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Critiques de Clémence Godefroy (104)
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9

J’ai toujours hâte de découvrir les recueils de nouvelles des éditions du Chat Noir : ils combinent toujours des plumes qui sont déjà au catalogue et qu’on adore avec de nouvelles autrices/auteurs à découvrir, talents de demain. Cette fois, le thème est le « 9 », parce que les éditions du Chat Noir ont fêté l’an passé leur 9ème anniversaire, et que cela marchait bien avec les 9 vies qu’on attribue habituellement au chat. Des chat, il y en aura, mais pas que, puisque chaque nouvelle aborde une déclinaison différente entourant ce chiffre. Ce recueil, comportant bien évidemment 9 nouvelles, était plus sombre que les précédents, je l’ai grandement apprécié !



La Justice des Ogres (Jérôme Akkouche) : le recueil commence fort avec un groupe de jeunes qui tue violemment des chatons ! La scène est bien sûr filmée (qu’est-ce qui ne l’est pas à notre époque) et les coupables attendent leur sentence. Parmi eux, Idir, le frère de Taniri, qui va devoir payer un plus lourd tribu, car dans son pays, on ne tue pas les chats impunément, le dieu Yacuk applique sa propre justice à ceux qui osent leur faire du mal. Taniri va devoir entamer un voyage initiatique pour tenter de sauver son frère de la colère divine et s’imerger dans la culture et les croyances de sa terre natale. J’ai adoré cette nouvelle, qui nous plonge dans un univers de sombre magie et de rites occultes !



La 9ème symphonie (Mathilde Verboz) : la déclinaison du chiffre 9 développée dans cette nouvelle n’est pas trop compliquée à deviner. 😉 Albert Hoffmann, compositeur reconnu mais père malheureux d’avoir perdu sa fille trop tôt, compose sa 9ème symphonie, celle qui est maudite chez les autres grands musiciens, celle après laquelle tout s’arrête. Au travers de la musique qu’il crée, il croit percevoir la présence de son enfant décédée, synesthésie magique, mais qui le pousse au bord de la folie. Parviendra-t-il à finir sa partition ? Une nouvelle toute en douceur et émotions, sur le lien qui unit un père à sa fille.



Les larmes du Kyubiko (Émilie Malherbe) : encore une fois, le thème de la nouvelle est assez aisé à trouver puisqu’un kyubiko est un renard à neuf queues dans la tradition japonaise. Aya et Haruo sont attaqués par l’animal et le jeune homme n’y survit pas. On remonte le temps, oscillant entre l’instant présent et le passé, pour découvrir les origines d’Aya et la romance qui naissait entre les deux jeunes gens. Une plongée dans le Japon ancestral magique et envoutant, sur les traces des créatures magiques qui l’habitent.



La maison des Gabory (Clémence Godefroy) : le récit atypique d’une jeune femme noble qui dit être enceinte, mais que personne ne croit, la prenant pour une folle, puisqu’elle n’a aucun prétendant. La narration est très variée, passant de spéculations familiales sur l’état inquiétant d’Odelia, rumeurs entre domestiques, discussions entre médecins ou encore correspondances épistolaires, ce qui donne un très chouette rythme de lecture. Un texte qui montre les difficultés des femmes à cette époque à faire entendre leur voix. J’ai beaucoup aimé l’ambiance victorienne de cette nouvelle, ainsi que sa résolution !



Le pendu (Sophie Abonnenc) : un vieux sans-abri donne rendez-vous à un trio de jeunes inséparables dans la forêt, au pied d’un arbre ancestral en leur promettant monts et merveilles. Pendant 9 jours, ils vont devoir veiller, prouver leur valeur dans un rite ancien, mettant à rude épreuve leur mental, mais aussi leur amitié. La narration bascule souvent du présent au passé, en faisant un récit assez fragmentaire. A vous de découvrir l’identité du vieillard. 😉



Nine (Jean Vigne) : Nolan, ancien flic, est dans un hôpital psychiatrique suite à une affaire qui a très mal tourné. Une journaliste vient le questionner sur ce cas, ravivant en lui les souvenirs enfouis de cet horrible événement. Un récit étrange, parsemé de coïncidences bizarres et de faits louches. Une cabale secrète réunie dans un seul but, ramener une déesse à la vie. Le passé revient hanter le protagoniste, pour notre plus grand plaisir !



Kaibyo (Céline Chevet) : une mystérieuse femme envoute le prince d’un amour mortel. La sœur de celui-ci souhaite le venger, mais va devoir elle-même sacrifier ce qui lui tient à cœur. Une seconde incursion dans le Japon ancestral, toujours avec les étranges créatures qui le peuplent, mais on explore ici le côté plus sombre, maléfique, et le prix à payer pour la vengeance.



Neuf jours pour l’Enfer (Aiden R. Martin) : dans les déclinaisons du 9, celle-ci est la plus originale, à laquelle je n’avais absolument pas pensé quand j’avais réfléchi au thème. On suit les derniers jours de Jane Grey, qui fut reine d’Angleterre pendant 9 jours. On suit en parallèle les conflits sociaux et religieux qui animent le pays, tout en s’attachant à cette reine prisonnière, qui n’a d’autre choix que d’attendre que son sort soit scellé. J’ai adoré cette nouvelle à la fois très personnelle et pourtant historique.



Les 9 fantômes de Mayfair (Gwendolyn Kiste) : une nouvelle qui clôt très bien ce recueil. On y entre dans une maison et on explore les différentes pièces en compagnie d’un guide lugubre, découvrant 9 fantômes d’âge, d’époque, de milieu social différent qui la hantent, ainsi que leurs histoires tragiques. Un texte qui m’a rappelé la fameuse maison hantée de la première saison d’American Horror Story !



Un recueil de 9 nouvelles qui m’a énormément plu : les textes y sont originaux, les thèmes variés nous emmènent dans des époques différentes à la rencontre de cultures et de traditions parfois proches parfois très éloignées des nôtres. J’y ai également découvert de très belles plumes qu’il me tarde de relire. Une belle réussite !
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Les héritiers d'Higashi, tome 3 : Inari-sama

C'est avec ce troisième tome que s'achève la saga des héritiers d'Higashi pour laquelle j'avais eu un coup de cœur pour la plume de l'auteure et l'univers inspiré de la mythologie japonaise qui est passionnant.



Autant j'avais lu un résumé détaillé du premier opus avant de me lancer dans le second, autant j'ai été agréablement surprise de ne pas avoir de difficultés à reprendre le cours de l'intrigue avec Inari-Sama. Si le glossaire de fin, répertoriant les grandes familles de bakemonos et les personnages principaux a été utile, j'avais conservé une vision assez précise des intérêts en cours.



Alors que différents groupes de personnages se sont formés, les chapitres leur sont consacrés tour à tour. Cela n'est pas sans créer une certaine frustration au moment de laisser un groupe de côté pour reprendre un autre des fils de l'histoire. Cela génère également une certaine addiction puisque nous avons hâte de découvrir la manière dont les différentes situations vont évoluer. Clémence Godefroy tisse sa toile, telle une jorogumo, et le lecteur n'a aucune chance d'en réchapper. Force est de constater que ce fut efficace sur moi : j'ai dévoré la seconde partie du roman, en soirée, repoussant l'heure du coucher jusqu'à atteindre le mot fin (chose qui ne m'était pas arrivée depuis un certain temps).



Clémence Godefroy ne s'attarde pas réellement sur les personnages, qui sont trop nombreux pour cela et que nous avons découverts au fur et à mesure de leur implication dans l'aventure; par contre, elle continue de tisser les nœuds d'une quête dont on perçoit difficilement les limites. En effet, il semblerait que les acteurs et les répercussions dépassent les frontières d'Higashi. La preuve en est avec Zhu que nous avons déjà croisé dans le second tome, ou encore ce personnage omniscient qui approche Yuriko.



Je ne sais pas si cette partie du récit est destinée à ouvrir l'univers sur un prochain roman ou non mais je l'ai trouvé assez survolée, restant au second plan. On s'attend à quelque chose de gros mais, à la manière d'un soufflé, tout retombe.



Ce dernier volet n'échappe pas à la règle des précédent en terme de packaging : la couverture est toujours aussi belle. Elle renferme une conclusion plutôt satisfaisante, qui nous permet d'apporter des réponses aux quelques questions qui pouvaient nous rester.



Si vous souhaitez en savoir plus sur l'accessibilité de l'univers et l'intrigue, n'hésitez pas à consulter mes avis sur Okami-Hime et Bakemono-San dans lesquels j'entre sans doute un peu plus dans les détails.





Une trilogie dépaysante, envoutante qui permet une immersion dans un univers mythologique fascinant. Les personnages sont atypiques et attachants, et on aurait envie d'en apprendre encore plus à leur sujet. C'est d'ailleurs mon seul petit bémol : une impression de pas assez.
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9

J'ai énormément apprécié le fait que ça soit découpé en plusieurs histoires, vous l'aurez compris, tout tourne autour du chiffre 9 : il y a 9 auteurs donc 9 histoires qui elles, se concentrent également sur le 9 ! C'était vraiment bien trouvé et j'ai trouvé toutes les histoires très intéressantes et très travaillés.

Je vais pas vous parler de chaques histoires car cela serait trop long mais ce livre est parfait à lire dans une soirée au coin du feu pour un effet flippant garanti ! Pour ma part, dès la première histoire j'étais "OMG dans quoi je m'embarque" tellement elle m'a serré mon petit cœur !
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9

Je me suis plongé cet été dans cette anthologie et je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé !



Toutes les nouvelles ont un rapport avec le chiffre 9 , pour célébrer le 9eme anniversaire des éditions 🥰



On se retrouve plongé dans différentes ambiances, on a du thriller, de l'horreur, du mythes et des légendes de différents pays. On se retrouve dans différentes époques également , avec pleins de différents personnages .



Toutes les histoires sont intéressantes, et très bien ecrites .

Avec cette anthologie, j'ai pu avoir un aperçu des différents auteurs ainsi que leurs univers , sachant que je ne les connais pas tous .



Je ne peux pas résumer chaque nouvelle , mais je vous conseille fortement de le découvrir, c'est une certitude , pour que vous puissiez vous faire une idée :)
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge, j'ai retrouvé avec enthousiasme la suite des aventures de mes Bakemono préférés en pleine préparation d'un affrontement avec les Kitsune. L'intrigue se complexifie et laisse entrer de nouveaux personnages tandis que les principaux protagonistes gagnent en profondeur. Un deuxième tome bien mené dont il me tarde de connaître la suite…



Mon avis :



Une intrigue qui se complexifie



Pour ce nouvel opus, Clémence Godefroy divise l'action en trois récits qui nous apportent chacun un éclairage différent sur l'histoire et nous font voyager dans le royaume des Bakemono. Il s'agit donc d'un roman choral.



Avec Ayané, nous verrons la construction d'une alliance entre les différents bakemonos pour contrer les renards roux (Nogitsune). le périple d'Ayané chez les Tanukis (chiens viverins) ne se fera pas sans heurts et révélera bien des secrets sur elle-même ainsi que sur son compagnon de route, Tadashi le Sauvage. Il permettra aussi au lecteur de s'immerger dans les coutumes des différents clans Tanukis qui rappellent un peu celles des clans tribaux.



Avec les chats (Nekomata) Shunpei et Jinyu, nous irons dans les forêts de l'Est dans une quête insensée pour faire alliance avec le Oni vert, le grand démon de l'Est, invisible depuis des siècles, et qui serait bien utile contre les Nogitsune. Malheureusement, tout comme pour Ayané, le périple sera dangereux d'autant que dans l'ombre agit un chasseur de yokais et bakemonos aux intentions malfaisantes. On y retrouvera un personnage discret, aperçu dans le premier tome qui les aidera dans leur quête.



Enfin, Clémence Godefroy nous plongera au coeur des intrigues politiques du Palais des Mille Flammes, fief des Nogitsune, avec l'introduction d'un nouveau personnage : Midori de la famille des Orochi (serpents), destinée à épouser Ren Ishiga, meilleur ami du Prince. A travers ses yeux, nous découvrirons l'étendue du complot politique qui se noue autour du Prince Kaito Odai par Yin Daisen, mais aussi l'arrivée de moines espagnols au Japon. Devenue malgré elle la confidente et le jouet des manipulations de Yin Daisen, elle va vite comprendre que la cour est un panier de crabes où sa survie est en jeu.



Malgré la multiplicité des personnages et la division de l'action en trois quêtes, l'auteure nous propose un récit rythmé, complexe au niveau de l'intrigue et pourtant facile à lire. Elle nous fait aussi découvrir avec brio la mythologie des esprits et créatures japonaises sous un autre jour : chaque bakemono a une face humaine et une face animale, corrélés à deux pouvoirs. le fait que les personnages ignorent l'origine de leurs pouvoirs et ce qui y est associé permet au lecteur de réaliser lui-même son enquête. C'est intéressant et astucieux.



A noter que contrairement au premier tome, un lexique/index des personnages avec leur traduction en français du japonais est disponible en fin d'ouvrage, ce qui permet d'identifier les différents animaux/esprits rencontrés et les clans auxquels ils appartiennent. Je l'ai trouvé très intéressant notamment concernant le clan des Jorogumo (araignées), présenté dans le premier tome, dont j'ignorait totalement à quel animal il faisait référence. Me voilà éclairée.



Les femmes à l'honneur



Déjà présentes dans le premier tome, les personnages féminins forts deviennent plus nombreux dans ce deuxième tome, avec des personnalités plus complexes qu'il n'y paraît. Un joli tour de force quand on sait que d'habitude ce type de récit d'aventures met plutôt des hommes en avant.



De disciple de la Main pure dans le premier tome, Ayané passe au statut de renégat après sa fuite et la découverte de ses origines. Dans cet opus, elle essaiera de maîtriser ses pouvoirs et aura ses premiers émois amoureux. Elle gagnera aussi en maturité. Derrière la guerrière un peu impulsive, on découvrira une jeune fille fragile, désemparée par ses origines et sa puissance et surtout fort timide face à un potentiel soupirant.



Présentée au début comme froide et hautaine, la princesse Numié Dayut va se montrer plus brave et plus sage que son amie Ayané. La faute à son histoire d'amour interdite ou à son amitié envers Ayané? Toujours est-il que la Louve blanche va s'adoucir et prendre la décision de se séparer de Ayané pour faire avancer leur combat contre les renards roux, en attendant une réponse positive à sa demande en mariage. Elle m'a fait penser au personnage de Yuri dans la trilogie de Morgan of Glencoe : La dernière geste, dans sa manière de prendre en main son destin.



Midori Uzawa, jeune fille de bonne famille du clan Orochi arrive dans ce jeu d'échecs auquel elle est étrangère, mais dans lequel elle va devoir s'impliquer. de constitution fragile, elle est très érudite et dotée d'un esprit critique. Très précautionneuse face à la dangereuse Yin Daisen, elle va s'efforcer de porter un masque et de jouer le jeu de la cour alors qu'intérieurement elle critique son fonctionnement. Elle incarne la femme captive des convenances qui épouse un homme pour sauver son statut et celui de sa famille, alors qu'elle en aime un autre. En secret, elle pourrait s'avérer une alliée intéressante pour les renégats, encore faut-il qu'elle ait assez de courage pour les aider.



Enfin Yin Daisen est la méchante par excellence de l'histoire. Promise au Prince Kaito Odai, du même clan que lui, la renarde rousse est d'une lignée tellement pure qu'elle est plus puissante que toute la famille réunie. Bien déterminée à transformer le prince en pantin pour régner à sa place, elle ne recule devant rien pour précipiter son mariage et faire valoir son statut de future souveraine, quitte à tuer…Elle cache un secret effroyable sur ses origines. Instrument de sa famille en tout état de cause, on sent qu'elle pourrait avoir des sentiments pour le prince : preuve malgré tout d'un coeur derrière sa façade de glace ? On peut s'interroger sur sa personnalité, proche de la folie, qui pourrait être dûe aux attentes de sa famille.



Bien mises en avant dans le premier tome Okami-Hime, Numié et Ayané passeront au second plan ici, au profit de Yin Daisen et Midori. J'ai trouvé que cela était très astucieux de la part de l'auteure car cela permet de déplacer l'action dans de nouveaux lieux de l'univers et de comprendre la complexité du combat qui s'annonce.



Par ailleurs, j'ai noté que les relations amoureuses des personnages féminins sont également difficiles à concrétiser et que l'auteure s'amuse à diversifier les cas de figure : amour interdit pour des raisons politiques, mariage de raison, alliance politique, amour caché, amour non-réciproque… J'espère des dénouements heureux pour certaines dans le prochain tome.



Derrière la fiction, un peu d'Histoire du Japon



Si l'on enlève la partie magique du récit et que l'on se concentre sur son aspect politique, on peut y voir quelques liens avec l'Histoire du Japon, sur plusieurs époques, à l'instar d'un Trône de Fer nippon. Loin de connaitre sur le bout des doigts toutes les époques, j'ai réalisé quelques recherches et fait quelques suppositions.



Ainsi, l’évocation d’une guerre antérieure et le maintient de la paix par un gouvernement d’une famille de guerriers évoque l’époque de Kamakura (1185-1333) qui a constitué au Japon la première partie de son Moyen-âge. Les bakemonos ne sont finalement que des guerriers inspirés en partie de la mythologie japonaise qui souhaitent renverser le pouvoir en place.



La vie à la cour du Palais des Mille Flammes, ainsi que les mariages arrangés pour créer des alliances politiques, le développement culturel de la cour, évoquent la cour impériale japonaise à l’époque de Nara (VIIIe siècle). Le fait que Midori ait accès a autant de livres et écrive de la poésie n’est pas anodin à une époque qui le permet. La confrérie de la Main Pure évoque un ordre religieux chinois versé dans les arts-martiaux. Si elle est tolérée pour son érudition et son service de garde du corps, sa médecine est plutôt vue avec suspicion à la cour impériale. Elle rappelle les délégations chinoises au Japon de la dynastie Tang toujours à l’époque Nara, le côté martial en moins.



Pour finir, la venue d’étrangers espagnols et l’ouverture du pays à l’étranger rappelle l’ère Edo, avec le commerce et le regard que portent les étrangers sur la culture japonaise, et celui des japonais sur les autres pays. Ceci s’incarne à travers le personnage de Joaquin de Mendès qui découvre la cour impériale, sa littérature et ses légendes, le commerce de métal flottant et qui surtout éprouve des difficultés à communiquer dans une langue très complexe pour lui. De son côté, Midori porte un regard différent sur sa propre culture suite à sa rencontre avec Joaquim, remettant en cause sa vision du monde.



En conclusion : Plus complexe que le premier tome, plus intéressant aussi, ce deuxième opus des Héritiers d’Higashi nous entraîne dans une aventure peuplée de mythologie et d’Histoire japonaise sous couvert de magie, avec des réflexions contemporaines sous-jacentes sur l’amour et la politique. Un joli bonbon nippon à découvrir, que vous soyez néophytes vis à vis de cette culture ou non.
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Love in 56K

Mouais. Bof. Aux débuts d’Internet, Erika va découvrir un livre qu’elle aime mais également que sur Internet, les gens écrivent des fanfictions sur ce même livre. À côté de ça, elle va vivre sa vie d’ado au lycée avec ses deux meilleures amies, et le beau Scott pour qui elle crush, alors qu’elle a dû lui parler 10 minutes, qu’elle ne sait rien de lui, ni de ce qu’il aime, mais bon il est beau alors pourquoi s’intéresser à sa personnalité ?



Je me suis ennuyée, je n’ai pas trouvé ça bien écrit, j’ai trouvé les persos sans vie, sans texture, à part Erika parce que c’est elle qu’on suit, et que j’ai aimé son côté passionné par les livres et les fanfics. Mais c’est tout. Son crush j’y ai pas cru dix secondes, l’histoire d’amour est plate et inintéressante, le reste c’est du vu et revu. Les clans dans le lycée, les garces d’un côté, les sportifs stupides de l’autre, les intellos, etc. etc., plein de clichés chiants.



Y a quelques petites choses qui m’ont plu, le côté fanfic, et quelques discours, mais je me suis quand même pas mal ennuyée et j’avais hâte de le terminer. J’espérais que quelque chose allait changer, que mon cœur allait se mettre à battre, mais en fait pfff, non, rien.



Pourtant y avait un côté original, dommage que ça soit pas assez exploité et que ça tombe dans la facilité.



En bref, c’est une déception pour moi, c’était pas fait pour moi voilà tout, tant pis.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

La petite histoire

Les différents représentants bakemono qui s'étaient réunis vont partir aux quatre coins du Royaume d'Higashi pour convaincre et rassembler les clans afin de lutter contre une menace bien dangereuse et des complots qui les visent tous.



Mon avis

Une intrigue qui s'étoffe avec des personnages secondaires (Midori, Joaquim...)mis en premier plan qui permettent de mieux voir les rouages en action et de mieux connaître les différentes familles de bakemono. On suit toujours avec plaisir Ayané qui est partie en binôme avec Tadashi à la découverte des peuples Tanuki. En parallèle l'on accompagne Jinyu et Shunpei qui forment un trio atypique avec la jeune Jorogumo. Beaucoup d'émotions avec ces trois personnages flanqués de l'irrésistible Bombori. Nous découvrons de nouvelles familles de Yokai poursuivis par le Chasseur.

Yin, la Nogitsune perfide place ses pièces sur le grand échiquier du palais des Mille Flammes. Tout s'imbrique pour un final qui retient notre souffle. Vivement la suite qui ne saurait tarder.

De l'action, de la stratégie, des coups bas et de l'émotion dans un récit qui s'intensifie après un premier tome plus introductif.

Un plaisir de parcourir cet univers et j'ai hâte de retrouver Numié, Yoriko et les nouveaux protagonistes aux destins liés par les événements qui se précipitent.
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

En tant que grande amoureuse du Japon et de son folklore, je ne pouvais que craquer pour ce court roman à la couverture magnifique. Malheureusement, même si le début nous plonge de suite dans une atmosphère pleine de magie, j’ai rapidement déchanté. Panne de lecture, roman pas fait pour moi ? Les deux ? Je ne saurais dire.



Passé le prologue, les choses sont plutôt longues à se mettre en place, et ne s’accélèrent que dans le dernier quart. Il m’a clairement manqué quelque chose pour rendre ce récit addictif. Malgré le voyage au cœur du folklore nippon, je n’arrivais pas à le reprendre et ai mis plus de deux semaines pour lire ses 200 pages seulement. Les nombreuses fautes relevées ne m’ont pas encouragée.



Je salue les recherches et connaissances évidentes de l’autrice concernant les termes spécifiques, les noms de bakemono et les suffixes honorifiques, mais je pense qu’un glossaire ou des notes de bas de page n’auraient pas été de trop, surtout pour les néophytes.



Malgré la diversité des personnages, orochi, nekomata, nogitsune, tanuki et autres, les révélations de fin auxquelles on ne s’attend pas et les intrigues qui se croisent et s’entremêlent, j’ai été assez détachée de ce que je lisais. Je suis curieuse de connaître la suite et les dernières pages laissent entrevoir une plongée encore plus profonde dans la mythologie japonaise, mais je n’achèterai pas le second tome tout de suite. Je ressors déçue de cette lecture, je m’attendais à aimer bien davantage.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Me voilà de retour dans l’univers d’Higashi et quel plaisir ! Afin de me remettre dans le bain, j’en ai profité pour re-lire le 1er tome et je dois dire que je l’ai encore plus apprécié que la 1ère fois. Peut-être parce que j’étais plus familière avec le monde tisser par l’autrice, ce qui m’a permis de mieux en apprécier les détails ? Dans tous les cas, grand bien m’en a pris car ce deuxième opus passe à la vitesse supérieure !



On retrouve nos protagonistes enfin réunis après toutes leur péripéties du tome précédent. Il est grand temps pour tous les bakemono de se rassembler afin d’éliminer la menace des nogitsune ! Nos amis décident donc de se séparer pour aller à la rencontre des autres clans et de les rallier à leur cause. Dans le même temps, on suivra de nouveaux personnages et d’autres déjà connus comme Jinyu et Shunpei, les amis nekomata de Yoriko, partis en quête de l’Oni Vert, Gardien de l’Est d’Hishari. Enormément de choses se passent dans ce tome et tout autant de questions restent en suspens à la fin. À tel point que je me demande comment l’autrice va faire pour tout conclure dans le prochain. Mais je suis confiante et très impatiente de le découvrir !



Dans mon article sur le 1er tome, j’avais regretté de ne pas avoir été d’avantage transportée dans ce Japon imaginaire truffé d’esprits et autres merveilles. Il semble que j’ai été exaucée ici. On sent l’amour de Clémence Godefroy pour la mythologie japonaise. Chaque rencontre avec un esprit, même de quelques lignes, m’a fait voyagé. C’était magique. Plus je lisais, plus j’avais une furieuse envie que les studio Ghibli donne vie à ce récit. Surtout, les aventures de nos deux compères chats que j’ai adoré et qui m’a brisé le coeur. J’aime la tournure que prend l’histoire et j’aime sentir que l’autrice maîtrise parfaitement la trajectoire qu’elle souhaite nous faire prendre. Petit détail que j’ai aussi énormément apprécié : l’ajout d’un petit récap’ sur qui est qui, ainsi qu’un lexique pour tous les termes japonais employés. Merci beaucoup pour cette attention.



Dans ce 2nd tome, Clémence Godefroy se surpasse. C’est merveilleusement bien écrit, les enjeux sont de plus en plus haut et je n’ai qu’une envie : lire la suite. Si vous êtes fan de Princesse Mononoke des studio Ghibli et/ou de la mythologie japonaise, foncez !
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Aventurièr.e.s Intérimaire.s 2

Une anthologie très complète dans l’univers des aventurières intérimaires.

Pour une fois on ne suit pas Miléna. Onze auteurs ont écrit des nouvelles sur différentes aventurières intérimaires et sur les pNJ du jeu vidéo éponyme.



D’abord mention spécial epour l’excellente nouvelle d’Eva Simonin qui nous raconte une mésaventure du jeune Kévin, confronté au surnaturel.



Luce Basseterre et Ninou Cyrico traitent de l’homophobie avec beaucoup de tact, comme toujours, dans un ununivers surnaturel.



Frédéric Gobillot nous présente son aventurier rennais, Richard, dans une nouvelle qui dévoile à al fois ses débuts et une enquête complète. Cela ressemble à une « origin story » et c’est très bien écrit, à la fois prenant et dynamique.



Clémence Godefroy a écrit de nombreux romans, et notamment des romances aux éditions du Chat noir. Ses nouvelles apportent de l’épaisseur au personnage de Riley, pour illustrer la vie quotidienne d’une adolescente dans un monde magique, mais n’esquisse pas de romance.



Anthony Boulanger dévoile les origines et les troubles de l’adolescent Shun, qui arrive tout droit d’un Japon dystopique, a moitié dévasté par la catastrophe de Fukushima. Attention : cette nouvelle divulgache quelques aspects du personnage.



Alexandra Moïra raconte l’enquête de plusieurs aventurières intérimaires autour de Mâcon. Le ton et le style d’écriture sont résolument plus matures que pour les autres textes.



Laurent Pendarias a écrit de nombreuses nouvelles qui étoffent l’univers des aventuriers intérimaires qui assurent du liant mais la qualité est irrégulière.



Elie Guillot offre dans les bonus une fanfiction qui mélange l’univers des aventuriers intérimaires et des semi-nains magiciens ce qui offre un mélange baroque digne de Naheulbeuk mais assez éloigné du sujet.



Plusieurs « vrai-faux articles » s’intercalent entre les nouvelles. C’est amusant. Cela « habite » un peu plus l’univers et offre des clins d’œil à l’actualité (gilets jaunes, cathédrale Notre-Dame). Même si l’univers est surnaturel on ne quitte jamais l’aspect urbain, triste et sale.



Enfin Jean Vigne a écrit une nouvelle concernant la proviseure adjointe Solène Leroy qui introduit directement les événements du jeu vidéo Aventurière intérimaire. C’est comme un prologue ou une bande-annonce.

Une anthologie très complète dans l’univers des aventurières intérimaires.

Pour une fois on ne suit pas Miléna. Onze auteurs ont écrit des nouvelles sur différentes aventurières intérimaires et sur les pNJ du jeu vidéo éponyme.



D’abord mention spécial epour l’excellente nouvelle d’Eva Simonin qui nous raconte une mésaventure du jeune Kévin, confronté au surnaturel.



Luce Basseterre et Ninou Cyrico traitent de l’homophobie avec beaucoup de tact, comme toujours, dans un ununivers surnaturel.



Frédéric Gobillot nous présente son aventurier rennais, Richard, dans une nouvelle qui dévoile à al fois ses débuts et une enquête complète. Cela ressemble à une « origin story » et c’est très bien écrit, à la fois prenant et dynamique.



Clémence Godefroy a écrit de nombreux romans, et notamment des romances aux éditions du Chat noir. Ses nouvelles apportent de l’épaisseur au personnage de Riley, pour illustrer la vie quotidienne d’une adolescente dans un monde magique, mais n’esquisse pas de romance.



Anthony Boulanger dévoile les origines et les troubles de l’adolescent Shun, qui arrive tout droit d’un Japon dystopique, a moitié dévasté par la catastrophe de Fukushima. Attention : cette nouvelle divulgache quelques aspects du personnage.



Alexandra Moïra raconte l’enquête de plusieurs aventurières intérimaires autour de Mâcon. Le ton et le style d’écriture sont résolument plus matures que pour les autres textes.



Laurent Pendarias a écrit de nombreuses nouvelles qui étoffent l’univers des aventuriers intérimaires qui assurent du liant mais la qualité est irrégulière.



Elie Guillot offre dans les bonus une fanfiction qui mélange l’univers des aventuriers intérimaires et des semi-nains magiciens ce qui offre un mélange baroque digne de Naheulbeuk mais assez éloigné du sujet.



Plusieurs « vrai-faux articles » s’intercalent entre les nouvelles. C’est amusant. Cela « habite » un peu plus l’univers et offre des clins d’œil à l’actualité (gilets jaunes, cathédrale Notre-Dame). Même si l’univers est surnaturel on ne quitte jamais l’aspect urbain, triste et sale.



Enfin Jean Vigne a écrit une nouvelle concernant la proviseure adjointe Solène Leroy qui introduit directement les événements du jeu vidéo Aventurière intérimaire. C’est comme un prologue ou une bande-annonce.

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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

J’avais découvert le tome 1 de cette saga lors du Plib 2020 et je l’avais tout simplement adoré. Le tome 3 vient d’être annoncé pour ce premier semestre 2021, et j’ai donc sorti le tome 2 de ma pile à lire pour pouvoir enchainer à sa sortie ! Ce tome 2 est plutôt court, et en commençant le roman et en voyant toutes les trames narratives développées, j’étais vraiment étonnée que tout puisse tenir dans ce tome 2, mais Clémence l’a fait ! La couverture signée Anato Finnstark est une nouvelle fois splendide, donnant envie de plonger au cœur de ces terres ancestrales et magiques.



Numié veut faire parvenir sa réponse à la demande en mariage de Kaito, mais comment faire alors que son père, seigneur d’Higashi,vient de mourir et qu’il a maintenant dû prendre sa place sur le trône? Il est devenu inaccessible et fiancé par devoir à la très puissante bakemono Yin. Avec ses amis et l’aide de Yokais, Numié va élaborer un plan. Sur ces réjouissances plane cependant une grande ombre, celle d’une guerre imminente et inévitable. Nos protagonistes vont devoir s’y préparer, qu’ils le veuillent ou non. A cette histoire se trouve mêlée Midori, une jeune noble à la santé fragile mais aux grandes connaissances, fiancée à Ren et invitée au palais. Elle va devenir la confidente de Yin, mais est-ce vraiment une place enviable ?



J’étais un peu triste que le duo Ayané/Numié soit séparé au début du tome, pour partir chacune vers une mission bien particulière : Numié pour rejoindre son peuple et le rallier à la cause, Ayané pour accompagner Tadashi chez les tanukis et tenter également de les convaincre de rejoindre leur camp. Si on ne sait rien du périple de Numié dans ce tome, j’ai adoré voyager dans les campagnes, sur l’eau, avec Ayané et ses compagnons. On s’enfonce de plus en plus dans l’arrière-pays et on se rend compte que des choses qu’on croyait disparue ont survécu ici, à l’abri des regards. Un monde nouveau avec ses traditions, ses coutumes et sa magie.



J’ai aussi adoré suivre Midori. Alors qu’on avait découvert l’arrière du décor du palais avec Yoriko, on marche avec Midori dans les jardins, sous les feux des projecteurs, et on assimile les règles de la noblesse. Un monde de faux-semblants et d’hypocrisie, dans lequel les apparences font tout. Midori, par sa discrétion et son talent d’observatrice, va sans le vouloir prendre une place d’honneur aux côtés de la fiancée du seigneur.



On suit un troisième groupe, duquel je me souvenais un peu moins : une troupe de bakemonos qui pistent l’Oni vert. Ils vont faire diverses rencontres, certaines qui vont les aider, et d’autres plus néfastes… On les laisse à la fin de ce tome dans une situation des plus critiques : ils ont découvert un sombre secret, mais ont payé le prix fort…



Je regrettais dans le tome 1 qu’il n’y ait pas un lexique pour les gens (comme moi) un peu moins à l’aise avec les termes et éléments culturels japonais. Ce qui a été préparé pour ce tome 2, merci ! On a donc à la fin du roman un mémorandum avec les différentes lignées de bakemono, un petit lexique avec les descriptions de diverses créatures du folklore japonais, et un rappel du sens des suffixes de politesse. j’ai grandement apprécié !



Un second tome tout aussi réussi que le premier : un plongeon dans le Japon ancestral, peuplé d’esprits de la nature et de créatures magiques, trois narrations qui nous emmènent au cœur de mystérieux complots et au bord d’une guerre imminente. La fin du voyage risque d’être mouvementée, et j’ai vraiment hâte de lire la conclusion de cette trilogie envoutante !
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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

Eh bien, nous voilà avec un tome qui nous laisse sur notre faim ! Quelle frustration, surtout avec tout ce qui est mis en jeu ! Le personnage qui m'a le plus marquée ici est Midori, je l'avoue, dont je suis curieuse de connaître le destin. Quant à ce qui est réservé aux yokaïs capturés par le chasseur, j'avoue que j'en ai des frissons d'horreur (je n'en dis pas plus). Ayané arrivera-t-elle à cerner sa nature et à l'apprivoiser ?

Eh bien, il n'y a plus qu'à ronger notre frein avant le le dernier tome sorte !
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Okami-Hime est le 1er tome d’une trilogie dans la collection Neko du Chat Noir, une collection faisant la part belle à la culture nippone. Tout un beau programme pour l’amatrice que je suis. (Et j’avoue avoir complètement craqué pour la couverture absolument superbe d’Anato Finnstark.)

L’intrigue se déroule dans un Japon hors du temps, à première vue plutôt folklorique/médiéval, mais où viennent se glisser des éléments steampunk (palanquin mécanique, train, etc.). Cela m’a rappelé dans une moindre mesure l’épisode « Bonne Chasse » de « Love, Death and Robots« .
Mais c’est bien la mythologie japonaise avec sa parade de Yōkai (créatures surnaturelles) et plus particulièrement ses bakemono (créatures surnaturelles pouvant passer d’une forme à une autre, par exemple d’une forme animale à une forme humaine) qui est au centre du récit. On y trouve le clan des nogitsune (des esprits renards maléfiques) qui, suite à une terrible guerre cent ans plus tôt, a éradiqué tous les autres Yōkai et a imposé sa suprématie sur les terres et les hommes. Mais de nouvelles forces se réveillent et avec elles, les bakemono rescapés et cachés pourraient bien reprendre espoir.

L’autrice (et c’est tout à son honneur) utilise tout au long du récit les termes japonais se référant aux différentes créatures et objets d’intérêt. En les mettant dans leur contexte, je pense qu’elle espérait que l’on comprenne de quoi elle parlait tout en nous gardant en immersion. Malheureusement, il s’est passé tout l’inverse pour moi. Il m’a fallu à chaque fois, aller sur internet chercher de quoi elle parlait (malgré mon intérêt pour le folklore japonais, je ne connais pas par coeur tous les petits noms des Yōkai ). Mais passé les deux premiers chapitres, j’ai pu composer mon petit lexique et comprendre les dynamiques des différents clans. Ce n’est qu’à partir de là que je suis enfin entrée dans l’histoire pour en profiter pleinement. Je pense que cela aurait pu être en partie évité en ajoutant un simple lexique.

Ce roman fait la part belle aux personnages féminins ( ce qui est très appréciable ) à travers ses trois personnages principaux dont les points de vue rythment le récit.
Ayané est une jeune orpheline humaine recueillie dans un temple où elle apprend la voie des moines guerriers tout en essayant de canaliser son énergie débordante. Elle est un garçon manqué, très sensible aux charmes du sexe opposé, curieuse, du style à foncer dans le tas sans trop réfléchir.
Numié est une bakemono très puissante, jeune princesse d’un peuple du Nord résistant aux nogitsune, tenue en otage par ces derniers. Droite comme un i, porteuse d’une lourde tradition, d’une froideur polaire, elle s’ouvrira petit à petit.
Enfin, Yoriko est une nekomata (un bakemono chat) d’une centaine d’années survivant parmi les humains qu’elle trompe et manipule. Aimant un peu trop les jeux d’argent, elle se retrouve vite à devoir fuir pour sa vie.
Ces trois destins mettent en place les bases d’une véritable épopée et vont bien évidemment finir par se croiser.

Avec ses personnages féminins, l’autrice évite de nous servir des cruches sans intérêt (ce que je vois un peu trop à mon goût et je l’en remercie sincèrement) et même s’il y a un plot amoureux, ce n’est pas le centre de l’histoire (là aussi merci). L’histoire d’ailleurs se lit toute seule (et très vite) et donne suffisamment envie pour connaître la suite. Il me manque cependant quelque chose pour vraiment adorer ce roman. Il y a de très bons ingrédients que l’autrice a su travailler avec soin. Elle évite le pire à mes yeux et rien que pour ça, je recommande cette lecture, mais il me manque quelque chose. Pour essayer de vous expliquer, j’ai commencé à lire juste après The Border Keeper de Kerstin Hall. Dès les premiers mots, l’autrice m’a emporté dans son univers. Je n’étais plus dans mon lit mais dans ce désert salé à la lisière de toute vie. Ce ne fut pas aussi intensément le cas dans Okami-Hime alors que l’histoire et les personnages sont très intéressants et attachants, et qu’avec le folklore japonais, il y a franchement de quoi faire.

En conclusion, ce 1er tome fut une agréable surprise et m’a donné envie de lire la suite des aventures de nos trois héroïnes. Il est très agréable à lire, Clémence Godefroy ayant une bien jolie plume, mais n’est pas arrivé à m’emporter totalement dans son univers. J’espère sincèrement que ce sera le cas dans les prochains tomes.


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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Un véritable coup de cœur pour le premier tome de cette trilogie japonaise ! J’ai voulu découvrir la collection Neko (spécialisée dans la mythologie & culture asiatique) des éditions du Chat Noir et je ne suis pas déçue.



Ce premier tome est dépaysant, il nous plonge dans le folklore japonais. L’histoire se déroule dans l’archipel d’Higashi. On y retrouve plusieurs clans d’humains porteurs d’esprits animaux qui ont hérité de pouvoirs : les nogitsune (des renards qui maîtrisent le feu), les nekomata (des chats qui créent des illusions) et bien d’autres (je n’en dis pas plus…).



On suit les aventures de plusieurs protagonistes. Les histoires parallèles sont intrigantes et intéressantes. Elles ont leur part de mystère et les pages se tournent facilement. Les personnages du roman sont attachants. J’ai particulièrement apprécié Ayané, Numié, Yoriko, Kaito et Ren. J’ai aimé les amitiés que l’auteure a su créer entre les personnages ainsi que la romance.



La plume de Clémence Godefroy est fluide et efficace. On entre facilement dans l’histoire, malgré un prologue auquel je n’ai pas accroché (je ne l’ai compris qu’une fois parvenue à la fin du roman et je ne me suis pas trop attachée à ces personnages, qui n’apparaissent pas dans le livre).



J’ai beaucoup apprécié les décors, les éléments culturels et les coutumes du Japon médiéval, que j’ai trouvés bien retranscrits. Ils m’ont donné l’impression de me plonger dans un manga.



La tension sur la fin du livre est prenante, elle donne envie de lire le tome 2 !



Le seul point faible du roman est pour moi le vocabulaire japonais qui est peu expliqué. Même en ayant les bases de japonais et en regardant de nombreux animés, certains mots m’ont paru obscurs. Et en cherchant sur Internet, ce n’est pas évident. On devine le sens global, mais on reste avec la sensation de ne pas saisir le sens exact du mot (par exemple, le mot « ri » : on devine que c’est une distance, mais laquelle ? De même pour les mots « mon », « ahans », etc.)



Une note en bas de page, même pour le vocabulaire le plus simple, aurait été appréciable (du moins, chaque fois que le mot est employé pour la première fois dans le roman). Elle aurait rendu le texte plus accessible et nous aurait permis d’apprendre quelques mots de japonais. Sans compter que l’avantage du roman papier est de passer un petit moment tranquille loin des écrans de notre quotidien. Je trouve que le fait de chercher des mots sur Internet coupe ce moment de plaisir et je trouve cela dommage.



En conclusion, Les Héritiers d’Higashi est pour moi une belle découverte, que je recommande vivement à tous les amateurs de culture japonaise, aussi bien pour son univers intéressant et dépaysant que pour la plume addictive de Clémence Godefroy. Je regrette par contre l’absence de note en bas de page, qui m’aurait appris quelques notions supplémentaires de japonais.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

La sublime couverture du tome 1 des Héritiers d'Higashi m'avait bien vite convaincue (celle-ci n'est pas en reste), puis, je m'étais laissée prendre par l'univers et les personnages de Clément Godefroy, cette incursion dans une fantasy teintée de mythologie japonaise avait été une réussite puisque j'avais eu un coup de cœur pour Okami-Hime. Je me suis donc précipitée (ou presque) sur Bakemono-San, armée du résumé fait par Summaries Books et du petit lexique de fin de livre (répertoriant les principaux termes mythologiques) qui m'a été bien utile, et que j'avais regretté dans le premier tome. Pourtant, contre toute attente, et malgré l'année écoulée, je me rappelais étrangement bien des événements du premier opus (quelques noms mis à part).

Je ressors un petit peu frustrée de ma lecture, l'auteure nous laissant sur les révélations pour le moins intrigantes et sur un suspense angoissant (le fameux message finira-t-il par être transmis ?). Je me demande comment tout va se démêler en un seul petit tome ^^ car il s'agit, il me semble, d'une trilogie.

Clémence Godefroy ne dévie pas dans son intrigue, nous sommes immergés dans une mythologie japonaise chatoyante, enchanteresse et facile d'accès. De quoi permettre aux amateurs (comme moi), de découvrir sa richesse sans être submergé ni perdu. Les personnages sont toujours très nombreux (quelques nouveaux faisant leur apparition en plus de la galerie déjà rencontrée), et prennent des chemins différents; nous nous retrouvons donc à suivre plusieurs bouts d'histoire, passant d'un groupe à l'autre. Ceux-ci n'ont aucun moyen (ou presque) de communiquer entre eux et ne savent donc pas comment et dans quel sens la mission des autres évolue… De plus, il est un groupe en particulier dont nous n'avons aucune nouvelle, et certains personnages prépondérants dans Okami-Hime sont plus effacés ici (notamment Kaito et Ren). Nous découvrons d'autres peuples, d'autres conséquences de la guerre sur leur mode de vie et leur volonté de rester caché.

Parmi les nouveaux personnages, j'ai beaucoup aimé Midori, cette jeune érudite à la santé fragile, quelque peu naïve et en manque de reconnaissance, qui se retrouve, avant de pouvoir s'en rendre compte, dans une bien fâcheuse position. Elle fait ressortir le côté manipulateur d'un personnage toxique, à la beauté trompeuse. J'ai également apprécié découvrir l'histoire de Tadashi, et celle de sa sœur. Peu importe leurs origines, tout comme dans notre monde, certains sont fondamentalement bons et veulent faire changer les choses, d'autres ambitieux et sans scrupules, d'autres encore désespérés et prêts à tout.

Si le résumé en dévoile peut être un peu trop (on a l'impression d'à peine être entré dans l'histoire qu'elle se termine déjà), il est le reflet de la complexité de l'intrigue, de la pelote emmêlée au sein de laquelle nous évoluons, tirant sur l'extrémité pour découvrir d'autres secrets. En mettant bout à bout les différents découvertes/révélations, nous ne pouvons qu'envisager le pire pour la suite. En effet, aux jeux de pouvoirs découverts précédemment, vient d'ajouter une menace venant d'ailleurs. Car l'intrigue de Bakemono-San s'étend au delà d'Higashi et les manipulations semblent aller bien plus loin que ce que l'on peu imaginer. Nos "héros" devront être sur tous les fronts.

La plume de Clémence Godefroy est tout aussi agréable et entraînante que dans Okami-Hime mais j'ai un petit peu moins aimé ce tome. Peut-être parce que certains personnages m'ont manqué ou alors parce qu'on est coupé au moment où tout devient extrêmement prenant. J'ai en tout cas hâte de découvrir la fin, tout en l'appréhendant un peu.
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Eros Automaton

Recu via mon abonnement Boobox!

Jolie Découverte pour moi.

1er Roman Steampunk et j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre.

Livre assez court, dynamique.

Le contraste entre la vieille époque et les robots se fait avec fluidité.

j'ai hâte de découvrir d'autres livres ce genre!
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Eros Automaton

reçu dans mon abonnement Boobox



ce n'est pas le genre de bouquin que j'ai l'habitude de lire j'ai pourtant été totalement embarqué par l'histoire de cette jeune demoiselle



roman très divertissant
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Love in 56K

'amour est souvent au coeur des romans de Clémence Godefroy. Dans Love in 56K, il en sera question mais pas seulement : amitié, problèmes d'adolescence et quête de soi seront également au rendez-vous. Bienvenue dans les années 1998 !



Bienvenue dans un lycée américain

J'ai commencé ce livre sans jeter un oeil au résumé. Ce qui m'a surprise le plus pendant les premiers chapitres, a été la sensation de lire un roman se déroulant en France, jusqu'à ce que des détails viennent perturber l'intrigue : aucun lycéen français ne possède de voiture pour se rendre en cours avec ses amis !



Clémence Godefroy est française, mais elle a recrée avec brio cette ambiance lycée américaine qui regroupe pas mal de clichés, et qu'on retrouve dans certaines séries tv. Cependant, elle y a ajouté sa touche personnelle pour que ces clichés ne nuisent pas à la qualité de l'intrigue.



Par exemple, au niveau des personnages, on retrouve les différents groupes typiques : les nerds du club d'informatique, l'équipe de sport (basket, football), les pom-pom girls populaires, la peste de service, la bande de copines intellos, le meilleur ami gay.



Les nuances interviennent dans la construction des personnages. Ainsi, dans l'équipe de basketball, Scott est aussi un geek qui a du mal à s'intégrer; dans le club informatique, on compte une future diplômée de grande université très sûre d'elle, … Chacun n'est pas celui qu'il semble être et c'est ce qui fait la richesse de ce récit.



L'auteur aborde plusieurs sujets sur cette période charnière de Première-Terminale propres aux américains : les fêtes entre élèves, le souci d'aller s'inscrire ou non dans une université après la remise des diplômes, les virées au centre-commercial, les jobs d'appoint, le sous-sol aménagé en antre d'ado, le fait d'avoir ou non une voiture, et surtout la sexualité naissante.



Tout contribue à recréer cette époque de liberté surveillée, de désir d'émancipation, de rêves à venir de ces adolescentes américaines mais qui s'étend aussi aux françaises sur certains points comme la sexualité.



Premiers émois amoureux dans la vie d'une lycéenne

Erika est le personnage principal de cette histoire. cette année, elle a décidé avec sa bande de copines qu'elle se montrerait plus adulte. Mais voilà, elle a développé une passion pour une saga littéraire empruntée à sa petite soeur. C'est un secret honteux qu'elle préfère garder pour elle. Et il est d'autant plus honteux car elle écrit de la fanfiction dessus ! Ses amies ont aussi des secrets, mais on les découvrira plus tard…



Clémence Godefroy sait évoquer avec finesse, à travers le portrait de ces trois amies, les interrogations sur ce qu'est grandir, les expériences sexuelles et amoureuses, le bouillonnement intérieur hormonal, la métamorphose de son corps, la peur d'être soi face au regard des autres et les hobbys honteux.



A travers l'histoire d'Erika surtout, elle propose une ode au courage d'être soi, la volonté d'aimer et de vivre ses passions, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Car le lycée est impitoyable : on abordera le harcèlement scolaire, la timidité amoureuse et ses maladresses, la jalousie maladive.



Le seul bémol que j'ai pu trouver est une fin de roman qui m'a semblée un peu abrupte ou du moins, j'aurais apprécié un récit plus long.



Une ode à la fin des années 1990



Ce roman est destiné à deux publics : l'adolescent lambda qui découvre des sujets qui le touchent mais dans le contexte de la fin des années 90. Mais aussi, l'adulte qui a vécu cette période et se remémore la saveur de certains détails (ce qui est mon cas).



L’auteure a parfaitement réussi, par petites touches à nous plonger dans la vie d’un ado de cette période. On aborde le style musical très pop, la mode un peu flashy par moments, les débuts d’internet et des connexions incertaines, les cours d’éducation sexuelle foireux, les boybands, le coût important d’un ordinateur, la quasi absence des téléphones portables, et surtout la saga des sorciers de Bellwood qui ressemble un peu à celle d’Harry Potter.



Le plus gros clin d’oeil réside dans les forums de fanfiction, véritable refuge pour les timides, nerds, intellos de l’époque, où l’on peut échanger autour d’un sujet qui vous passionne sans être jugé et retrouver des gens intéressés par les mêmes centres d’intérêts. Pour certains, c’est aussi un moyen de développer leurs talents d’écrivain.



En conclusion : un roman Young adult mode d’emploi sur comment avoir le courage d’être soi au lycée, qui traite également avec finesse le sentiment amoureux. Un petit bijou à découvrir autant pour les ados que pour les nostalgiques de la fin des années 90.
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Les héritiers de Higashi m'a laissé une impression mitigée. C'était bien mais... je ne sais pas, je sens que j'aurais pu encore plus accrocher si les ingrédients avaient été travaillés différemment. Mais c'était bien !



Cette histoire est celle de destins qui se rencontrent. Celui de la mystérieuse héritière d'un clan sylvestre à la peau bleutée. Celui d'une orpheline destinée à servir et défendre dans la plus pure tradition. Celui du descendant d'une illustre mais cruelle famille dominant la région. Celui d'une âme féline ancienne qui semblent toujours chercher un sens à sa vie. Et ceux de multiples autres personnages, qui, si il ne le savent pas encore, devront bientôt choisir comme leurs ancêtres l'ont fait avant eux entre fuir ou prendre les armes. Et surtout, choisir un camp.



Il faut un petit moment d'adaptation au début de la lecture. Je suis un peu familière de la mythologie japonaise de par ma grande consommation de manga, mais je n'avais pas forcément tous les codes en main pour ne pas être à minima un peu perdue (beaucoup de personnages aux prénoms exotiques à mon pauvre cerveau, quelques bakemono inconnus...). L'alternance des points de vu n'aide pas forcément. Mais une fois qu'on est bien dedans, tout roule ! Ne pas retrouver retrouver mes repères est au contraire, pour moi, un bon point de ce récit qui m'a enthousiasmé : on est bien dépaysé !



Concernant les relations entre les personnages, elles me semblent un peu faciles, j'aurais aimé quelques pages de plus pour développer tout ça (surtout que le livre fait moins de 200 pages). Finalement ce sont moins eux que l'univers général et le fond de guerre qui gronde en coulisse qui m'ont intéressés. Quelques uns tirent leur épingle du jeu, mais j'attends de voir si les autres évoluent un peu dans le prochain tome. Et en particulier les plus jeunes.

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