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EAN : 9782012377752
141 pages
Hachette Littératures (14/05/2008)
3.25/5   2 notes
Résumé :
Toutes les femmes ont en tête l'image d'une mère idéale à laquelle elles s'efforcent de ressembler. Mais oubliant que cet idéal est un fantasme, elles se culpabilisent de ne pas être à la hauteur. Dans la réalité, les choses sont beaucoup plus simples: pour un enfant, la mère parfaite, c'est toujours la sienne.

Stéphane Clerget est pédopsychiatre.Danièle Laufer est journaliste, chef du service psycho au mensuel Bien dans ma vie.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre qui fait du bien, surtout lorsqu'on peut avoir le sentiment par moments d'être "nuisibles" pour ses enfants.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tous les enfants ne sombrent pas quand leur mère est déprimée ou traverse un passage difficile, car ils mettent en place des mécanismes de défense qui leur permettent de résister. Encore faut-il que l'entourage aide et prenne en charge cette maman en souffrance. Trop de mères en difficulté s'imaginent qu'elles hypothèquent systématiquement l'avenir de leurs enfants parce qu'elles ne vont pas bien. C'est faux ! Mais pour qu'un enfant puisse se protéger, il faut lui signifier clairement que sa mère est en difficulté, ne pas tenter de le lui dissimuler car, de toute façon, il le sentirait. Il faut aussi que son père, sa grand-mère ou une nourrice prennent le relais pour s'occuper de lui. Si personne ne le fait, il risque de s'identifier à la dépression maternelle et de souffrir, en se repliant sur lui-même. Ou, au contraire, il peut essayer de surcompenser en devenant hyper-stimulant et en se conduisant comme un chenapan pour provoquer un "électrochoc", au prix d'une dépense d'énergie préjudiciable. C'est exactement ce qui se passe pour les enfants étiquetés "hyperactifs". Le plus souvent, ils réagissent à des dépressions maternelles non apparentes : leur maman semble fonctionner physiquement mais de manière un peu automatique parce que, à l'intérieur, elle éprouve un grand vide et une grande tristesse. Certaines dépressions maternelles passent inaperçues aux yeux de tous, sauf de l'enfant qui y réagit par de l'hyperactivité et un trouble de l'attention qui ne sont rien d'autre qu'un état d'hypervigilance. A partir du moment où elles sont reconnues, expliquées et compensées, les difficultés maternelles ne sont pas toxiques. Il ne faudrait pas que la mère déprimée se sente coupable de surcroît. Le plus important pour un enfant est que sa mère soit elle-même, déprimée ou pas. On ne peut pas tricher avec ce que l'on est, faire semblant d'aller bien quand on va mal, cela ne trompe pas nos enfants. Ils nous perçoivent telles que nous sommes et c'est parce qu'ils ont "compris" qui nous sommes qu'ils peuvent s'adapter à nous. En revanche, ils ont besoin de cohérence et sont déstabilisés quand on exprime quelque chose avec lequel on n'est pas en accord ou que l'on ne ressent pas, de crainte de leur faire du mal.
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Aujourd'hui, les mères sont presque interdites d'émotion quand ils quittent le nid. Si d'aventure elles expriment un peu de tristesse ou de nostalgie, elles s'entendent dire : "Eh bien quoi, c'est normal, c'est l'âge, tu ne vas pas en faire un plat", ce qui les condamne au silence. Sauf que, tout de même, après dix-huit, vingt ou vingt-cinq ans de " vie commune", on peut avoir un coup de blues; cela ne signifie pas que l'on voudrait les garder pour soi mais qu'une page se tourne. Le métier de mère, et de parent plus généralement, consiste à tout faire pour apprendre aux enfants à nous quitter. On le sait, et c'est très bien comme ça et on se réjouit généralement de les voir grandir. Il n'est cependant pas interdit d'être en proie, de temps à autre, à un accès de spleen.

P.33
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La mère suffisamment bonne, qualificatif qui devrait définitivement remplacer celui de parfaite, est une mère qui a confiance : en elle -même et en son enfant, quel que soit son âge, et qui l'accompagne sans se fustiger ni s'accuser, elle, de toutes les imperfections.

P.142
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La maternité ne s'apprend pas dans les livres. C'est une expérience singulière qui s'invente au fur et à mesure du développement de l'enfant : elle n'est jamais tout à fait la même pour un premier et pour un second, jamais tout à fait semblable d'une mère à une autre. C'est pourquoi il ne peut y avoir un modèle de mère, valable pour toutes. La seule vérité, c'est qu'il y a autant de mères qu'il y a d'enfants et que la meilleur possible aux yeux de l'enfant, c'est la sienne.

P.140
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En revanche, ils ont besoin de cohérence et sont déstabilisés quand on exprime quelque chose avec lequel on n'est pas en accord ou que l'on ne ressent pas, de crainte de leur faire du mal. Parce que l'enfant sait s'adapter et se protéger, il vaut parfois mieux être cohérent avec nos défauts de parents qu'adopter une attitude qui n'est pas vraiment la nôtre.

PP. 78-79
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