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Citations de Daniel Easterman (139)


Toutes les religions sont bonnes et bienveillantes par nature, elles s'accordent toutes sur les principes moraux.
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Tu as anéanti les malfaisants, Tu as effacé leur nom à jamais.
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La justice du Klan est la justice de Dieu.
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De temps à autre, ils avaient aperçu des enfants de l’âge de Tina mais leurs ravisseurs ne les laissaient pas s’approcher et encore moins leur parler. En dépit de tous leurs efforts, Tina avait intériorisé son chagrin, et ils craignaient pour elle au cas où ce confinement devrait se prolonger. En vérité, ils craignaient pour eux aussi, mais le fait d’être ensemble leur permettait de mieux affronter la douleur.
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Dès leur descente, on leur avait donné des vêtements chauds. Ils les portaient depuis lors, parfois même à l’intérieur, lorsque le poêle ne fonctionnait pas ou lorsque le temps devenait particulièrement inclément. La petite Tina en avait beaucoup souffert, et restait la plupart du temps à l’intérieur à regarder des vidéos. Rebecca et lui faisaient de leur mieux pour l’inciter à sortir, lui proposant des batailles de boules de neige ou des promenades en raquettes.
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Par la fenêtre, son regard plongea dans l’obscurité. La neige était tombée un peu plus tôt, blanche, crissante et très froide. Il frissonna. Leurs conditions de détention étaient beaucoup moins confortables qu’à bord du sous-marin. Il avait été sidéré lorsqu’ils avaient enfin débarqué. C’était un sous-marin de luxe, destiné à un nabab et à ses amis, transformé pour accueillir un homme, sa femme et une petite fille.
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Résidence du président. Lieu inconnu.
Jour après jour, il réfléchissait plus profondément à l’Holocauste. Non qu’il se vît lui-même comme une des victimes, car il ne cherchait pas à se comparer aux autres Juifs, mais il était président, issu du peuple, et il savait que son enlèvement avait porté un coup à ce peuple, à ceux qui avaient voté pour lui et à ceux qui avaient voté contre lui, Juifs, catholiques, protestants, ou rien du tout. Personne n’aurait pu prévoir l’attaque à Middlewick, et il n’en éprouvait aucune culpabilité. Il n’aurait rien pu faire. Mais, en même temps, en Europe, ils avaient été si nombreux à dire qu’Hitler les avait pris par surprise, et puis il y avait eu les lois de Nuremberg, la Nuit de cristal, etc., jusqu’aux chambres à gaz. Ils n’étaient nullement coupables. Mais un tel contexte lui fournissait un cadre pour ses comparaisons.
Et peut-être aurait-il dû voir venir cela, et pas seulement lui, mais également ses conseillers. Maintenant qu’il connaissait le but ultime de ses ravisseurs, il se disait qu’ils avaient été négligents.
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Une seule fois, ils faillirent être découverts. Ce fut au cours d’une visite de l’agent Marsh, le policier du commissariat central d’Hexham, chargé du village de Middlewick. Marsh était un homme calme d’une cinquantaine d’années qui n’avait jamais cherché à gravir les échelons de la hiérarchie. Il s’enorgueillissait de ses bonnes relations avec la population et s’efforçait d’utiliser ses qualités pour écarter du mauvais chemin ceux qui auraient eu la tentation de s’’y engager.
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Au cours de ces éprouvantes semaines d’attente, aucun des nouveaux habitants de Middlewick n’abandonna longtemps son rôle. Parfois, un petit groupe se réunissait pour discuter des événements en cours ou pour commenter un message codé transmis par le quartier général. Les instructions étaient strictes : ne rien faire qui puisse éveiller l’intérêt ni les soupçons. Il avait fallu deux ans pour élaborer cette opération, et rien ne devait empêcher sa réussite.
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Rien ne fut laissé au hasard. On prépara des excuses pour les absences, et les visiteurs, invités à prendre le thé, repartaient avec une excellente impression. Lorsqu’il le fallait, on répondait aux lettres de la famille et des amis. La plupart du temps, ces réponses étaient tapées à la machine (« Je me suis blessé à la main droite en réparant la voiture/le tracteur/la télévision, et le révérend Hunsley m’a prêté sa machine à écrire »). Le contenu de ces lettres était élaboré à partir du courrier précédemment intercepté et scanné sur ordinateur. Certaines furent rédigées en écriture manuscrite grâce à une technique informatique d’avant-garde.
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Personne ne prit la pleine mesure des changements intervenus. On savait seulement que telle personne ou telle famille était partie, ce qui semblait parfois curieux, mais ne justifiait nullement qu’on prévienne la police ou qu’on lance un avis de recherche. Lorsqu’un visiteur venait rendre visite à quelqu’un, la personne qu’il trouvait à sa place n’éveillait chez lui aucun soupçon. De toute façon, le village de Middlewick n’accueillait guère de visiteurs, raison pour laquelle, entre autres, il avait été choisi.
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Dans la plupart des cas, les choses se passèrent ainsi. Une simple réponse négative, un sourire. Personne ne revenait poser de questions. Cette famille-là avait vendu sa maison et quitté la région… revenez la semaine prochaine, j’essayerai de vous trouver leur nouvelle adresse. Untel était tomber gravement malade, et il avait fallu le transporter dans un hôpital de Londres… revenez à l’occasion, je chercherai le nom de l’hôpital.
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Le moteur de la moto semblait ne pas avoir fonctionné depuis des années et son rugissement déchirait la nuit tel un couteau rouillé dans du velours noir.
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Je ne peux pas m’en aller ! cria Iosif en se tournant vers Jack. Nous sommes déjà peu nombreux, et un peu moins chaque année. Deux mille Juifs par jour demandent leur visa de sortie. Ils s’enfuient comme des rats quittent un navire. Pamyat nous agresse dans la rue, brûle nos appartements, et les autorités ne font pas grand-chose. Elles ont la trouille. C’est tellement plus facile de laisser Pamyat faire de nous des boucs émissaires, en dénonçant la grande conspiration judéo-maçonne ! Tout le monde applaudit et se dit : Qu’ils s’en aillent ces sales Juifs avec leurs sales combines !
C’est ce qui est arrivé en Allemagne sous les nazis, Jack. Ils veulent que les Juifs s’en aillent. Ils les aident à partir. Eichmann, dont nous parlions tout à l’heure, le prétendu expert en questions juives… il se disait sioniste, il collaborait avec les organisations sionistes qui militaient pour le retour. Mais bientôt, ça n’a pas suffi : comme les Juifs ne quittaient pas tous le pays, il fallait les exterminer. Tu connais la suite. En partant, nous affaiblissons ceux qui restent. Nous laissons s’installer un climat où il y aura de plus en plus de boucs émissaires, et de fauteurs de troubles. Nous devons résister. Voilà pourquoi je reste.
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Il faisait un froid glacial, et sur les montagnes un brouillard épais enveloppait toute chose, créant l'illusion d'un monde sans hauts sommes ni grandes profondeurs. De tous côtés, sombre repaire de fantômes, la forêt grimpait à l'assaut du brouillard.
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Donner du pain aux populations ne résout pas les problèmes, vous savez. Ces gens ont besoin d'une nouvelle société, d'une nouvelle structure. Quand on vit dans une maison qui est entrain de s'écrouler, on ne met pas de rustines; on sort et on en construit une autre.
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Celui qui dort dans la paresse se réveillera dans la misère.
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Le nuage blanc se déchira, Reuben s'abîma dans le précipice qui s'ouvrait jusqu'au sol; Bizarrement, il se souvint d'un passage des Evangiles: Satan emmenait Jésus sur un sommet et le tentait.
Reuben fixa le vide. Ici, il n'y avait pas d'anges pour le rattraper s'il tombait.
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Ne porte jamais de vêtements dont tu ne peux pas prononcer le nom.
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John frémit. Anges déchus de la pire espèce, les agents en manteau gris de J. Edgar Hoover le hantaient depuis longtemps. Les membres du Klan, avec leur bonnet pointu, donnaient plutôt le frisson ; mais ils étaient devenus omniprésents, et sous leurs draps ne se cachait rien de plus menaçant que des citoyens ordinaires portés vers le mal. En revanche du Klan qui gouvernait le pays n'avait rien d'Innocent ni d'ordinaire, et pourtant les agents du Federal Bureau Of Internal Security, sinistre création de Hoover, représentaient l'Elite de la Nouvelle Amérique. Si John ou le passeur avaient quelque chose à craindre, c'était bien de tomber entre leurs mains.
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- "Ma fille vous demande pardon ; elle n'était pas encore tout à fait prête. Votre Excellence sait comment sont les bonnes femmes dans ces occasions", ajouta-t-il en exprimant en des termes quasiment vernaculaires une pensée d'une légèreté parisienne. "Mais elle sera là dans un instant ; notre maison est à deux pas comme vous savez." L'instant dura cinq minutes ; puis la porte s'ouvrit [...] Devant l'impétuosité de sa beauté les hommes furent incapables d'en remarquer, en les analysant, les défauts qui n'étaient pas rares ; et nombreuses devaient être les personnes qui ne seraient jamais capables de cette élaboration critique. Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. Sous la masse des cheveux couleur de nuit enroulés en d'exquises ondulations, il y avait l'aube de ses yeux verts, immobiles comme ceux des statues et, comme eux, un peu cruels. Elle avançait lentement, en faisant tournoyer sa large jupe blanche et portait sur sa personne la sérénité, l'invincibilité de la femme sûre de sa beauté. Ce n'est que bien des mois plus tard que l'on sut qu'au moment de son entrée triomphale elle avait été sur le point de s'évanouir d'anxiété." (Vignette)

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