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3.81/5 (sur 49 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marrakech , le 22/08/1942
Biographie :

Daniel Sibony est un philosophe et psychanalyste français.

Né dans une famille juive habitant la médina, sa langue maternelle est l'arabe dialectal marocain, sa langue cultuelle, l'hébreu biblique. À 5 ans, il commence à apprendre le français.

Sa famille émigre à Paris en 1955, où il finit ses études secondaires, puis étudie les mathématiques à l'université. En 1967, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en mathématiques intitulée "Travaux sur la théorie du potentiel", et réalise une carrière universitaire, devenant assistant, puis maître de conférence en 1967. Il est professeur à l'UPMC jusqu'en 2000, y animant, outre ses cours, toutes sortes de séminaires et d'expériences.

En 1985, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en philosophie à l'Université de Paris I, intitulée ""Passages de lettre" dans la tradition juive du Libre".

Il se forme en psychanalyse avec Lacan, et devient psychanalyste à 32 ans. La collaboration avec Lacan fut très personnelle : Lacan a assisté plusieurs années au séminaire de Daniel Sibony à Vincennes sur "Topologie et interprétation des rêves".

À partir de 1974, Daniel Sibony donne à Paris un séminaire indépendant consacré aux questions thérapeutiques et aux pratiques créatives et symboliques dans leurs rapport à l'inconscient.

Ses publications concernent aussi bien la psychanalyse que la philosophie (Bergson, Heidegger) ou le judaïsme, l'islam et le conflit israélo-palestinien.

son site : http://www.danielsibony.com/
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Daniel Sibony vous présente son ouvrage "Shakespeare" aux éditions O.Jacob. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2646825/daniel-sibony-shakespeare-questions-d-amour-et-de-pouvoir Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (277) Voir plus Ajouter une citation
Daniel Sibony
Le rire est la cascade sonore par laquelle on reprend son souffle après qu'il a été coupé, légèrement, par une surprise agréable, un trait (d'esprit mais pas toujours), une différence vivace, un entre-deux qui, nous ayant un peu ouvert, nous a permis d'entrecouper le ronron , le serieux-seriel du travail, la longue continuité avecc soi-même. Le rire libère ou plutôt décharge une curieuse charge signifiante dont on a reçu le choc...
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Ne fait-on pas trop de cas de ces "malédictions" qui doivent tout au plus représenter quelques versets ? Si un si vaste ensemble, c'est plutôt négligeable.
Pas vraiment. Plus du tiers du Coran s'en prend aux "gens du Livre" en tand que mécréants. Pour vous le montrer, sans citer tous les versets, je vous incite à distinguer les niveaux de violence : par exemple "tuez les associateurs" (les chrétiens), c'est direct ; Allah ne fait "pas d'alliance avec le peuple injuste" semble plus calme, c'est presque une information, mais couplé avec "Allah maudit le peuple injuste" (juifs et chrétiens), et avec "combattez ceux qu'Allah a maudits" le verset calme révèle mieux sa violence. En outre, celle-ci n'est pas statique, de l'ordre d'un : on n'aime pas ces gens, il faut s'en éloigner ; c'est qu'ils sont haïs par Allah (pourquoi pas, bien que ce soit déjà une condamnation), et c'est qu'Allah veut les punir "par vos mains, "yu'adbhumu Allahu bi-aydikum" (9-14). Vous devinez qu'il y a peut-être une forte interaction entre parties paisibles et parties agressives... p41-42.
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Il se pourrait que le malaise de cette culture concerne moins la pulsion sexuelle que la pulsion du lien, l'impulsion à appartenir, à capter, à lier et à se lier, à faire des socialités, des groupes, des institutions, des chapelles, des religions, des guerres de chapelles et de religions, des courants d'idées [...].
Or si la question fondamentale est la pulsion de lien, on comprend l'immense variété des formes qu'elle prend : replis narcissiques (où l'on est l'objet de son lien), clans, sectes, liens toxicos, institutions, exaspérations solitaires, insertions-désinsertions, cyclages-recyclages, branchés)débranchés, etc. La même question cherche ses métamorphoses, sans cesse.
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Le masochiste [...] organise des liens qu'il authentifie de sa soumission ; on croit qu'il jouit de s'imposer des liens (d'appartenance), alors qu'il se lie pour arracher tout autre lien que celui dont il est l'auteur.
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Quel que soit le racisme qu’on invoque, la réflexion qu’il suscite tourne autour du même ressassement : «Le racisme c’est de ne pas accepter la différence...» et la ritournelle enchaîne très vite sur le droit à la différence, etc. Or, je prétends que ce n’est pas la cause du racisme, ni la source de sa violence. Au contraire, le racisme s’exaspère de voir la différence revenir au même, revenir s’infiltrer dans le même et le révéler différent de soi, menacer de l’interpeller sur ses supports d’identité, de les révéler trop fragiles dans leur crispation, trop rigides dans leur jeu; menacer d’éventer leurs secrets ou de déchirer leurs semblants. (...) on peut réclamer et accorder des «droits à la différence» qui ne sont que le constat banal : droit pour chacun d’être soi-même - or c’est là que le bât blesse : l’humain ne sait pas quel «soi-même» devenir, et quand il le sait, il ne ressent les différences comme des menaces pour son identité que lorsqu’il les voit se rapprocher trop près de lui, vouloir s’assimiler à lui, vouloir se l’assimiler. Si elles restent différentes et se tiennent à distance, il peut les trouver drôles, bizarres, repoussantes, il ne sent pas en les voyant que son identité risque de s’effondrer, que sa protection contre son inconscient menace de craquer du fait de ces différences; elles ne déchaînent pas son envie de les refouler, et de rétablir à travers elles un refoulement parfait. Car une différence de l’autre, curieusement, peut protéger votre identité, lui permettre presque de se complaire dans sa certitude d’elle-même.
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ELLE. - Quelle différence alors entre douleur physique et psychique ?
LUI. - Ce sont deux faces de la même chose ; deux faces qui communiquent, comme la surface tordue. Si vous avez un accident, un doigt coupé, l'instrument figure l'Autre, l'Autre qui vous a mordu, pincé ; irruption dans la chair ; ça déchire l'habit narcissique, l'habitude d'être soi-même, dans sa peau, un peu à l'étroit. Ca met en deuil. La douleur psychique est là, toute proche ; elle a pu causer l'accident, le "provoquer". Et l'irruption de l'Autre vous souffle l'objet, c'est ça le deuil, l'objet à quoi on tient est arraché par le hasard, le "destin", ou toute force inconsciente qui peut figurer l'Autre. La douleur psychique était là et n'a trouvé pour se montrer que cette entaille à même le corps.
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LUI. - En un sens, les contrats qu'on passe avec les alcooliques, les toxicos... ça ne marche que quand le contrat a déjà absorbé, à l'avance, ses démentis successifs, quand il a pris le relais du lien pervers en cause.
ELLE. - C'est vrai, j'ai connu des toxicos retirés des affaires par un gourou ; ils se retrouvent, gourouïsés... Il a suffi que la secte leur laisse entendre délicatement que la drogue était une gêne, faible d'ailleurs, pour virer au nouveau lien de plénitude, de vérité plus absolue...
LUI. - Ca transfère sur ce lien l'appel du lien qui était lancé à la drogue. Eh bien justement, la religion est un lieu et tout lien qui fait contrat avec son horizon divin a un bon pied dans du pervers.
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Pourtant le Coran accueille tous les prophètes juifs, ainsi que Jésus et Marie...
Il les accueille en tant qu'ils sont "musulmans". Les autres, qui ne suivent pas, sont voués à la perdition. Il leur dit en substance : "Je reconnais pleinement vos ancêtres, ils étaient musulmans ; et vous ? Non ? Alors vous êtes des traîtres à combattre." C'est donc l'acte d'accueillir tout le monde, notamment les ancêtres judéo-chrétiens, qui se révèle un acte de guerre, alors qu'il apparaît comme un signe d'ouverture et de paix. C'est un beau paradoxe : quand l'acte qui vous reconnaît devient celui-là même qui vous dénonce et vous combat.

p. 47
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Le mythe de la mère juive - qui plus que d'autres ferait des folies pour ses enfants et pour sa famille - doit avoir une origine très singulière. J'y vois un mythe de consolation: le peuple juif expulsé de sa terre-mère depuis des millénaires se retrouve dans la posture de l'enfant qui lors d'un violent divorce est parti avec le père (avec la Loi, le Livre...). La séparation d'avec le mère lui fut imposée, chaque fois; et il s'en est fait une raison, comme on fait de nécessité vertu. Mais comment supporter d'être si loin de sa mère, de vivre sans, au point de paraître l'oublier, la sacrifier? bien qu'elle restât au fond de son coeur et de sa pensée comme un désir de Retour ( Amour de Sion, présent dans toutes le prières ) Comment supporte cette séparation, et s'en consoler? Alors l'enfant invente la mère qui pense à lui tout le temps, tous les instants; qu'elle est prête pour lui à faire des folies; même si elle a du mal à bouger, vu que c'est une terre. Parfois la douleur est réelle et le cansolation aussi. Quand aux mères elles pratiquent le mythe de la mère absolument dévouée, celle qui convient à des êtres frustrés de mère - il s'agit de répondre à l'enfant en détresse, eet de mettre un baume sur cette blessure de l'homme coupé de sa mère mais elles lui rappellent sa faute, son départ, son abandon. p.315
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Les musulmans conscients et prosélytes veulent "dialoguer", mais pas avec des gens qui savent. Ils sont prêts à "expliquer" l'islam, donc à le diffuser à des gens démunis. Dans cette diffusion, ceux qui savent et qui ne sont pas musulmans doivent être écartés exactement comme les "gens du Livre" devaient l'être quand le Coran s'élaborait et que l'islam se propageait ; puisque, on l'a assez dit, c'est contre eux qu'il prenait forme. Aujourd'hui même, ceux qui "expliquent" peuvent bluffer ceux qui ignorent la langue arabe. Ainsi, ils parlent des "salafistes" comme d'une espèce rare et un peu monstrueuse qui engendre des djihadistes, des tueurs, etc ... Or SALAF veut simplement dire "prédécesseur", " ancêtre", les salafistes relient donc ce qui succède à ce qui précède, bref, ils enseignent les fondamentaux, le Coran, la tradition, dont les idées de fond ont très peu varié. S'en réclamer n'a rien de monstrueux ; de même que cette tradition inclut le quiétisme ou le djihad de façon très naturelle. Aujourd'hui, les actes des djihadistes suscitent l'indignation car ils sont répercutés, via le Web, à l'échelle planétaire ; cela laisse croire qu'ils sont nouveaux. Or il y en a toujours eu, la nouveauté, c'est leur diffusion massive en temps réel.
p. 112
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