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Critiques de Dan Abnett (325)
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Triumff, héros de sa majesté

Abracadabrantesquement réussi.

Dans une uchronie un peu particulière où le monde a, à la renaissance, découvert ou redécouvert la magye, une croix sur laquelle cette civilisation semble avoir sacrifié son progrès culturel et technologique, bloquée à l’époque élisabéthaine dans une alliance anglo-espagnole qui domine le monde, mais où l’on vient juste de découvrir l’Australie.

Triumff héros de sa majesté, se retrouve mêlé à un complot visant à déstabiliser le monde tel qu’il est. D’autres acteurs viendront mettre leur grain de sel, avec plus ou moins de bonheur.



De la truculence, de la dérision et un humour à la limite du loufoque, dans l’excès et la démesure tout en réussissant l’exploit de la maîtrise de son texte et de ses personnages, le tout sans sacrifier la dimension épique de l’histoire.

C’est original, puissant, drôle, distrayant au possible, mais néanmoins non exempt de défauts, comme un début un peu nébuleux ou des pans de l’histoire insuffisamment exploités (Australie, régime politique).



Mais ne boudons pas notre plaisir. Une fantasy à lire impérativement.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 4, tome 2 : Salv..

Second (et dernier) tome (en ce qui me concerne) en format hors de prix de la série des fantômes de Gaunt.



Embarqué dans une mission à haut risque après une longue inactivité, les fantômes vont devoir se fier aux renseignements obtenus du traître (voir le pacte de sang), pour prendre d'assaut une station spatiale aux mains des forces du chaos. Une mission d'importance, au point qu'on alloue aux forces de Gaunt, trois space marines comme fer de lance.



Après un départ tonitruant, le soufflet retombe très vite, pour mettre en place la nouvelle mission. Il est loin le temps où un tome des fantômes n'était constitué que de coups de force et de coups d'éclat. D'un côté, l'histoire est plus profonde, de l'autre on se demande quand ça va enfin commencer.

Sur le fond, on a donc une histoire un peu lente, sans réel suspense, avant le feu d'artifice final.

Sur la forme : 23 euros 75 pour un livre contenant encore des fautes d'accord, il faut vraiment être mordu comme moi pour succomber. Promis, pour le prochain j'attends la parution en poche.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 4, tome 3 : Le m..

Fait tout à fait le job.



Juste après Salvation’s Reach, Gaunt s’est taillé une réputation à toute épreuve, encore augmentée suite à un petit artifice que vous découvrirez. A tel point qu’il est proposé pour devenir le nouveau maître de guerre. Mais sur ce monde forge assiégé de toute part par l’Archi-Ennemi, est-ce si simple ?



On ne vient pas à cet épisode par hasard. Les personnages ont une histoire, développée au fil des multiples romans de la licence et paraîtraient bien survolés sans cette lecture. Moi même, après un arrêt assez prolongé de la série, j’ai eu quelques difficultés à me remémorer toute les « ficelles ».

Ceci étant dit, j’ai parfaitement retrouvé ce que je venais chercher dans cette licence. Avec Abnett, très peu de surprises, c’est toujours bien écrit, bien mené, haletant et compréhensible. (Ce n’est pas le cas de tous les auteurs qui écrivent pour Wh40k. Les scènes de batailles sont nombreuses et font leur effet, Gaunt égal à lui même est magistral et fidèle à son serment.

C’est un réel plaisir de se replonger dans la fange et le sang avec les Fantômes.



Au prochain épisode.

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Les Fantômes de Gaunt - Nouvelle : In memoriam

Plaisir nostalgique.





Quel plaisir de retrouver des noms presque oubliés d’une de mes séries préférées de sf militaire sous section black library.

Gaunt et compagnie.





Cela étant, très courte nouvelle, sympathique mais pas inoubliable. Déjà paru (parait-il dans un omnibus des fantômes de Gaunt).
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L'hérésie d'Horus, tome 7 : Légion, secrets et ..

Alpha Légion et Chiliade 52 pour ce septième roman de L'Hérésie d'Horus et retour de l'auteur vedette de la licence.



La garde impériale et notamment la chiliade 52 est engluée dans une campagne de pacification sur Nurth qui utilise les pouvoirs du Chaos pour résister. L'Alpha Légion arrive à la rescousse, une légion jeune mais retorse, utilisant l'espionnage et autres tactiques barbouzardes y compris au sein de la garde. Mais qui a réellement appelé L'Alpha Légion ? La Cabale, un groupement Xénos plus ancien même que l'humanité, possédant lui aussi des espions, capable de monter des plans sur des décennies et dont l'objectif final est l’anéantissement de l'annihilateur primordial (le Chaos).



L'action se situe un peu avant L'Hérésie d'Horus et on y découvrira le pourquoi du ralliement de l'Alpha Légion au chaos. Pour la première fois dans la série, ce ne sont pas les Marines qui sont au centre du roman mais la garde impériale (Abnett aime bien les hommes (voir les fantômes de Gaunt) et moi aussi).

La structure de la Chiliade est très intéressante, même si, comme à son habitude, Abnett nous plonge dans son univers, directement dans le grand bain et sans brassards, et il faut avouer qu'on rame (on coule presque même) les 50 premières pages.

Quelques personnages comme John Grammaticus, espion de la Cabale, sont soignés, mais d'autres auraient mérité un développement plus complet, notamment au sein de la Chiliade.

Il faut aimer le style d'Abnett dans l'univers Wh 40k, souvent un peu aride, pas avare de détails mais parfois brouillon et pour connaisseurs. D'un autre côté, arriver au tome 7 de la série permet de se forger une petite culture Warhammerienne non ?
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 2, tome 1 : Gard..

Un nouveau cycle démarre.

Garde d'honneur est un nouveau départ si vous préférez. C'est aussi une étape pour prendre le train en route. Si vous n'avez pas encore lu de roman avec les fantômes, ce roman est un excellent point de départ.

Il est l'un des travaux dont Dan Abnett est le plus fier (Citations pages 7 et 9 du roman).



On retrouve un colonel-commissaire Gaunt, plus humain que jamais, en proie aux doutes mais gardant son inflexibilité.

Une nouveauté, le premier et unique de Tanith va combattre côte à côte avec des blindés et chars d'assaut, ce qui donne une nouvelle dimension à des combats épiques qui vont émailler le récit.



Une mise en bouche d'une centaine de pages, sous forme d'une campagne pour la prise d'une ville, bourbier qui va se transformer en piège politique mortel pour Gaunt et l'obliger à se surpasser.

Une fin surprenante toute en étant la seule issue possible.



Un très bon moment de sf militaire.
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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

On prend le même et on recommence pour ce second tome de la trilogie d'Eisenhorn, inquisiteur de l'Empereur-Dieu de l'humanité.



Près d'un siècle après le premier tome (les hommes peuvent vivre longtemps dans l'univers Wh40k s'ils ne se font pas buter par leurs nombreux ennemis ). Notre héros repart en chasse. Sa proie, sa Némésis, Chérubaël le possédé et son maître qui l'a invoqué. Mais histoire de corser l'affaire, Gregor est taxé d'hérésie et est poursuivi par son propre ordre.



Que dire de ce tome si ce n'est on prend le même et on recommence. Peut être un peu plus sombre et plus lent que le premier, il reste toujours saupoudré d'une bonne dose d'action et rempli parfaitement sa fonction de divertissement musclé malgré des personnages toujours monolithiques.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 4, tome 4 : La v..

Mitigé. Fin de cycle.



Gaunt est désormais seigneur exécuteur. Ses fantômes s'ennuient dans la transition obligatoire qui s'ensuit.

Mais Sek prépare sa bataille finale.



Comme souvent, le livre est trop lent à démarrer.

Et si j'avais dévoré la licence en quelques semaines jusqu'au Pacte de sang avant de la délaisser (faute de combattants), il s'est passé quelques années entre les trois derniers tomes. Du coup j'avoue avoir un peu perdu le fil et surtout la connexion avec les fantômes les plus emblématiques.

Ce qui fait que pour les trois derniers tomes, même si je n'osais pas me l'avouer, j'ai terminé plus en lecture automatique qu'en lecture passion et ce tome n'échappe pas à cette sensation.

Impersonnel, en dehors de Gaunt, je ne reconnais plus personne et ne m'intéresse plus à personne.



Donc et pour conclure, un bon tiers, limite moitié du livre, trop « bla bla » et le reste, du combat où peu importe qui meurt ou survit.

Une de mes licences préférées meurt doucement et emporte un peu de mon passé littéraire avec elle. Snifff.
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L'Hérésie d'Horus, tome 1 : L'ascension d'Hor..

Premier tome d'une série qui compte (à l'écriture de ces lignes) 26 tomes plus trois hors séries sur l'un des univers les plus connus, les plus sombres de la sf : Warhammer 40.000



L'Empereur, par le biais des grandes croisades cherche à réunifier l'humanité, dispersée dans toute la galaxie. Il a crée pour cela les space marines, soldats génétiquement modifiés, surpuissants, organisés en légions sous les ordres d'un Primarque, dont le plus illustre d'entre eux et maître de guerre : Horus à la tête des Luna Wolfes.

Ce premier roman nous compte, à travers l'histoire de ce commandant en chef de la puissance militaire impériale et quelques uns de ses subordonnés, les campagnes de ces soldats, en trois parties (soumission d'une faction dissidente de l'humanité - guerre contre des xénos -et rencontre avec une autre civilisation humaine évoluée).



Un premier tome très abouti. Comme le titre de la série l'indique : l'hérésie d'Horus, un des mythes fondateurs de l'univers warhammer 40k, verra une étoile (vous l'avez, la référence à Lucifer ?) tomber. Mais on en n'est pas encore là. Le maître de guerre est quelqu'un de puissant, politiquement retors, militairement irréprochable. Un homme à suivre.

Le livre n'est pas une succession de combats, mais une première immersion dans un univers sombre, riche, violent où l'on en apprend sur le fonctionnement interne de ce que fût les légions astartes (avant leur division en chapitre), les dissensions, les problèmes d'égo, les rivalités guerrières et politiques.

Nous y verrons aussi l'une des premières incursions du Chaos, amené à devenir, l'ennemi le plus puissant de l'humanité.

L'action n'est pas oubliée, mais elle est presque secondaire (chose assez rare dans la littérature warhammer que j'ai lue jusque là).



Je vais suivre cette série avec intérêt.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 4, tome 1 : Le p..

On ne présente plus Dan Abnett, l'un des plus prolifiques auteurs de la collection Black Library avec notamment sa série des Fantômes de Gaunt dont ce titre est le dernier opus (à ce jour).



Après 12 ans de combats ininterrompus depuis la fondation du premier et unique de Tanith, le régiment a été retiré de la ligne de front et "végète" et s'ennuie depuis maintenant deux ans, dont la dernière année passée sur Balhaut, la plus belle victoire de la croisade, la clé de voute de tous les triomphes, l'emblème des aspirations impériales.

Gaunt qui avait été gravement blessé sur Jago (voir Seule la mort et la nouvelle L'étoile de fer issue de Les Mondes de Sabbat) s'est totalement rétabli.

Lorsque l'équivalent d'un général ennemi est capturé et demande à voir Gaunt et uniquement lui, faisant mention de Géréon (voir Les égarés), tout s'accélère. A-t-il été corrompu ? Et lorsque le pacte de sang passe à l'attaque, bénéficie-t-il de complicités internes ?



Sur la forme : On oublie cette fois le format habituel à 10 euros, c'est un beau livre avec couverture rigide et papier de bonne qualité. 320 pages grand format donc une histoire complète, mais 25 euros, ça pique un peu les yeux...

Sur le fond : L'histoire a un peu de mal à démarrer, d'un autre côté, l'auteur rend ainsi tangible cette pause de 2 ans (sans pour autant nous ennuyer, attention), mais si l'action ne démarre qu'aux alentours de la page 100, elle ne faiblira pas jusqu'à la fin.

Pas de grands combats impliquant le régiment entier, pas de sièges héroïques cette fois, mais plutôt une chasse à l'homme impliquant quelques fidèles du régiment. Si on retrouve avec plaisir nos personnages, il manque ce souffle épique qui nous avait scotché lors du tome précédent dommage.

Pour la petite originalité (qui justifie le titre), on pénètrera dans une philia (une escouade) du pacte de sang, donnant à ces ennemis de l'Empereur, plus de corps, les rendant plus humains (si tant est que cela soit possible) (comme avait si bien réussi à le faire Graham McNeill dans Déluge d'acier).



En conclusion : un bon tome, divertissant, mais pas un des meilleurs. Les 25 euros sont-ils vraiment justifiés ou peut-on se permettre d'attendre une réédition moins coûteuse ?
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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

Un final explosif pour cet ultime tome de la série Gregor Eisenhorn Inquisiteur de l'Empereur-Dieu de l'humanité.



Des années ont passé depuis la disgrâce et la réhabilitation d'Eisenhorn. Ce dernier est devenu un radical pur jus, n'hésitant plus à se servir des forces du Chaos pour parvenir à ses fins, qui restent encore, faut-il s'en convaincre, la sauvegarde de l'humanité.

Mais quand la quasi-totalité de son équipe est annihilée par un ennemi des plus redoutable surgi du passé, Gregor devra aller jusqu'au bout de lui-même, et la frontière est mince entre son salut et la dangereuse tentation de l'hérésie.



Chocs, retournement de situation, rebondissements et pas de quartier prévient l'auteur dans sa préface.

Dans ce retour aux sources, le chasseur devient gibier. Mais quoi de plus dangereux qu'un animal traqué qui n'a plus rien à perdre. Poursuivi, mais poursuivant son but ultime, notre Inquisiteur ira jusqu'à sacrifier ses amis pour l'atteindre.

Abnett déroule son histoire pour notre plus grand plaisir, dans son style toujours aussi précis et incisif. Ses scènes d'action sont un régal et il n'en n'oublie pas pour autant la dimension psychologique des ses personnages.



Oui, la fin justifie les moyens.
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Zone de guerre

La colonie 86 est un monde perdu dans l'espace.

Lex Falk, reporter de guerre fraîchement débarqué, cherche à dénicher un scoop capable de relancer sa carrière. Il décide donc d'expérimenter une nouvelle technologie qui lui permet d'être directement connecté au cerveau d'un soldat sur la ligne de front. Là, il découvre toute la vérité sur le conflit... Et ce n'est pas la version officielle. Jusqu'où ira Falk pour dévoiler l'affaire au grand jour ?



J'ai connu Dan abnett grâce à l'univers WH40K et Un Omnibus des Fantômes de Gaunt, Cycle 1 : la Fondation (Intégrale T1 à T3). Un style précis, fouillé, réaliste.

Zone de guerre n'échappe pas à cette précision.



Un début un peu long (mais plaisant), d'une centaine de pages ou tout commence par un journaliste dont on ne sait rien, sauf que c'est un bon, débarqué sur une planète dirigée par des entreprises et/ou des organismes officiels dont on ne connaît que le nom.

Une trouvaille : Le patch linguistique bipeur qui remplace les mots orduriers par un nom de marque déposée (assez original).



Puis le rythme s'accélère après l'immersion de Falk et son départ sur le TOE. Un premier engagement criant de réalité, très immersif, on s'y croirait. Si l'univers dans lequel évoluent les personnages n'est pas ou peu évoqué, Dan Abnett n'est pas avare dans les descriptions des scènes jouées.



Au final, un roman, qu'on aurait presque pu situer sur terre dans un futur proche (pour la technologie de transfert de conscience), simple, facile à lire mais assez prenant et immersif.



Un bon moment de distraction...
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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

Premier tome de la mythique trilogie Eisenhorn avec Malleus et bien sûr Hereticus dans l'univers Warhammer 40.000



L'inquisition, l'une des institutions les plus redoutées de l'Imperium. Un groupe d'enquêteurs d'élite à la détermination d'acier, pour chasser xénos, mutants et hérétiques. Leur bras armé ? Tout ce qu'ils peuvent réquisitionner de forces militaires, y compris un chapitre de space marines.

Eisenhorn est un inquisiteur, membre de l'Ordo Xenos, un pur et un dur, un puritain doté d'un fort pouvoir de persuasion. Confronté à des hérétiques alliés à des extraterrestres corrompus par le chaos, rien que cela, notre héros, un peu monomaniaque, va voler de mondes en mondes à la poursuite d'un ennemi immatériel, source d'un immense pouvoir capable de corrompre l'humanité toute entière.



J'avais au départ, un peu peur de tomber sur une œuvre un peu trop cérébrale... Suis-je bête. C'est du W40k. Le roman démarre à 100 à l'heure, accélère au milieu pour finir à fond les gamelles. Ça dépote, ça défouraille à tout va. Une enquête policière menée tambour battant par un inquisiteur particulièrement en forme avec rebondissements à la pelle. Quand il n'y en a plus, il y en a encore. Pour plagier honteusement Alfaric, je dirais que c'est 24 heures chrono au pays de l'Empereur-Dieu de l'Humanité.

Bon, au chapitre des reproches, on pourrait citer des personnages secondaires un peu trop lisses et stéréotypés, renforcés en cela par un mode narratif à la première personne. On ne s'étend pas non plus trop sur les états d'âme de notre héros sans peur et sans reproche qui compense ce manque à coups de bolter et fusil laser.

Abnett a été meilleur que cela avec sa série des fantômes de Gaunt (qui reste le must, pour moi, dans cet univers), mais l'action omniprésente contrebalance efficacement ces lacunes.



Un excellent divertissement.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 1, tome 2 : Les ..

Second tome après : Premier et unique.

Même si dans ce premier opus on savait d'où venaient les tanith on le découvre en détail ici.



Enfin... La rencontre et les débuts du premier et unique de Tanith avec le colonel-Commissaire Gaunt se déroulent sur à peine une dizaine de feuillets (en incluant la destruction de leur monde natal).

Les voilà ensuite lancés dans leur première offensive, le premier sang du régiment.



A mi-livre on reprend la chronologie développée dans le premier opus puisqu'on y parle (comme souvenir) des campagnes de Fortis Binary et Menazoid Epsilon. (Et soyons honnête, c'est uniquement grâce à ces souvenirs qu'on peut se retrouver dans la chronologie de l'histoire).



Par contre, c'est la seconde fois (la première dans l'ordre) que des unités "amies" veulent absolument faire la peau du régiment de Gaunt et cela devient un peu pesant (Espérons que dans la suite de la série, cette manie sera amenée à disparaître).



Mêmes personnages, même auteur, même univers, la qualité ne pouvait être qu'au rendez-vous et elle l'a été. Bien qu'un peu plus brouillon que le premier tome et manquant d'une réelle histoire se déroulant sous forme de fil rouge tout au long du livre, ce second opus comble mes espérances : De l'action du combat, du sang et de l'héroïsme.



Bien écrit, bien décrit. Un bon deuxième tome, mais clairement un ton au-dessous du premier...
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Warhammer : Les Cavaliers de la Mort

Violent, sanglant, prenant



Deux soldats de l’Empire. Deux destins. Après une première bataille, que dis-je, un premier massacre. L’un est fait prisonnier et s’élève parmi les forces du Chaos, le second rejoint les forces locales kislevsites, des cavaliers émérites.



L’univers de Warhammer. (Pas celui de Wh 40K). Un univers qu’on devine dense et riche. Mélange de High, Dark et Flintock Fantasy. Où Humains, elfes, nains côtoient allègrement orques gobelins et forces du Chaos.

L’auteur ne nous fait pas l’histoire de l’univers, censé être connu, mais qu’importe. L’immersion se fait très facilement. Au plus simple : les barbares du Nord, les forces du Chaos, attaquent l’Empire, au sud. (C’est marrant, comme c’est toujours le nord les méchants hein ? ).

Le roman est assez dense, (car court) et alterne la vie au sein des forces barbares et celle des cavaliers de la mort.

D’un personnage un peu pénible au début, on fera un guerrier. D’un personnage plus sympathique, on fera une descente aux enfers.



Aucun temps mort. De l’action savamment distillée et un excellent moment de lecture.
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Warhammer 40.000 - Titanicus : Les dieux du..

Après s'être attaqué aux hommes de l'univers WH40K (Les Fantômes de Gaunt depuis 1999), aux machines volantes (Double eagle en 2004) puis aux Space Marines, surhommes génétiquement modifiés (Les Frères du Serpent en 2007), Abnett s'intéresse aux plus puissantes machines terrestres du Mechanicus : les titans. Gigantesques machines bipèdes de 25 à 200 mètres de haut selon la classe et armées en conséquence.



49 machines de la légion Invicta vont se joindre à la guerre sur le monde forge d'Oreste, en renfort d'une légio tempestus mise à mal par les titans du chaos et les légions d'Urlock Gaur. Une guerre titanesque, une collaboration pluri-millénaires entre l'Imperium et les adeptes de Mars qui risque d'être mise à mal à cause de "révélations" sur L'Empereur Dieu.



On notera comme petite originalité, les numéros de chapitres en binaire.

On en apprend beaucoup dans ce roman sur les titans que l'on retrouve un peu partout dans les œuvres de WH40K (notamment Déluge d'acier de McNeill) et Abnett n'a pas fait l'erreur de concentrer son propos uniquement sur les machines et les hommes modifiés mécaniquement et informatiquement qui les contrôlent. C'est aussi une histoire d'hommes et de femmes qui se battent.

Mais hélas, à mon sens, l'auteur est beaucoup plus habile avec les hommes qu'avec les machines (à l'exception faite de Double Eagle, mais là encore, c'était le pilote et donc l'Homme le sujet). Beaucoup de passages techniques, des serviteurs qui loguent en binaire, cela fait très mécanique, mais cela perd en fluidité.

De plus le roman fait près de 600 pages contre environ 400 dans le format habituel des œuvres Warhammer et je lui ai trouvé des longueurs.



Je suis un grand fan d'Abnett et sa série Les Fantômes de Gaunt et ses romans dérivés que j'adore n'a plus de secret pour moi, mais j'avoue avoir été un peu déçu par cet opus.
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Les Fantômes de Gaunt - Intégrale, tome 5 : Les ..

Compilation de deux tomes de la série des fantômes de Gaunt :



L'armure de mépris

Après Son dernier ordre, voici la suite des aventures de Gaunt et de son régiment.

J'avais écrit dans ma critique du tome précédent, que Abnett n'avait pas voulu revenir sur Géréon. Et bien voilà, c'est chose faite. S'il ne reviendra pas sur les 18 mois passés par Gaunt sur la planète, il y renvoie le premier et unique.



Après une longue (trop longue ?) introduction sur la vie des régiments en transit vers un nouveau TOE et la présentation du REP : Une unité disciplinaire signifiant : Ré-entrainement, Endoctrinement, Punition, les armées de Macaroth sont engagées dans la libération de la planète Géréon.



Grace à un nouveau dans la garde, Dalin Criid, fils adoptif de Tona Criid sur Vervun, on va revoir la guerre sous un oeil neuf, les premiers combats où chaque nouveau garde se trouve confronté au fait que tout ce qu'il s'était vanté de vouloir, l'action, la gloire, les cicatrices et une réputation, est chimérique et sans valeur, et que tout ce qu'il avait dénigré comme étant stupide et lâche lui importe vraiment.

L'odeur abominable de viande crue et d'excréments sentie au travers d'un brouillard de sang produit souvent cet effet.



Le roman est plus découpé et haché que les précédents, mais la qualité est toujours au rendez-vous et notre soif de sang ennemi est pleinement satisfaite, comme l'indique le titre d'une partie du livre, que j'ai fait mien : La boucherie.



Suivi de Seule la mort

Dernier du cycle des égarés mais qui pourrait presque se lire indépendamment dans la mesure où l'on ne revient que peu sur ce qui s'est passé sur Géréon.



Le premier et unique de Tanith est désormais composé de la gloire de Tanith, du courage de Verghast et de la colère de Belladon. 2500 soldats doivent tenir à tout prix la place forte de Hinzerhaus sur la planète Jago.

Mais six jours de marche dans des tempêtes de poussière mugissante,, ainsi que les (crânes secs dans une vallée poussiéreuse) rumeurs nous indiquent que la mission est de celle qui nous font dire que : Seule la mort met fin au devoir.

Les fantômes, munis de mauvaises cartes, en proie à de mystérieuses apparitions d'éléments de leur passé, confrontés à un ennemi déjà infiltré vont devoir établir une défense héroïque, un dernier carré.



Un roman absolument époustouflant. Un des meilleurs pour moi avec Necropolis de Dan Abnett. En matière d'action et de souffle épique, l'auteur n'a rien à envier à des pros du genre. On est happé dans le récit dès le départ et on n'en sort que fourbu, essoufflé, couvert du sang des morts au combat.

Magnifique.



A noter qu'un nouveau tome est paru : Les fantômes de Gaunt : Le pacte de sang.
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Bequin, tome 1 : Paria

ROMAN SF / SPACE OPERA / DYSTOPIE.

La saga Sword & Laser de Dan Abnett continue, et j'ai eu la chance et le privilège d'en lire la suite de deux manières différentes simultanément. OMG c'était génial, et j'imagine tout le travail de l'auteur pour qu'on puisse le lire aussi bien d'une manière ou d'une autre...

Tout se déroule dans la Cite de Reine-Mab, Venise dystopique où tout le monde avance masqué dans un tourbillon d'intrigues et de complots pour découvrir de l'autre côté du miroir la Cité de Poussière son double extradimmentionnel. Nous avons dont face à face les émules de Mordred et Thulsa Doom, et les des pirates d'Albator et des mutants de Charles Xavier. Déjà héritière de la lutte de James Bond contre le Spectre, Beta Bequin devient comme ses prédécesseurs celle de la lutte de Titus Crow contre les DDC. Je suis mort et au paradis des geeks : plus on est de fous et plus on rit, donc venez m'y rejoindre !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

C'est fut une chronique très longue et très difficile car il y avait quantité de choses à dire sur les 11 nouvelles et le roman qui constituent ce recueil, mais j'ai surkiffé et je tenais absolument à partager mon enthousiasme car Dan Abnett est trop fort et ici non seulement chaque récit est une tuerie, mais en plus la mécanique d'ensemble est parfaite car chacun d'entre eux constitue à la fois une pièce du puzzle et un petit cailloux blanc menant au bouquet final ! Au bout du bout Albator, Doctor Who, super-héros et super-vilains DC / Marvel déboulent dans quelque chose qui ressemble pas mal à "L'Empire contre-attaque" revu et corrigé par David Gemmell : nous touchons du doigt le nec plus ultra de la supracoolitude à l'état pur, donc enjoy !

Fil rouge entre chaque récit, les relations entre les personnages « badass epicness to the max » et les personnages « badass normal ». Pour ceux que les anglicismes horripilent, le « badass epicness to max » c'est le mec que tu suis jusqu'au bout du monde et le « badass normal » c'est le mec qui le suit jusqu'au bout du monde : c'est Bédivère suivant Arthur, c'est Will Scarlet suivant Robin des Bois, c'est John Watson suivant Sherlock Holmes, mais aussi Balthus suivant Conan le Cimmérien au-delà de la Rivière Noire, c'est les hobbits suivant Aragorn jusqu'aux ténèbres du Mordor, c'est Tadashi Daiba suivant le Capitaine Albator jusq'au bout de la galaxie… Michael Moorcock fin connaisseurs des archétypes universels jungiens avaient théorisé cela avec son Éternel Champion et son Éternel Compagnon, et on retrouve cela avec les différents Docteur et leurs différentes Compagnons, et ici Valentin Drushner le scribouillard peureux et dépressif va aller au bout de lui même et c'est les couilles en bandoulière qu'il va se dresser contre les forces obscures en affrontant assassins et terroristes, zombies et kaijûs ! OMG c'est génial !!!





"Pestilence" :

Quelque part dans l'espace, la Campagne Génovingienne est frappée par une pandémie surnommée la vérole d'Uhlren et les morts se comptent bientôt par milliers (en fait par millions, mais les autorités ne veulent pas affoler les populations)… En désespoir de cause l'administration médicale se met à la recherche de l'un des 91 survivants du Tourment, une épidémie aux symptômes et à la propagation étonnamment similaires pour savoir comment la maladie peut être stoppée. C'est ainsi que le dénommé Lemual Sark se retrouve sur une planète perdue en plein coeur d'une jungle tropicale, pour interroger ce qu'il subsiste du colonel Fege Ebhoe du 23e régiment des Lanciers de Lammark au sein d l'hospice Saint Bastian. Nous sommes dans un récit indirect, et la narration à la première personne distille une ambiance lourde et pesante qui devient carrément flippante quand on nous raconte le siège de Pirody par les forces du chaos avec moult « ruines cyclopéennes », « horreurs indicibles », et « savoirs blasphématoires », sans parler des pauvres bougres servant de cobayes aux descendants d'Herbert West… Pour ne rien gâcher, on reprend et on détourne la plus célèbre phrase de "L'Appel de Cthulhu" qui introduit et clôt le récit : OMG Dan Abnett a réussi à injecté tout l'ADN lovecraftien dans un huis-clos terrifiant ou l'horreur du passé rejoint l'horreur du présent dans un univers Dark SF de bon aloi ! Mais après tout qu'est-ce qui ressemblent plus aux Grands Anciens lovecraftiens que les divinités du chaos de Warhammer 40000 ? J'avais pas kiffé le mélange entre SF et horreur depuis… Frankenstein ?

L'horreur guerrière est supplantée par l'horreur biologique (sommes-nous aux frontières du Body Horror à la David Cronenberg ?), mais plus horrifique encore est l'inimaginable la quantité de souffrances que l'être humain est capable de s'infliger à lui-même :



"La Transgression de Maître Imus" :

Maître Imus est un vieux comptable persuadé d'avoir découvert le Nombre de la Ruine et que le Diable chuchote à ses oreilles pour lui demander de le propager à travers toute l'humanité, mais en bon citoyen de l'Imperium humain et c'est de lui-même qu'il se dénonce à l'Inquisition… C'est ainsi qu'il tombe sur les novices Grégor Eisenhorn et Titus Endor, qui décident d'enquêter sur son cas le plus sérieusement du monde !

La mise en place qui laisse la part belle au doute (idiot, fou ou fanatique ?) est assez réussie, mais il y ensuite tout une intrigue à la Agatha Christie qui aurait pu et aurait dû être développée au lieu d'être quasiment expédiée. C'est dommage, il y avait de l'idée !



"Regia Occulta" :

Dans une très chouette ambiance de western spatial, c'est à première personne que le jeune inquisiteur Grégor Eisenhorn nous raconte comment il s'est retrouvé coincé dans un des trous les plus perdus de la galaxie dénommé Ignix. En attendant la fin des magnifiques mais horripilants orages magnétiques, il est invité par les autorités locales à investiguer sur une affaire inhabituelle qui pourrait bien relever des attributions de l'Inquisition. Les victimes s'accumulent et ce qui les tue semble lié à l'association entre l'architecture et la météo d'un quartier construit sur l'eau : si le meurtrier est un chasseur ce n'est pas un animal, et s'il est doué d'intelligence ce n'est pas un être humain... Les personnages du Cluedo sont ainsi remplacé par le xénos, le mutant et l'hérétique : faites vos jeux, rien ne va plus ! ^^



"Portés Disparus" :

Il ne savait pas que c'était impossible alors Dan Abnett l'a fait : mélanger parfaitement le "Rambo" de Ted Kotcheff et le "Seven" de David Fincher !

Sameter était un monde agricole prospère avant que ne s'abattent sur lui les forces obscures de l'ultralibéralisme thatchérien, et les vétérans de la garde impériale reviennent chez eux après la rude campagne de la Guerre des Malouines pour retrouver leurs terres natales saccagées par l'hypercapitalisme. Pire, au lieux d'être loués ils sont honnis… C'est dans ce contexte dégradé que la Team Eisenhorn enquête sur une série de meurtres rituels, mais les choses se sont pas ce qu'elles semblent être : les meurtres s'étalent sur plusieurs années, ils ont manifestement plusieurs auteurs, et pour une fois les Puissances de la Ruine semblent en dehors du coup. Sauf que la Team Eisenhorn dérange, que quelqu'un veut lui mettre des bâtons dans les roues et que ce quelqu'un dispose de solides compétences militaires. L'inquisiteur badass rassemble les pièces du puzzle et il espère trouver une issue pacifique à l'enquête, mais c'est contraint et forcé qu'il se dirige vers un nouveau Massacre de Wacho… La quantité de souffrances que l'être humain est capable de s'infliger à lui-même est inimaginable :



"L'Étrange Disparition de Titus Endor" :

L'inquisiteur Titus Endor déprimé et désœuvré se demande quand est-ce que sa carrière a commencé a mal tourné : lui qui était promis à un grand avenir n'a fait que régresser pour se retrouver placardiser, alors que son collègue le lénifiant Grégor Einsehorn a lui connu les feux de la gloire… Pire avec leur ancien son mentor interné pour maladie mentale, il se demande si ce dernier n'était pas déjà fou à lier quand il a pris son son aile un futur tocard et un futur diabolus ! Mais les affaires reprennent et en enquêtant sur l'énigmatique danseuse Mira Zaleed, il est persuadé d'avoir retrouvé la trace de son pire ennemi Gonrad Maliko !

On aurait pu avoir un thriller entre Alfred Hitchcock et Philip K. Dick mélangeant vérité et mensonge, rêve et réalité, au sein d'une psyché fragmentée… Oui mais non, on fait du David Lynch et je n'ai strictement rien compris à la fin avec cette historien de saurien fantôme ! Cette nouvelle est le maillon faible de l'ensemble, mais il en fait toujours un dans un recueil, n'est-ce pas ? ^^



"La Curiosité" :

Cela fait 7 années que sous le mécénat du seigneur gouverneur le magos biologis Valentin Drusher dresse la taxonomie complète de la faune de la planète Gershom, quand un super-prédateur sème la terreur dans la province d'Outre Oudar… Arrivé sur place il reprend bien malgré lui le rôle d'un détective dans un polar à la Agatha Christie et c'est ainsi qu'on nous présente parmi toute un comédie humaine le Baron Karne qui veut rétablir l'ordre, l'évêque qui récupère la tragédie à son profit, le chasseur Skoh Fernal en quête de trophées et la policière de choc Germaine Macks en quête d'adrénaline…



« Pour l'amour du risque », l'intellectuel trouillard Valentin Drushner et l'action woman badass Germaine Macks reconstitueront pour notre plus grand plaisir leur duo « la tête et les jambes » dans la nouvelle Les Jardins de Tycho et le roman Magos… Et ah, nous avons la preuve que le génial Dan Abnett est faillible : dans le dernier tome du "Cycle Ravenor" il est expressément expliqué que l'humanité n'a pas encore rencontré les créatures du Grand Dévoreur alors que dans cette nouvelle qui lui est antérieure il est expressément expliqué que les magos biologis de l'Imperium en ont déjà établi la taxinomie.



"Jouer de Patience" :

OMG Patience Kys la psionique badass 50 % Emma Peel 50 % Trinity du "Cycle Ravenor" a un jour été une moniale veillant sur ses petites soeurs Prudence et Providence !

On a un "Princesse Sarah" grimdark ressemblant mine de rien beaucoup au "Couvent des damnés", et on a la team Ravenor qui remonte les filières de la Cognitae pour tomber sur des trafiquants de chair humaine : les garçons musclés sont vendus comme chair à canon aux gangs, les filles galbées sont vendues comme chair à pognon aux bordels, et les ressources humaines particulières sont vendues aux pervers narcissiques friqués de toutes sortes toujours couverts par les salopards de la ploutocratie mondialisée. Ses soeurs vendues à on ne sait qui, Soeur Patience se révolte et la télékine non enregistrée est vendue au narcobaron Locketter qui souhaite un gibier de choix pour ses chasses du Comte Zaroff… Au coeur d'un survival survolté, parodie horrifique de télé réalité, c'est dans le bruit et le fureur qu'un jeune femme finit par trouver son destin avant de l'embrasser : traquer et éliminer jusqu'au dernier tous les cultistes du Veau d'Or !



"Aiguillon Requiert Éperon" :

Le maître Grégor Einsenhorn veut avertir son ancien élève Ravenor qu'il est dans le collimateur des augures déments de la Fratrie Divine persuadés qu'il aura un rôle à jouer dans l'avènement d'un nouveau roi-démon appelé « Slyte »… On alterne narration à la première personne où le maître explique les us et coutume d'un secte tellement obnubilée par les prophéties qu'elle cherche à hâter leurs accomplissement quitte à ce qu'elles deviennent autoréalisatrices, et narration à la troisième personne où la Team Ravenor est assiégée par les forces obscures de la crevardise. Simple, efficace et bien fichu : il s'agit d'une nouvelle qui aurait pu servir de prologue au "Cycle Ravenor", c'est bien dommage qu'elle ne figure pas dans ce dernier...



"Les Jardins de Tycho" :

Piégé sur la Planète Gershom suite au procès de l'Affaire de la Bête, le magos biologis Valentin Drusher traîne sa misère et boucle ses fins de mois en donnant des cours de dessin à la fille d'un mafieux local... C'est là que Germaine Macks la strong independant woman accro à l'adrénaline le réquisitionne pour une nouvelle affaire d'animal tueur, et elle l'emmène dans l'une des zones noires laissée par la dernière révolte anti-thatcherienne transformée en véritable guerre civile par la surdité et l'incurie des autorités. En effet la zone de guerre aujourd'hui transformée en DeMilitarized Zone contenait le plus grand zoo privé du sous-secteur galactique, et la flic de choc aimerait bien que l'universitaire trouillard identifie et retrouve la créature qui sème la ruine et la désolation parmi ses troupes. Notre badass normal sait immédiatement quelle est la pauvre bête arrachée à son environnement et baladée de planète en planète qui essaye de survivre au merdier dans lequel les humains l'ont plongée (remember "Les Seigneurs de Bagdad" de Brian K. Vaughan), et que même devenue folle elle est incapable d'avoir commis autant de victimes… Il ne veut pas affoler ses compagnons, mais derrière la tragédie et l'horreur animale, il y a une tragédie et un horreur humaine : la quantité de souffrances que l'être humain est capable de s'infliger à lui-même est inimaginable… Le suspens est une fois de plus mené de main de maître, et cet enfoiré de Dan Abnett a bien failli faire lâcher mon cœur 2 ou 3 fois ! ^^



"Une Image Traîtresse" :

Une photographie d'Horus, l'Architraître qui joue dans la mythologie Warhammer 40000 le même rôle que Lucifer dans la mythologie chrétienne, suscite bien des convoitises au point d'attirer dans le repaire du pastiche du Baron Harkonnen tous les collectionneurs de la galaxie, à commencer par ceux de l'Inquisition et ceux de l'Hérésie. Car si la photo a été prise avant la chute, c'est que nul n'est à l'abri de damnation, si la photo a été prise après la chute, c'est que nul n'est à l'abri de la tentation. Plus grave et séditieux encore est le témoignage d'Euphrati Keeler qui avant d'être canonisée était une journaliste ayant réalisé une interview de l'Empereur revendiquant son statut d'être humain et reniant le statut d'être divin qui lui avait été octroyé par une secte de fanatiques illuminés aujourd'hui à la tête de l'Imperium humain. Nous sommes en face d'un savoir qui pourrait bien ébranler les fondations de l'Imperium humain, et si l'Inquisition aimerait bien l'enterrer, l'Hérésie aimerait bien elle le diffuser. Gregor Eisenhorn lui l'utilise comme appât pour attirer sa némésis Lilean Chase dans un piège,

Une nouvelle qui transpose dans une ambiance Dark SF tous les ingrédients d'un bon roman d'espionnage, et ici difficile de en pas reconnaître un classique jamesbondien : la scène des enchères (qui généralement alterne avec la scène du casino ^^)… Mais derrière la supracoolitude, on aborde absolument le plus sérieusement du monde les thématiques de l'Histoire, de la Mémoire, et leurs manipulations entre vérités et mensonges car l'évhémérisme c'est aussi le récit des temps passés réécrits par les vainqueurs ! (et si on nous avait menti, et que l'Empereur-Dieu n'était qu'un mythe servant de paravent à la junte galactique des Hauts Seigneurs de Terra ?)



"Perihélion" :

C'est pour des raisons personnelles que Grégor Eisenhorn revient incognito au siège de l'Inquisition qui l'a mis au ban de l'humanité. Mais il est vraiment poissard puisqu'il tombe en pleine attaque terroriste perpétrée par le  : le Grael Ocre, superpsionique fabriqué de toutes pièces par le Roi en Jaune nouvelle némésis de notre badass epicness to the max (Lovecraft Power ! ). Il tombe sur son élève qui lui explique ce qu'il lui est arrivé après l'Affaire Slyte. Les survivants du drame cosmique au lieu d'être célébrés comme des héros pour avoir vaincu un Grand Ancien passaient devant les tribunaux pour avoir foutu la merde dans tout le sous-secteur galactique, sans qu'on sache le destin des uns et des autres. Ici l'Homme de Fer Dark SF émule de Charles Xavier des X-Men nous apprend le choix que ses supérieurs hiérarchiques lui ont laissé : ou partir immédiatement en chasse de son ancien mentor, ou être privé sine die de son rang, de ses fonctions et de ses pouvoirs… Ravenor qui a toujours été un héros ne mange de ce pain-là, mais combien de temps pourra-t-il résister aux arguments de ses collègues qui considèrent qu'Einsenhorn le radicalisé comme le plus grand des dangers (et c'est quand même vrai que depuis qu'il a asservi le démon Chérubaël il fait flipper jusqu'à ses plus fidèles alliés) ? Une nouvelle qui aurait pu servir d'épilogue au "Cycle Ravenor" au de prologue au "Cycle Bequin", donc tout cela est « To Be Continued ! » ^^



"Magos" :

Depuis son divorce Valentin Drushner s'adonne à l'ornithologie littorale en vivant dans la peur perpétuelle des pillards à la Mad Max qui passent tous les jours près de chez lui en roulant comme des cinglés sur une autoroute sauvage…… Mais son train-train quotidien est interrompu par la nouvelle réquisition de Germaine Macks qui lui présente le dénommé Grégor Einsenhorn missionné par l'Inquisition. On aurait pu nous faire une 3e fois le coup de l'animal tueur : oui mais non, on part tout de suite sur une partie de « je sais que tu sais que je sais, et tu sais que je sais que tu sais... » ! La mise en place du récit est très cool puisque si vous commencer la saga par ce roman vous découvrez le badass epicness to the max par les yeux du badass normal qui ici va lui servir de compagnon, mais un lecteur averti en vaut deux et il sait que Grégor Einsenhorn est un inquisiteur, un télépathe et qu'il a été rejeté par les siens : il entend donc toutes les pensées, tous les doutes et toutes les réflexion de Valentin Drushner et on jubile d'imaginer ses réactions intérieures entre colère et pitié... Mais si le magos biologis est ignorant il n’est pas sot, et il comprend immédiatement que les scènes de crimes sur lesquelles il a été convié est vraisemblablement un gigantesque coup monté et qu’il y a anguille sous roche du côté des enquêteurs comme du côté des tueurs (et pour cause, car l’inquisiteur rebelle joue de nouveau à cache-cache avec Lilean Chase, le Roi en Jaune et les génies diaboliques de la Cognitae qui joue chez Dan Abnett le rôle du Spectre chez Ian Flemming). Il faut donc trouver le repaire ennemi et le traître qui a infiltré la Team Eisenhorn, et c’est en louvoyant entre revenants et morts-vivants qu’on se met en quête d’un impossible château d’outremonde. Pour ne rien gâcher l’ambiance distillée par l’auteur est excellente et excellemment mise en scène : on est dans une Écosse de romantisme noir qui emprunte autant à la Transylvanie de Bram Stoker qu’à la Nouvelle-Angleterre d’Howard Philip Lovecraft… Grâce à son sens de l’observation et à ses déductions , le magos biologis coiffe tout le monde au poteau en résolvant l’énigme de la forteresse unseelie de la Reine-Mab… OMG it’s bigger on the inside ! ^^

Et après des pages et pages d'action non stop, ce n’est pas la fin mais le commencement...
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Les Fantômes de Gaunt - Intégrale, tome 1 : La F..

Trois tomes donc :

Tome 1 : Premier et unique

Tome 2 : Les fantômes

Tome 3 : Necropolis



Inutile d'être familier de l'univers Warhammer 40.000 pour pleinement apprécier ce livre, mais si voulez savoir ce que sont warp, adeptus mechanicus, chaos et orks, un petit passage par wiki vous renseignera rapidement.



Tome 1 :

Après un petit préliminaire de combat spatial, Dan Abnett nous embarque sur Fortis Binary, monde usine trop précieux pour régler le conflit par des bombardements orbitaux. On assiste à une guerre de tranchées, façon première guerre mondiale, sous flots d'obus et gaz de combats où les soldats meurent par milliers tandis que les généraux, confortablement installés à l'arrière les envoient à la boucherie.

S'ensuit une virée de vieux soudards dans les bas-fonds pour monter un "coup", agrémentée de mitraillages; Pour poursuivre par un trajet en croiseur super-convoyeur de charge sur fond barbouzard.

On fini par un débarquement en règle sur Menazoïd epsilon, bataille rangée et chasse au trésor.



Tout le livre est parsemé de quelques courts chapitres de flash-back pour la compréhension générale de l'intrigue (car il y en a une....)

Ce n'est pas du lisse, ce n'est pas du propre, c'est du violent, du sanglant, c'est rapide, c'est précis. Une atmosphère militaire comme on peut les aimer.

Un très agréable moment de sf militaire que je recommande à tous les amateurs du genre.



Tome 2 :

On découvre dans ce second tome d'où viennent les tanith.



Enfin... La rencontre et les débuts du premier et unique de Tanith avec le colonel-Commissaire Gaunt se déroulent sur à peine une dizaine de feuillets (en incluant la destruction de leur monde natal).

Les voilà ensuite lancés dans leur première offensive, le premier sang du régiment.



A mi-livre on reprend la chronologie développée dans le premier opus puisqu'on y parle (comme souvenir) des campagnes de Fortis Binary et Menazoid Epsilon. (Et soyons honnête, c'est uniquement grâce à ces souvenirs qu'on peut se retrouver dans la chronologie de l'histoire).

Par contre, c'est la seconde fois (la première dans l'ordre) que des unités "amies" veulent absolument faire la peau du régiment de Gaunt et cela devient un peu pesant (Espérons que dans la suite de la série, cette manie sera amenée à disparaître).



Mêmes personnages, même auteur, même univers, la qualité ne pouvait être qu'au rendez-vous et elle l'a été. Bien qu'un peu plus brouillon que le premier tome et manquant d'une réelle histoire se déroulant sous forme de fil rouge tout au long du livre, ce second opus comble mes espérances : De l'action du combat, du sang et de l'héroïsme.



Bien écrit, bien décrit.



Tome 3 :

L'attaque de la ruche de Vervun (cité-ruche de 50 millions d'habitants) par une cité concurrente Zoica qui très rapidement ne s'avère être qu'un cheval de troie des forces du Chaos.

Un background (champ de bataille) bien posé (plus de 60 pages avant que l'on ne commence à entrevoir le premier et unique de Tanith encore accompagné des ces satanés régiments de Volpone arrivant à la rescousse).



L'auteur prête un lapsus "involontaire" à l'un de ses personnages (Corbec) confondant Vervun et Verdun, cette horrible et inhumaine bataille d'artillerie qui fit plus de 300.000 morts, mais qui à titre de comparaison, ne sera qu'un goutte d'eau dans l'océan de morts que fera cette campagne de Vervun.



Cet épisode raconte une histoire, la défense héroïque d'une cité, en cruelle infériorité numérique, où Gaunt et ses fantômes accompliront des exploits, feront montre d'un courage et d'une abnégation sans égal.

Un style toujours aussi direct, précis, percutant, sanglant. Un très grand moment.



Le mot de la fin est laissé au Commandeur Stellaire Macharius :

"Quelle est la meilleure arme de l'humanité ? Les machines divines de l'Adeptus Mechanicus ? Non. Les légions de l'Astartes ? Pas davantage. Le char ? Le fusil ? Le poing ? Trois fois non. Le courage et le courage seul les surpasse tous."
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