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Critiques de Cristina Comencini (110)
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Être en vie

Etre en vie, quelle belle chose quand on y tient.

Deux personnes se rencontrent, Caterina et Daniele; ils ne se connaissaient pas, mais leurs parents qui étaient amants se sont suicidés Les deux enfants veulent savoir ce qui s'est réellement passé, ils voudraient comprendre, et apprendront de cette façon aussi à bien se connaitre.

Un joli voyage à Athènes, dans la chaleur, dans la moiteur où les pieds nus aspirent à la fraicheur de la nuit. Un fort joli roman.
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Être en vie

Questions abyssales... que la fille de Luigi Comencini, cinéaste elle-même, manie finement, tout en fouillant avec une belle dextérité la psychologie familiale.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Être en vie

Une quête d'identité en attendant la fin de l'autopsie de sa mère, retrouvée suicidée dans un hôtel en Grèce au côté de son compagnon.



Plusieurs thèmes sont abordés, plutôt finement, c'est délicat.



Il m'a manqué des émotions, du ressenti. Il y était sûrement, mais je suis resté en surface.
Lien : http://noid.ch/etre-en-vie/
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Être en vie

Être en vie de Cristina Comencini éditions Stock La cosmopolite , avril 2018.

Caterina se rend à Athènes , elle vient d'apprendre le décès de sa mère Maria -Graziela et de son compagnon Sebastiano . Ils se sont suicidés dans leur chambre d'hôtel. Bientôt rejointe par Daniele le fils de Sebastiano ils vont mutuellement se soutenir. Les deux sont des cabossés de la vie , leurs enfances ont été mouvementées et traumatisantes. Ils ont le même âge, des parcours de vie qui se ressemblent , parviendront ils à revisiter leur enfance et à en sortir grandis et apaisés pardonnant par là même le geste définitif de leurs parents respectifs ?

Je découvre avec Être en vie la plume de Cristina Comencini C'est une très belle rencontre . Les pages s'enchainent , les images affluent , n'oublions pas la cinéaste qui sommeille . Décor, personnages, dialogues, ressentis tout y est ! Que demander de plus . Surtout je ne voudrais pas oublier de saluer la belle traduction de Dominique Vittoz !

Un immense merci aux éditions Stock via NetGalley pour ce partage

#Êtreenvie #NetGalleyFrance
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Être en vie

"Aux enfants qui ont vécu deux vies, c'est-à-dire tous." Le livre s'ouvre sur cela et c'est ainsi que je découvre pour la première fois la plume de Cristina Comencini. Que dire? J'ai été immergé dans la vie de Caterina, j'ai vu les paysages et sentie les odeurs de la Grèce, partagé ses émotions et vécue avec elle ce moment de deuil.

Ce fut en tout cas une très belle lecture terminée en quelques heures.
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Être en vie

Une jeune femme italienne apprend que sa mère adoptive s'est suicidée avec son nouveau compagnon.



Elle part pour la Grèce pour reconnaître le corps de sa mère et rencontre sur place l'énigmatique fils du compagnon de sa mère avec lequel elle échange longuement sur leurs vies respectives et le motif du double suicide de leurs parents dont la cause restera un mystère.



Ce livre, pourtant bien construit et bien écrit (bien traduit) ne m'a pas touchée malgré quelques beaux passages ça et là.



L'intrigue m'a paru artificielle et l'héroïne plutôt insaisissable alors que son histoire personnelle (fille adoptée, ancienne sauvageonne) était a priori intéressante.



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Être en vie

"Essere vivi" : qu'est-ce que ça veut dire, être en vie ? Direction Athènes, où la narratrice, Caterina, débarque dans la capitale grecque pour récupérer le corps de sa mère, retrouvée sans vie dans une chambre d'hôtel, à côté de son compagnon, Sebastiano. Caterina nous convie à son voyage, plutôt douloureux, mais qui la mènera à son soi intérieur.



Suicide ? Autopsie ? Indice ? Attente ? Caterina replonge dans son passé pour comprendre le geste de sa mère partie sans laisser aucun mot, aucune trace, pas même un indice.



Comme une enquête, Caterina tente de résoudre l'énigme de ce drame qui est avant tout la sienne. Celle d'une femme bien vivante qui a déjeuné vécu deux vies. La première, son enfance, son handicape, dans une famille pauvre et violente qui périra dans un incendie, seule survivante. Et la seconde, celle adoptée par Graziella, cette même femme retrouvée nue et morte en Grèce.



A la rencontre du fils de Sebastiano, le compagnon de sa mère, les langues se délient, l'enfance ressurgit, ils confrontent leur passé, leur douleur, leur violence. Une étrange relation nait être ces deux malheureux, comme une relation frère/soeur, qui les mènera à la vie.



Portrait d'une femme blessée par la vie mais d'une force infinie qui se questionne sur les relations entre une mère et sa fille, du poids du passé qui refait surface quand on ne s'y attend pas. Des sujets très maitrisés par l'auteure.



Cristina Comencini est écrivaine, réalisatrice et scénariste, cela se ressent dans sa plume, dans ses lignes. Les décors, les personnages, les images, les dialogues : un mélange incroyable qui donne de la couleur à un roman qui pourrait paraître dur et triste mais qui vous incite à vous sentir vivant et à être en vie !

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Être en vie

C’est une amie qui m’a prêté ce roman. Je la remercie de m’avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas mais je suis navrée de ne pas avoir appréciée autant qu’elle ce livre. Confrontée au brutal suicide de sa mère, cet évènement va réveiller les fantômes du passé que Caterina pensait sagement enfoui dans sa mémoire : elle se retrouve face à de vieux souvenirs d’avant son adoption, lorsqu’elle était une petite fille maltraitée dans une famille défavorisée. Elle revoit son enfance et son adolescence solitaire, avec la figure de sa mère adoptive, éternelle combattante qui a su l’accompagner dans ses divers handicaps et combats.

Au milieu de cette triste rétrospective débarque Daniele, le fils du compagnon de sa mère. Lui aussi enfant a été malmené à cause d’un père qui avait des problèmes psychologiques.

Le temps de terminer les papiers, ces deux cabossés de la vie vont passer un moment ensemble. La relation que noue Caterina et Daniele est assez ambigüe jusqu’au bout : une amitié soudaine face au malheur commun qui les frappe ? un coup de foudre enfoui ?

Mais, c’est là où le charme s’arrête. L’histoire est esquissée rapidement sans profondeur. L’auteur nous offre des instantanés de vie, un peu vides et superficiels. J’aurai aimé que l’auteur nous écrive plus de pages pour mieux analyser et comprendre chacun des personnages. Il y avait matière à faire un beau récit mais hélas, je suis restée sur ma faim.

Le comportement de Caterina est parfois incompréhensible : elle s’accroche à ses souvenirs mais refuse de connaître plus de détails sur sa famille biologique ; elle reconnaît tout le bien que sa mère adoptive lui a apporté mais ne peut l’aimer car elle n’a pas fait le deuil de sa mère naturelle.

Daniele sait que son comportement n’est pas conventionnel mais il refuse de l’admettre et continue à être ce qu’il est, sans envisager de se soigner.

On dirait que les personnages se complaisent à rester dans leur situation même si de l’eau à couler sous les ponts.

Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Il se lit vite et reste assez court. Néanmoins, je n’ai pas totalement apprécié donc je ne vous le recommanderai pas.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Être en vie

Etre en vie c’est là l’essentiel, et avoir eu deux vies superposables, même si aucune n’est parfaite, permet à l’actrice principale du roman de faire le point à Athènes , voire un bilan .

C.Comencini m’avait séduite il y a 3 ans avec »Lucy », un joli roman, et cette fois il en est de même, et la traduction impeccable garde tout le charme italien si particulier.

Une jeune femme, monteuse de films, mariée à un gynécologue aimant, calme et réfléchi, mère de 2 enfants est appelée à Athènes : sa mère a été retrouvée morte en compagnie de son amant , tous deux suicidés dans une chambre d’hôtel.

Caterina part seule, et c’est l’occasion pour elle de se retourner sur sa propre vie ; elle a été adoptée à l’âge de 6 ans et les seuls lambeaux de souvenirs qui lui restent attestent d’une petite enfance malheureuse.De plus elle est estropiée, et c’est la volonté sans faille de ses parents adoptifs, de sa mère surtout,qui en a fait une jolie femme à l’aise dans le monde et dans sa famille, de nombreuses opérations ont émaillé son adolescence ; l’énergie de sa mère adoptive pour la façonner et nier le passé n’a pas de cesse.

C’est l’énergie et cette volonté de vivre de cette femme qui l’ont font quitter son mari après le départ de Catarina, elle s’installe avec un peintre que nul ne connaît.

C’est pour rapatrier le corps , que Catarina à Athènes essaie de reconstituer la nouvelle vie de sa mère, elle connaissait à peine l’homme avec qui elle vivait, et c’est par des femmes ou patron de gargote qu’elle en apprendra un peu plus, jusqu’à ce qu’arrive Daniele, fils du peintre et aussi peu au courant de la vie de son père que Caterina. Il vit à Dublin, a une famille et encore sa mère.

C’est par petites touches intimistes que l’auteur raconte l’étrange relation qui s’établit entre ces drôles de frère et sœur, ils confrontent leurs enfances respectives, toutes deux marquées par la douleur et la violence, le récit devient plus rude avec une grande part d’angoisse et son poids de sensualité .

Le lecteur découvre l’épilogue de ce roman abrupt et délicat en même temps.

Une bien belle lecture.
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Être en vie

Avec « Etre en vie », l’écrivaine et réalisatrice italienne poursuit dans la fournaise athénienne son exploration libératrice des meurtrissures de l’enfance.




Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Être en vie

Caterina doit se rendre à Athènes. Sa mère adoptive et son compagnon ont été retrouvés morts dans leur chambre d'hôtel. Un suicide, probablement... C'est l'occasion pour Caterina de se plonger dans ses souvenirs...et de renconter le fils du compagnon de sa mère...



Caterina et Daniele n'ont apparemment rien en commun, si ce n'est que la mère de Caterina et le père de Daniele formaient un couple. Ils se rencontrent à Athènes, où ils doivent s'occuper des formalités suite au décès de leur parent. Rien en commun? Si...une enfance malheureuse, qui les a profondément meurtris. Et une volonté de résilience, de se sentir vivants et légitimes.



Roman très intime, une histoire superbe, sous la chaleur écrasante d'Athènes...
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Être en vie

Je suis toujours touchée par les beaux portraits de Cristina Comenci. Souvent des femmes blessées par la vie et pourtant fortes, au point même de paraître dans un premier temps, froides ou hautaines . Ici la question est puissante: " qu'est-ce que ça veut dire être en vie?". Caterina a été adoptée lorsqu'elle avait 6 ans,presqu'une enfant "sauvage". Elle garde secrètement des souvenirs forts de " sa première vie". Vilain petit canard elle est devenue cygne grâce à l'amour et l'attention de ses parents adoptifs. Pourtant elle lutte contre l'ambivalence de ses sentiments envers sa mère. Alors que cette dernière a quitté son mari et refait sa vie avec Sebastiano, le couple est retrouvé mort dans un hôtel à Athènes. Caterina s'y rend pour rapatrier le corps de sa mère dès que l'autopsie sera faite. Daniele, le fils de Sebastiano l'y rejoint pour les mêmes raisons. De sa première vie, Catarina a gardé une sensibilité exacerbée " des intuitions foudroyantes" qui lui permettent parfois d'accéder à des instants de vie des personnes qu'elle croisé. Daniele porte lui aussi un fardeau bien lourd et des angoisses terribles. Leur rencontre dans ce contexte dramatique va agir comme une sorte de catharsis en les replongeant dans leur histoire, leur enfance pour mieux comprendre comment "être" vraiment. C'est une très belle lecture qui aborde aussi bien la question de la relation fille/mère, du lien paternel, du couple, du poid du passé....
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Être en vie

Être en vie, qu'est ce que cela veut-il dire ? Vaste question n'est-ce pas ?



Caterina, une jeune femme, épouse d'un médecin, mère de deux garçons doit se rendre à Athènes pour reconnaître le corps de sa mère trouvé sans vie dans un hôtel auprès de son compagnon Sebastiano. Elle va donc se retrouver face au fils de ce dernier venu également reconnaître le corps de son père. Ils ne se connaissent pas.



Tous les deux face à la mort, ils vont se découvrir, laissant ressurgir leur passé, cette enfance en souffrance. Caterina a été adoptée à l'âge de six ans, c'est tout au fond d'elle même que ce passé s'est emprisonné, ce passé de misère, elle vit avec, et pourtant ! " la petite fille que j'étais dans ma première vie est difficile, taciturne, et ne se laisse pas apprivoiser aisément."



Lui, Daniel ne supportait pas la maladie de son père bipolaire. Et avec sa mère ils ont pris la fuite, le laissant à ses propres démons. Cela faisait 15 années qu'il n'avait pas vu son père.



" Cette histoire nous a fait sentir frère et sœur. " En essayant de comprendre ce qui est arrivé à leurs parents réciproques, ensemble, Caterina et Daniele vont oser se dire, affronter leur souffrance, la sortir, pleurer et rire tout cela dans la joie et dans la peine, comme une danse, le fameux sirtaki, ils vont oser reprendre vie.

Un très beau roman, une belle découverte pour moi que cette auteure italienne que j'ai envie de lire davantage. Merci à elle pour ces belles pages de lecture, poignantes, profondes, invitant tout à chacun à être en vie.
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L'autre femme



C'est le dixième roman de C.Commencini et c'est toujours avec habileté et justesse qu'elle étudie les soubresauts du cœur , qu'ils soient familiaux ,amoureux, intimes.

Cette fois elle dissèque un triangle amoureux sous un angle original : après une séparation peut-on repartir à zéro sans garder l'empreinte de sa vie ultérieure ?

C'est Elena jeune étudiante amoureuse de son professeur, Pietro, bien plus âgé et divorcé, père de 3 enfants qui raconte son expérience.

Pietro et Elena vivent une aventure passionnelle, Pietro a l'impression de revivre, Elena est heureuse.

Une femme un jour , sous un faux nom, par un biais discret , entre en contact avec Elena sur un réseau social,, elle deviennent amies , voire confidentes , elles se racontent leur vie avec un homme, pour l'une c'est du passé,Elena c'est le moment présent...

Quelque part , l'auteur écrit que « l'amour ne concerne pas seulement 2 personnes, mais toutes celles que ces 2 personnes portent avec elles »

Ce peut-être la première épouse, Maria, , un fils qui vient s'installer chez eux. Il n'y a pas d'étanchéité possible, et le passé peut-être ravageur.

J'ai beaucoup aimé ce roman bien plus profond qu'il n'y paraît, tous les sentiments sont bien analysés , une bien belle lecture.

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L'autre femme

En commençant ce livre, je pensais lire d’abord les échanges entre les 2 femmes puis leur rencontre et ce fut l’inverse et cela m’a perturbée et je ne suis pas entrée dans l’histoire et me suis perdue dans la chronologie des faits.



Note : abandon

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L'autre femme

Ce roman frôle le coup de coeur. Une once d'émotion plus vibrante l'aurait déclenché !

J'apprécie beaucoup Cristina Comencini pour l'étude toujours très fine de ses personnages et leur profondeur. Les femmes tiennent presque toujours la place centrale ce qui n'exclue nullement les hommes. Elle me touche par sa façon bien singulière d'aborder les liens intergenerationels, la séduction au sens large, le poids de l'héritage familial,les conflits intérieurs. L'Autre femme est bien dans la lignée de ces préoccupations. L'histoire se construit principalement autour de Pietro et Maria, couple en séparation après une longue histoire d'amour qui leur a donné trois enfants désormais adultes, et Elena,la jeune maîtresse de Pietro. L'Autre femme n'est pas unique car chacune la représente aux yeux de l'autre.

Contrairement aux apparences de cette présentation simpliste, nous sommes loin du Vaudeville car C.Comencini effeuille et effleure avec sensualité et sensibilité la question de l'amour et du couple. Elle interroge cette relation sans rien remettre en cause de sa force et de sa beauté. Ne sommes nous vraiment que deux dans la grande valse de l'amour? Qui guide nos pas? Qui impulse le rythme? Qui nous accompagne pour parfois nous faire perdre la tête ? Est t'il possible d'aimer sans prendre conscience de ceux qui nous habitent et sans nous libérer de leur poids sur notre vie?

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L'autre femme

Dans son nouveau roman, l’écrivaine italienne Cristina Comencini explore les différentes facettes d’un trio amoureux, glissant avec délicatesse du point de vue des unes à celui des autres, amis, enfants, mari, parents.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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L'autre femme

Désolé, je ne suis pas du tout entré dans l'histoire.

J'ai pourtant bien aimé le thème, j'ai apprécié l'humour dans les lettres adressées à la voisine.

Cependant, je n'ai pas compris grand chose... ******************************************************************************************************
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L'autre femme

[ Elena, 25 ans, vit avec Pietro, 50 ans, divorcé et père de 3 enfants. Ils vivent une relation heureuse jusqu’au jour où Maria, l’ex femme de Pietro, contacte la jeune femme sur Facebook sans révéler son identité. Elles se lient toutes les 2 d’amitié et se confient de nombreux secrets. Et la vérité éclate… ]



L’imagination, déchaînée . Les longs silences, douloureux. L’idée de l’autre femme, qui hante. Les paroles blessantes. Les distances qui s’installent. Les bonheurs, effondrés. Tous les poids, à libérer .



[ il n’y a rien de pire qu’une femme blessée ]



L’histoire d’une relation comme un triangle amoureux. Une lecture sensible et mélancolique . Un roman léger comme une analyse des sentiments contradictoires . Entre secrets révélés et amours terminés . Entre complicité et rivalité .



[ les années importent peu , on peut s’aimer à tout âge ]
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L'autre femme

Elles ont aimé le même homme à des moments différents de sa vie. Maria est son ex-épouse avec qui il a eu trois enfants ; Elena est une ex-étudiante 30 ans plus jeune que lui pour laquelle il a plaqué sa famille. Mais comme le dit et le montre si bien Cristina Comencini, il n'y a rien de pire qu'une femme blessée, hantée par l'autre femme. Maria crée un avatar sur un réseau social, approche incognito Elena. Elles deviennent amies, confidentes, chacune livrant sa propre version du même homme.





Elena est la narratrice, elle s'exprime une fois sa relation achevée. Elle analyse ses erreurs, parmi lesquelles ignorer le passé de son compagnon comme s'il était possible de tourner la page ; comme si l'on pouvait refaire sa vie sans que rien de la précédente ne subsiste ; comme s'il n'avait jamais eu d'enfants ; comme s'il n'avait jamais aimé Maria. J'ai noté non sans surprise que l'auteure, par le truchement de Maria, adresse quelques reproches à la génération féministe de sa mère, qui poussait les filles à étudier, à se battre et à gagner, à être autonome, à ne jamais avoir d'enfants avant d'avoir terminé leurs études, à ne pas se marier, laissant dans l'incompréhension et le désarroi hommes et jeunes gens. Alors que, en dépit de ces injonctions maternelles, Maria rêvait d'une maison avec un mari et des enfants, de voyages et de vacances tous ensemble, en chantant des chansons enfantines. Il s'agit d'une prise de position à contre-courant, très émouvante dans le cadre de ce roman.





J'ai beaucoup apprécié la plume délicate de Cristina Comencini, la musique lancinante de sa partition, son interprétation personnelle et originale du trio amoureux. Tout m'a plu dans ce roman grave, mélancolique, riche, jusqu'à la connivence qui finit par s'établir entre deux femmes originellement rivales : « - Rival vient de rivus, le ruisseau, celui qui partage avec une autre personne l'eau d'un même ruisseau ».
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