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3.67/5 (sur 132 notes)

Nationalité : Uruguay
Né(e) le : 23/11/1933
Mort(e) à : La Havane, Cuba , le 06/04/ 2018
Biographie :

Daniel Edmundo Chavarría Bastélica est un écrivain et universitaire.

A 19 ans, attiré par le théâtre, les arts et la littérature, il part pour l’Europe où il restera quatre années à fréquenter des cercles artistiques et à se perfectionner en allemand, italien, anglais et français. Il a été professeur de langues au Maroc, guide au musée du Prado, infirmier à Londres, vendeur de ceinturons en Italie.

De retour en Amérique Latine, il milite au PC en Uruguay, en Argentine, au Brésil où il vit avec des chercheurs d’or. Guérillero castriste en Bolivie, traqué par la police, il s’échappe en Amazonie, déguisé en prêtre.

En 1967, il détourne alors un avion qu’il oblige à atterrir à Cuba où il travaille depuis comme traducteur, professeur de langues et romancier.

Il a été professeur de littérature classique à l'Université de La Havane. Il se définit lui-même comme un citoyen uruguayen et un écrivain cubain.
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Source : www.bibliosurf.com
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Tony se penche, et, en effet, oui, c'est bien la même effigie, exactement la même, et les mots PHILIPPUS REX, oui, ça aussi c'est comme sur la sienne, et sous la photo, un très long paragraphe en anglais en tout petits caractères, et à droite, le drôle de L et 2150, putain de merde, elle doit valoir au moins 7000 dollars et lui, il en avait quatre-vingt-deux, eh ben, mon vieux Tony, t'as décroché le gros lot!
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Un mois s'était écoulé depuis que mon père m'avait fait appeler quand survint finalement l'heure de sa mort. Mon frère, qui mériterait mieux le titre de bourreau, fit la sourde oreille à mes suppliques ; refusa d'honorer sa promesse et me défendit la porte de la maison paternelle. Il se borna à m'offrir quatre cents ducats pour m'en retourner aux Pays-Bas et m'arranger là-bas à ma guise. Sans savoir à qui demander réparation pour le tort qui m'était fait, tout affligé de mon chagrin, je m'en revins à Alcalà pour y voir ma bien-aimée et l'implorer pour qu'elle consentît à m'attendre. Tout en chevauchant, atteint dans mon jeune amour-propre, je fis le projet de retourner à Amsterdam auprès de mes oncles, pour qu'ils m'aidassent à trouver fortune, afin d'épouser dona Mencià dans le giron et la paix de la Sainte Église catholique apostolique et romaine.
J'escaladai son balcon à minuit et lorsque je lui contai ma mésaventure, elle s'affligea, poussa force lamentations et soupirs, me serra et me baisa sans manières, avec tant d'amour sur les lèvres qu'en dépit de mes honnêtes desseins et manières, je succombai sous ses larmes et la chaleur contagieuse de son corps, et je finis par lui dérober son honneur, sans qu'elle me fît résistance ; de quoi on peut conclure que le dessein des hommes est une chose et la volonté de Dieu une autre.
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Le client doit se laisser arranger les ongles des pieds, les cheveux ; se laisser baigner ; tolérer qu'elle le peigne autrement, qu'elle joue avec son bibelot de céramique chinoise, avec sa baballe ploplop. Alicia a appris de sa mère que de nombreux hommes ont une vocation de pantin.
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Ce n'était pas pareil à Rome et à la Havane. Sans les odeurs des tropiques, sans la chaleur, sans l'humidité, tout était différent.
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C’était de nouveau quelqu’un d’optimiste, d’énergique et de serein. Et il le serait pendant cinquante minutes. C’était la durée de l’effet de la rasade. Et dans cinquante minutes, sa journée serait finie et il irait dormir.
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Elle pensa pleine de rage à son mari. Et à Gorbatchev, ce chauve à la con qui était venu tout foutre en l'air.
Si l'Union soviétique ne s'était pas effondrée, il n'y aurait pas de Période spéciale à Cuba. Alicia aurait peut-être achevé ses études; en tout cas, elle aurait sûrement décroché un mari dirigeant, technocrate ou artiste, comme elle y aspirait quand elle était jeune. Mais, dès 91, quand la crise avait touché les estomacs, les pieds, la conscience, Alicia avait décidé de devenir putain.
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C'était un bond de plusieurs siècles dans l'histoire. Les hommes ne mourraient plus pour produire du caoutchouc. Ils seraient victimes du capital, non de l'esclavagisme.
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Il sourit. Son cerveau aux circonvolutions régénérées et peuplé de neurones dansants souhaita la bienvenue aux vapeurs qui remontaient de sa gorge.
Oui, sans escale entre la gorge et le cerveau, selon la nature de l’euphorie.
Il ferma les yeux et inspira profondément.
Quand il les rouvrit, il était en paix avec lui-même et avec le monde.
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Ceux qui n’étaient pas habitués devaient apprendre à contrôler leur respiration, à boire avec les muscles relâchés. Si on avait un estomac sain, l’organisme s’adaptait rapidement à l’impact. Et aussitôt, le paradis.
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