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Critiques de Clémentine Mélois (148)
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Les Chiens pirates, tome 1 : Adieu Côtelettes !

" Hey, Bulldog! " Chantaient Les Beagles, euh les Beatles. C'est la chanson que préfèrent ces chiens de mer, ou Pluto ( pardon!) plutôt ces chiens pirates!





Des pirates ! Après un mauvais grain (un temps de chien?) ces molosses, sans aucun os à ronger vont attaquer, entre chien et loup, un autre galion...

C'est un bateau où 3 petites filles organisent un goûter...





Regardez le Cambusier ( un Bouledogue) avec son air de chien battu, annoncer à l'équipage qu'il n'y a plus de croquettes...

-" Vous croyez que je ne vous vois pas ronfler comme de éléphants de mer?"

Mais ces terribles pirates vont avoir du mal, un mal de chien, à dévaliser les petites filles ; Germaine Didry, Justine Caumont et Fanny Bertin.





Malgré cela, des chiens déterminés ne reculent devant rien, ni quolibets ni protestations; " Les chiens aboient, la... caravelle passe."

Déboulant comme des chiens fous, dans un jeu de quille (de bateau?), ces corniauds vont...





1:Se faire doucher ( ils vont devoir prendre un bain) ...

2: Jeter à la mer, etc...

"Germaine Didry rigola, en voyant la tête des chiens. Elle prit un bout de bois et l'agita sous leur truffe.

-Qu'est-ce que c'est ça? Kèskeussé. Hein ? Kèskeussé?

L'oeil vif, la truffe aux aguets, ils regardaient bouger le bâton. Hop, Germaine Didry le jeta par dessus bord"...

Les pirates vont se faire maltraiter, traiter ... comme des chiens, pendant 7 jours!





Tout, tout, tout, vous saurez toutous sur ces terribles pirates! Hissez le pavillon noir et à l'abordage!

"Plus je connais les hommes, plus j'aime les chiens!" Disent les petites comme les grandes filles. Ouaf oauf!
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Les chiens pirates, tome 3 : Dans les griff..

"Il était une goélette qui transportait des côtelettes

Soudain sur la mer en furie, il surgit

Devinez qui ? (Waouf)





Hey ho, les chiens pirates! C'est pas des toutous qui donnent la papatte

Fendant la mer et les flots, ils veulent du gigot.





C'était un très joli galion, les cales remplies de saucissons

Un matin en pleine mer, Il croisa nos 7 compères

Hey ho, les chiens pirates! C'est pas des toutous qui donnent la papatte

Tremblez, ils ont les crocs, ils veulent du gâteau





C'était un fier navire de guerre, les étagères pleines de gruyère

En quittant le port un mardi, il croisa, devinez qui ? (Waouf)

Hey ho, les chiens pirates! C'est pas des toutous qui donnent la papatte

Voguant dans la tempête, ils veulent des croquettes





C'était un fin et frêle esquif plein de biscuits apéritifs

Soudain à l' heure du goûter, qui voit-il débouler?

Hey ho, les chiens pirates! C'est pas des caniches qui vont à la niche

Hissant haut la grand'voile, ils veulent des os à moëlle.





"Il y eut un jour 50 chaloupes, remplies de 100 tonneaux de soupe!

Hey ho, les chiens pirates, ils n'aiment pas ca, la soupe..." Clémentine Mélois et Rudy Spiessert.





Le mousse a trouvé un message dans une bouteille, dans le sable. Un message de Barbechat, le plus sanguinaire des chats, naufragé sur une île, promettant une bonne récompense...

Il y a des sirènes, un cachalot et une Bigoudène!

Bon, c'est l'heure de ma pâtée, après vous avoir appâté? Ahou ahou!
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Sinon j'oublie

Très intriguée par ce livre, lorsque je l'ai découvert dans la sélection d'une masse critique, je me le suis vite procuré pour le découvrir.

J'adore l'idée de collecter des listes de courses abandonnées dans un chariot, un parking de supermarché, une allée de magasin, une caisse, un trottoir et je ne sais quel endroit encore !

Puis, s'imaginer, qui est derrière ce vulgaire morceau de papier...

Par son écriture, l'exhaustivité ou non de la liste, l'orthographe, le choix du papier, du document, la façon de qualifier certains choix, de l'exprimer....

Est-ce une femme ? Un homme ?

Un enfant ? Une personne âgée ?

Un ado ? Un fauché ?

Un célibataire ? Une famille nombreuse ?

Une liste pour un barbecue ? quelque chose à fêter ? Pour rendre service, s'adressant à un autre membre de la famille ? ou juste remplir le frigo ?

Une liste précise ou complètement hasardeuse ?

Un tas d'interrogations possibles et imaginables.

Les habitudes, les manies, les petits pêchés, les grands plaisirs et gourmandises...

Quel bonheur de se laisser aller à son imagination, juste à la lecture de quelques mots sur du papier froissé !



J'ai vraiment adoré découvrir ses listes reproduites en images et couleurs dans le livre.

J'ai essayé de les décrypter, de me faire ma propre histoire et c'est ce qui m'a vraiment plu dans ce recueil.



L'imagination de l'auteur m'a un peu dépassée pour une majorité de ses histoires, par contre.

Ne trouvant pas franchement de rapport avec le personnage créé, l'histoire et la liste...

J'ai nettement pris beaucoup plus de plaisir à m'inventer mes propres auteurs de ses écrits.



C'est assez amusant de constater quelques fautes récurrentes.

Pour "bière" par exemple qui est souvent orthographié avec 2 R, ou encore shampoing ou yaourt et là, les déclinaisons sont sans limite !

Mais aussi, de découvrir certains mots employés pour qualifier un produit : propre, omega, bidoche, chocolat mauvaise qualité, manger tortue, pâté bon, 1 baguette et 1 truc à mettre dedans...

Quelques mots mystères, dont je cherche encore la signification : amaciador, RON, boite chinchard, sirop PC, larouao, 1 friend...



Des listes m'ont touchée par leur tendresse, leurs petits mots, messages personnels, la retranscription de l'état d'esprit de l'auteur, leurs petits dessins...



En bref, une découverte sympathique, pour ses propres interprétations.

Pour laisser cours à son imagination, à ses folies, ses divagations, sa fantaisie, ses délires...



Je vous laisse...

J'ai ma liste de courses à faire.

Et c'est loin d'être évident pour contenter tout mon petit monde...

Je serai bien curieuse de savoir comment elle pourrait être interprétée !?

...Je crains le pire !

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Dehors, la tempête

C’est drôle comme les écrivains français contemporains aiment parler directement d’eux. On sait tous que les auteurs mettent toujours un peu de vécu dans leurs romans (enfin, cela dépend des genres, en SF et polar c’est différent) mais là cela devient un genre à part entière. Autobiographie d’un non engagé politique, d’un non aventurier . . . J’ai compris après coup que cela s’articulait autour de la littérature, une espèce d’hommage à sa bibliothèque et aux objets livres aussi. Autobiographie d’une lectrice donc.

Pourquoi pas après tout, certains y chercheront avec bonheur certainement les petits plaisirs de l’identification. Car retrouver les années 1980-2000, la bande son, Tolkien et tout un tas de trucs du genre, c’est sûr que cela fait sourire et que les « boomers » et les « X » se sentent chez eux. OK, c’est peut-être un peu facile et au sortir de ce livre, objectivement, on peut de demander ce qu’il en restera. Rien sans doute à part la sensation d’un moment agréable passé avec une auteure drôle, légère. Je crois que j’aimerais rencontrer Mme Mélois au cours d’une soirée entre amis, avec une bonne bouteille (influence de la foire aux vins ?). Cela serait moins long que la lire tout en profitant de sa faconde et de son humour.

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Dehors, la tempête

Une flânerie ce samedi 7 mars dans une de mes librairies de prédilection [Librairie Tschann,Bd du Montparnasse ] m'a fait dénicher 3 textes fort sympathiques dont celui-ci...



Vagabondages, digressions sur l'amour des livres, de la lecture, qui va de l'odeur des bouquins aux livres de chevet en passant par la passion de l'auteure pour la poésie. Après la fascination et l'émerveillement total pour "Le Seigneur des anneaux" de Tolkien, Clémentine Mélois avait décidé de ne plus lire de fictions... Elle s'est immergée dans la lecture de la poésie.... Elle nous fait partager son goût immodéré pour l'océan, les récits maritimes et d'aventures... Le ton général est facétieux, plein de malice, et de clins d'oeil au lecteur !! Moult anecdotes d'une écrivaine, amoureuse des mots et des

listes-inventaires, qui nous narre ses manies de lectrice....



L'auteure parle de ses lectures préférées, dont le journal de Samuel Pepys.... Le ton est allègre, joyeux, primesautier, plein de fantaisie....

"" Il semble que Pepys n'ait eu d'autre désir que de se montrer respectable et qu'il ait tenu un journal pour montrer qu'il ne l'était pas", disait Stevenson. A chaque relecture, je referme ce livre avec le sentiment chagrin de quitter un ami, mort depuis trois cent cinquante ans." (p. 134)



Une lecture plaisante, distrayante... pour tous les "accrocs de la lecture" et des livres....Quelques noms contemporains des Lettres m'étant inconnus qui ont éveillé ma curiosité: Victor Pouchet, Francis Tabouret, Jacques Jouet, Emmanuel Venet, etc.



"Lire les notes de la Pleïade avec ma loupe me donne le sentiment flatteur d'être un vieil intellectuel absorbé dans des recherches de première importance. "(p. 75)

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Sinon j'oublie

Livre à deux voies : celle de gauche, les listes de courses récupérées par l'auteure, et celle de droite, des historiettes plus ou moins inspirées par les précédentes. C'est gentillet, mais à la limite, mon regard s'est plus attardé sur les listes elles-mêmes que sur ce qui en a été tiré.

C'est quand même proche de la compilation de clichés.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 26 : Le ..

Une couverture kitch représentant un couple tendrement enlacé et me voilà partie au pays des souvenirs.

Je me revois chez ma grand-mère, il y a quelques dizaines d’années, je ne vous dirai pas combien, l’observant tandis qu’elle s’installait confortablement dans un modeste fauteuil en osier et après avoir mis ses lunettes s’emparer de son hebdomadaire préféré pour découvrir la suite de « Son » roman-photo.

Elle pouvait rester une heure ou plus, sans bouger, absorbée dans sa lecture.

Inutile de vous dire que dès qu’elle avait abandonné les lieux, je me précipitais à mon tour pour un peu de rêve.

Il faut se souvenir que dans les années 50/60, le roman-photo avait un énorme succès.

Il était courant de verser une larme sur le destin de la bergère épousant un prince ou plus prosaïquement de l’infirmière à qui un séduisant médecin promettait un bonheur infini.

Bref, j’en reviens à l’ouvrage très bien documenté de Jan Baetens et Clémentine Melois.

J’ai aimé ce côté rétro très réussi avec les photos sépia.

Les textes sont courts et vont à l’essentiel.

Quelques extraits nous sont proposés.

Les auteurs s’attardent également sur les stars qui se sont soumis à l’exercice du roman-photo. Il faut savoir que pendant les années « Salut les copains », un magazine qui proposait une histoire avec Sheila, Johnny ou Sylvie était assuré de booster ses ventes.

Les lectrices au cœur tendre dont je faisais partie voyaient leur plaisir décuplé si les héros avaient les traits de leurs idoles.

Et oui, on peut dire que le roman-photo mène à tout… à condition d’en sortir.



Je remercie très vivement Babelio et les Editions Le Lombard pour ce voyage en nostalgie.



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Dehors, la tempête

Incipit :



"Au commencement de chaque nouvelle lecture, il me faut un temps d'imprégnation. C'est comme de se baigner dans l'océan Atlantique : il paraît qu'il faut d'abord se mouiller la nuque. Les premières lignes y sont pour beaucoup. C'est une façon de prendre la température de l'eau du bout du pied ou parfois une vague entière en pleine figure (de cet océan qui monte, nous dit-on, à la vitesse d'une cheval au galop).(p11)3



Cela commençait bien .... C'était tout moi et alors comment résister à la lecture d'un récit-témoignage d'une lectrice (écrivaine) qui évoque ses plaisirs au contact des livres mais également de ses lectures. Nous avons parfois l'impression d'être atteint(e)s d'une forme de trouble du comportement à l'approche d'un ouvrage, d'une librairie, des sentiments divers et variés qui nous traversent au fil des pages et cherchons à savoir de temps en temps si tout cela est grave, Docteur, si nous devons nous soigner ou si nous ne sommes pas seul(e)s à les avoir.



L'odeur du livre, les frénésies d'achats, les piles qui s'entassent et qui rassurent, le besoin d'avoir des réserves, les habitudes des endroits choisis pour lire tout cela Clémentine Mélois l'évoque dans ce petit "livre rouge". C'est tout cela mais également bien d'autres choses car le sujet est l'occasion de disgressions nombreuses vers d'autres univers : l'écriture, les voyages en train, la musique (en incorporant bon nombre de paroles de chansons amenées par les pensées ....) etc.....



Ce que j'ai le plus aimé c'est tout ce qui est lié directement à la lecture, aux sensations ressenties, les voyages immobiles qu'elle procure, l'influence des références lues et retrouvées ensuite et qui parfois ressortent dans notre quotidien, le sentiment de découvrir des univers qui nous semblent tellement loin de nous et que l'on aurait jamais explorés ou visités.



Clémentine Mélois le fait avec ironie, fraîcheur, de façon malicieuse, laissant vagabonder son esprit autour du thème : voyages, références, ses auteurs fétiches qui m'étaient totalement inconnus pour certains n'hésitant pas parfois à régler certains comptes avec auteurs et personnages de romans et j'ai visité sous sa houlette sa chambre et ses piles de livres, son lieu à elle pour écrire et c'est finalement une sorte d'inventaire à la Georges Perec des tics, manies, réflexes de lectrice s'appuyant sur Maigret et ses sandwiches pour mener son enquête, nous offrant une foule de références littéraires qui vont s'ajouter à notre liste déjà longue. Alors là je ne sais pas si je lui dis Merci.... 



J'ai aimé parce qu'il parlait d'elle, auteure, mais également de moi, de vous, sur un ton léger mais pertinent et puis parce que cela fait du bien de lire que l'on est pas fada mais simplement des lect(rices)eurs passionné(e)s ayant le même trouble la lecturemania... Une petite parenthèse enchantée sur un univers qui peuple nos jours et parfois nos nuits pour notre plus grand bonheur.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Dehors, la tempête

Clémentine Mélois plasticienne formée aux Beaux arts est également une romancière biberonnée à l'Oulipo l'école de Raymond Queneau et de Georges Perec



Dans "Dehors la tempete", son vibrant hommage à la littérature qui vient de paraitre chez Grasset, elle revient longuement sur les littératures de son enfance, cite sa Bretagne natale et son amour pour Moby Dick-(« Le capitaine Achab arpente le pont, j’entends au-dessus de ma tête les grincements du bois au passage de sa jambe d’ivoire. » )



Clémentine Mélois nous fait partager cette expérience intime et en même temps universelle qu'est le plaisir de la lecture. Mêlant souvenirs autobiographiques et récit de personnages de fiction son Dehors la tempête ( titre ô combien prémonitoire) séduira à coup sur les nombreux amoureux de littérature.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sinon j'oublie

Non seulement la moitié de ma carrière s’est déroulée derrière la caisse de tel ou tel magasin ; non seulement les commissions rythment mon quotidien ; mais en plus je lis des bouquins avec des listes de course dedans. On finit toujours par aimer sa servitude.





J’ai ressenti une profonde déception en lisant ce livre. L’auteure, collectionneuse de listes de courses abandonnées, partage avec nous ses trouvailles et imagine la personnalité de leur rédacteur. Si la lecture des listes de course m’a emmenée dans une profonde fascination pour cet exercice que j’ai maintes fois pratiqué – mélange d’application scolaire et de futilité de fond pour un papier que l’on oublie bien souvent de consulter en plein cœur de l’action – je ne peux pas en dire autant des portraits qui les accompagnent.





Le principal détail qui m’a empêché de prendre le travail de l’auteure au sérieux, c’est sa volonté de varier les portraits. Nous nous retrouvons ainsi tantôt devant le portrait d’une petite écolière friponne, d’un vieux monsieur rêveur, d’un cadre actif, d’une femme au régime, etc. Or, si le portrait de la femme au régime est potentiellement crédible dans le cadre de la rédaction d’une liste de courses, nous savons très bien que les autres personnages sont inventés de toutes pièces pour satisfaire aux usages modernes de représentativité. Quoi d’autre, si ce n’est une femme, pourrait être assez méticuleuse, passionnée et futile pour se livrer à l’art des commissions, pour s’asseoir à une petite table, prendre un crayon et rédiger une liste de produits à acheter ? Autre détail décevant : les portraits de ces personnages peu crédibles n’incluent même pas leur rapport aux produits indiqués sur la liste des courses ! Ils parlent de toutes autres choses incluant leur vie quotidienne, leurs rêveries, leurs émotions, mais absolument rien sur leur rapport au papier-toilettes, sur leur addiction à la purée, sur leur préférence pour le camembert plutôt que le reblochon – détails somme toute plus fascinants que le reste dans ce qu’ils dévoilent de la faille allant de l’imaginaire au réel.





Un livre sur les commissions ne devrait jamais prétendre à l’élévation spirituelle par la stimulation factice de l’affectivité du lecteur. Restons-en au pragmatisme, et tout ira bien.

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Les Six Fonctions du langage

Dis-moi un truc gentil.

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Ce tome est un recueil de dix-sept histoires racontées sous la forme de roman-photo. C’est l’œuvre de Clémentine Mélois, qui a repris des romans-photos qu’elle a détournés. La première édition de cet ouvrage date de 2021. La typographie originale Fotonovzela a été réalisée par Thierry Fetiveau. L’autrice avait illustré un ouvrage de vulgarisation sur le roman-photo, écrit par Jan Baetens : Le Roman-Photo - La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 26 paru en 2018.



Les six fonctions du langage, romance : par une belle journée, un jeune homme compte fleurette à une jolie brune en lui demandant si on lui a déjà parlé des fonctions du langage selon le linguiste russo-américain Roman Jakobson. Il entreprend alors de lui énoncer ces six fonctions, puis lui susurre des mots compliqués pour lui montrer l’étendue de son champ lexical, ce qui la met dans tous ses états. Un cœur plein de désespoir, drame : Jean-Louis rend visite à Bien-Aimé en Christ et il lui expose son infortune, que ses jours sont comptés, et qu’il a décidé de faire de son ami, son légataire universel pour un montant de six cent cinquante mille euros. Voilà Dédé, amitié : Dédé, un vieil homme barbu et dégarni arrive chez un couple pour le réveillon de Noël, un autre couple invité étant déjà présent. Il entreprend de leur raconter ce qui est arrivé à sa Citroën qui était en rade la semaine dernière, plus de jus. L’anéantisseur ultime, controverse : Le Priol vient trouver son chef à son bureau pour lui dire qu’il faut revenir sur ce qui a été décidé à la réunion de cadrage du 12, car il a un document qui prouve qu’ils se sont trompés sur toute la ligne.



Voili voilou, médecine : un médecin s’enquiert auprès de l’infirmière Nadine de la patiente qu’il doit aller visiter ce jour. Elle lui explique que cette femme est en genre mode craquage complet. Il se rend dans la chambre, et un infirmier lui indique que la femme fait une grosse crise de nerf. Il demande à l’infirmier ce qui s’est passé lors de la dernière crise de nerf. La croûte au couteau, création : un couple admire un tableau dans une galerie, monsieur estimant qu’il s’agit d’un moineau géant en train de décéder, madame pensant plus à une sorte de canard. L’artiste s’approche et leur propose de passer à son atelier : ils n’ont rien compris à son œuvre, mais il leur expliquera. Le meuble en kit, romance : un couple en maillot de bain, seuls sur la plage et monsieur susurre une litanie poétique amoureuse à l’oreille de sa belle qui lui répond de manière inattendue. El Magnifico, prouesse : à table au restaurant, un beau jeune homme demande à son interlocuteur en tenue de catche mexicain s’il prendre du dessert, car lui n’a pas encore décidé. Le pays des bisous, entreprise : un nouvel embauché arrive pour commencer son travail. Il est reçu par celui en charge de l’accueil des nouveaux et qui se présente. Il s’appelle Fifi, le lutin farceur, et il va tout lui expliquer. Ils vont commencer par un petit tour des infrastructures. Etc.



Au cas où la couverture ne constitue pas un indice assez clair, la quatrième de couverture en rajoute une couche : des mots, de l’action, de la lascivité, du suspense, tellement réaliste qu’on peut presque toucher les larmes. Avec trois citations pour compléter. Roman Jakobson (1896-1982) : Clémentine Mélois n’a absolument rien compris à mon œuvre. Ludwig Wittgenstein (1889-1951) : un livre inutile qui n’a pas sa place dans nos bibliothèques. Michèle Mélois : moi, j’ai bien aimé. Cet ouvrage est donc placé sous le signe de l’absurde, avec une composante philosophique. Le lecteur découvre des histoires courtes de quatre à huit pages, sous la forme de roman-photo. Les tenues vestimentaires évoquent la fin des années 1960, et il constate des retouches de couleurs sur les décors, parfois sur les vêtements, ainsi que des couleurs un peu baveuses et mal reproduites, et parfois des solutions de continuité dans les habits d’un personnage d’une case à l’autre, l’un d’eux en faisant même la remarque. Il s’agit donc d’une réappropriation de romans-photos dont les textes ont été refaits, les séquences peut-être partiellement remontées pour certaines, et racontant une autre histoire que l’originale, un détournement de nature humoristique. L’autrice joue sur le décalage entre ce que racontent les images, oscillant entre relation amoureuse et drame, avec des exceptions comme la présence du catcheur mexicain ou la séquence dans un tribunal, et ce que disent les personnages. Le premier sketch évoque les six fonctions du langage correspondant au contexte, à l’émetteur, au récepteur, au canal, au message et au code, et l’autrice joue avec ces six fonctions pour créer ces décalages.



L’utilisation de romans-photos datés introduit également un décalage, très perturbant. D’un côté, il est évident que ces photographies correspondent à plusieurs décennies dans le passé : tenues vestimentaires, coiffures. La piètre qualité de la reproduction des couleurs (peut-être même dégradées à dessein) ajoute à l’obsolescence des images. Il n’y a trace nulle part d’un outil informatique ou d’un téléphone portable. Les postures sont posées, mais sans paraître artificielles ou outrées. Il y a une prépondérance de plans taille, plans poitrine et gros plans, permettant de s’économiser sur les décors en arrière-plan. Il y a donc quelques plans non-raccords pour les costumes, et un ou deux pour les décors. L’acteur en costume de catcheur mexicain semble avoir été découpé dans un autre roman-photo et collé par-dessus la silhouette vraisemblablement d’une actrice. C’est une certitude quand il chevauche un fromage de chèvre. De temps à autre, le lecteur éprouve l’impression que l’autrice a peut-être également recolorié quelques fonds pour un arrière-plan plus uniforme. D’un autre côté, le lecteur regarde des photographies, avec de vrais êtres humains, ce qui apporte une sensation irrépressible de réel. Ce sont des personnes qui se trouvent devant lui et il cherche à déchiffrer l’expression de leur visage, à lire dans leur posture, dans la manière dont ils se tiennent face à leur interlocuteur, dans la manière dont ils réagissent. Lui-même réagit par automatisme, sans pouvoir s’en empêcher.



Pris entre l’aspect suranné de la narration visuelle et la réalité de ces femmes et de ces hommes qu’il a devant lui, le lecteur les perçoit comme des acteurs interprétant une pièce avec maladresse, tout en y mettant de la conviction : le décalage est déjà présent et produit déjà son effet. Voilà un homme et une femme dans l’intimité, en pleine conversation, certainement romantique, mais aussi pressante du côté du mâle, et pas entièrement convaincu du côté de la femme qui lui demande de l’impressionner. Il se lance alors dans une suite de mots compliqués : hypocoristique, ischio-jambier, irénique, marmoréen, polysyndète, pédiluve, ergastule, adamantin, rhombododécaèdre, zététique, brachydactyle, idéogénie, acheiropoïète. L’autrice fait preuve d’une inventivité. Après avoir cité la théorie de Roman Jakobson, elle fait intervenir Roland Barthes (1915-1980) dans le treizième récit : Pas de gestes brusques, action. Il propose à son interlocuteur de parler du concept dichotomique de Langue/Parole : si la langue est l’instance qui nous constitue comme sujet, la parole n’est-elle pas le relais fatal de tout ordre signifiant ? Là encore, il ne s’agit pas juste de prendre un nom comme référence et de faire semblant, mais bien d’évoquer rapidement ses théories, puisqu’il passe ensuite à la crise du Signe, et mentionne le philosophe germano-américain Rudolf Carnap, l’épistémologue anglais Bertrand Russell, et le philosophe autrico-britannique Ludwig Wittgenstein. Elle n’hésite pas à mettre ses propres récits en abîme avec le dernier, où le personnage principal appelle Iris pour lui demander son aide car il vient de recevoir un coup de fil de l’éditrice qui trouve qu’il n’y a pas assez d’action dans ce livre.



L’humour est présent dans chaque récit : il provient du décalage entre acteurs et texte, mais aussi de la logique même du récit, souvent sur la base d’un humour absurde. Le premier séducteur échoue dans son entreprise avec sa compagne parce qu’il a le malheur de prononcer le mot Boulgour, un faux pas inexcusable dans la suite de mots compliqués. Dans la seconde histoire, le lecteur constate que l’interlocuteur répond de manière machinale à l’homme qui lui explique qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre, que sa femme est décédée d’un accident de travail, et qu’il lui lègue une importante somme d’argent. En fait l’autre n’a rien écouté : zéro empathie. Le comique de certaines situations fonctionne sur des personnes qui ne s’écoutent pas, ou qui ne sont pas dans le même registre lexical. D’autres fois, le sujet prend le lecteur par surprise. Il s’attendait à ce que la femme sujette aux crises de nerf ne puisse plus supporter la maltraitance de la langue française. Il n’aurait jamais imaginé qu’un sketch porte sur l’univers partagé Marvel, et deux armes de destruction que sont le gant de l’infini de Thanos, et l’anéantisseur ultime (Ultimate Nullifier) manié par Mister Fantastic. Il n’avait pas prévu que l’autrice puisse réaliser un gag purement visuel, avec El Magnifico chevauchant un Saint Marcelin géant. Il est également pris par surprise, par quelques vrais moments de tendresse, comme cette jeune femme qui demande à son compagnon de lui dire quelque chose de gentil.



A priori, un recueil de romans-photos usagés et détournés, même pour des histoires courtes, n’a pas grand-chose pour faire rêver. Le résultat est irrésistible, à la fois par un humour fonctionnant sur le décalage, pour des situations absurdes et intelligentes, pour des thèmes contemporains. Le lecteur ne s’attendait pas à éprouver une forme de tendresse platonique pour ces êtres humains plus intelligents qu’il ne le supposait, attachés à bien faire, à surmonter l’incommunicabilité générée par le langage.
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Les Six Fonctions du langage



N'allez pas croire qu'il s'agit d'une adaptation à vocation pédagogique du schéma de Roman Jakobson ( qui a défini les 6 fonctions du langage en 1960). Non, Clémentine Mélois est à la fois une plasticienne, autrice ( il va falloir qu'elle s'habitue à cette dénomination) et humoriste ( même si le mot risque de ne pas trop lui plaire). Donc, son nouvel objet littéraire est une parfaite synthèse des talents énoncés plus haut. La plasticienne, à partir de romans-photos ( brésiliens à ce qu'il paraît) datant des années 70, qu'elle a découpés, remontés, colorisés a passé le relais à l'autrice qui a créé 15 petites histoires teintées de son humour oulipien.

A l'arrivée, nous avons un joli album, un roman-photo aux teintes qui rappellent la photographe espagnole Oka Leele et dont les personnages discourent de façon décalée, usant et abusant de différents niveaux de langage. Pour donner une idée du genre de l'oeuvre, nous sommes entre les comics retournés de Gabriela Manzoni en moins mordant et l'absurdité d'un Fabcaro. C'est bourré de références (certaines doivent sans doute échapper au lecteur), mais jamais de façon pédante, toujours empreintes d'une certaine folie douce qui donne la main à une jolie poésie nostalgique pour ceux qui ont connu les grandes heures du roman-photo. Vu le genre proposé, on pourra être tenté par une première lecture rapide ( comme pour une BD simple ou donc un roman-photo...), qui sera de toute évidence un peu superficielle. Lors d'une relecture plus attentive, on découvrira tout le sel, toute la malice de cette création et tout l'amour que porte Clémentine Mélois à notre langue française, jouant avec tous ses niveaux de langage et la confrontant à des images pour le moins piquantes, ringardisées à l'extrême.



Toutefois, les amateurs de grosses rigolades faciles seront à la peine, nous sommes ici dans le feutré d'amoureux de la syntaxe. On peut aimer, adorer ou peut être rester à la marge si on ne décrypte pas tous les codes employés. En tous les cas, une curiosité vivifiante et originale.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Après minuit, tome 1 : Trop de sel dans les pâtes

Alors que le père a encore mis beaucoup trop de sel dans les pâtes, Romy et son grand frère sont obligés de se lever la nuit pour aller boire un coup. Et après minuit, il se passe des choses très étranges. Pourquoi Mme Buto, l’institutrice se balade en pleine nuit recouverte de poils et hurlant à la lune ?



Ce premier tome d’Après Minuit est un très court roman pour les plus jeunes lecteurs. Rempli d’humour, trop de sel dans les pâtes saura ravir les enfants par son environnement fantastique et ses personnages attachants ainsi que les adultes, qui peuvent accompagner la lecture, qui y trouveront un récit intelligent et rafraîchissant comme sait très bien le faire les titres de la collection Mouche. Ce premier tome, inaugure une nouvelle série qui, je le pense sincèrement, saura surprendre et ravir les enfants à partir de 8 ans.
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Cent titres

Avez-vous lu Du côté de Sichuan de Proust, Père et Gay de Tolstoi ? Non ? Ni Hyper au point de Hervé Bazin ou Crème et chat qui ment de Dostoievski ?

Moi non plus, mais Clémentine Mélois qui semble bourrée d'humour en propose les couvertures et c'est souvent très drôle. Alors bien sûr c'est un livre qui se lit en 10 minutes mais c'est tout de même un pur plaisir. Les h-jeux de mots sont parfois potaches (Dante / Oncques Hue...) mais c'est souvent plus raffiné et cela fera un bon cadeau pour des lecteurs ayant de l"humour !

Un dernier ? Que pensez-vous d'Umberto Eco / Participation ?
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Les Chiens pirates, tome 1 : Adieu Côtelettes !

Dans ce bel album à l’esthétique soignée, nous suivons une bande de chiens pirates bien décidés à faire un festin et à manger autre chose que leurs sempiternelles croquettes ! Pour ce faire, pourquoi ne pas accoster et piller le navire en vue ?



Facile pour les « plus grands chiens pirates, la terreur des cinq océans, la pire canaille ayant jamais navigué, les plus redoutables pirates des mers du Sud » ! Enfin en théorie, parce qu’en pratique, les trois fillettes aux commandes du navire accosté ne réagissent pas, mais alors pas du tout comme prévu. Loin d’être effrayées par ces pirates canins, elles vont se révéler des adversaires à leur hauteur… Il faut dire que d’une part, il est fort mal avisé d’interrompre un goûter et que d’autre part, être des anciens chiens bien éduqués, ça laisse des traces et que certains réflexes canins ont la vie dure ! En attendant, nos chiens ont faim, très faim comme leur ventre aime à leur rappeler plutôt bruyamment d’ailleurs.



On ne peut s’empêcher de sourire devant ce bras de fer entre des toutous pirates pas très doués et des fillettes, toutes les trois très différentes les unes des autres, qui les tiennent en échec sans faire beaucoup d’efforts. Nos toutous des mers se révèlent adorables dans leurs piètres tentatives de pillage, et la manière dont ils fêtent avec beaucoup d’entrain ce qu’ils estiment être des victoires. On peut leur reconnaître une certaine pugnacité… à défaut d’une once de lucidité.



Drôle à souhait, coloré et loufoque juste comme il faut pour plaire aux petits et aux grands, voici un album jeunesse qui ravira les amoureux des chiens et les amateurs d’histoires de pirates qui ne sont peut-être pas aussi féroces qu’ils pensent l’être. Cerise sur le gâteau, ce livre divisé en sept chapitres, chacun correspondant à un jour de la semaine, peut servir de lecture du soir, tout en permettant aux enfants de découvrir quelques mots de vocabulaire maritime.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Dehors, la tempête

Cela fait plusieurs semaines que je picore ce livre délicieux, inclassable. Je l'embarque avec moi pour un café, un voyage en train, une étape au soleil sur un banc. Je lis, je relis. Il me semble qu'on peut n'avoir jamais fini de le lire car c'est un recueil à tiroirs que l'on peut ouvrir sans y trouver à chaque fois la même chose. Ceux qui vivent dans les livres ne peuvent que s'y sentir dans leur élément. Clémentine Mélois mélange les genres, désaxe la réalité et donne à la fiction des accents de vérité. Elle crée un tourbillon au gré duquel on se laisse emporter, stimulé par l'écho que ses réflexions de lectrice vient créer dans notre esprit. L'expression "vivre avec les personnages" d'un livre vient soudain prendre corps dès lors que le lecteur devient acteur et contribue autant que l'auteur à les faire exister. Le voyage est intrigant, émouvant, drôle, stimulant. Qui n'a pas rêvé d'ailleurs au cours d'une réunion interminable ? Qui n'a pas cherché dans les bibliothèques des autres des indices sur leur personnalité ? Et ces personnages des lectures d'enfance qui remontent soudain à la surface ? Tous ces allers-retours entre les livres et les lecteurs offrent une atmosphère envoûtante en rassemblant en un même lieu personnages de papier et réels. Ce qui provoque parfois des carambolages incongrus comme lorsqu'il s'agit de compter le nombre de verres bus par Maigret en une journée, et ce que cela implique financièrement. Comble de la mise en abyme, le chapitre "Grand Voyageur plus" à lire absolument dans un train rien que pour le plaisir de savourer ce moment "Dans le train, je suis tout entière à ma lecture. Parfois je pense aux vaches dont on dit qu'elles regardent passer les trains. Je me dis qu'elles regardent aussi passer des lecteurs. Des tas de petits lecteurs qui filent à travers champs sans rien savoir du dehors. Les volumes des bibliothèques de la Pléiade sont reliés en cuir d'agneau de Nouvelle-Zélande. Y a-t-il des trains en Nouvelle-Zélande ? Les agneaux de la Pléiade, depuis leurs prairies sans barbelés, regardent-ils aussi passer des lecteurs qui, comme moi, liraient les notes à l'aide d'une grosse loupe...". Je connais des publicitaires qui se contenteraient d'une formule toute faite du style "bien plus qu'un livre", là où Clémentine Mélois nous donne à ressentir toute la puissance de l'empreinte des livres en chacun de nous. Plonger dans un texte et laisser son esprit s'en emparer au point qu'il devient pour toujours un compagnon. Oublier les bruits du monde et préférer ces abris de papier. "Je lis pour faire diversion. Détourner ma propre attention et essayer d'oublier un instant l'absurdité du monde". Quoi d'autre ?
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Les Six Fonctions du langage

Un étudiant en linguistique, qui, sur la seule foi du titre, ouvrirait cet objet littéraire qui emprunte aux codes du roman-photo pour mieux les détourner, risquerait d'être surpris.

Et pourtant, c'est bien du langage qu'il est question dans ce nouvel opus de l'impératrice du détournement, j'ai nommé Clémentine Mélois.

Avec humour, elle pointe nos tics de langage, nos jargons, nous apprend à draguer avec des mots rares et précieux, (mais attention toute faute de goût serait rédhibitoire !), le tout accompagné de photos tirées de romans photos sud- américains des années 60.

On y voit donc un bellâtre blond au visage inexpressif dupliqué tandis qu'il écoute une litanie de mauvaises nouvelles ou bien encore des scène improbables comme cette femme qui étrangle par une clé de bras un homme de petite taille pour le désarmer. Les femmes (et parfois les hommes ) sont maquillés à la truelle, les vêtements sont à l’avenant des attitudes et des mimiques: outranciers.





Hautement réjouissant ce roman-photo est une pure merveille !

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Les Six Fonctions du langage

Je remercie Babelio et les Editions du Seuil pour l'envoi de cet ouvrage plutôt inhabituel. L'auteure, qui est aussi plasticienne, a détourné de vieux romans photos pour se jouer autour de saynètes très souvent absurdes (quoique) des tics de langage, des conversations clichés ( vous savez ces conversations lors desquelles des gens parlent, parlent, parlent pour ne rien dire), du jargon jargonnant employés par certains (moi y compris).

C'est amusant.
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Cent titres

Un ouvrage original et sympathique trouvé sous le sapin et feuilleté en 2 soirées.



L'auteur joue tantôt sur les titres, tantôt sur le nom de l'auteur, tantôt sur la couverture, pour nous faire sourire. Les ressorts utilisés sont très variés, ce qui rend la lecture agréable et surprenante. On passe par différents registres, du jeu de mots bien lourd à la référence très pointue. C’est vraiment original et plein d'inventivité.



J'ai particulièrement aimé le mélange de culture classique et de culture populaire dans les pastiches.
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Cent titres

Dans cet ouvrage Clémentine Mélois refait le portrait d'une centaine de livres plus ou moins connus (romans et essais) en trafiquant leurs couvertures. Les noms des auteurs, les titres et les illustrations sont malicieusement changés ou transformés pour un résultat des plus savoureux.

Chaque livre occupe une double page: sur la droite, la couverture bricolée et sur la gauche, un court texte assez amusant sur l'auteur qui permet (ou non) de comprendre la blague. Certaines couvertures m'ont donné du fil à retordre, d'autres m'ont fait exploser de rire. Je ne vous dirai pas lesquelles: à vous de voir !

Je suis certaine que cet ouvrage ravira les amateurs de jeux de mots qui fréquentent le café littéraire.

En conclusion: une excellente idée pour faire un petit cadeau sympathique en cette période de fêtes.
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La Faute ...😉

" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

Déja, plutôt que déjà
Incessent, plutôt que incessant
Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

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