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Critiques de Clémence Godefroy (104)
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Bal masqué

Avec cette sublime couverture, je ne pouvais que craquer pour la dernière anthologie des éditions du Chat noir qui fait toujours la part belle au fantastique. Comme son nom l’indique, cette anthologie regroupe des nouvelles dont le thème central est le bal masqué. Qu’il soit vénitien, horrifique, vampirique, le masque est le fil conducteur du recueil. Masque pour mieux cacher ou à l’inverse pour mieux découvrir?…



Comme dans toute anthologie, j’ai mes préférences. J’ai trouvé certains textes bien trop ampoulés. A trop vouloir en faire, certains auteurs perdent leur lecteur même si le côté formel du texte reste travaillé et très beau. Une nouvelle comme L’orchidée rouge de Maude Elyther m’a laissée de marbre. Je n’ai pas été sensible à la plume de l’auteur. En revanche, d’autre nouvelles m’ont ravie comme celle de Fabien Clavel, Sans que rien manque au monde, qui reste ma préférée. J’ai adoré son personnage, son style, son histoire et je verrais bien son univers développé dans un roman! Il nous plonge au début du 20ème siècle. L’inspecteur Ragon, bibliophile averti, va devoir enquêter au sujet de lettres mystérieuses. J’ai adoré l’ambiance délicieusement surannée.



J’ai également énormément apprécié la nouvelle de Pauline Sidre Les douze invitées, qui réinvente le conte de fée. Douze sœurs sont enfermées dans leur chambre, punies par leur père jusqu’au jour où une étrange invitation leur parvient. Il y a un peu de Barbe bleue dans cette histoire originale où chacune des sœurs prend la parole à tour de rôle.



J’ai aussi été sensible à la plume d’Elie Darco. La façon dont son enquête est menée dans Les Larmes de Lucrèce m’a surprise et j’ai aimé le personnage qu’elle développe. Sa plume est toujours délicieuse et son univers intéressant.



Je passe rapidement sur les nouvelles de Cécile Duquenne avec Têtes de tigre, de Céline Chevet avec Les yeux du corbeau ou encore de Claire Stassin avec Le masque de la mort noire qui m’ont toutes embarquée dans leur univers riche et développé!!



Bal masqué est une anthologie qui rassemble des textes travaillés et intéressants. Une belle manière de découvrir de nouvelles plumes!
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Bal masqué

J'ai enfin terminé ce livre ! Depuis le temps que je l'ai commencé :) Mais l'avantage avec les recueils de nouvelles, c'est qu'on peut piocher, lire des bouts, juste une nouvelle ou deux de temps en temps, et découvrir la plume d'autres auteurs sans y passer des heures. Ces nouvelles ne m'ont pas toutes plu, le style, surtout, m'a beaucoup rebutée pour certaines. Quelques pages, du plat, du lourd, du cliché ; et j'abandonnais.

En revanche, trois ont particulièrement retenu mon attention. En premier, "Minuit démasquée", de Mélanie Fazi. Cette fille a vraiment un don. Réussir à me faire pleurer, à faire naître tant d'émotions en une vingtaine de pages, c'est fort.

Ensuite, "Le sang te va si bien" de Marianne Stern. Je sais pas, c'est peut-être que le personnage d'Emily m'a rappelé l'ado que j'étais, et cette vengeance gore était pour le moins jouissive.

Et enfin, « Bal de Brume » d'Estelle Faye. Si le style ne m'a pas entièrement convaincue, l'histoire, ce bal de maison hantée et de vampires revisité de manière plutôt originale et moderne, était agréable et marrante à lire.

(Et puis y a la mienne, de nouvelle, mais je suis incapable de savoir ce que vaut mon travail^^)
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Montres enchantées

Excellent. Riche et varié. Le steampunk revisite tous les pays d'Europe.
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Montres enchantées

Chaque nouvelle de ce recueil a fait l'objet d'une chronique sur mon blog dans la catégorie "Livres et Gourmandises".

Pour conclure, j’ai passé d’excellents moments de lecture avec tous les auteurs de ce livre ! Un très beau recueil mêlant l’univers steampunk à des plumes belles et fluides et au son incessant du tic-tac de l’horloge, qui résonne dans les textes grâce aux montres enchantées qui les habitent. Bien qu’avec un thème commun, j’ai trouvé les textes très variés et étonnants. Je recommande vivement ce recueil !
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Eros Automaton

Un sensation agréable m'a surprise dès les premières pages, c'est avec fluidité que nous rentrons dans le vif du sujet: des personnages intéressants, des automates, un attentat, du mystère et nous voilà partis pour l'aventure! Et dire que je bavais il y a peu devant la couverture sobre mais élégante, douce, qui attire l’œil ...quoi ça fait deux heures que je suis le nez dans le bouquin?? Eh bien! qu'est-ce que je disais? PRE-NANT dès le début.



Il y a beaucoup de choses très intéressantes dans la plume de Clémence Godefroy. Par exemple, se rendre compte que les automates dépeint sont le clin d’œil de nos robots à l'intelligence artificiel, de nos nouvelles technologies et donnent à réfléchir à la fin du roman.

Ainsi que les modifications faites à l'univers que nous connaissons grâce aux quelques changements apportés aux noms des villes, des pays. Cela donnait une impressions d'univers parallèle - c'est amusant -.



L'écriture est très fluide, très rapide, dans le récit nous n'allons pas par quatre chemins sans perdre pour autant son attrait et ça m'allait très bien. Je ne sais pas comment l'auteur s'y prend mais ça n'a absolument pas gâché l'histoire. Elle sait de quoi elle parle, où elle nous emmène et il n'y a plus qu'à suivre, qu'à s'imaginer.



Balthazar et Agathe sont le centre de tout une flopée de personnages. En plus d'avoir deux points de vues dans cette histoire, ils nous placent des fils conducteurs avec les autres, nous les fait découvrir. Et nous mènent ainsi au centre de l'intrigue. J'ai beaucoup aimé changer de style entre les deux, ça amène une dynamique je trouve. Avec Balthazar, nous menons l’enquête, nous cherchons les indices, c'est plus centré, droit. Agathe, elle, apporte de la douceur et du romantisme, elle nous fait découvrir, en même temps qu'elle, un univers nouveau.



J'ai soupçonné un détail important assez rapidement mais vu que ça m'arrive souvent - Sherlock en herbe, que voulez-vous - cela n'a rien enlevé au plaisir de ma lecture, bien au contraire, j'étais avide de connaitre la solution apportée. Du coup, à la fin du roman, j'ai souris...satisfaite. ^^



Suite à cette très agréable lecture, être de nouveau plongé dans un univers décrit parfaitement et suivre de nouveau Agathe et Balthazar me tente fortement. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts ^^.

Mais avant...
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Eros Automaton

Mes yeux se sont posés sur ce livre lors du dernier Salon du livre de Paris au mois de mars. L'auteure était présente en dédicace, Bea a craqué, j'en avais également envie mais sans trop savoir pourquoi, je me suis abstenue. Et puis finalement, j'ai demandé à mes parents de me l'offrir pour mon anniversaire en juillet dernier. Bon, j'aurai donc pu avoir une dédicace si je m'étais décidée un peu plus tôt mais tant pis pour moi! Quoi qu'il en soit, nous nous avons fait de ce livre une lecture commune avec Béa à la fin décembre.







Agathe est une jeune couturière qui s'est illustrée en créant une tenue époustouflante pour habiller l'automate de sa meilleure amie Adélaide à l'occasion d'un concours de modélisation. Le jour du concours, tout ne se passe pas comme prévu puisqu'un attentat a lieu contre l'un des automates. Balthazar, le frère policier d'Adélaide va devoir mener l'enquête.







J'étais très enthousiaste en débutant ma lecture parce que je lis finalement assez peu de récits steampunk alors que j'aime beaucoup ça. J'ai d'ailleurs trouvé le début vraiment prometteur. Le cadre nous est bien posé, servi par la plume agréable et visuelle de Clémence Godefroy. Le récit se passe à Parisore, qui est l'équivalent de notre Paris à la sauce steampunk. Les automates sont très présents dans la vie quotidienne des familles les plus aisées afin de remplir des tâches subalternes mais avec de plus en plus de responsabilités. L'humanisation des automates (à la fois physique et mentale) ne se fait pas sans heurts et attise le mécontentement d'une grande partie de la population qui trouve anormal d'accorder une si grande importance à une machine.







L'histoire tourne autour de trois personnages auxquels il m'a été aisé de m'attacher. Adélaide est une femme déterminée et indépendante au caractère bien trempé contrairement à la douce Agathe qui est une jeune femme à marier sensible et dans la retenue. J'ai également beaucoup aimé Balthazar, le grand frère policier d'Adelaide, qui est un vieux garçon avant l'heure, facilement déstabilisé par les comportements féminins.







L'auteure nous propose de découvrir son histoire à travers un point de vue alterné entre Agathe et Balthazar. Vous le savez je pense, les points de vue alternés, j'y suis désormais habituée mais ce n'est pas encore ce que je préfère lire. Pourtant dans ce livre, ce système se justifie à merveille puisque avec Balthazar nous menons l'enquête et avec Agathe nous suivons sa découverte du sentiment amoureux. J'ai parfois eu du mal à déterminer quel était le genre littéraire de ce livre. Suspens? Aventure? Romance? Roman policier? Difficile à déterminer tellement l'histoire mélange les genres.







Malheureusement, plus j'ai avancé dans le récit et plus mon enthousiasme a été douché. Il faut dire que la romance ne m'a pas vraiment satisfaite. Agathe a jeté son dévolu sur un personnage qui m'a sur le coup beaucoup plu mais au fur et à mesure qu'on apprenait à le connaître je me suis rendue compte que le caractère de cet homme ne me plaisait pas du tout et il a finit par me devenir antipathique. Concernant la fin de l'histoire, je ne l'ai pas anticipé mais je n'ai pas été convaincue par la solution apportée par l'auteure que j'ai trouvé décevante et vraiment pas crédible.







En résumé, c'est difficile pour moi de noter ce livre qui m'a énormément plu au début avant de me décevoir sur la fin mais je vais quand même rester sur une note positive en lui mettant plus de la moitié, soit 3/5.
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Eros Automaton

Roman agréable de lecture rapide, à l’écriture fluide et au style très porté sur les dialogues. Ce parti pris permet de sauter d’une scène à l’autre avec légèreté et donne une grande rapidité d’action. On suit une belle palette de personnages bien campés dans un univers steampunk, mais sans outrance.

Ce roman développe plusieurs intrigues sentimentales, sans pour autant être toujours présentes, car on y suit aussi une enquête policière sur fond politique et d’espionnage industriel. Ce roman aborde plusieurs sujets sociétaux qui peuvent être rattachés à notre époque, via le steampunk : montée de l’extrémisme politique, intolérance face à la différence, liberté de la femme vis-à-vis de la tradition sociétale.

Par contre, j’ai regretté que l’univers steampunk, en lui-même, ne soit pas très développé de même que l’intrigue policière plus fouillée. Les idées mises en place l’auraient vraiment méritées.
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Montres enchantées

Un recueil vraiment intéressant.



J’aime bien les nouvelles et les anthologies. Ici le thème est original et je suis contente de découvrir de nouvelles plumes et de voir comment elles ont traité le thème des montres enchantées. Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce recueil même si j’ai été marqué par certaines nouvelles alors que je pense être passé un peu à côté d’autres. Voici mon avis rapide sur chacune des 17 nouvelles de l’anthologie.



Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand

C’est une nouvelle bien menée entre passé et présent. Le thème est bien visible et le traitement original. Les thèmes principaux, vengeance, honneur, sont traités avec justesse le tout dans un Londres Steampunk où l’auteur n’en fait pas trop ni trop peu. Une nouvelle pas mal du tout.



Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat

L’univers steampunk développé par Sophie Dabat est vraiment intéressant entre 19è et 21è siècle. Cette nouvelle est touchante et sensible, sur une jeune fille qui ne se voit aucun avenir, qui n’a pas reçu l’affection de ses parents qui ont fait le deuil de leurs autres enfants d’une façon assez singulière. La lecture m’a plongé dans une mélancolie et le style de l’auteur s’est accordé à cette impression.



Le Toquant de Clémence Godefroy

On découvre ce qu’est le Toquant, les doutes et les peines de Lucien. Cette nouvelle est très bien écrite dans un univers bien posé. Cependant, je n’ai pas été transcendé par l’histoire. J’espère que j’apprécierai plus le roman de Clémence Godefroy qui fait suite, qui m’attend dans ma PAL.



Allergène de Hélène Duc

Je n’ai pas vraiment apprécié cette nouvelle qui pour moi fait intervenir trop de références littéraires sans vraiment de lien les unes avec les autres.



Tourbillon au Trois Ponts d’Or de Fabien Clavel

Une pointe de fantastique, une autre de steampunk et une grosse touche d’enquête policière, héritière des Sherlock/Poirot/Carnacki. C’était pas mal du tout, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle et j’ai bien accroché au duo et à leur façon de déduire ce qu’il s’est passé dans cette chambre. Dommage que ça soit si court d’ailleurs ^^



The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot

Lottie est une jeune fille un peu écervelée alors que Vivian est beaucoup plus mature et présent plus de sang froid. Le lecture découvre la création du Pink Tal Time Club et des différents modes côtoyant le notre. Le récit est frais mais assez court. J’aurai l’occasion de lire le roman de Cécile qui suit cette nouvelle.



Je reviendrai de Laurent Pendarias

Malheureusement, je n’ai pas trop accroché à cette nouvelle. Pourtant, il y a des éléments intéressants, de bonnes idées et la chute est bien trouvée. Mais j’ai manqué de développement pour vraiment tout saisir.



Le club des érudits hallucinés de Marie Lucie Bougon

Une nouvelle à laquelle j’ai bien accroché, le lecteur découvre un peu de chaque membre du club dont fait par exemple partie un certain Gustave qui a créé qui a créé une tout d’expérimentation en plein Paris. L’écriture et le style m’ont beaucoup plu, ça sonne juste.



When Time drives you insane de Lucie G. Matteoldi

Cette nouvelle se démarque vraiment du reste des nouvelles dans sa construction, sa structure déroutante. Le style utilisé est exigeant. Son étrangeté marquera les esprits. Elle est très originale, déroutante, travaillée. Une variation sur le mythe d’Orphée et Eurydice.



Derrière les engrenages de Marie Angel

J’ai beaucoup aimé le développement de cette nouvelle, où l’on comprend doucement où l’autrice veut en venir, où on découvre la ville, son fonctionnement. J’ai surtout apprécié la chute.



Pacte mécanique de Esther Brassac

Une nouvelle courte qui m’a beaucoup plu, j’ai aimé l’écriture d’Esther Brassac et l’histoire si triste de Claytorn et de Glasgow. L’ambiance de cette nouvelle est une bonne surprise.



La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet de Adeline Tosello

Cette nouvelle est assez riche en détails, très imagées. On arrive facilement à détester M. Helpiquet, qui se semble accorder d’importance qu’à lui-même. L’univers est intéressant avec les lubricompiosteurs, une petite dénonciation de la sur-consommation et de la difficulté de traiter les déchets. On a une galerie hétéroclite de personnages dans la cabine. Il y a beaucoup d’imagination dans cette nouvelle.



L’agonie des aiguilles de Marine Sivan

J’ai bien aimé cette nouvelle, une sorte d’enquête. C’est un mélange des genres comme la nouvelle de Fabien Clavel, Steampunk, historique, polar, intrigue politique. Très complète et très sympa à découvrir.



Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern

C’est toujours un plaisir de lire une nouvelle de Marianne Stern. C’est bien écrit, fluide. J’ai apprécié le côté historique de la nouvelle, comme souvent dans les écris de cette autrice. Ici, le lecteur retrouve la Russie, Anastasia, la triste fin des Tsars. J’ai apprécié l’usage du thème de la montre dans cette nouvelle.



Au fil du temps de Claire Stassin

Une histoire d’immortalité, de temps. La montre créé le temps jusqu’à ce que tout s’effondre. C’est très bien écrit, poétique. Mais j’avoue ne pas avoir vraiment bien compris la chute…



Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot

J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle construite en plusieurs phases, la naïveté du jeune homme, la détermination d’Isobel. Il est intéressant de découvrir ce qu’il se passe à Édimbourg.



Malvina Moonlore de Vincent Tassy

L’écriture de Vincent Tassy est très prenante. L’histoire est originale autant que le personnage d’Edgar. L’ambiance est étrange et beaucoup de questions se posent sur l’intérêt d’Edgar pour cette poupée horloge. La fin est particulièrement bien trouvée.



Ce recueil présente donc, pour moi, beaucoup de nouvelles qui m’ont vraiment marqué, même s’il est vrai qu’il en a quelques unes sur 17 que ne n’ai pas vraiment comprise ou dont le traitement du thème m’a moins emballée. En tout cas, il y a beaucoup de steampunk, d’univers inventifs et de personnages singuliers. Il est amusant de voir comment le thème des montres enchantées a été traité, comment la montre est indissociable du temps mais aussi des automates.
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Eros Automaton

Voilà un court roman que j'ai bien apprécié ! Nous avons là du steampunk malin dont l'époque serait une Belle Epoque sans le dire, dans un Paris nommé Parisore, où lors du Salon de l'Automatie nous découvrons ces êtres de ferraille, boulons et articulations nommés automates, certains plus vrais que vrais, gominés au regard perçant et à l'allure très humaine.



Au cours de l'enquête pour trouver les auteurs de l'attentat, nous suivons des personnages humains très attachants, dont la jeune Agathe, couturière, sage et rangée, peu intéressée a priori par la passion de son amie Adélaïde, fougueuse créatrice d'automates.



L'auteur fait preuve d'une belle inventivité au niveau du vocabulaire notamment (lieux, machines...) , et nous amène à nous interroger sur les relations qui peuvent se nouer entre la machine et son créateur. A l'heure où l'Intelligence Artificielle progresse à grands pas, il est raisonnable d'y réfléchir. Jusqu'où peut-on laisser la machine devenir aussi réelle, aussi vraie ?



Un sujet qui aurait mérité d'être développé davantage, mais qui nous offre un très bon moment de lecture et que je vous recommande.


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Eros Automaton

J’ai craqué pour ce livre à sa sortie. Sa couverture – réalisée par Cécile Guillot – est magnifique : elle ressemble à une photo des temps anciens, très raffinée et avec des petits détails steampunk/victorien. L’auteure Clémence Godefroy avait déjà été publiée aux éditions du Chat Noir dans le recueil Montres enchantées, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire. (Il arrive dans ma boite aux lettres la semaine prochaine si tout va bien😀 ). Je ne me suis pas lancée directement dans ma lecture car j’avais déjà lu pas mal de steampunk sur une courte période et j’avais peur d’en faire une overdose, ce genre étant très typé. C’est donc au moment de me rendre aux Imaginales pour rencontrer l’auteure que j’ai commencé ma lecture !



L’histoire se déroule dans la ville de Parisore – Paris uchronique – à l’époque victorienne. La ville accueille le fleuron de l’automatie lors d’une exposition et surtout d’un grand concours. Adélaïde y présente son automate, dont Agathe – couturière talentueuse – a confectionné la tenue. Un attentat a lieu durant le défilé, visant non pas un candidat ou un membre du jury, mais bien l’automate présentateur. Le milieu de l’automatie rencontre au fil de l’histoire de plus en plus de problèmes à cause d’un groupe de rebelles qui considère l’utilisation d’automates contre nature et qui veut les éradiquer de la société.



On suit deux points de vue différents dans ce récit : celui d’Agathe et celui de Balthazar. Agathe est la meilleure amie d’Adélaïde et couturière dans un petit atelier de Parisore. Sa vie change radicalement lorsqu’elle est engagée par Edgar Weyland en personne – grand ponte de l’automatie – pour réaliser le voile du costume de scène de Chalyce, sa prochaine automate chanteuse d’opéra. Agathe n’est pas insensible au charme de son patron, mais ce dernier semble inaccessible, plus intéressé par les avancées qu’il fait sur Chalyce que par les contacts humains. Balthazar quant à lui est le frère d’Adélaïde et travaille comme inspecteur de police sur l’affaire de l’attaque de l’automate lors du concours. On suit l’avancement de l’enquête grâce à lui.



L’histoire devient de plus en plus prenante au fil des pages. La plume de l’auteure est fluide et immersive, si bien que je n’ai pas pu lâcher le livre pendant les 150 dernières pages ! Il y a beaucoup de dialogues, ce qui permet au lecteur de bien connaître les différents protagonistes et de s’y attacher. Le mélange entre la romance et l’action est bien dosé, le tout se mêle à une ambiance steampunk qui ne va pas dans les clichés du genre mais qui reste légère et plaisante. Les tenues et les conventions sociales rappellent la fin du XIXe siècle, avec toutefois quelques comportements et attitudes qui montrent une volonté d’émancipation par rapport à ces règles de société.



Des thématiques très intéressantes sont abordées pendant le récit : la place de la femme dans la société, l’importance des conventions sociales, le pour et le contre des avancées technologiques et surtout la place de la machine et son degré de conscience. Est-ce qu’un automate pourra un jour remplacer un humain? Arrivera-t-il un moment où les créations technologiques seront tellement avancées qu’elles pourront aussi ressentir de véritables émotions, des sentiments envers les autres?



La seule chose qui m’a un peu déçue est la fin : elle contient deux grandes révélations. La première sur l’affaire policière m’a surprise quant au coupable final, mais m’a aussi parue un peu trop éloignée de la réalité du roman. La grande révélation finale (dont je ne dirai rien de plus :p ) ne m’a pas surprise car je trouve qu’ un peu trop d’indices ont été disséminés pendant la lecture. C’est dommage car ça aurait pu être un climax intense !



Je recommande ce livre qui mêle avec brio romance et action dans une ambiance steampunk agréable. Cette lecture apporte des questionnements plus profonds sur la nature humaine et automate, sans pour autant se prendre la tête dans de grands raisonnements philosophiques. Une lecture extra ! :)
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Eros Automaton

Lorsque j’ai lu le recueil Montres enchantées (aux éditions du Chat Noir également), la nouvelle Le Toquant m’avait sauté aux yeux. Lorsque l’éditeur a annoncé qu’il publierait un roman de Clémence Godefroy dans le même univers, j’étais très enthousiaste ! C’est ainsi qu’Eros Automaton a atterri dans ma bibliothèque dès sa sortie et je n’ai pas tardé à l’en extirper, pressée de retrouver les automates et leur « humanité » dans un XIXe siècle revisité.

Encore une fois, le voyage fût excellent, la réflexion en toile de fond et l’émotion carrément au rendez-vous ! J’ai posé la question à Clémence Godefroy : oui, elle a d’autres idées d’histoires dans cet univers… il me tarde de les découvrir !



Fin du XIXe siècle. Nous ne sommes pas à Paris mais à Parisore. La Grande Exposition a lieu comme on peut l’imaginer, si ce n’est qu’au milieu des êtres humains se promènent des automates, généralement domestiques des grandes familles bourgeoises de la ville.

Au milieu des inventions témoignant de l’industrialisation du monde, Adélaïde trépigne, elle attend de pouvoir défiler avec l’automate qu’elle a créé. Malgré les restrictions liées à sa condition de femme du XIXe siècle, la demoiselle est assez libre de ses mouvements et peut passer ses journées à assouvir sa passion pour l’ingénierie et le modélisme.

Malheureusement, ce n’est pas le cas de sa meilleur amie Agathe, de condition plus modeste et surtout surveillée par des parents très traditionalistes. Réservée et plutôt respectueuse des codes que lui impose la société, la petite couturière pose tout de même des yeux curieux sur le monde dans lequel évolue son amie Adélaïde. A la fois dégoûtée et fascinée par les automates, Agathe garde ses distances… mais jusqu’à quand ?

Alors que le défilé d’automates bat son plein, un homme tire sur l’un d’eux et l’abat d’une balle dans son toquant (son « cœur »). C’est la panique. Balthazar Bouquet, frère aîné d’Adélaïde, prend l’enquête en main, inspecteur de son état. Il part bien vite sur les traces d’une organisation (d’un parti ?) anti-automates, pro-vivants qui multiplie les attentats en ville… Adélaïde et Agathe ne sont plus en sécurité, il va devoir veiller sur elles (encore plus qu’avant !).



Clémence Godefroy met en place un Paris parallèle qui ressemble en tout point à notre capitale de la fin du XIXe siècle, automates mis à part. Même si elle baptise sa vie Parisore, j’ai aimé que le lien avec notre ville réelle soit fort, parce qu’il nous permet de mettre des images assez précises sur les scènes que l’on découvre dans ces pages. En pensant au Paris de la toute fin du XIXe siècle, j’ai tout un tas de choses qui me viennent en tête : les vêtements (féminins notamment), le style « Belle époque », les fiacres remplacés petit à petit par des voitures pétaradant, l’intérieur des demeures, les gares décorées avec beaucoup de fer… bref, tout un visuel qui m’a permis d’entrer dans l’histoire avec énormément de facilité.



Dans cette histoire assez brève (un peu moins de 300 pages), la jeune auteure amène également quelques réflexions sur « l’humanité » des automates. Ont-ils des sentiments ? Y a-t-il une trace d’humanité en eux ? Et si oui, le meurtre de l’un d’entre eux doit-il être jugé de la même façon que celui d’un être humain ? Peut-on s’attacher à eux ? Les aimer ? Est-ce contre nature ?

Bien sûr, avec si peu de pages, difficile d’entrer vraiment au cœur de la réflexion mais il y a déjà quelques pistes qui peuvent donner matière à penser à ceux qui le souhaitent. Je n’ai pas les réponses à ces questions (et à d’autres), mais j’ai aimé me les poser pendant ma lecture parce que ça met en perspective une situation qui pourra peut-être nous arriver à nous aussi dans quelques (dizaines) d’années. Les machines et robots sont de plus en plus sophistiquées et développent une intelligence particulière (l’intelligence artificielle)… et s’ils prenaient bientôt vie, et s’ils commençaient à s’humaniser un peu plus, comment on réagirait nous ? Plutôt pro ou anti ? Comment est-ce que l’on adapterait nos lois ? C’est un sujet très vaste qui pourrait occuper de nombreuses heures de réflexion et qui peut servir de base à de nombreuses histoires…



Dans Eros Automaton, Clémence Godefroy choisit de se pencher sur les trois personnages que je vous ai cités plus haut, avec une focalisation un peu plus importante sur la figure d’Agathe qui est sans doute celle qui évolue le plus dans cette aventure.

Car sur le devant de la scène, plus présente que la réflexion sur les automates, il y a l’intrigue policière (Balthazar poursuit les commanditaires des attentats) et surtout une (enfin plusieurs) romance(s). Moi qui ne suis pas toujours très intéressée par les relations amoureuses des héros, j’ai apprécié ce que j’ai lu ici et j’y ai cru. C’est aussi l’occasion pour l’auteure de revenir sur les codes de la société de cette époque où les femmes n’existaient que par leur père/frère et ensuite leur mari donc leur préoccupation majeure était de trouver un bon parti ; pas de place pour la passion, tout était histoire d’intérêt et de profit. La pauvre Agathe doit se plier aux ordres de ses parents… en tout cas au début car elle va ensuite vivre des événements qui vont faire évoluer ses convictions les plus profondes ! Mention spéciale pour les derniers chapitres qui renferment un retournement de situation que je n’avais absolument pas vu venir et qui fonctionne vraiment très bien !



Énormément de positif dans cette lecture qui aurait mérité d’être plus longue et plus développée à mon goût. J’aurais aimé encore plus de pages, encore plus de descriptions car vraiment, j’avais envie de rester plus longtemps dans ce Parisore qui me plaît beaucoup. C’est un univers très riche qui pose les bases de belles réflexions et qui donc, appelle beaucoup d’autres intrigues… qui verront le jour un jour, je l’espère !
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Montres enchantées

Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...

Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.

Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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Eros Automaton

La couverture est raffinée et donne dans la douceur et un côté espiègle. =P Roooh j’adore ! Ça vous donne le ton du roman.

Oui, j’ai parlé en premier de la couverture mais elle est tellement chouette, comprenez. =P Alors je ne m’attendais pas à ça. Dès le chapitre 1 on a des surprises ! =D Il y a des histoires d’automates et une intrigue policière.

Agathe et sa meilleure amie sont dans un salon d’automate puis BADABOOM !



Je ne vous dis pas plus sur l’intrigue car quand j’ai lu le résumé pour moi c’était il y a un moment et quand j’ai essayé de le relire, le point A au point B n’était pas en marche. Essayer car en fait, je n’ai pas vraiment lu, sauf quand j’ai fini de lire le chapitre 1 que j’ai un peu relu ce début de quatrième de couverture. J’arrête le blabla et je commence les choses sérieuses. MOUHAHAHA !



L’histoire est douce mais en même temps explosive, c’est le cas de le dire. Hé hé hé ! Comment dire, nous suivons deux personnages totalement différents. En premier il y a Agathe, elle a des principes et n’est pas comme sa meilleure amie (elles sont différentes). Elle évolue doucement mais surement. Je n’arrive pas à trouver les termes exacts mais elle est innocente en étant aventureuse mais également peureuse et polie. =P

Balthazar est différent d’Agathe et son point de vue va éclairer beaucoup notre lanterne. J’avais autant envie de continuer des deux côtés. C’est un homme qui aime beaucoup sa famille mais que son métier a altéré sa façon de communiquer avec sa famille. Enfin, je veux dire qu’il les aime mais il a certains problèmes pour en parler. Et il est intègre. Je n’en dévoile pas plus.

Y a bien d’autres personnages autour qui vont les aider mais le choix de mettre ces deux-là qu’on suit est vraiment agréable et génial. C’est un contraste en tout en fait. Chacun évolue de leur côté mais j’ai bien aimé une distinction entre les deux, c’est comme ça que je l’ai perçu.



Certaines réactions m’ont fait mourir de rire, il y a de quoi d’ailleurs mais d’autres j’étais vraiment inquiète. L’auteur ne traîne pas même si on s’étonne au début, on se prend dans le jeu et à la fin, c’est un avantage pour le roman. Ça ne traîne pas et pourtant on a nos réponses. =)

Nous sommes dans un monde alternatif au notre, il lui ressemble et pourtant, on est dans un autre. J’adore le steampunk et être au côté des automates m’a vraiment plu. Il y en a souvent dans les autres romans mais on est moins dans ce monde-là. Ici, les automates côtoient énormément nos héros. Mais en plus de l’intrigue qui se déroule et qu’on aperçoit à la fin du chapitre 1, c’est plus profond. Au-delà, il y a les sentiments de nos personnages qui rentrent en jeu. Apprendre de leur entourage, se poser des questions sur la vie et j’arrive à voir un écho bizarre sur notre société. =)

Je suis restée bête sur une révélation et j’imaginais la tête d’Agathe. OH BON SANG, c’est génial ! Ha ha ha ha !

Pour l’histoire, je vais revenir un peu là-dessus, est intrigante et entraînante.



A la page 33, il y a deux romances cités mais est-ce que les noms sont inventés ou pas ? Car une des deux me parle donc, je suis curieuse. =P

Eros Automaton, j'ai bien aimé cette intrigue entraînante où le monde des automates nous ouvre les portes. On rajoute une petite enquête, une romance et le tour est joué.



Le choix des personnages qu’on suit est un sacré bonus pour le roman. L’intrigue est entraînante tout comme les petites histoires d’à côté. Les personnages évoluent, apprennent tout en restant butés. Bon, le sourire au coin est souvent voire tout le temps. =P
Lien : http://de-fil-en-histoire.bl..
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Eros Automaton

Un livre qui mêle savamment une enquête policière et la découverte de l'amour et de la duperie. Le tout étant bien dosé et sans niaiserie, soulignons-le.

Ce fut un vraiment moment de bonheur et de paix que de me plonger dans cette histoire, que j'ai tout de même littéralement dévorée. La plume de l'auteur est on ne peut plus agréable, le vocabulaire très adapté à l'univers et les chapitres passent sans même que l'on se soit rendu compte d'avoir tourné les pages. Un livre tout en douceur et en fraîcheur que je recommande aux amateurs de steampunk mais pas que. Si votre envie est juste de vous évader et de passer un moment délicieux, n'hésitez pas, Eros Automaton est fait pour vous !

Lire ma chronique :
Lien : http://www.limaginarium.fr/e..
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Eros Automaton

Très bon livre, bon travail sur les personnages nous sommes vite captivés par cette histoire c’est vrai qu’à la fin les évènements, pour ma part, s’enchaine trop vite et je suis restée sur ma faim ! J’aimerai beaucoup une suite... Une très bonne lecture j’adore….
Lien : http://sandra-books.blogspot..
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Eros Automaton

Avis d'Em'Ma :



En premier lieu, je remercie les Editions du Chat Noir pour ce magnifique Service Presse, un régal pour les yeux !



Comme beaucoup, je suis très sensible aux couvertures et je vous laisse juger de la beauté de celle-ci !! Je ne me lasse pas de la regarder !



Je tiens aussi à remercier Clémence Godefroy, qui a écrit une très belle histoire qui m’a fait passer un très très bon moment de lecture.



Il s’agit donc d’une romance steampunk dont l’histoire se déroule à Parisore. Lors du Salon Galien d’Automatie sont présentés de nombreux automates dont celui d’Adélaïde Bouquet auquel son amie Agathe Lepique a collaboré. Mais un attentat a lieu lors de la présentation et voilà donc Balthazar, frère d’Adelaïde et inspecteur de police parti aux trousses des coupables.



C’est un roman qui m’a fait voyager par bien des aspects. Avant toute chose grâce au « monde » crée par l’auteur. Les noms des villes, régions et pays ont changé et j’ai trouvé que c’était une très bonne idée ! Même si l’on situe les différents lieux assez facilement j’ai apprécié cette idée et le dépaysement qu’elle procure.
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Eros Automaton

C’est avec cette quatrième de couverture fort alléchante que débuta ma lecture. Cette réception de la part des éditions du Chat Noir tombait vraiment à pic ! En effet, je sortais tout juste d’une lecture extrêmement noire avec Le Goût de l’Immortalité de Catherine Dufour et Eros Automaton a fait apparaitre un rayon de soleil !



Eros Automaton est une lecture légère qui se lit rapidement et avec beaucoup de plaisir. Pourtant sous des dehors romantique, Belle Époque et steampunk, ce roman aborde une thématique plus sombre et sérieuse : les rapports hommes-machines, à la limite des problématiques transhumanistes. (thème régulièrement abordé en science-fiction)



(NB : La Belle Époque est le pendant français de l’ère Victorienne en Angleterre.)



L’intrigue se déroule autour de plusieurs personnages. (la suite sur mon blog)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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Eros Automaton

L'auteur nous fait plonger en plein monde steampunk où l'automatie est un art, où les machines côtoient les humains et où les droits de la femme sont restés figés au 19ème siècle...



Ce roman fait suite à la nouvelle Le toquant de l'anthologie Montres Enchantées, et je trouve que c'est bien mieux de l'avoir lu avant, même si ce n'est pas nécessaire pour la compréhension du roman. Mais grâce à elle, on sait ce qu'est un Toquant et à quoi il sert pour les machines, de plus on a l'introduction de quelques personnages qui reviennent dans Eros Automaton.



L'histoire est sympathique, on suit en parallèle trois personnes : Agathe l'héroïne, son amie Adélaïde et Balthazar le frère de cette dernière, un inspecteur. Le monde de ces trois personnes va se retrouver chamboulé à la suite du Salon Galien d’Automatie.



Agathe est une couturière talentueuse et passionnée. C'est une jeune fille calme et réservée par opposition à Adélaïde qui travaille avec les machines, métier généralement réservé aux hommes, et qui est pleine de fougue. Leurs familles sont à l'image des deux demoiselles. La famille d'Agathe est très croyante et très patriarcale. Ses parents cherchent à la marier à tout prix afin qu'elle arrête de travailler et soit une bonne femme au foyer (soupir). Ils vont au temple chaque dimanche et décident de ce qui est bon pour leur fille sans prendre vraiment en compte son opinion (re-soupir). Chez son amie c'est l'inverse, sa famille est plutôt non conventionnelle. Sa tante porte des pantalons (horreur !) et elle est libre de se balader sans chaperon. Ça ne les empêche pas d'être de grandes amies.

Balthazar est un inspecteur dévoué à son métier. Il veut bien faire son travail sans chercher la gloire ou la reconnaissance. Son enquête sur l'attentat au Palais des Expositions va l'entraîner dans bien des milieux ; il va découvrir un peu mieux le monde qui l'entoure, cependant il en apprendra aussi beaucoup sur lui.



L'intrigue est intéressante sans être particulièrement surprenante (surtout si on prend en considération le titre du roman). L'auteur aborde de nombreuses thématiques, notamment la place des machines dans la société et leur statut, sujet principal du roman. Néanmoins, ce n'est pas le seul élément abordé, on y retrouve aussi la place de la femme dans la société, les inégalités sociales, les malversations de l'administration policière, etc.



C'est donc un roman intéressant, bien écrit, mêlant enquête policière et romance, et qui nous plonge dans un univers steampunk pas si loin de notre monde actuel.
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Montres enchantées

Même si je ne possède pas énormément de titres des éditions du Chat noir, je suis leur actualité avec attention. L’an dernier, leur anthologie steampunk Montres enchantées avait fortement retenu mon attention, au point de le demander à Dawn quand j’ai gagné un lot chez elle, qui me l’a acheté aux Imaginales cette année-là.



17 nouvelles composent ce recueil de presque 400 pages, la plupart d’auteurs peu connus ou même dont c’est la première publication, quelques-uns plus visibles car déjà publiés par le Chat noir ou ailleurs. Toutes steampunk, donc que des histoires mêlant fantastique, technologie et/ou histoire.



J’ai énormément apprécié ce livre. Parmi ses plus grands atouts, il y a la grande variété qui le compose. 17 histoires avec des montres enchantées… Ne va-t-on pas s’ennuyer au bout d’un moment ? Pas du tout, les nouvelles ne sont absolument pas répétitives. De longueur, contenu et inspiration très variables, elles nous amènent de surprise en surprise tout en respectant le thème. Les auteurs rivalisent de créativité, inventant des univers ou reprenant à leur compte des éléments réels pour les détourner et alternant les genres et les styles avec brio. L’ambiance XIXème plusieurs fois choisies permet aussi d’introduire de nombreuses références et clins d’œil aux événements et romans de ce siècle. Il est rare que dans ce type d’ouvrage j’apprécie toutes les nouvelles, mais là la grande majorité m’a beaucoup plu. Petit tour d’horizon (j’ai mis des cœurs sur mes nouvelles préférées).



Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand

C’était une bonne entrée en matière. La nouvelle étant assez longue, on a le temps de s’immerger dans l’univers et dans l’histoire. C’est aussi un bon mélange de différents genres et les références m’ont plu. La plume était également soignée, bref, un plaisir !



Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat

Je connaissais déjà l’auteure pour d’autres textes et j’ai été contente de la retrouver ici. C’est une triste histoire mais qui m’a bien plu. Le personnage de Doris m’a beaucoup touchée et m’a semblé très « vrai ».



Le Toquant de Clémence Godefroy

Ce texte aborde un sujet qui me plaît toujours (cf. Chobits de Clamp) : qu’est-ce que l’âme et une machine peut-elle avoir des sentiments. Là aussi, j’ai eu de la peine pour Lucien. L’écriture là aussi m’a beaucoup plu. Auteure très prometteuse !



Allergène d’Hélène Duc

L’une des rares nouvelles que je n’ai vraiment pas aimées. C’est à mon sens un coup manqué, car l’auteure a voulu trop en faire. Il y a une prolifération de références, ça part dans tous les sens. Je me suis vite lassée. Quant à la fin, elle ne m’a absolument pas convaincue. Trop facile, et on la voit venir de loin.



♥ Tourbillon aux Trois Ponts d’Or de Fabien Clavel

Je connais cet écrivain de nom, c’était ma première découverte de ses textes et je suis plus que convaincue ! C’est une excellente nouvelle policière et fantastique, j’ai été captivée. Tout est maîtrisé à la perfection dans ce texte (j’exagère à peine). À présent, j’ai très envie de le découvrir avec quelque chose de plus long. Si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse !



Une bibliothèque, c’est une âme de cuir et de papier. Il n’y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d’une psyché que de jeter un œil aux ouvrages qui la composent.

The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot

J’ai déjà lu plusieurs œuvres de Cécile Guillot. J’avais vu des chroniques assez négatives sur sa série The Pink Tea Time Club, et j’avoue que j’avais peur de ne pas aimer, mais en fait j’ai passé un très bon moment. J’ai donc été agréablement surprise de si bien accrocher. C’est amusant, légèrement déjanté, je n’ai pas trouvé l’héroïne plus tête-à-claques que bien d’autres et l’intrigue était assez prenante. J’ai bien envie de découvrir la suite, mais je trouve les épisodes chers rapport au nombre de pages =/



Je reviendrai de Laurent Pendarias

Et un peu de philo ! Je vous le dis, vive la diversité de ce recueil. J’ai été très impressionnée par ce texte parce que je suis une quiche en philo (j’avais de bonnes notes au lycée mais me suis plantée au bac et avec la prépa j’ai bien compris que ce n’était pas fait pour moi XD). En plus, je n’avais pas vu venir la chute, le contexte et les personnages étaient très différents de ce qu’on peut lire dans les autres nouvelles.



Le Club des Érudits Hallucinés de Marie-Lucie Bougon

J’ai bien aimé aussi celle-là. Je suis curieuse de découvrir Auguste de Villiers de L’Isle-Adam maintenant ! Il y avait pas mal de références bien distillées dans ce texte, et un suspense sympathique. La fin m’a plu.



♥ When Time Drives You Insane de Lucie G. Matteoldi

Cette nouvelle reprend un mythe de l’Antiquité. Ce qui m’a le plus séduite, c’est clairement le style (en particulier les passages oniriques), très travaillé, et qui donne une ambiance absolument unique à ce texte. Tout à fait convaincue je suis. Encore une très bonne nouvelle qui ajoute à l’originalité du recueil.



Derrière les engrenages de Marie Angel

Nouvelle sympathique mais qui manque peut-être d’un peu de clarté, et la fin ne m’a pas convaincue. Sinon elle est bien écrite et les personnages de Sylvine et Théo sont attachants.



Pacte mécanique d’Esther Brassac

Une nouvelle très sombre, au style soigné mais assez peu naturel. L’univers semble en tout cas intéressant. Le texte donne envie de découvrir le roman qu’il précède, La Nuit des Cœurs Froids.



La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet d’Adeline Tosello

L’une de celles qui m’ont le moins plu. Je n’y ai pas trouvé beaucoup d’intérêt et le personnage principal est franchement désagréable.



L’agonie des aiguilles de Marine Sivan

Je n’étais pas convaincue au début, et finalement j’ai été complètement prise dedans. C’est une nouvelle bien dosée, il y a du mystère, de l’action… J’en voudrais bien une suite, même si elle se suffit à elle-même.



Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern

Vous vous êtes toujours demandé ce qu’il est arrivé exactement à l’archiduchesse Anastasia Romanov ? Marianne Stern a une réponse à vous offrir ! J’ai bien aimé cette nouvelle, car j’ai été surprise du sujet choisi, auquel je ne m’attendais pas du tout. Là encore, on a un traitement du thème qui diffère du reste de l’anthologie.



Au fil du temps de Claire Stassin

Bonne nouvelle, univers intéressant, mélange végétal/métallique que j’ai trouvé très sympa et très visuel. En plus, il y a une vraie chute.



Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot

L’action se passe à Édimbourg, donc ça me plaît ! Le mélange de l’horlogerie se fait ici avec la magie. Pas mal du tout.



Malvina Moonlore de Vincent Tassy

L’une des plus étranges nouvelles du recueil, mais très réussie, en particulier la fin. Brrrr !



C’est sans aucun doute que je vous conseille cette excellente anthologie steampunk, qui en plus permet de découvrir plein d’auteurs francophones peu connus !
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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