Certains hommes appartiennent-ils à une espèce différente ? Une espèce dont l'ADN les rend meilleurs que d'autres ?
On devrait vivre comme on fume : en aspirant le présent pour exhaler le passé.
Raccrocher était si agréable que j’ai failli la rappeler pour avoir le plaisir de recommencer.
J’ai voulu le pincer sous la table, mais la fermeté de sa cuisse m’en a empêchée. J’allais recommencer quand sa main s’est aplatie sur la mienne, m’obligeant à écarter les doigts pour écraser complètement ma paume sur son jean. Je n’ai pas pu me dégager. C’était à moi, maintenant, d’avoir besoin d’être pincée. Parce que je ne pensais plus qu’à sa jambe, musclée, sous ma main. J’avais même oublié pourquoi je m’étais énervée.
Hunt ne m’a pas retrouvée ce jour-là.
Pas de quoi en faire un plat.
C’était un mec. Pas le premier à retenir mon attention à Budapest, et certainement pas le dernier.
Je n’ai pas revu Katalin ni les autres, non plus. Je ne les ai pas cherchés. Je n’avais pas spécialement envie d’une nouvelle séance d’aspiration.
À la place, j’ai branché un autre groupe de résidents. Jenny, la Canadienne qui dormait dans le même dortoir que moi, son frère John, et leur ami Tau, un Black – canon – d’origine australienne.
Le soir venu, je les ai suivis dans une tournée des bars. C’était facile de me mélanger à eux, de les écouter parler du festival de films qu’ils étaient allés voir à Prague. Je me suis pliée au jeu des questions-réponses habituelles, mais le temps d’arriver dans le deuxième bar, nous avions tous assez bu pour oublier les formalités et nous comporter comme de vieux amis alors qu’on se connaissait à peine.
Quelque chose pourtant avait dû changer, parce que je n’arrivais pas à m’intéresser à ce que racontait Tau, alors qu’il était canon, sans parler de son accent craquant. John, dans son genre beau gosse intello, n’était pas mal non plus, mais ça ne menait pas plus loin.
J’avais beau, dans chaque bar, brancher quelques nouveaux mecs, mes yeux ne cessaient d’aller vers la porte, dans l’attente de quelqu’un d’autre.
Quelqu’un de spécial.
J’avais peur, si j’ouvrais la bouche, de recommencer à vomir, à cause de l’alcool ou de la honte.
Le monde tanguait, mais son visage – aux beaux traits rectilignes – se distinguait par sa netteté et sa stabilité. Comme si quelqu’un avait voulu qu’il s’imprime dans ma mémoire à jamais.
— Ça va ? m’a-t-il demandé d’un ton bourru.
Non. J’étais loin d’aller bien (c’était même devenu un concept, le genre d’utopie uniquement valable dans les mondes parallèles).
— Ouais, ai-je quand même répondu.
Abandonnant le mur qui me soutenait, je suis partie en chancelant dans la rue.
— Où vas-tu ?
— Ailleurs.
Juste… ailleurs.
Le tatouage qui dépassait de son décolleté représentait effectivement la cime d’un arbre. Les dernières branches s’étiraient vers ses clavicules, et, quand elle s’est penchée pour poser les mains bien à plat devant moi, j’ai clairement vu, entre ses seins, le tronc finement dessiné.
Il m’a fallu un certain temps pour remonter les yeux vers son visage.
— Je vais te demander quelque chose, m’a-t-elle annoncé sans préambule. Je te préviens, ça va te paraître bizarre.
Sans doute pas plus que les idées farfelues que j’avais en tête.
— J’écoute.
Elle s’est assise en face de moi. Son parfum, léger, aérien, me rappelait l’arbre que j’étais très curieux de découvrir. Je pensais à l’endroit où il devait prendre racine quand elle a continué :
— Mes parents vont débarquer d’une seconde à l’autre et ils s’attendent à rencontrer mon petit copain.
Elle s’est penchée un peu plus en faisant pianoter ses ongles vernis sur la table.
— Et alors ?
— Alors je suis censée leur présenter un charmant garçon que j’ai rencontré à la bibliothèque, mais qui n’est pas celui avec lequel je sors.
— Et tu me trouves charmant ?
Elle a hésité un instant, puis sa bouche rouge cerise a fait une moue délicieuse, et elle a haussé les épaules.
— Oui.
— Qu’est-ce que je dois faire ?
— Je reconnais que c’est un peu tordu, mais si tu pouvais te faire passer pour lui, le temps que j’arrive à me débarrasser d’eux, j’apprécierais.
“Are you waiting for an invitation?” I asked, eyeing him standing carefully outside my door. “Is this the part where you tell me you’re a vampire?” He chuckled. “No, I promise the paleness is only because I’m British.”
Sex.
I was going to have sex.
With a boy.
A hot boy.
A hot BRITISH boy.
Or maybe I was going to throw up.
What if I threw up on the hot British boy?
What if I threw up on the hot British boy DURING SEX?