À l'époque où j'ai fait mes études de bibliothécaire-documentaliste, on pouvait encore choisir entre deux options : sciences humaines ou sciences exactes et appliquées. J'avais opté pour l'option scientifique et j'ai la chance de travailler dans une bibliothèque scientifique depuis 20 ans. J'aime les sciences et particulièrement l'histoire des sciences.
Cette histoire mondiale des sciences est structurée en 10 parties : les origines de la science, la science grecque, la science chinoise, la science hindoue et indienne, la science arabe, la science romaine et la science médiévale, de la Renaissance à la révolution scientifique, les XVIIe et XVIIIe siècles, la science au XIXe siècle et enfin la science au XXe siècle (le livre est de 1988).
Enfin, je ne vais pas vous faire un résumé de ce pavé qui fait 672 pages sans compter la bibliographie (qui est très décevante) et l'index. Je dirai seulement que ce fut une lecture très intéressante- certains passages sont vraiment passionnants - même si parfois on entre trop dans des détails plus scientifiques (comme dans certaines parties sur les mathématiques ou la chimie).
Ce que j'ai surtout aimé, ce sont les anecdotes et les petits détails de l'Histoire. J'ai appris énormément de choses et cela m'a aussi donné envie d'approfondir certains sujets (comme l'histoire de la cartographie par exemple) ou d'en apprendre plus sur certains personnages comme Léonard de Vinci ou Albrecht Dürer.
Il y a beaucoup de livres cités que ma bibliothèque possède en édition originale ou fac-similé, cela donne une impression de “ah... mais je le connais lui!” ^_^
Challenge pavés 2018
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Voici un livre très intéressant et accessible. Il aborde tant de thématiques que j'aime : l'astronomie, la botanique, les sciences, l'histoire etc... On apprend que les anciennes civilisations d'Amérique du sud écrivaient sur le Figuier de Barbarie. Ce dense voyage nous emmène à la découverte du télescope, des mystères de Stonehenge, du tissage, de la poterie, de l'imprimerie, de la géologie etc. On revisite également la découverte du champ magnétique et du spectre de la lumière. Cet ouvrage fut donc un bon moment de lecture qui foisonne de découvertes aux thématiques très diverses.
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Je viens de terminer ce gros pavé de 672 pages sans illustrations (ou très peu) sur l’histoire des sciences. Publié initialement en 1983 ce livre a fait l’objet d’une réédition en 1999 aux éditions du Seuil dans la collection Points Sciences. Un ouvrage remarquable écrit par un auteur qui maîtrise parfaitement son sujet, Colin Ronan. Il couvre toute l’histoire des sciences depuis l’antiquité jusqu’au milieu du XXe siècle et se divise en section homogène d’abord par civilisation (Grecque, chinoise, Hindoue, indienne, arabe, romaine) et ensuite (à partir du 16e siècle) par grande période historique ou par siècle principalement en Europe et en Amérique. Cette grande division est expliquée par l’auteur comme résultant du fait que si la science est d’abord née en Mésopotamie, en Chine et dans les pays arabes (astronomie, médecine, mathématique) elle s’est ensuite surtout développée en occident grâce notamment à des progrès dans les techniques et les instruments scientifiques.
L’auteur nous montre aussi que les progrès scientifiques ne forment pas un processus linéaire partant d’une connaissance embryonnaire pour monter par degré régulier vers une connaissance totale des phénomènes observés, mais que l’histoire de cette évolution est très irrégulière avec des bonds prodigieux en avant, des intuitions fulgurantes suivis de retour en arrière, d’oubli, d’ostracisme politique ou religieux (ex. : l’Église contre les théories Copernicienne, ou le totalitarisme communiste contre les découvertes qui ne conviennent pas à la doctrine de l’État : Lyssenko opposé à Mendel). Le lent développement des sciences peut aussi s’expliquer par les distances et les moyens de communication trop lents (il faudra 12 siècles pour que l’invention chinoise du papier parvienne en Europe).
Un ouvrage captivant, très riche, qui peut être apprécié même par les lecteurs ne disposant pas d’un bagage scientifique (certains détails sont parfois difficiles à comprendre, mais ne sont pas indispensables pour tirer profit de l’ouvrage.)
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