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Citations de Danièle Laufer (62)


Pour grandir, les enfants ont besoin que l'on projette sur eux des désirs, conscients et inconscients, ce qui est une façon de les investir. Encore faut-il ensuite pouvoir accepter qu'ils fassent leur propre sauce à partir de ces désirs divers et ne pas leur reprocher de devenir différents de ce que l'on attendait. Les parents mettent leurs ingrédients, mais l'enfant reste le cuisinier en chef et c'est lui qui confectionne son gâteau personnel, même si, en général, il cherche à faire un peu plaisir à tout le monde.

P.37
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Aujourd'hui, les mères sont presque interdites d'émotion quand ils quittent le nid. Si d'aventure elles expriment un peu de tristesse ou de nostalgie, elles s'entendent dire : "Eh bien quoi, c'est normal, c'est l'âge, tu ne vas pas en faire un plat", ce qui les condamne au silence. Sauf que, tout de même, après dix-huit, vingt ou vingt-cinq ans de " vie commune", on peut avoir un coup de blues; cela ne signifie pas que l'on voudrait les garder pour soi mais qu'une page se tourne. Le métier de mère, et de parent plus généralement, consiste à tout faire pour apprendre aux enfants à nous quitter. On le sait, et c'est très bien comme ça et on se réjouit généralement de les voir grandir. Il n'est cependant pas interdit d'être en proie, de temps à autre, à un accès de spleen.

P.33
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Il y a une profonde injustice et une grande brutalité à rendre les individus responsables des problèmes qui relèvent du collectif. Il devrait y avoir une obligation de réciprocité dans l'entreprise.
Vous mettez vos compétences et votre énergie au service de votre employeur, en échange il doit vous permettre d'effectuer votre travail dans les meilleures conditions possible.
Nous avons toutes et tous des vies privées à mener. Des ressources et des fragilités personnelles.
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Les conflits de valeurs ont des effets ravageurs.
"Quand le "bien faire" devient superflu ou méprisé, il n'y a plus de bien-être possible. Se battre pour travailler correctement, coûte que coûte, n'a qu'un temps.
Vient le temps du renoncement, et celui du ressentiment, ou encore celui de la dérision qui n'arrange rien.
Alors, "on en fait une maladie" pas toujours, certes, mais de plus en plus souvent." explique Yves Clot, titulaire de la chaire Psychologie du travail au CNAM.
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On préfère me considérer comme une victime que m'écouter. Or, je ne veux pas endosser ce statut.
Je ne veux pas de compassion.
Je ne veux pas que l'on porte ce regard-là sur moi.
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Solitude.
Celle dans laquelle on se retrouve parfois plongé au cœur même de l'entreprise est très lourde à porter.
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Le sociologue Vincent de Gaulejac explique, notamment, dans "Travail : les raisons de la colère", comment les nouvelles formes de management conduisent à une intériorisation des conflits liés au travail.
Les salariés sont devenus "divisés de l'intérieur" : une partie d'eux-mêmes adhère à l'organisation et à ses objectifs, l'autre partie prend ses distances pour échapper à la pression du travail. "Le symptôme majeur de ce mal-être est lié au sentiment d'être pris dans des injonctions paradoxales", écrit-il.
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Heureusement, il n'y a pas que le travail dans la vie.
Dès que je suis chez moi ou dehors, je revis.
Pépites, l'amour de mon mari, ma fille qui s'épanouit, les amis que j'ai réunis chez moi samedi soir, tout ce qui me fait chaud au cœur et nourrit ses battements.
Le week-end, l'amitié, l'énergie retrouvée.
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Manque de considération, objectifs mal définis, insuffisance d'informations, indifférence de la hiérarchie, impression d'une absence de reconnaissance quel que soit l'effort fourni ... autant de réels facteurs de stress chronique, affirme la Fédération Française de cardiologie.
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C'est bizarre, tiens, je n'avais pas fait le rapprochement.
Depuis plus d'un an, j'ai un traitement pour un asthme devenu chronique. J'ai de plus en plus de mal à respirer.
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Le psychologue Matthew Davis a compilé, en 2011, les résultats de plus de cent études sur la santé, le bien-être, la créativité et la productivité. Les résultats sont archi clairs : les salariés qui travaillent dans un open space ont un niveau de stress plus élevé, et des niveaux de concentration et de motivation beaucoup plus faibles que les autres
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L'entreprise exige de la docilité. Il ne s'agit pas seulement d'obéir et de se soumettre. Il ne faut pas se contenter d'accepter. Il est fortement conseillé d'adhérer, avec enthousiasme de surcroît, et se de convaincre que la manière dont on nous demande de travailler est la bonne.
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Je considère ça comme de la maltraitance.
Je n'ai pas besoin d'être "chef" pour être autonome.
Je ne conteste pas l'autorité, je la respecte quand elle est légitime. Ce n'est pas la hiérarchie en soi qui est toxique, mais la manière dont une entreprise la met en place et s'en sert, sans se poser de questions sur l'intérêt et l'humanité des procédures qui en découlent.
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La dissimulation des sentiments est un art nécessaire dans l'entreprise. "L'homme est partagé à chaque moment entre un désir d'authenticité et un désir de simulation sociale", écrit le psychanalyste Serge Tisseron.
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Je me souviens d'une amie journaliste venue faire un remplacement.
Je lui avais demandé : "Comment trouves-tu l'ambiance ?" Sa réponse m'avait enchantée : "Quelle ambiance ?" Elle reflétait exactement ce que je ressentais : un ennui plombant. On parle désormais de bore-out pour définir ce sentiment d'être sous-employé, de traîner ses basques dans une entreprise où seuls les chefs s'amusent. Le reste de la croisière fait semblant, sourit poliment et passe le temps en s'appliquant sur son ordinateur. D'autres sont débordés, se démènent pour respecter les délais et s'épuisent pour que leur travail soit bien fait - ou donne satisfaction à leurs supérieurs hiérarchiques, ce qui n'est pas forcément toujours la même chose.
Jusqu'au moment où un virus chopé dans le métro ou dans la soufflerie de la climatisation défaillante s'infiltre dans nos organismes affaiblis
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Il faudrait être capable de ne vivre que dans l'ici et maintenant.
A chaque instant, un événement qui échappe à notre volonté ou à notre vigilance peut interrompre notre trajectoire et rebattre les cartes.
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"Nous portons beaucoup sur nos épaules, nous voulons tout faire bien", poursuit Emmanuelle, mais c'est surtout vrai pour les femmes plus jeunes, car c'est entre trente et quarante ans que tout se joue : les enfants et la carrière.
Dix années de stress intense à se battre sur tous les fronts
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C'est comme si je me reniais. Chaque fois que ça m'est arrivé, ça m'a rendue malade. Le pire, c'est quand on me dit que tout cela n'a aucune importance.
Ou que l'essentiel est de faire vite plutôt que bien.
Ma sensibilité est parfois excessive, je le sais, mais je considère ça comme une force. Je la mets au service de mon travail. Je ne veux pas traverser la vie dans une carapace qui me protègerait de l'adversité.
Je ne sais pas vivre tiède, j'aime comprendre, réfléchir et partager.
Comme beaucoup de gens, j'en suis sûre.
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Et puis, tandis qu'elle fait une échographie de mon cœur, histoire de vérifier, elle prononce cette phrase incompréhensible : "Attendez, j'ai une autre idée.
Ce n'est peut-être pas un infarctus. Je crois que c'est un Tako Tsubo."
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A ce stade, je pense que ce qui m'a fracassé le cœur, c'est que je n'ai pas su me protéger de la brutalité et des injonctions paradoxales d'un monde du travail qui demande tout et son contraire et nous fait parfois perdre notre humanité en mobilisant pour notre survie ce qu'il y a de plus laid en nous, ce qui est le plus loin de ce que nous croyons ou voudrions être.
Un monde qui nous plonge dans un chagrin dont nous ne pouvons pas parler, car nous sommes tenus de le supporter et de le vivre de façon "positive", puisque telle est l'injonction de notre époque. Or, je suis malheureuse dans l'entreprise qui m'emploie, même si j'ai la chance de faire un travail qui me passionne, parce qu'on me demande de me conformer à des attentes qui ne correspondent pas à ce que je suis.
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