise en charge thérapeutique pourra faire face à une conduite de masse de cette sorte.
C'est une des raisons pour lesquelles je pense qu'il faut sortir du secteur de la psychiatrie.
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Au risque de choquer, je ne crois pas que nous ayons à psychiatriser tous les problèmes de nos enfants. il faut enlever ces problèmes des mains des spécialistes et les confier à la Cité tout entière.
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... aucune image du monde des adultes n'est aujourd'hui séduisante, ni surtout rassurante.
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... plutôt que de rapprocher le toxicomane de l'adolescent suicidaire, il convient de le rapprocher de l'adolescent psychotique, ou, à la rigueur, pré-psychotique.
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Le suicide est un acte ultime, un pré-langage ; la prise de produits réputés tioxiques est un répétition. Pour les suicidants, il s'agit de refuser toute forme d'existence. Pour le toxicomane, il s'agit d'une part de préférer les cavernes de l'imaginaire à la vie concrète, mais il s'agit surtout, pour paraphraser Lagache, d'un besoin de répétition, sinon d'une répétition du besoin.
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Si la transgression se fait aujourd'hui par la drogue c'est parce que les tentatives de transgression par la violence ont été réprimées non seulement par la police mais davantage peut-être par toute l'armature psychologique érigée en défense par toutes les sociétés développées.
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Je voudrais dire que si la drogue est un mythe, c'est parce que d'une façon révolutionnaire elle crée une situation où aucune de nos normes, qu'elle soit idéologique ou médicale, ne peut répondre ou cerner le problème.
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Prendre de la drogue signifie essayer de répondre à un manque qui se situe à plusieurs niveaux, à celui du corps, du psychisme, au niveau de la loi, de la société, au niveau de la famille, du plaisir, de l'affectivité, du Sacré et du Secret et il faudrait derrière chaque tête de chapitre ouvrir un débat pour savoir pourquoi la drogue et pourquoi la drogue en ce moment.
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Mais si la drogue est devenue un mythe c'est peut-être parce qu'à la manière d'un avertisseur elle nous indique que tout ce qui nous entoure, tout ce qui nous concerne et d'abord le langage, moyen de transmission idéal entre les êtres humains est devenu inadéquat.
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2. « On pourrait penser que personne n'étant obligé, par une force extérieure, de devenir toxicomane, on peut quitter la drogue sans l'intervention d'une force extérieure. La dépendance physique est le résultat d'un processus psychique actif. Les gens qui s'accrochent sont ceux qui ont voulu s'accrocher. Donc, ceux qui décrochent le font aussi parce qu'ils l'ont voulu, qu'ils l'expriment on non de cette façon.
Mais la décroche s'exerce de diverses façons. Beaucoup de ceux qui abandonnent la came disent qu'ils ont décroché "pour quelqu'un". Ils ont rencontré une femme, ont eu un enfant ou ont été pris du désir de faire cesser la souffrance de leurs parents. Même l'image de soi-même que renvoie le miroir est aussi un tiers, et il n'est pas rare d'entendre des phrases comme : "Un jour, je me suis regardé dans la glace et en voyant l'état dans lequel je me trouvais, j'ai décidé de cesser la drogue..." » (p. 215)
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