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Citations de Damien Cuvillier (49)


- "Hola! Francia ? ! Bretana?"
- "Dis, il a un drôle d'accent pour un boche. Il cause comme un type du Finistère sud ! "
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Ces élites préfèrent un effondrement du monde qu'elles espèrent partiel, ce qui leur permet de continuer d'être les rois de la planète...
P. 269
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Les pouvoirs publics doivent se tenir à l'écart des trois maléfices. L'indexation des salaires sur les prix. Le soutien artificiel d'entreprises inadaptées à la compétition internationale. Le rétablissement de la compétitivité par l'affaiblissement des taux de change.
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Bérégovoy a l'intuition que c'est la concurrence qui permet la stabilité des prix et pas le contrôle. Il le voit bien avec les prix de l'essence et de la baguette quand il se rend chaque weekend en voiture dans sa ville de Nevers. Vouloir fixer les prix, c'est permettre aux entreprises de s'entendre entre elles. C'est le triomphe du bon sens sur les technocrates qui voulaient lutter contre l'inflation en contrôlant les prix.
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Qu'on ne cherche pas à faire croire au bon peuple que ce 3% relève d'un savoir scientifique ou d'une connaissance scientifique. C'est faire de la fausse science.
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L'ordolibéralisme, au départ, c'est un courant groupusculaire de l'entre-deux-guerre qui trouve son épanouissement dans la reconstruction allemande. C’est-à-dire à un moment où on doit construire un État.
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- "Huitre close, malheur si tu l'oses"
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cit. 3 : [Barbara Stiegler, philosophe, mai 2019] : « Le propre du néolibéralisme, c'est d'assumer le libéralisme économique en prônant une politique d'éducation, un discours sur le sens de la vie, la valorisation de la mobilité... une "fabrication du consentement", pour reprendre l'expression de Lippmann.
Il faut introduire le brochet de la concurrence internationale... pour que nos carpes nationales perdent le goût de la vase. […] Raymond Barre personnalise la France par la carpe, c'est-à-dire un vieil animal qui peut avoir jusqu'à 800 ans... Ça évoque l'imagerie du château, des douves... ça renvoie à l'archaïsme français... d'où le goût de la vase... […] Le brochet, lui, symbolise la prédation. Les carpes sont du côté de la mort, tandis que le brochet est plutôt du côté de la vitalité, de la mobilité. La France a le goût invétéré du protectionnisme. La fibre protectionniste est, avec la fibre paysanne, l'une des deux fibres notables du tempérament français. […] Ça signifie qu'il faut effectuer tout un travail de pédagogie pour que ce discours soit audible par ce pays qui souffre en fait d'un retard culturel. Et ça, c'est un marqueur du néolibéralisme. […] Comment adapter notre espèce à son environnement et à la mondialisation en accélération constante ? Il y a vraiment une filiation avec ces nouveaux libéraux français, qui vont plus loin que le libéralisme classique de manière assez transgressive en disant qu'il faut transformer les peuples. » (pp. 60-62)
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-"A voir votre démarche, on pourrait croire votre postérieur habitué à certaines raideurs"
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Au revoir, Mingua, et prenez garde à vous : Le loup n'est pas toujours celui qui vous attend dans votre bergerie.
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On croit souvent que l'arme des espions est le poison ou le couteau.
En dernier ressort, peut-être. Mais avant cela, il faut autre chose. Il faut du nez, figurez-vous, et s'armer de patience.
Sentir les hommes, et, dans leur sillage, attendre les salauds.
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- Ils sortent ! Tenez-vous sur vos gardes. Je n'aime pas du tout ça... C'est peut-être un Boche !
- ?!
Hola ! Francia ?! Bretaña ? Dónde estamos estamos ?
- Dis, il a un drôle d'accent quand même pour un Boche. Il cause comme un type du Finistère sud.
Holà du sous-marin : oui ! Vous êtes en Bretagne ! À Brest ! Que faites-vous ici ?!
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Cit. 11 : [Romaric Godin, journaliste à Mediapart et auteur de _La Guerre sociale en France_ répondant à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie] : « BLM – Dans une famille, on ne dépense pas plus d'argent qu'on en gagne. Je souhaite qu'en France ce soit exactement la même chose.
RG – Cette métaphore ménagère de la dette est utilisée pour que le public adhère à une politique qui en réalité n'a aucun sens sur le plan économique. Mais elle a un sens sur le plan social. C'est un choix de classe qui permet de détourner des ressources publiques vers les détenteurs de la dette publique et de déshabiller l’État pour justifier ensuite des politiques de destruction de l’État social.
Le premier ferment de la guerre sociale, c'est quand vous dites aux gens : "Si vous n'acceptez pas de baisser votre salaire, vous allez perdre votre emploi." La "paix néolibérale" consiste à demander aux gens de se satisfaire de la violence qu'ils subissent au quotidien : chantage à l'emploi et violence managériale. Confronté à ses propres contradictions, le "modèle" néolibéral n'a désormais plus d'autre solution que de faire taire la contestation par la répression et le contrôle de la parole publique, à l'université ou dans les médias. Avec un risque de fuite en avant et la recherche de boucs émissaires.
Pour moi, le danger réside dans une convergence entre ces néolibéraux et une extrême droite qui n'a pas de projet économique, mais qui a un projet de société autoritaire. Il est possible que ces mouvements, néolibéraux globalistes et néolibéraux nationalistes, se retrouvent dans un mélange de réformes néolibérales et de politiques xénophobes et autoritaires. » (pp. 282-283).
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Cit. 8 : [Coralie Delaume vs. Denis Kessler, PDG de la société de réassurance SCOR, vice-président du MEDEF de 1998 à 2002] : « CD – Les classes dirigeantes françaises ont ce désir d'imposer des politiques néolibérales, il est donc bien pratique pour eux que ces politiques aient été constitutionnalisées dans des traités européens. Une politique, ça devrait pouvoir varier en fonction des alternances. Or, là, toute la politique économique est prédéterminée dans des traités de rang quasi constitutionnel. Il n'y a plus rien d'autre à faire que de laisser les choses se produire... Les élites françaises utilisent l'Union européenne pour imposer l'austérité, et l'argument allemand pour imposer la déflation salariale.
DK – Le modèle français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale... La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » (pp. 232-233)
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Jadis, si je me souviens bien,
ma vie était un festin ou s’ouvraient tous les cœurs,
où tous les vins coulaient.
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Nos acquis de 1945, à savoir les nationalisations, le service de santé publique, l'éducation gratuite pour tous et bien d'autres choses encore, ont soit disparu soit sont en train d'être balayés à mesure que le capital continue de se développer.
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La République devrait se jeter dans les bras des ivrognes, qui feraient voter les lois dans les dancings. Alors peut-être, la politique, prise à son propre piège, cesserait d'être cette putain fardée que chacun souille égoïstement au nom du bien commun.
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Le coup de génie du capitalisme, c'est d'avoir transformé les précaires en consommateur. Et ça explique à mon avis pourquoi le système tient finalement très bien.
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Cit. 10 : [ex : lettre de Michel Rocard, ancien Premier ministre, à François Morin, 19 juin 2015] : « L'Hydre fumeuse et floue [c-à-d. l'oligopole bancaire international] que je craignais sans pouvoir la décrire prend forme et se précise [dans l'essai de Morin]. C'est un ensemble réel, concret, palpable. À ma connaissance […] vous êtes le premier à le décrire de manière cohérente et exhaustive. Vous allez vous faire bien des ennemis, et pourriez même vous faire assassiner. On n'est pas entre gentlemen. […]
Mon sujet d'aujourd'hui c'est que partout et notamment en Occident, le monde est plein d'hommes et de femmes, et même de gouvernants, qui ressentent la nocivité du système et voudraient bien le changer mais ne savent pas comment. Le petit peuple hurle sa colère de manière anarchique, analphabète, contradictoire, avec comme résultat une impuissance telle qu'elle en renforce le système. Et les rares gouvernements courageux s'essayent à des mesures marginales, des rustines qui font hurler les tenants du système sans pour autant changer quoi que ce soit. » (p. 262)
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Cit. 9 : [Alain Supiot] : « On a beaucoup lu l'effondrement de l'Union soviétique comme la victoire du système occidental et du capitalisme sur le communisme. Je pense que cette lecture est erronée. Selon moi, le moment historiquement pertinent est moins la chute du mur de Berlin (même s'il constitue évidemment un moment important) que le revirement chinois avec les réformes de Deng Xiaoping qui interviennent au début des années 80. Il s'agit de la conversion d'un régime qui reste communiste du point de vue de ses structures politiques à l'économie de marché. C'est le thème que je développe dans mon livre _La Gouvernance par les nombres_, cette idée qu'on peut gérer l'humanité comme on gère une entreprise... Le point commun entre le régime communiste qui adopte l'économie de marché et la construction européenne, c'est que les gens ne sont plus libres de troubler l'ordre économique. » (p. 235)
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