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Citations de Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (69)


Ce qu'alors [XVIIIe siècle] les deux sexes nommaient Amour, était une sorte de commerce, où l'on s'engageait, souvent même sans goût, où la commodité était toujours préférée à la sympathie, l'intérêt au plaisir, et le vice au sentiment.
On disait trois fois à une femme, qu'elle était jolie ; car il n'en fallait pas plus : dès la première, assurément elle vous croyait, vous remerciait à la seconde, et assez communément vous en récompensait à la troisième.
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Si les femmes savaient tout ce qu'on peut faire des hommes avec des caresses, elles les mèneraient encore bien autrement.
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On se plaît, on se prend. S’ennuie-t-on l’un avec l’autre ? on se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l’on s’est pris. Revient-on à se plaire ? on se reprend avec autant de vivacité que si c’était la première fois qu’on s’engageât ensemble. On se quitte encore, et jamais on ne se brouille. Il est vrai que l’amour n’est entré pour rien dans tout cela ; mais l’amour, qu’était-il un désir que l’on se plaisait à s’exagérer ? Un mouvement des sens, dont il avait plu à la vanité des hommes de faire une vertu ? On sait aujourd’hui que le goût seul existe ;
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En quoi consiste la vertu?dans la privation absolue des choses qui flattent le plus les sens.Qui peut savoir quelle est la chose qui les flatte le plus?celui là seul qui a joui de toutes.Si la jouissance du plaisir, peut seul apprendre à le connaître, celui qui ne l a point éprouvé, ne le connaît pas,que peut il donc sacrifier?Rien,une chimère, car quel autre nom donner à des désirs qui ne portent que sur une chose qu on ignore?
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Mon amour vous déplaît, je consens à ne vous en jamais parler, pourvu que vous me permettiez de vous le témoigner sans cesse.
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Tout homme qui vous blâme de trop parler de vous, ne le fait que parce que vous ne lui laissez pas toujours le temps de parler de lui : [...]
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et quand on hait encore ce qu'on a tendrement aimé, il s'en faut beaucoup que le cœur soit guéri.
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S'il est vrai qu'il y ait peu de héros pour les gens qui les voient de près, je puis dire aussi qu'il y a, pour leur sopha, bien peu de femmes vertueuses.
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Il parle un jargon qui éblouit: il a su joindre, au frivole du petit maître, le ton décisif du pédant, il ne se reconnait à rien, et juge de tout. Mais il porte un grand nom. A force de dire qu'il a de l'esprit, il a persuadé qu'il en avait; sa méchancenté le fait craindre et, parce que tout le monde l'abhorre, tout le monde le voit.
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Il est, permettez-moi de vous le dire, bien singulier que m’aimant autant que vous me le dites, vous ayez pu vous attacher si fortement à d’autres, et que vous ne m’ayez même jamais parlé de vos sentiments
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ce n'est point le sentiment que nous inspirons, mais le sentiment qu'on nous inspire, qui nous persuade.
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car l'habitude au malheur le rend moins vif.
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Une jolie femme dépend bien moins d’elle-même que des circonstances.
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« Nous oublions si tôt un amant vivant, que nous ne devons pas nous souvenir longtemps des morts ; sans entrer même ici dans le détail de ce que les autres femmes peuvent faire en pareille occasion, je vous dirai naturellement qu’il n’y en a pas que je ne surpasse en légèreté et en coquetterie. Veuve d’un amant, j’en prendrais d’abord trois autres pour me consoler. »
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L'esprit qu'on emploie ordinairement dans le monde est borné, quoiqu'on en dise, et ce ton charmant qu'on appelle le ton de la bonne compagnie, n'est le plus souvent que le ton de l'ignorance, du précieux et de l'affectation.
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La vertu est toujours accompagnée d'une paix profonde. Elle n'amuse pas mais elle satisfait.
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Vous croyez la haïr, et quand on hait encore ce qu'on a tendrement aimé, il s'en faut beaucoup que le cœur soit guéri.
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Tout homme qui vous blâme de trop parler de vous, ne le fait que parce que vous ne lui laissez pas toujours le temps de parler de lui: plus modeste, vous seriez martyr de sa vanité.
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En lui donnant la main pour la ramener à son carrosse, je crus sentir qu'elle me la serrait : sans savoir les conséquences que cette action entraînait avec Madame de Lursay, je le lui rendis : elle me remercia en redoublant d'une façon plus expressive : pour ne pas manquer à la politesse, je continuai sur le ton qu'elle avait pris : elle me quitta en soupirant, et très persuadée que nous commencions enfin à nous entendre, quoique au fond il n'y eût qu'elle qui se compris.
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- Ah ! traître... que me faites-vous ?... Vous me renversez... Non ! non !... Vous ne m'y forcerez pas. Non !... Vous ne le ferez pas malgré moi... Non !... non !...
- Baisez-moi, comtesse.
- Non... non... non... retirez-vous... Chien !... chien!... Tu m'ouvres les cuisses... Tu es plus fort que moi... Mais tu n'y es pas encore... Non... non... tu n'y es pas. Tu me blesses !... Ah! c'est un enragé... Fais donc, scélérat ! fais donc ! entre-y, puisque rien ne t'arrête...
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