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Critiques de Cyrille Pomès (139)
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Le crime parfait

Derrière cette belle couv signée Nicolas Barral se cachent 11 récits courts réalisés par 14 autres auteurs de BD. Et non des moindres, Chabouté, De Metter, Rabaté, Guérineau, Moynot... Autant de noms qui à eux seuls suffisaient à me donner envie.



Et puis le thème bien sûr, mythe de la littérature policière, le crime parfait. De quoi broder des histoires quand on est un auteur de ce calibre. Chacun y va donc de son interprétation, en s'inspirant du réel ou pas,



L'intérêt de ce type d'albums collectifs, comme il en est sorti ces derniers temps, c'est d'offrir une variété de talents et de styles graphiques. Point de fil rouge ici, chaque histoire a une fin et une nécrologie signée Anaïs Bon qui vient conclure et éclairer la situation de la victime.



Evidemment, tu seras plus sensible à certains récits qu'à d'autres, à certains univers graphiques et moins à d'autres. C'est inévitable. Pour ma part je suis resté bluffé par le travail de Chabouté, ses noirs denses et son récit silencieux et puissant dont je ne dirai rien. J'y ajouterai les récits très réussis de De Metter, Guérineau, Rabaté, Moynot... rien de surprenant.



C'est aussi l'occasion de faire des découvertes. Le duo Peyraud-Liéron réussit ici son coup.J'ai également apprécié le style graphique de Inaki Holgado que je ne connaissais pas.



"Le crime parfait" est un chouette paquet de bonbons. On y pioche allègrement, on se délecte de quelques gourmandises particulièrement savoureuses, le tout sans véritable mauvaise surprise.
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Moon

L'objet livre est super agréable à tenir en main, il fait des petits cracs. Les pages sont de bonnes qualités, on aime glisser nos doigts dessus.

Et on se régale de certaines double page pleines.

J'adore aussi la simplicité à l'ouverture (pages de présentation/garde)



Moon a une belle couverture, tout est dans des teintes assez sombres. Le graphisme et le langage sont assez particulier mais font leur travail. Du langage de jeunes piqués au vif,

sans détour, sans raffinement, cela écorche un peu les oreilles. Le graphisme ne me plaît pas particulièrement, mais ça c'est une question de goût.

Moon a aussi une histoire qui sait intéresser et intriguer, effectivement le début est bien joué, cette référence à l'Atlantide, mais aussi toute la richesse de l'histoire qui est amenée

au fur et à mesure. C'est âpre et dure comme peut l'être la vie.

Ces jeunes sont sans pitié autant avec leurs parents, mais toutes les situations familiales ne se valent pas, qu'entre eux. Un peu trop cruel.

Violences et harcèlement seront aussi présents, sous différentes formes.



Cette cruauté s'exerce encore à un autre niveau maintenant qu'il y a les réseaux sociaux. Ils vivent sur le net, un like devient quelque chose de bien plus, moultes interprétations fusent.

Ils vivent dans un lieu qui s'anime que deux mois par année. Eh oui, il est lié au tourisme. Le reste du temps, ils s'ennuyent qu'ils disent dans leur petite ville paumée, mais tant qu'il y

a le net tout va bien, pourtant un jour le réseau va être interrompu pour une certaine durée, et là rien ne va plus.



Nous pourrons aussi remarquer qu'ils ont des cours de sensibilisation à l'utilisation des réseaux sociaux, mais ça semble les indifférer totalement. Tant qu'ils ne sont pas confrontés aux problèmes,

ils semblent se dire que tout va bien. L'un d'eux à cause de sa famille n'a pas de portable, il est donc informé par intermédiaire et un peu un martien.

Ils sont jeunes, vifs et un peu fou. Cette déconnexion ne leur fera peut être pas de mal non plus. Alors vont-ils ressortir d'anciennes choses ? Quoi comme ? Redécouvrir une autre forme de lien social ? Un lien social plus tangible.



Mais il n'est pas certain qu'ils retiennent vraiment la leçon non plus.

C'est percutant, ça sonne juste, réaliste, ça fait réfléchir, mais ça fait mal par moment.



L'album est de Cyrille Pomès et mis en couleur par Isabelle Merlet. Il sort aux éditions Rue de Sèvres qui savent nous proposer des chroniques sociales fortes et intéressantes.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai longtemps disposé cette BD dans mes lectures à lire pour les redisperser au vent mais voilà comme pour la plupart des lecteurs, le dessin m'avait un tantinet rebuté. Maintenant, il est temps de vider mes PAL, poursuivre voire terminer mes séries qui traînent depuis longtemps.

Quelle bonne surprise, voici une histoire difficile, touchante et réaliste. Une famille de roms survivant de bidonvilles en bidonvilles avec des dettes insurmontables auprès de leur passeur arrive à Paris. Le plus jeune membre de la famille, Ciprian, à la suite d'une promenade en tant qu'apprenti-emprunteur de portefeuille, va devenir accro aux échecs rien qu'en regardant des parties au parc du Luxembourg. C'est une histoire de résilience, de famille et de passion.

Une bonne petite découverte pour moi qui ne connaissais pas le roman.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Il s'agit d'un album de Cyrille Pomès qui renverse les clichés et qui est adapté d'un roman de Xavier Laurent Petit. Il y a de la couleur et du mouvement. Le dessin n'est pourtant pas celui que je préfère car les trognes des personnages sont un peu angulaires. Cependant, on sent quand même quelque chose d'assez positif et sympathique. C'est un style assez réaliste qui est tout de même maîtrisé.



Pour le reste, il s'agit d'une famille de gitans qui est ballotée jusqu'en France et qui malheureusement pratique le vol à l'étalage pour survivre. On s'aperçoit que la vie n'est pas facile pour ces gens du voyage ce qui fait qu'on pourra leur pardonner certaines exactions. Pour autant, l'espoir viendra du petit gamin qui semble être surdoué.



Un album qui a tout de même remporté le grand prix du roman jeunesse en 2017 de la société des gens de lettres. Au final, une bonne BD jeunesse qu'apprécieront également les adultes.



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Le fils de l'Ursari (BD)

J'ai adoré cette bande dessinée qui met en scène un roman de Xavier-Laurent Petit dont j'aime beaucoup l'écriture.

Le héros, Ciprian est le fils d'une famille d'Ursari (dresseurs d'ours) en Roumanie où ils ne sont pas bien considérés. Très pauvres, obligés de voler de quoi se nourrir, ils sont bloqués car leur voiture a rendu l'âme et leur caravane est embourbée. Menacés par les habitants du village voisin qui incendient leur voiture, ils sont "miraculeusement" récupérés par un curieux personnage qui leur propose de les faire passer à l'étranger, à Paris, sous condition de le rembourser en travaillant pour lui là-bas.

Et cette modeste famille de nomades plus artistes qu'autre chose, se voit obligée de mendier et voler pour Karoly à la tête d'une mafia organisée dans le bidonville où ils ont atterri.

Jusqu'au jour où Ciprian, au jardin du Luxembourg, découvre un couple jouant aux échecs...

Le récit narré du point de vue du garçon avec ses mots, sa découverte de la lecture, de la langue et des mots en même temps que les échecs est poignant et très beau.

A lire !!!
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Le fils de l'Ursari (BD)

Ciprian vit dans une famille d'Ursari (montreur d'ours) dans un pays de l'est jusqu'à ce qu'ils soient chassés du village où ils s'étaient arrêtés (voiture HS). "Grâce" à un passeur ils arrivent en France. Mais ils lui doivent beaucoup d'argent qu'ils doivent rembourser en "travaillant" (vol, manche..). Mais Ciprian découvre d'étranges personnes, Madame Baleine et Monsieur Enorme, qui jouent, dans le jardin du Luxembourg, à un jeu nommé "Lézéchecs". Ciprian va se passionner immédiatement. Très vite il s'avère être un génie à se jeu et dans l'apprentissage en général... Pas facile lorsque l'on vit dans un bidonville et qu'on est harcelé par des voyous.

L'adaptation en roman graphique est vraiment sublime, les dessins sont généreux et nous invitent à voyager avec la famille Zidar. L'histoire est fidèle au roman et surtout aux jeux de mots. Cela m'a beaucoup fait penser au temps des miracles d'Anne-Laure Bondoux.

A lire !
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9603 kilomètres

Adil (12ans) et Shafi(14ans) sont cousins et vivent en Afghanistan. Quand son père meurt, Adil est envoyé de force chez les apprentis kamikazes par son nouveau beau-père. Sa mission suicide rate, son détonnateur ne fonctionne pas mais il est repéré par la police. Il doit alors fuir, tenter de rejoindre l'Angleterre avec son cousin.



Commence alors un périple de tous les dangers que nous font vivre de l'intérieur Marchetti au scénar et Pomès au dessin.

Qu'on en juge : Pakistan-Iran-Turquie-Grèce-Macédoine-Serbie-Hongrie, où Shafi est arrêté et bloqué dans un camp. Quelques mois plus tard, ils se retrouvent dans la jungle de Calais, l'hiver 2015.

Ils tentent un passage par camion vers l'Angleterre et seul Adil réussit. Son cousin n'en réchappe pas. Il tombe du camion, après qu'ils aient échangé leurs manteaux parce que, le voyant fiévreux, Adil lui avait proposé le sien, plus chaud.



Mais le manteau de Shafi contenait ses propres papiers, et devant les services d'immigration Adil est contraint de prétendre être son cousin. Il est pris en charge et adopté mais l'adaptation est impossible.



Un récit dur, sans aucune concession, inventé à partir du vécu d'authentiques migrants afghans, une fuite en avant qui nous jette au visage notre ronron de Français nantis, notre petit bonheur confortable.



Dur, mais utile...
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9603 kilomètres

Dans la province de Khost, en Afghanistan, Shafi et Adil sont deux cousins qui tentent de profiter de leur enfance malgré les multiples attentas qui ont lieu un peu partout dans le pays. Le jour où le père d’Adil meurt , il est recueilli par son oncle Kunzar, un fondamentaliste qui l’inscrit de force dans une école coranique dans laquelle les prêches sont loin de coller au texte sacré. On lui apprend à manier les armes et à se préparer au sacrifice.

Le jour J sa ceinture d’explosifs ne fonctionne pas, pour ne pas être tué Adil fuit le pays avec son cousin Shafi pour rejoindre le frère de ce dernier en Angleterre. Mais le prix à payer pour cette traversée ne se compte pas seulement en argent, les épreuves seront difficiles, les rencontres pas toujours sympathiques dans un monde où la fraternité et la solidarité s’arrêtent là où commence l’intérêt de l’autre. L’espoir pourtant ne les quitte pas, Adil est prudent, Shafi plus téméraire, jusqu’au drame qui permettra à Adil de gagner la « terre promise ».



Cet album qui ferait très bien office de documentaire est difficile à lire, un récit très humain, d’une dureté qui m’a mis la boule au ventre, la peur qui accompagne ces enfants et ce courage incroyable pour tenter cette folle traversée, un espoir fou en la vie parfaitement retranscrit par l’auteur et mis en image par son acolyte. J’avoue avoir regarder différemment ces femmes, enfants et hommes que l’on rencontrent au détour d’une rue, au bout d’une route, tendant la main.

Bien après cette lecture je suis encore troublée en écrivant ces lignes.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Le fils de l'Ursari (BD)

Ciprian vient d'une famille itinérante vivant du spectacle. Rejetés par la population, lui et les siens se laissent tenter par la proposition de passeurs afin d'aller à Paris, là où la vie semble plus douce. Grosse erreur. Ils viennent de tomber dans les mains de trafiquants d'êtres humains.



L'histoire de Ciprian est extrêmement touchante car elle reflète une réalité que beaucoup rejettent en bloc. L'immigration et la traite d'être humains sont évoqués avec, il me semble, beaucoup de justesse. Comment se sortir d'une telle situation ? Comment s'habituer à un pays différent qui, de surcroît, ne veut pas de vous ? En découle des vies au rabais et des familles brisées.

Heureusement, dans cette histoire, le jeune Ciprian fera de jolies rencontres grâce à sa nouvelle passion pour les échecs. Faisant du mot "Tchéquématte" sa nouvelle devise.



C'est une bande-dessinée très puissante dans son thème et dans les personnages qu'elle nous présente. Le seul aspect décevant reste, pour moi, la fin très ouverte qui m'a laissée complètement pantoise. Elle appui le réalisme de ce qui est raconté mais me laisse un goût de tristesse amer.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Après la panne de la vieille Mica, une famille de Roms n’a plus le choix et décide de fuir l’Europe de l’est dans l’espoir d’un avenir meilleur ailleurs. Parmi eux, il y a le jeune Ciprian. Ce fils d’Ursari, ou montreur d’ours, s’installe alors à Paris avec les siens dans un camp misérable.



Leurs illusions partent immédiatement en fumée face à la précarité de leur situation d’autant plus qu’une bande de mafieux les escroquent. Les journées se succèdent entre vols et mendicités pour tenter de rembourser leurs dettes.



Ciprian, initié par son grand frère, doit comme chacun des membres de sa famille travailler et commet de petits larcins dans les rues de Paris. Mais le jour où son chemin croise une partie d’échecs au parc du Luxembourg, la vie du jeune garçon change peu à peu lorsqu’il comprend qu’il possède des facultés exceptionnelles.



Adapté du roman jeunesse de Xavier-Laurent Petit, cette BD nous invite à changer notre regard sur ces nomades déracinés dont les conditions de vie sont déplorables et qui ne sont pas épargnés par les coups durs.



Le scénario est mené tambour battant. On se prend d’affection pour le jeune héros de ce récit qui, grâce à la bienveillance des autres et à son don pour les échecs, tente de sortir du gouffre dans lequel il s’est enfoncé.



Si j’ai été touchée par l’humanité qui se dégage de cette histoire à la fois sombre et optimiste, je n’ai pas complètement adhéré au graphisme parfois un peu trop confus à mon goût sur certaines planches de l’album.



Une bande-dessinée qui éveille à la tolérance et à la solidarité avec les aventures tumultueuses de cette famille d’Ursari. Une lecture agréable et touchante qui devrait incontestablement séduire le jeune public.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Moon

Cette BD se lit bien et vite. Les images ne m’ont pas paru agréables, en revanche l’objet est sympa au toucher, les feuilles épaisses. L’histoire ne m’a pas emballé plus que ça, je l’ai terminé en croyant qu’il allait se passer quelque chose : déception ; à moins qu’une suite existe ? En fait, il s’agit d’une banale histoire de jeunes qui s’ennuient, avec des réflexions et un langage d’aujourd’hui. Je suis restée sceptique...
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Le crime parfait

En s'emparant du mythe du crime parfait, l'un des thèmes de prédilection de la littérature et du cinéma policiers, quinze auteurs de bandes dessinées se sont attelés à mettre en scène onze histoires, dont la plupart, je pense, ont été imaginées.

Tant par la trame que par le graphisme, cet album propose des visions variées du forfait par excellence. Vengeance, appât du gain, sens de l'esthétique, toutes les raisons sont bonnes pour commettre l'irréparable.

Merci à Babelio et à Philéas pour cette lecture.
Lien : http://papivore.net/bdmanga/..
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Le crime parfait

Livre reçu dans le cadre de l’opération masse critique. Un collectif de 15 auteurs de BD nous propose 11 récits qui revisitent le thème du crime parfait. Les dessins sont forcément très noirs, pas de couleur (ou du rouge sang) pour représenter le crime. Certaines histoires m’ont forcément plus plu que d’autres. J’ai particulièrement aimé « Cry me a river » pour l’ingéniosité de la voleuse de bijoux. J’avoue avoir été un peu perdue au début de ma lecture car le titre et la 4ème de couverture parlent de crime parfait. Je m’attendais donc à des meurtres particulièrement ingénieux mais il fallait comprendre « crime » au sens large (un vol est un crime) et un crime parfait n’est pas forcément volontaire ni prémédité. Une fois ce petit malentendu levé, j’ai lu avec intérêt ces 11 récits en dépit de leur noirceur.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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9603 kilomètres

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage.

Le graphisme très sombre est en adéquation avec les péripéties du jeune Adil.

Jeune garçon il suit un parcours tracé du refus involontaire de suivre les talibans à la famille d'accueil à Londres en passant par la jungle de Calais.

Finalement les eaux s'ouvriront pour lui comme pour Moïse.
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Le fils de l'Ursari (BD)

très bel ouvrage. captivant dans le monde des ursaris. on voyage a travers les personnages de cette famille atypique et commune. belle histoire autour des échecs. qu'il prouve bien qu'en ayant une passion on peut faire des miracles. même si tout les éléments ne concordent pas. j'ai pas lu le le roman. la BD est bien faites. les dessins au top. je conseille cette lecture.
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9603 kilomètres

9 603 Kilomètres.

Deux destins.

Deux enfants esseulés.

Adil et Shafi sont cousins. Ils auraient pu être vous si vous n’aviez pas eu de chance. A douze et quatorze ans on espère un avenir simple ou lumineux. Il n’en a rien été pour eux quand ils fuient l’Afghanistan pour que Darcy et les talibans ne les prennent dans leur étau.

Il n’y aura pas toujours de barque ou de canoë échoué, parfois ce n’est pas la mer qui les séparé de l’Eldorado mais bien les frontières. Avec des dessins sublimes tout en évocation et en émotions, un trait d’une pureté évidente, les couleurs évolueront selon les difficultés du récit. J’ai aimé les contours de chaque case, le style si particulier de Cyrille Pomès d’enrober chaque personnage et de lui donner corps•••



A la fois tendres, violentes, jamais manichéennes, les actions de chaque personnage se devinent avec une facilité déconcertante. Une déchirante histoire qui pourrait être celle de beaucoup d’individus déracinés. Obligés de partir de leur propre terre, isolés et contraints d’évoluer dans des milieux hostiles pour tenter de vivre. Cette fuite vers un monde plus sobre et moins dangereux, demeure irrémédiable dans la province de Khost où les montagnes font partie du paysage. Entre attentats suicides et endoctrinement par l’État islamique tout bascule lorsque le père d’Adil meurt, laissant sa femme aux proies de son frère. Ce dernier prend ainsi le pouvoir et envoie Adil dans une école coranique, son destin va alors changer au détour d’une détonation•••



Un périple qui passera par différents pays pour tenter l’aventure anglaise où une partie de la famille réside. Les deux auteurs ayant effectué des reportages dans la jungle de Calais montrent la détresse d’enfants déjà ensevelis dans les problématiques d’adultes. Cyrille Pomès et Stéphane Marchetti malgré le sujet épineux montrent toute la palette qu’on attend d’un album réussi•••
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Le fils de l'Ursari (BD)

Adaptation d'un roman éponyme que je n'ai pas lu, cette BD retrace l'épopée du jeune Ciprian et sa famille, gens du voyage poussés à quitter leur vie de circassiens montreurs d'ours pour se retrouver dans un bidonville parisien, pris à la gorge par un personnage plus que douteux les obligeant à mendier et voler. Un jour, Ciprian est subjugué par une partie d'échec et va révéler un sens de l'observation et une intelligence hors normes.



Très beau récit, où le jeune lecteur peut s'attacher à ce jeune Rom aux talents et à l'énergie vitale remarquables et être ainsi sensibilisé au sort de cette famille malmenée et amenée à vivre dans de terribles conditions.



Les illustrations, si elles peuvent paraître un peu grossières, rendent le récit vivant et les personnages expressifs.



Une BD que l'on peut tout à fait proposer en CDI de collège.

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Chemins de fer

C'est bizarre mais j'ai également senti un profond décrochage dans la seconde partie de cette oeuvre au demeurant assez bien dessinée en noir et blanc. La couverture est plutôt magnifique et met en valeur les locomotives d'antan.



L'essentiel de ce récit se passe dans une petite gare ferroviaire dans un décor plutôt western. C'est assez sympa dans l'ensemble mais cela se perd petit à petit dans une histoire de valise au pouvoir divinatoire. C'est dommage de lorgner sur le fantastique alors que rien n'y prédisposait. On s'attendait à autre chose au vu du démarrage. Il y a quelque chose qui cloche vraiment dans la construction du scénario.



A la fin, on a presque hâte que cela finisse pour de bon. La conclusion me semble également assez bateau ce qui est un comble pour une histoire de chemin de fer...
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Le fils de l'Ursari (BD)

Ciprian et sa famille sont chassés de chez eux et atterrissent tant bien que mal dans un bidonville parisien. Pour rembourser leurs dettes, ils doivent mendier et voler. Cyrille Pomès et Isabelle Merlet adaptent le roman de Xavier-Laurent Petit. Le style graphique nécessite un petit temps d'adaptation mais on se laisse facilement emporté par son joli conte échiquéen.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Voici une adaptation qui a beaucoup de caractère. Le trait de Cyrille Pomès donne une véritable identité graphique au récit poignant de Xavier-Laurent Petit et permet de s’immerger complètement dans la vie de Ciprian.



Ce jeune rom débarque en France avec sa famille, fuyant un pays qui les rejette et cherchant de meilleures conditions de vie. Mais coincés dans un bidonville parisien entre ordures et périf, ils sont très loin des promesses qui leur avaient été faites. Contraint à mendier, voler et arnaquer pour rembourser les dettes familiales envers les passeurs, Ciprian va toutefois trouver un échappatoire grâce aux échecs.



Pas de misérabilisme mais la description d’une réalité, triste et dure, où il est difficile de faire confiance aux autres, notamment ceux qui ne sont pas de la même communauté. Les personnages sont attachants et brossent un portrait relativement optimiste de la condition humaine. A travers l’histoire de ce gamin hors norme (car très intelligent), ce sont un certain nombre de sujets de société qui sont abordés.



A mettre entre les mains dès enfants dès le début du collège.
Lien : http://boumabib.fr/2020/04/1..
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