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Critiques de Daisy Johnson (87)
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Tout ce qui nous submerge

Tout d'aborde, je souhaite remercier les éditions Stock et Netgalley pour cette lecture. Tout ce qui nous submerge, de Daisy Johnson, m'a intriguée par son résumé et je me suis lancée dedans en me demandant ce qui m'attendait.



La narration est chorale et surtout plusieurs temporalités se mélangent pour rendre plus dynamique le récit. Pour autant, je me suis parfois un peu perdue et il faut véritablement bien suivre pour ne pas perdre le fil du récit. Tout se met en place petit à petit et on comprend alors doucement où l'autrice nous emmène.



L'exercice est très intéressant mais j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et suivre l'autrice tout au long du roman. Est-ce que c'était un problème de mauvais moment pour moi pour attaquer cette lecture ou est-ce que je n'ai pas accroché à l'histoire et aux thèmes ? Pour être sincère, je ne le sais toujours pas mais je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.
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Tout ce qui nous submerge

« Tout ce qui nous submerge », (titre original : ‘Everything under’), de Daisy Johnson (à ne surtout pas confondre avec l’héroïne de Marvel), pourrait être qualifié de ‘roman-fleuve’ : non que sa longueur soit excessive, mais bien parce qu’il nous transporte au fil de l’eau, puis nous amène à nager en eaux troubles, dans un tourbillon d’émotions puissantes et contradictoires. Un premier roman magistral.

Gretel cherche désespérément à retrouver sa mère, Sarah. Lorsqu’elle était enfant, elles ont vécu toutes les deux à bord d’un bateau, sur une rivière, et recueilli pendant quelques temps un jeune homme, Marcus, qui a ensuite disparu. Gretel se lance sur les traces de Marcus, espérant alors localiser Sarah. C’est ainsi qu’elle rencontre Laura et Robert, les parents de Marcus, et aussi Fiona, une amie de la famille.

La construction du livre fait alterner trois époques différentes : les chapitres intitulés ‘La rivière’ relatent l’épisode de la vie de Sarah et Gretel avec Marcus, ‘La traque’ se réfère à l’enquête menée par Sarah à la recherche de sa mère, et ‘La petite maison’ les voit réunies toutes deux, Sarah vieillissante n’ayant plus tout sa tête. La lecture de ce livre nécessite ainsi un petit temps d’adaptation, pour bien situer les lieux, les époques, les personnages. Une fois cette mise au point réalisée, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire complexe et ses multiples rebondissements.

On embarque dans ce roman comme sur une barque au fil de l’eau, et en surgissent des thèmes éternels: la filiation, la féminité, la vieillesse, l’amour. Se dégage de ce texte un immense force poétique, ode à un univers liquide et brumeux, mystérieux, peuplé de monstres symboliques (attention, le Bonak rôde), relié par des fils invisibles à la mythologie grecque et à la tradition des contes.

Sarah et Gretel, la mère et la fille, unies par une même soif de liberté et par les mots de leur idiome propre, se séparent et se retrouvent. Et Sarah devenue vieille et dépendante nous touche par sa vulnérabilité, ses maladresses. C’est parce qu’il n’y a soudain plus d’enjeu et que tout a été dit, que l’amour inconditionnel entre une fille et sa mère peut enfin s’exprimer. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2ST1a45
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Tout ce qui nous submerge

Si "nous sommes déterminés par le paysage, notre vie est tracée en fonction des collines, des rivières et des arbres." et plus particulièrement ici par la rivière, sur laquelle ont vécu dans un bateau, la narratrice et sa mère, s'y créant un univers bien à elles, doté d'expressions singulières,empreintes de références mythologiques, et où rôdait un animal fantastique, englobant toutes les peurs : le Bonak.

Quand le roman commence la narratrice, Gretel, a retrouvé sa mère, Sarah, quasi aphasique, au comportement frôlant la folie après une disparition de seize ans. Seize ans, c'est aussi l'âge auquel Sarah a abandonné sa fille.

Dans ce roman, il est en effet beaucoup question d'abandons, ressentis comme nécessaires, de "traque", de liens familiaux particuliers.

Daisy Johnson brouille les pistes, via la chronologie des différents épisodes, mais aussi par le biais des identités fluctuantes, tant du point de vue des prénoms que du genre. Elle revisite ainsi de manière originale le mythe d’œdipe, se penche sur les souvenirs et le pouvoir des mots. Ce n'est ainsi pas un hasard si Gretel, exclue du groupe par son langage particulier, devient lexicographe, pour mieux maîtriser les mots.

Il se dégage de ce roman une atmosphère particulière, irriguée jusque dans l'espace entre les os par la rivière, à la fois maléfique et attirante , créant un univers à la frontière du fantastique. Un roman fascinant qui perd parfois son lecteur mais, en dépit de quelques longueurs, parvient toujours à le garder captif, tant l'écriture est poétique , au plus proche de la nature , des émotions.
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Tout ce qui nous submerge

Abandonnée par sa mère alors qu’elle avait 16 ans, Gretel Whiting aujourd’hui lexicographe âgée de 32 ans, après des années de rechercher, a enfin retrouver Sarah, une vieille femme atteinte de démence. Pourquoi cette séparation ? Quelles otn été ses motivations ? Quelle est l’histoire de cette femme pleine de secrets ?



Tout ce qui nous submerge tente de répondre à ces questions, de nous faire comprendre ces femmes et comment le passé de chacun a pu mettre en place ce présent.



Il est bien difficile de résumer ce roman et je vous avoue qu’il m’a été aussi assez difficile à lire. Daisy Johnson utilise plusieurs narrations, à différentes personne et à des époques distinctes telles que le présent où l’on suit la cohabitation de Gretel avec sa mère et son cheminement pour remettre la main sur son passé, la vie des deux femmes, à bord de la péniche jusqu’aux 13 ans de Gretel, l’arrivée de Marcus (et l’histoire de Margot) et la traque de Bonak (une créature mystérieuse qui habite la tamise)…







Il n’a pas été facile de me sentir à l’aise dans ces pages, j’ai eu assez de mal à m’impliquer, à bien comprendre où voulait en venir Daisy Johnson, comme s’il me manquait des pièces. Mais petit à petit le puzzle s’est formé et les mots de l’auteure (son style est fluide et plein de charme, avec des mots particulièrement bien choisis et riche en images), ainsi que l’atmosphère ont eu raison de mon sentiment de malaise face à cette lecture laborieuse (qui manquait de clarté). Au fur et à mesure, je me suis habituée aux différentes perspectives, aux va et vient chronologiques et pour mon plus grand bonheur, j’ai trouvé là une histoire passionnante et d’une grande richesse. C’est d’ailleurs, je pense, un livre à relire plusieurs fois pour s’imprégner de toute la beauté du texte et saisir toute sa complexité..............................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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Tout ce qui nous submerge

La beauté de ce livre est qu’il est ouvert à des interprétations variées.



La nature joue également un rôle. Comme dans beaucoup de romans de cette année, l’environnement est fondamental pour compléter la vision du monde des personnages.



J’ai aimé lire ce roman.



La prose de Johnson m’a parfois fait penser à Ali Smith (auteure entre autres de « Comment être double »).



C’est un livre qui se concentre sur les nuances du langage et sur le lien qu’il crée entre les individus.



C’est un livre profondément enraciné dans la mythologie grecque et les contes des frères Grimm.



C’est un livre atypique et marquant.



La ligne temporelle mêle passé et présent, les limites entre le réel et le fantastique s’effacent de plus en plus au fil des pages et la seule constante est l’écriture sublime qui maintient la cohérence de cet album de famille exceptionnel, premier roman d’une jeune auteure talentueuse ; un récit merveilleusement étrange.



Une phrase du livre qui était reprise aussi par The Guardian dans un article sur cet ouvrage définit à mon avis la vision de l’auteure :



« Il y a plus de débuts que de fins pour les contenir. »



The Guardian compare par ailleurs Daisy Johnson à Iris Murdoch : « Le résultat me rappelle Iris Murdoch – cette intériorité sans compromis des personnages » écrit le journaliste.



5 cœurs pour ce roman.


Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Tout ce qui nous submerge

Mon sentiment après la lecture de ce roman est mitigé. Certains aspects de l'histoire m'ont plu, d'autres clairement rebutée. L'intrigue se déroule de nos jours en Angleterre. Elle pourrait tout aussi bien se situer à n'importe quelle époque. Le récit présente de nombreuses similitudes avec le conte et est de ce fait intemporel. Gretel, une jeune trentenaire, qui exerce la profession de lexicographe, cherche sa mère "envolée" le jour de ses seize ans. Cette disparition a marqué son existence, l'amenant à rentrer dans le moule institutionnel alors qu'avec sa mère, elle vivait sur un bateau, complètement en marge de la société. Leur univers singulier, sous le signe obsédant de l'eau, en contact étroit avec la nature, leur relation mère-fille fluctuant entre la fusion et le rejet l'a marquée à jamais. Ce livre est donc l'histoire d'une double quête, : celle de Sarah, la mère et aussi celle de l'élément déclencheur de sa fuite.

Ce roman est celui du féminin sous différentes formes, des femmes dans des corps d'hommes, des hommes dans des corps de femmes, des filles devenant femmes et des mères biologiques ou adoptives. L'eau si prégnante rappelle la matrice originelle. Ce roman est aussi celui des mots, inventés, savants ou sales, virtuoses ou impropres. Daisy Johnson se livre à un exercice de style qui parfois fait mouche et parfois fait un plat.

J'ai trouvé ce récit inégal, inachevé. Certains passages révèlent une patte, un monde que l'on a envie de découvrir, d'autres laissent trop transparaître une culture que l'on veut montrer. Quel besoin de mêler à cette histoire le mythe d'Oedipe ? Cette lecture m'a donné la sensation de patauger en eaux troubles, une expérience assez déroutante.
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Tout ce qui nous submerge

Gros coup de cœur pour ce roman !

Une histoire puzzle dont les pièces se rassemblent à mesure que l’émotion grandit.

Plusieurs personnages, plusieurs lieux, plusieurs époques. Des saynètes a priori sans lien qui, peu à peu, se rejoignent...

« Tout ce qui nous submerge » nous raconte plusieurs histoires en une à travers le portrait de cette mère que la narratrice retrouve. Les souvenirs, les joies, les rancœurs et frustrations teintent ce récit tout en nuances.

Un très joli style au service d’un roman sensible et émouvant.
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