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Critiques de Clémence Godefroy (104)
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Eros Automaton

Quand Parisore accueille le salon Galien de l'Automatie (en gros un salon de l'automate), le peuple est en effervescence. Mais un attentat se produit et voilà qu'une enquête va être mené par Balthazard alors que dans le même temps, Agathe est engagé par un petit génie de l'automate pour confectionner un voile destié à une représentation théatrale.



Sans trop de description, Clemence Godefroy parvient ici à créer un monde et une histoire qui ne sont pas sans rappeler Blade Runner, dans une version cependant un peu plus "parisienne". Un peu plus "haute société". Et un peu plus lumineuse. Ce qui n'empêche pas de naviguer dans une histoire elle même assez sombre mais qui n'est pas là pour vous faire "bader". Non, le résultat se suit avec un certain plaisir, même si ça manque de surprise. Et les personnages, à défaut d'être originaux, ont du caractéres. tous les éléments matchent bien et au final, on tient un bon livre !
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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

Terminer la série des héritiers d’Higashi en quelques mois à peine s’apparente à une petite victoire pour moi. Dans ce tome, nous continuons à suivre les avancées des Bakemono qui luttent pour contrer les plans de Yin Daisen. Je vais tourner ma chronique de manière à ne pas spoiler. Mes propos vous paraîtront sans doute vagues à certains moments.



La narration est divisée en plusieurs points de vue au cours desquels nous découvrons enfin les Monts Shiro et les coutumes du peuple Yeni. Ayane poursuit son combat intérieur à la suite des événements chez les Tanuki. Yoriko tente de rassembler des troupes pour affronter les Nogitsune et Midori opère dans l’ombre du palais. Contrairement à Bakemono-san, cette multiplicité ne m’a pas gênée. J’ai adoré retrouver des personnages peu présents dans le second tome et j’ai encore plus aimé les arcs narratifs de Noriko, Yumie et Midori.



Les trois femmes sont liées entre elles par la force de leurs convictions et leur détermination. Le chapitre de la Nekomata m’a bouleversé tant son évolution depuis Okami-hime est fulgurante et témoignent du pouvoir de l’amitié sur nos actions. Yumie et Midori se rejoignent dans leur combat sur la condition féminine. La première en raison de son statut particulier dans le clan des Yeni et la seconde comme épouse ordinaire des cours princières. À travers Midori, l’autrice expose la réalité des mariées en nommant notamment les vœux de prospérité qui s’adressent à tout le monde, mari et enfants, SAUF à elle. Des traditions qui revêtent un visage encore plus abominable face à la santé fragile de Midori.



Malgré la situation horrible qu’elle doit affronter, la chance semble du côté de l’Orochi, car Ren se démarque des hommes par un respect que peu ont. La relation amicale qu’ils développent est touchante et forte. Ren ne respecte pas seulement l’érudition de Midori, il la considère réellement et compte sur elle.



Un autre personnage que j’ai apprécié est Temma, car elle incarne le principe d’importance de tous dans une bataille. Il ne faut jamais sous-estimer les petits, les fragiles, les invisibles. Ceux que l’on pense aux premiers abords négligeables possèdent des ressources précieuses et inespérées. Ils peuvent changer le cours des événements.



Les héritiers d’Higashi est une trilogie fabuleuse qui nous plonge dans une lutte pour la liberté et le respect des différences que ce soit au niveau des espèces ou des femmes. Au cœur du folklore nippon magnifiquement exploité par Clémence Godefroy, j’ai adoré suivre les nombreux personnages attachants et nuancés.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Lorsque je me suis procuré à la Foire du livre de Bruxelles ce second tome, c’était dans l’optique de le lire peu de temps après le premier. Deux mois pour le sortir de ma PAL relève presque du miracle vu mon aptitude à m’éparpiller en commençant une multitude de séries les unes après les autres.



Comme dans Okami-hime nous avons plusieurs intrigues. Ayane et Tadashi se rendent dans la forêt d’Anbaru d’où le tanuki a été banni. Jinyu et Shunpei traquent l’Oni vert pour rassembler tous les yokai. Ils tombent sur des bandits dont les actes dévoilent un terrible secret. Enfin, un nouveau personnage entre en scène. Midori, une orochi promise à Ren Ishiga rejoint le Palais des Mille Flammes et devient la dame de compagnie de Yin Daisen.



Si j’ai apprécié replonger dans l’univers des Héritiers d’Higashi, j’ai un peu trop distingué les fils de la narration sans pour autant voir le dessin de la toile finale que ceux-ci forment. On sent que c’est un tome de transition dont le rythme se calque sur le précédent : une mélodie contemplative au départ qui monte en crescendo vers la tension.



Mis à part l’importance des unions mixtes et la puissance de l’amitié, peu de thèmes y sont développés. On les effleure juste par le biais de quelques personnages dont le nombre a commencé à me peser pour la longueur du roman. En effet, je pense que j’aurais mieux accroché si l’autrice s’était fixée sur deux narrateurs plutôt que quatre. Ici, j’ai vu l’utilité des scènes, mais l’émotion m’a manquée la plupart du temps.



Je vais prendre en exemple la relation entre Midori et Yin Daisen. Vu le portrait que l’on faisait de la deuxième dans le premier tome, on sait qu’elle la manipule, mais les interactions sont si limitées et les sous-entendus si absents, que ça enlève du piquant.



Ayane connaît une crise identitaire à la suite de la révélation de son passé. J’ai trouvé que cet aspect n’était pas assez approfondi et n’impacte pas assez son parcours vers Anbaru.



Le personnage qui m’a le plus impressionné est Yoriko qui acquiert une sagesse et une détermination remarquable. Dommage qu’elle soit peu présente. J’ai adoré la manière dont elle se rapproche d’Ayane et Numie.



Les points que je vais essentiellement retenir de Bakemono-san concerne l’exploitation de la mythologie nippone et le féminisme. On découvre de nombreuses créatures folkloriques et leur rapport au monde. Midori incarne l’érudition féminine qui souffre de son statut de femme. À travers sa relation avec Joaquim, on perçoit sa passion pour les connaissances et sa peine d’être si peu considérée pour son intelligence.



En bref, Bakemono-san fut une lecture satisfaisante. La multitude de points de vue apporte une richesse au récit, mais m’a empêchée de ressentir l’émotion des relations qui se sont avérées trop superficielles la plupart du temps pour me toucher. Néanmoins, j’attends le dénouement de l’histoire qui je l’espère sera fantastique.
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Love in 56K

c'était vachement bien ! Un roman court mais avec lequel j'ai passé un très bon moment. J'ai adoré le fait que l'histoire se déroule fin des années 90 car c'est tt mon enfance. J'ai beaucoup aimé les personnages, très attachants, l'ambiance est plaisante, on s'y sent bien et la plume est très addictive. J'ai bcp aimé les sujets abordés : les fanfictions, les débuts d'internet, la confiance en soi, l'amitié. C'est une belle surprise ce roman !
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Mon amour pour le Japon n’est plus un secret. La collection Neko est ma préférée des Éditions du Chat noir. Lors de la Foire du Livre de Bruxelles de 2020, je n’avais pu résister au premier tome des Héritiers d’Higashi de Clémence Godefroid et sa merveilleuse, mystérieuse et onirique couverture réalisée par Miesis sur une illustration d’Anato Finnstark.



Plusieurs lignées de Bakemono régnaient jadis sur Higashi jusqu’au jour où une guerre éclata. Depuis, les Renards (le clan des Odai) dominent et gèrent la région d’une main de fer. Ayane, une disciple de l’Ordre de la Main pure est envoyée en mission pour garder Numié, une dame au comportement inquiétant. Cette rencontre bouleversera la vie de l’apprentie.



Au vu du résumé, je pensais tomber sur des intrigues de cours à la pelle. Un monde où sournoiserie et faux-semblants nous embarqueraient dans un suspense insoutenable où les revirements de situations seraient légion. Le rythme et le déroulement de l’histoire se sont avérés plus calmes que prévu. Il y a bien des tensions entre les personnages et des relations malveillantes, toutefois, nous sommes loin du poignard planté dans le dos.



Est-ce que cela m’a dérangé ? Non. L’autrice opère avec subtilité en nous faisant pénétrer dans la cour des femmes enfermées dans la partie qui leur est réservée dans le château. Elle nous plonge dans l’intimité des lieux pour confronter et tisser les liens entre Ayane et Numié en dépeignant la condition des femmes dont les choix de vie sont réduits et contraints par les hommes.



La franchise de l’apprentie va charmer la captive qui perçoit en elle, une nature spéciale. D’un abord farouche et intelligent, Numié va peu à peu montrer sa douceur et son amitié profonde, mais aussi ses blessures. Elle porte le poids d’une éducation qui l’emprisonne et va à contre-courant de ses envies, celles émises par son cœur. Ayane est son reflet dans le miroir. Élevée très jeune par l’Ordre de la Main pure, leurs règles de vie vont à l’encontre de ce qu’elle désire. Elle possède un penchant pour la frivolité et les garçons dont elle s’amourache facilement. Toutefois, son côté tête brûlée et sa curiosité lui confèrent des aspérités qui adoucissent ces traits, des caractéristiques que j’apprécie rarement chez un personnage féminin.



En parallèle de ce duo, nous suivons une nekomata, Yoriko, dont les mauvaises habitudes dans les salles de jeux l’obligent à faire profil bas en entrant au palais des mille flammes comme domestique. Dotée du pouvoir de manipulation et détestant la servitude, elle gravit les échelons sans se douter de ce qui l’attend. Je l’ai adorée dès les premières lignes. Sans scrupules, hautains et préférant la fuite au combat, le félin nous surprend par sa détermination à retrouver sa liberté.



En chemin, une pléthore de personnages rencontre Ayane, Numié et Yoriko. Beaucoup pour un si petit roman. Toutefois, ils ont tous leur place dans l’histoire. Certains arrivent tardivement et je ne vais pas m’étendre sur eux ou les citer. L’autrice les a nuancés, rendus palpables, réels, en très peu de ligne pour certains, ce qui est révélateur d’un travail de qualité.



L’univers nous plonge dans un Japon flirtant avec le Steampunk. On pourrait se croire dans l’époque médiévale ou à l’aube du XIXe siècle. Vous savez, l’ère durant laquelle le pays avait coupé pendant deux siècles les ponts avec le reste du monde ? Cependant, l’apparition du train à vapeur et de palanquin mécanique nous ramène à la période de l’ouverture des frontières. Le royaume d’Higashi dessine la magnificence du Japon féodale en y parsemant des éléments du XIXe siècle et en y ajoutant une magie simple et efficace dont les caractéristiques aident à faire avancer le récit.



La plume de Clémence Godefroy est fluide et dynamique. Elle emprunte à la tradition nippone pour ancrer l’histoire dans ce pays. Elle dialogue à coup de Haïkus et de réparties sous-tendues par plus d’enjeux que les mots exprimés. Même si je ne suis pas sensible à la poésie, j’apprécie grandement qu’elle use de ce principe ancestral. Des termes japonais apparaissent çà et là sans traduction en note de page. Cependant, cela ne gêne pas, à mon sens, la compréhension même pour les néophytes.



En bref, Okami-hime fut une lecture dépaysante. Elle met en scène la puissance de l’amitié et du désir de liberté qui effacent les frontières entre espèces de Yōkai. Le décor nous propulse dans un Japon médiéval époustouflant saupoudré d’imaginaire du XIXe siècle. Cette œuvre n’a rien à envier aux auteur.ices nippons.
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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2023



Un final aux nombreux rebondissements pour cette trilogie de fantasy japonaise où la femme est à l'honneur. L'intrigue est constituée davantage de plusieurs récits en lien avec chaque héroïne que dans les tomes précédents. Pour autant, cela ne m'a pas empêchée de suivre l'histoire qui se déroule dans plusieurs lieux de l'univers dont celui des Tanuki que l'on découvre ici. J'ai noté que les personnages principaux féminins étaient ceux qui évoluaient le plus dans ce troisième tome : Numié rompt avec la tradition de son peuple à plusieurs niveaux et s'efforce de faire accepter son fiancé par des intrigues politiques bien menées; Ayané apprend à se servir autrement de ses pouvoirs, approfondit sa relation amoureuse avec Tadashi et en apprend davantage sur sa mère; Yin Daisen apparaît comme plus machiavélique que prévu tellement sa soif de pouvoir est absolue; Midori révèle une force de caractère supérieure à sa faible constitution physique. Le final est retentissant avec de nombreux rebondissements dont le sacrifice de certains personnages qui m'ont fait verser une larme. Derrière l'histoire de Yin et de Numié, on perçoit une critique des traditions qui tend à rendre les femmes touchées par l'esprit protecteur comme intouchables, de simples génitrices ne pouvant connaître le bonheur du fait de leur statut de perpétuatrice de lignée. Ce thème renvoie à une très jolie critique féministe du statut de la femme dans certaines sociétés du fait de la tradition. Il montre aussi les deux extrêmes possibles : continuer dans cette voie ou la faire sienne avec les conditions que cela implique. Numié devra déployer des efforts de diplomatie pour faire accepter des évolutions de traditions, Yin fera régner la terreur. Côté petit peuple, j'ai aussi beaucoup apprécié les alliances politiques nouées par Yoriko pour pousser tout le monde à s'allier contre les renards, mais à réfléchir également à l'après-guerre et à l'effort de reconstruction. Un sujet rarement abordé dans un roman de fantasy où tout est tourné principalement vers le combat. Les héroïnes auront également des difficultés amoureuses : soit en lien avec leurs pouvoirs, soit leur statut, soit le passé de leurs compagnons. La fin du roman apporte une lueur d'espoir avec un Japon féodal tourné davantage vers l'occident et le Portugal notamment, où les bakemonos apprennent davantage à maitriser leur pouvoir plutôt que de se tourner vers les conflits internes. J'ai trouvé la construction du livre très intelligente et les sujets traités très bien amenés. A noter qu'un lexique sur les termes japonais en lien avec les Bakemonos, les yokais, et les personnages principaux est présent en fin d'ouvrage. L'occasion de s'y retrouver quand on ne maîtrise pas le japonais ou que l'on ne sait plus qui est qui. En résumé : un final de trilogie très soigné qui fait la part belle aux personnages féminins.
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Love in 56K

Love in 56k est une tranche de vie lycéenne qui a su me toucher non seulement par son personnage principal en qui je me suis beaucoup reconnue mais aussi par la nostalgie qu’elle a fait naître chez moi. J’ai adoré découvrir une héroïne qui partage mes centres d’intérêt et la manière dont Clémence Godefroy en parle montre bien que c’est aussi son cas. Ce roman est traversé par une intelligence et une sensibilité que je n’aurais pas soupçonné au moment de l’ouvrir. Ça a été une excellente surprise et je vous le recommande très chaudement ! D’autant qu’il est actuellement en promotion au prix de 10 euros, ce serait dommage de manquer le coche.
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

J’adore l’univers. Ayane est géniale, elle est simple, loin d’être la bonne ou mauvaise élève. Elle est une disciple de la main pure, sa nouvelle mission est de protéger une personne. Elle n’a encore aperçu sa protégée. Celle-ci refuse de sortir de sa chambre et de s’alimenter. Pourquoi ? Elle ne peut s’empêcher de se rapprocher de la prisonnière. C’est un bon début de saga même s’il ressemble plus à prérequel.

La suite de ma chronique :
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Ce deuxième tome de Les héritiers d'Higashi est franchement trop top. J'étais super contente de retrouver cette atmosphère japonisante. Elle était dépaysante et sympa. J'ai malgré tout eu un peu de mal à me laisser happer. Mais La deuxième partie est bien plus prenante et Ayane m’a beaucoup plu mais c’est dommage qu’on perd de vue Nimue.

La suite de ma chronique :
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Okami-hime, premier tome des Héritiers d’Higashi, de Clémence Godefroy.

Dans un univers japonisant existent des lignées de bakemonos, entre humains et esprits de la forêt. Il y a une centaine d’années, les nogitsune (les renards) ont mené une grande guerre contre les autres bakemonos et les ont pratiquement exterminés. Les clans de leurs descendants (pratiquement humains vu que le sang est dilué) sont désormais les nobles les plus puissants du royaume.

On suit Ayané d’une part, jeune orpheline disciple de la Main Pure, envoyée en mission pour protéger / garder une princesse d’un clan ennemi ; et Yoriko d’autre part, une nekomata (chat) cherchant à échapper à ses créditeurs.

Niveau scénario, on sent qu’on est sur un premier tome, les enjeux sont un peu longs à se mettre en place, et j’ai eu un peu peur sur le début d’être sur quelque chose de trop jeunesse, mais finalement je me suis laissé prendre dans cette mise en place, et la fin du livre m’a laissé sur une envie de lire la suite ; un peu comme un long prologue tranquille.

Le style est agréable, sans longueurs malgré cet aspect « prologue » ; on découvre tranquillement l’univers.

Léger bémol peut-être sur l’un des personnages féminins, qui donne l’impression de devoir être assez puissante, mais qui au final ne fait pas grand chose… ça n’est pas forcément illogique dans le contexte mais c’est parfois un peu frustrant ^^’

On a aussi une amourette à tendance fleur bleue, mais d’une part elle pourrait bien avoir une importance scénaristique par la suite, et d’autre part les autres personnages n’en ont pas - et on a une belle amitié / sororité entre deux des filles, qui est une relation plus intéressante à mon sens.

Bref, plutôt pas mal et plutôt bonne surprise au final même si j’ai d’abord eu un peu peur !
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9

Allez, passons direct au résumé : bof.

La plupart des nouvelles sont plutôt sympa mais aucune ne m’a semblé vraiment extraordinaire ni originale. Une seule a réussi à m’inspirer des sentiments vraiment forts, mais c’était plutôt une forte envie de déchirer le livre en deux et d’en garder les restes pour allumer mon poêle cet hiver. (Ouais, c’est ce que ça me fait, les récits bourrés de considérations sexistes, paternalistes et de male gaze écoeurant.)

Il y a de bonnes idées, sur cette déclinaison d’histoires basées sur le chiffre 9, mais je trouve qu’aucune n’a su faire quelque chose de nouveau, ni traiter ça d’une manière qui sort un peu des sentiers battus. C’est dommage, l’idée de base était vraiment excellente.
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Love in 56K

Cette lecture était pile ce qu’il me fallait ! J’aimais bien Érika, et l’histoire n’était pas prise de tête ni trop profonde tout en abordant des thématiques de la construction adolescente. Pour tout vous dire, à 16 ans, j’aurai sans aucun doute eu un coup de cœur pour cette lecture ! D’autant plus qu’il y a deux points que j’ai particulièrement aimé. Le premier est ce vibe des années 90, puisque l’histoire se déroule en 1997, il y a vraiment cette pointe nostalgique du début de l’ordinateur accessible à chacun.e. Et en plus de cela, Érika dévore la série Bellwood, on trouve dans ce récit vraiment toutes les émotions de quand on dévore une saga… que l’on soit ado ou adulte ! Je me suis vraiment revue entrain de découvrir Harry Potter ! Enfin, j’ai fait un petit parallèle avec la communauté littéraire a un moment donné. Il y a dans ce roman cette notion d’isolement dans notre microcosme, alors qu’à grande échelle, on est tant à vibrer pour une même passion ! C’est ce que me permet cette chouette communauté ! J’ai vraiment beaucoup aimé, c’est un roman à offrir à nos ados, mais moi… je vais le garder !
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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

D’une certaine façon, tous les fils tissés au long des deux premiers tomes trouvent leur point final ici, même si nous restons en tant que lecteurices en survol.

J’ai replongé dans l’univers de l’autrice sans trop de mal et reprendre le fil des aventures de Numié, Ayané, Midori… Des sacrifices sont nécessaires, et on se retrouve avec des révélations surprenantes auxquelles on ne s’attendait pas, notamment par rapport à Numié et Ayané.

Sur Yin aussi, pour qui j'éprouve un peu de compassion quelque part, malgré tout.

Je me demande si cette trilogie va ouvrir la voie sur d’autres aventures, vu l’épilogue… et la réflexion de Joaquim sur les machines m’a beaucoup fait sourire, au passage !

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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

La petite histoire

Nous retrouvons Ayané et Tadashi partis à la recherche de Tanukis alliés, Yoriko qui mène la révolte dans le Sudra, Numié qui rejoint son clan dans les montagnes et Midori, Ren et Kaito proches de l'ennemie perfide Yin au cœur du Palais des Daisen. La guerre est imminente...

Mon avis

Une trilogie fantasy où j'ai pris plaisir à suivre les personnages , les complots, les relations et qui s'achève rapidement. L'univers d'Higashi a été très agréable à découvrir, original et varié. Je me suis attachée aux personnages que je quitte avec un pincement au coeur.
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9

Ici, les éditions du Chat Noir nous proposent un recueil énigmatique dont le chiffre 9 est le fil conducteur. 9 histoires avec des univers différents. 9 variations d'une vie de chat…



Mon avis sur le recueil :

9 est un recueil de neuf nouvelles écrites par neuf auteurs, aux tons et univers bien différents, avec pour fil conducteur le thème du chiffre 9, exploité de façon visible ou plus nuancée.



Dans l'ensemble, les nouvelles sont pour la plupart fantastiques ou horrifiques à l'exception de Neuf jours pour l'enfer qui relève plutôt de l'historique et de Nine qui est une nouvelle policière.



La plupart des auteurs faisant partie de ce recueil sont édités aux éditions du Chat noir. Cela m'a semblé une bonne entrée en matière pour quelqu'un qui ne connaît pas la maison d'édition et souhaite découvrir la plume de ces auteurs.



Au fil de ma lecture, j'ai pu constater que ressortaient deux thématiques dans ce recueil : les fantômes et la mythologie. Les fantômes apparaissent soit liés à une perte (La 9ème symphonie), soit associés à un lieu (Les 9 fantômes de Mayfair, La maison des Gabory). Quant à la mythologie, elle est toujours présente à travers la rencontre d'une figure mythologique qui vient perturber la vie du héros de façon positive ou négative (La justice des ogres, Les larmes du Kyubiko, le pendu, Kaibyo, Nine). Mais surtout, il nous est proposé une plongée dans plusieurs mythologies : Kabyle, nordique, indienne, japonaise, … provoquant un dépaysement total à chaque histoire.



Toutes les nouvelles introduisent de manière ou d'une autre une forme de suspense quant au dénouement final. Mais j'ai particulièrement apprécié Les larmes du Kyubiko et La maison des Gabory pour leur univers que j'aimerais voir développé en roman. J'ai aussi apprécié 9 jours pour l'Enfer qui m'a fait découvrir un épisode de l'Histoire de l'Angleterre que j'ignorais. Enfin, le ton et l'ambiance gothique de Les 9 fantômes de Mayfair m'a particulièrement plu, me rappelant les maisons hantées que l'on trouve dans les parcs d'attraction : on sait que c'est du spectacle, mais le décor donne envie d'y croire et de frissonner.



Mon avis sur chaque nouvelle :



La justice des ogres, Jérôme Akkouche



Résumé : Suite au meurtre atroce de chatons par son petit frère qu'il a filmé et diffusé sur internet, Taniri cache Idir dans une cave et s'efforce de lever la malédiction jetée sur lui par le Dieu Yacuk. Car dans la mythologie Kabyle attenter à la vie des chats peut coûter cher et la justice des ogres est sans pitié…



Mon avis : Cette nouvelle nous emmène dans une cité française où les jeunes font parfois des bêtises sans en comprendre les conséquences, où les familles sont souvent monoparentales et où les grandes soeurs jouent le rôle de maman de substitution devant des pères dépassés et absents. Il est question ici de maltraitance envers les animaux et j'avoue que les deux premières pages m'ont été assez difficiles à lire. Taniri découvre que son petit frère a grandi dans la mauvaise voie, et qu'il est un tortionnaire. Pour tenter de le sauver, elle va le cacher et affronter l'ogresse Teryel, une divinité kabyle, afin d'apaiser le courroux des Dieux et de rompre la malédiction dont Idir est victime. Dans un monde à l'envers calqué sur son quotidien, elle s'improvise guerrière, protégée par les sceaux et talismans de sa grand-tante magicienne. A l'issue de cette aventure, elle en ressortira Autre, libérée du poids d'une vie prédestinée. Ici le chiffre 9 est associé au nombre de jours durant lesquels Idir doit jeûner pour expier sa faute, et aussi au temps imparti à sa soeur pour le sauver de sa malédiction, ce qui introduit une forme de suspens dans le récit. Dans cette nouvelle, j'ai aimé l'incursion du fantastique dans un quotidien assez réaliste et connu. J'ai trouvé assez original le fait de mêler la mythologie Kabyle à cet univers car l'auteur s'inspire de la légende de la femme ogre, une femme indépendante et insoumise, maîtresse de son destin. C'est une mythologie que j'ai eu peu l'occasion de rencontrer lors de mes lectures. En affrontant l'ogresse (qui ressemble plus ou moins à sa mère), Taniri se trouve enfin, en dehors de son rôle de soeur et de mère de substitution tenant à bout de bras sa famille. le dénouement de cette histoire est assez positif et symbolique pour ce personnage. Quant à celui d'Idir, je vous laisse le découvrir… En bref, une nouvelle originale qui mêle mythologie Kabyle et réalisme des Cités dans une ambiance tendue et teintée de réalisme magique.



La 9ème symphonie, Mathilde Verboz



Résumé : Albert Hoffmann, grand compositeur qui a perdu récemment sa fille, cherche à écrire sa neuvième symphonie. Seulement, il existe une malédiction chez les compositeurs sur ce sujet : quiconque écrit une neuvième symphonie meurt ou devient fou…



Mon avis : le 9 dans cette nouvelle est exploité à travers le thème de la 9eme symphonie qui rend fou. Ici, il sera question du deuil et de paranormal avec Albert qui supporte mal la perte de sa fille. Plus il compose cette symphonie qui lui est dédiée, plus il sent son parfum, croit l'entendre… D'abord réticent à admettre la présence du fantôme de sa fille, il se confie à un ami médecin qui le croit fou. Plus il compose malgré les craintes de ses amis musiciens, plus il tombe malade… jusqu'au jour du concert. L'écriture de cette symphonie apparaît finalement comme les étapes d'un deuil : on croit sentir la présence de l'être aimé, on souhaite lui parler encore avec un spirite, puis vient la colère, la tristesse et enfin l'acceptation. le fait d'y ajouter une touche de paranormal la rend un peu plus originale. Jusqu'au bout, je me suis demandée si Albert allait mener à bien son projet, et s'il était ou non fou, tellement le suspense était insoutenable. J'ai trouvé que composer cette symphonie était un joli cadeau qu'il faisait à sa fille, malgré la douleur de l'avoir perdue. En résumé, une nouvelle fantastique sur le deuil d'un parent qui cherche à surmonter son chagrin à travers la musique.



Les larmes du Kyubiko, Emilie Malherbe



Résumé : Dans un village médiévale japonais entouré par la forêt, la jeune Aya vit une romance avec Sire Haruo le chef du village. Cependant, le danger les guette : tous les habitants vivent dans la crainte des divinités Kyubiko, les renards à neuf queues qui vivent dans la forêt. On raconte qu'ils ont d'ailleurs massacré la famille du chef du village qui les avaient provoqués…



Mon avis : le 9 correspond ici aux neuf queues de divinités renards présentes dans cette histoire située au Japon. L'auteure nous emporte dans une ambiance charmante de village japonais rythmée par la quotidien de ses habitants : fêtes, traditionnelles, célébration des divinités, marché, rondes de milice… Mais on sent dès le départ que l'ambiance est tendue à cause des attaques des Kyubiko. Aya s'interroge sur l'implication de son prétendant dans la protection des divinités : les protège-t-il vraiment ou est-il de mèche avec les braconniers ? Entre amour, trahison, sensation de danger permanent, le récit nous embarque dans une nouvelle aux accents dramatiques avec en arrière-plan la maltraitance animale et le respect des Dieux. J'ai beaucoup apprécié le mystère qui entoure Aya et ses origines, mais surtout la chute de cette nouvelle pleine de rebondissements. le récit se découpe en aller-retour entre le passé et le présent ce qui permet au lecteur d'émettre ses propres hypothèses et de rythmer également le récit. En bref, une histoire d'amour sous un Japon féodal où les divinités ne sont pas telles qu'on les conçoit…



La maison des Gabory, Clémence Godefory



Résumé : Odelia, la fille cadette de la famille Lehman vit dans une Allemagne alternative, dans l'ancienne maison des Gabory. Les Gabory étaient des bourgeois qui ont disparu du jour au lendemain dans des circonstances mystérieuses. Odelia déclare un jour à ses parents être enceinte mais refuse de révéler l'identité du père car personne ne la croirait…et effectivement, tous pensent que sa grossesse est une pure invention. Mais est-ce vraiment le cas ?



Résumé : Dans cette nouvelle le chiffre 9 correspond aux 9 mois d'une grossesse, et c'est aussi la durée du récit qui s'étale sur cette période. L'ensemble de l'histoire est vu à travers les yeux de l'entourage d'Odelia : son personnel de maison, ses parents, son frère et sa soeur, l'amoureux de sa bonne… On ne saura vraiment la vérité qu'en fin de nouvelle et quelle vérité étrange ! Clémence Godefroy introduit ici un univers uchronique inspiré d'une Allemagne alternative au vu des noms des personnages, dont l'action se situe au début du XXème siècle avec l'émergence du confort moderne (gaz, électricité). Elle évoque en sourdine une guerre où les Ostriens sont les vainqueurs des Magyeris à travers les histoires des domestiques de la maisonnée qui sont magyeris, mais employés par des ostriens (la famille Lehman). [Dans l'ensemble, cela m'a fait penser à la Guerre Austro-prussienne de 1886, mais m'y connaissant peu, je préfère ne pas m'étendre.] le fait est que les Lehmann occupent une maison jadis habitée par des bourgeois magyeris qui ont disparu à la guerre dans des circonstances mystérieuses. A travers les yeux des domestiques, on ressent au fil du récit toute l'ambiance bourgeoise malsaine des familles qui ont des choses à cacher et craignent pour leur réputation. La grossesse imaginaire d'Odelia va semer le trouble chez les Lehman poussant les parents à consulter un médecin psychiatre car ils pensent leur fille hystérique. Les domestiques réaliseront des hypothèses d'amants selon les visiteurs présents à la période de conception de l'enfant imaginaire. Personne ne croit Odelia car elle tait le nom du géniteur et se pense un peu folle. La réalité sera à la fois étrange et tragique et nous parviendra en fin d'histoire à la fois côté domestiques, mais aussi par Odelia qui prendra enfin la parole. En bref, une nouvelle qui interroge la place des jeunes filles dans les familles bourgeoises dans un univers alternatif très intéressant qui mériterait d'être développé sous forme de roman.



Le pendu, Sophie Abonnenc



Résumé : Jolan, Azim, et Hazel sont colocataires dans un vieil appartement. Un jour Hazel propose à un sdf venu s’abriter sous le porche de leur immeuble une couverture et un thermos chaud. Depuis, tout change… Hazel devient étrange. Elle est persuadée d’avoir rencontré Odin et qu’il va lui délivrer la vérité et la connaissance ultime sous l’arbre du pendu. Car l’homme lui a parlé… dans sa tête.



Mon avis : Une nouvelle dont le chiffre 9 est mis en avant à travers les 9 jours de réflexion entre les trois compères pour croire ou non à l’histoire d’Hazel. Mais aussi à travers le voyage qu’ils vont entreprendre vers cette quête de la connaissance dans l’arbre Yggdrasil. L’ambiance de cette nouvelle est très étrange. On oscille entre réalisme et fantastique, entre notre réalité et la mythologie nordique. Après une explication des évènements dans la première partie, où chacun tente d’adhérer comme il peut à la croyance d’Hazel, le ton tourne à l’horreur quand vient la rencontre avec Odin au pied de l’arbre du pendu. J’avoue ne pas avoir tout compris à cette histoire, mais j’ai senti qu’Hazel était un personnage en quête d’un ailleurs ou d’une réalité plus transcendante, à l’inverse de ses compagnons ce qui explique son adhésion immédiate au fait que le SDF rencontré soit réellement Odin. Jolan la suit car il semble amoureux d’elle. Azim reste très sceptique et la considère comme folle jusqu’à sa propre rencontre avec le sdf. Sans pour autant tout comprendre, on sait dès le départ que toute connaissance a un prix, et que par conséquent ils s’en tireront pas à bon compte. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance étrange qui est présente dans cette nouvelle et je regrette de ne pas m’y connaître assez en mythologie nordique car je pense avoir raté certaines références. En bref, une nouvelle aux accents d‘American Gods, qui aborde la folie sous couvert de mythologie nordique, avec une bonne dose d’horreur et d’étrange.



Nine, Jean Vigne



Résumé : L’ancien agent Nolan Bart est interné dans un hôpital psychiatrique suite à sa dernière enquête qui s’est terminé dans des circonstances étranges. Une journaliste va venir l’interroger dans le cadre d’un article sur cette enquête. Nolan va alors raconter comment une affaire de disparitions de jeunes filles l’a propulsé plus loin qu’il ne l’imaginait…



Mon avis : Ici le nombre 9 est en lien avec le nombre de jeunes filles disparues dans l’enquête du personnage principal. L’intrigue oscille entre le passé (l’enquête) et le présent (le moment où Nolan raconte son histoire depuis sa cellule à la journaliste). Il s’agit d’une vraie nouvelle policière où chaque étape de l’enquête nous est dévoilé à travers les yeux de Nolan. L’auteur plante son décor dans une Amérique plus vraie que nature digne un roman noir auquel se mélangerait un épisode de Twin Peaks. L’ambiance est sombre, les motivations du coupable troubles. C’est quand Nolan découvre la vérité que tout bascule soudainement… J’ai beaucoup apprécié l’ambiance la nouvelle mais surtout ses rebondissements finaux pour lesquels aucun indice ne laissaient une chance au lecteur de deviner la vérité. Le personnage principal est plutôt bien trouvé : un jeune enquêteur un peu trop sûr de lui qui embarque un flic local dans une mission sans renforts et qui finit interné… Une nouvelle qui ravira les fans de romans noirs où se mélange le fantastique façon Stephen King.



Kaibyo, Céline Chevet



Résumé : Dans un Japon impérial, un jeune prince tombe amoureux d’une belle inconnue rencontrée un soir. Depuis, il va tomber dans une obsession amoureuse maladive pour cette inconnue dont ses proches auront bien des difficultés à l’extraire…



Mon avis : De retour dans un autre Japon féodal avec une nouvelle dans laquelle le chiffre 9 fait référence aux neufs vies d’un chat particulier : un Kaibyo, créature mythologique japonaise. Il sera question d’amour maladif et de vengeance dans cette histoire où l’on comprend que l’inconnue rencontrée est dangereuse pour le prince. Malgré les tentatives de sa soeur O-Yuki pour le libérer de son emprise, le prince va succomber aux pouvoirs de la créature. O-Yuki n’aura de cesse alors de la traquer pour venger son frère disparu, usant de tous les stratagèmes, quitte à sacrifier sa propre vie et celles de ceux qu’elle aime. J’ai beaucoup apprécié la description de ce kami chat un peu particulier, très cruel et très fourbe qui sait se tirer de toutes les situations. J’ai été émue face à la détresse de O-Yuki et à son impuissance à protéger son frère, elle qui s’est toujours battue comme un homme, allant même jusqu’à manier le sabre. J’ai éprouvé de la compassion pour Oishi Gozaemon, l’ami du prince et joyeux luron, impliqué dans cette vendetta par amour pour O-Yuki. J’ai aimé le fait que l’auteure nous laisse des petites notes en bas de page pour traduire certains mots japonais utilisés pour mieux décrire l’univers. C’était utile et juste assez pour ne pas perturber la lecture. En somme, cette nouvelle met en avant plusieurs définition de relations amoureuses : relation unilatérale, passion dévorante, mariage de raison, amour fraternel, l’amour opposé au devoir, les regrets associés à l’amour, la seconde chance que l’on peut apporter à l’être aimé. Céline Chevet décompose avec brio ces sentiments en quelques pages et sait nous maintenir en haleine quant au devenir de ses personnages et de la malédiction qui entoure de le Kaibyo. En somme, une nouvelle japonisante sur fond de vengeance qui étudie l’amour sous toutes ses formes.



Neuf jours pour l’Enfer, Aiden R. Martin



Résumé : Cette nouvelle donne la parole à Jane Grey, reine d’Angleterre, qui a régné seulement 9 jours après la mort de Henri VIII, puis s’est fait évincer par Marie Tudor. Jane raconte ces 9 jours de règne, les manigances de sa famille pour la faire accéder au trône alors qu’elle ne l’a pas désiré, son enfance avec Marie et Elisabeth, son mariage et sa chute.



Mon avis : Ici, nous sommes plongés dans une nouvelle historique qui met en avant les 9 jours d’un règne non voulu par une personnalité peu connue de l’Histoire de l’Angleterre. Jane Grey a visiblement été élevée avec les deux futures reines d’Angleterre : Marie et Elisabeth. Elle n’aspire pas à devenir reine, mais doit céder à sa famille avide de pouvoir. Malgré ses tentatives pour montrer qu’elle n’est pas un danger pour ses rivales, son existence constituera quand même une menace pour le trône. L’auteur sait nous dévoiler toutes les intrigues politiques et personnelles qui accompagnent ce règne furtif tout en nous rendant humaine cette reine éphémère. J’ai beaucoup apprécié me glisser dans la tête de Jane via son journal intime, comprendre sa vie, son absence de choix et de pouvoir malgré sa position, son point de vue sur la situation. J’ai aimé en apprendre un peu plus sur cette partie de l’Histoire anglaise que j’ignorais. On parle souvent de Henri VIII, de Marie et de Elisabeth, mais assez peu de Jane… La Cour royale est un vrai panier de crabes et les alliances politiques font et défont le pouvoir en place. Cette nouvelle m’a un peu attristée également car au fond, c’est le destin broyé d’une jeune femme qui n’avait rien demandé à personne. Une nouvelle qui interroge le destin des femmes à travers un épisode peu connue de l’Histoire de l’Angleterre.



Les 9 fantômes de Mayfair, Gwendolyn Kiste



Résumé : La visite particulière de manoir de Mayfair hanté dans chaque pièce, et présenté par un guide aux intentions douteuses…



Mon avis : C’est une nouvelle façon visite guidée que nous présente l’auteure avec un narrateur dont on semble entendre la voix pendant sa lecture. Il nous est présenté un manoir hanté où chaque pièce est habitée par un fantôme avec son histoire propre. La chute est assez savoureuse et bascule rapidement dans l’étrange. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui nous plonge dans un vrai manoir d’horreur, aux tapisseries fanées, aux couloirs mal éclairés, aux miroirs qu’ils ne faut pas regarder sans peur d’être effrayé par ce qu’on pourrait y trouver. L’auteure est assez douée pour retranscrire ce décor qui oscille entre le manoir de la famille Addams ou celui de Disneyland. Même l’armure armée à l’entrée est présente pour garder la porte ! Les fantômes sont soit tristes, soit joyeux, soit effrayants. L’auteur a su leur donner une personnalité qui les différencie les uns des autres : la star de cinéma, la mère éplorée, la femme guindée qui tire les cartes, la danseuse de Charleston, la dépressive… Elle égrenne des indices au fil du texte qui laissent présager de la fin et si l’on n’y fait pas attention, on se laisse attraper. Une nouvelle surnaturelle au rebondissement unique, qui donne envie de visiter des manoirs hantés.



En conclusion : Un recueil de nouvelles fantastiques qui plaira aux lecteurs friands d’univers différents, de fantômes et de mythologies. Une invitation à inventer ses propres variations du chiffre 9.
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Love in 56K

Ce roman reste pour les jeunes enfants (8-10 ans), vu mon âge, ce n'est pas pour moi.

J'ai eu un mal de chien a entrer dans l'histoire.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.

Je les ai trouvés niés, insipides, sans réellement d'importance.

La plume est fluide et facile à lire.



Le livre dans le livre, ne m'a pas du tout aidé à apprécier ma lecture

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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Bienvenue, bienvenue dans un Japon de fantasy dans lequel la magie a eu droit de cité, jusqu’à ce que des guerres surviennent et réduisent au silence, définitivement. Les survivants ? Ils se cachent, ou mieux, on les cache, les laissant ignorer leurs pouvoirs.



La princesse Numié Dayut est capturée, en partie pour affaiblir son clan. Elle doit être mariée à un membre d’un autre clan, prestigieux. Elle n’a jamais vu cet homme, elle ne le connait pas, et elle ne veut pas le connaître. Non, son avis ne lui a pas été demandé, forcément, puisqu’elle est prisonnière, puisqu’elle est là aussi et surtout pour affaiblir son grand-père. Elle peut cependant lutter contre ceux qui la retiennent prisonnière de la seule manière qui soit – en refusant les contacts avec eux, en se laissant dépérir. Aussi, une jeune femme, Ayané, est-elle engagée pour veiller sur elle – pour l’empêcher de se faire du mal, plus de mal qu’elle ne s’en est déjà fait, pour la nourrir, également, pourquoi pas, avant que le médecin ne la nourrisse de force. Ayané est une jeune disciple de l’Ordre de la Main Pure. Orpheline, elle s’est vouée à cet ordre auquel elle a été confié. Il n’est pas question pour elle d’utiliser la coercition face à Numié. Il s’agit, oui, j’ose le mot, de l’apprivoiser, comme la jeune femme farouche et rebelle qu’elle est, celle qui sait ce que sa perte cause aux siens, celle qui ne veut pas, surtout pas les trahir. J’ai vraiment trouvé que la manière d’agir d’Ayané ne manquait ni de douceur ni d’humanité, face à des femmes qui ne prennent pas la peine de mesurer la douleur de Numié, qui se nourrissent de cancan et de beaux autours.



Nous retrouvons aussi Yoriko, une jeune femme mystérieuse au passé complexe, hors du temps, mais proche des conflits qui ont animé le Japon. Prendre la fuite est parfois, pour elle, une solution. Elle attend… quelqu’un, quelque chose, et elle a beaucoup de patience pour cela.



Ce premier tome ne se contente pas de poser les bases d’un univers, le lecteur vit réellement une aventure au côté de ses trois jeunes femmes. Et la fin n’est que le commencement d’une autre aventure.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

Un derniers tome qui nous apporte toutes les réponses aux questions que l'on se posait durant les deux premiers tomes. Passer un peu de temps aux côté d'Ayané, Nimué et tous les autres a été un réel plaisir.

Une magnifique trilogie mêlant fantasy et folklore japonais qui ne demande qu'à être découverte !
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Toujours aussi bon que le premier, ce deuxième tome nous en apprend plus sur certains des bakemono, la tension est de plus en plus présente et tout commence a se mettre en place pour contrecarrer les plans des Daisen. J'ai fort hâte de découvrir le dénouement de tout ça!
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Une lecture que j'ai vraiment adoré ! On est en pleine immersion dans l'histoire d'Ayané, Nimué, Yoriko. Le folklore nippon y est omniprésent et est hyper agréable à suivre. Des personnages attachants, une bonne intrigue, en bref j'ai passé un super moment et le recommande aux fans d'univers japonais !
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