« -Mais t’occupe pas de ce que disent les moutardiers, c’est comme ça qu’on appelle les collègues de Dijon, on ne peut pas trop les sentir, toujours à se la raconter. Du coup, on a la moutarde qui nous monte au nez. » (p.14)
« J’ai rempli mon sac d’étoiles
Pour embellir tes désirs
Je m’amuse à détruire
Les murs de l’intolérance
L’amour a tout son sens »
(p.150) "Le sac d'étoiles"
Les deux femmes aidèrent le médecin à mettre la victime sur le ventre. Samuel Laborit prit un écarteur qu'il posa entre les fesses du mort. Puis, avec une pince, il extirpa un objet en plastique du rectum. Tata Bergamots s'écria aussitôt.
- Putain ! Mais qu'est-ce qu'il fout avec un Playmobil dans le cul ?
- Á toi de nous le dire, Tata.
- Merde enfin! Je sens que ça va encore être un sacré bordel, finalement, cette histoire. En plus, le Playmobil chef de chantier, avec le gilet orange fluo et le casque ! - On saura le moment venu quelle signification ce geste peut avoir. Le tueur a voulu laisser un message, mais lequel ? À nous de le découvrir, dit Sylvie Calinon.
- Je pense que tu as raison, Poupée. Je crois effectivement que nous allons affronter un salopard de détraqué. Ça ne va pas être coton de lui mettre la main dessus. Mais bordel de putain chiasse à cul, on ne bosse pas chez Joué Club, nous !
Du menton, elle désigna sa collègue qui les regardait, la bouche ouverte et les yeux aussi vifs que ceux d’une carpe essoufflée après une compétition de trampoline.
Mon voyage s'achève. Encore une légère monter sur une petite route de campagne qui serpente à travers bois et champs et j'arrive à destination. Tanguy que l'asphalte continue d'arpenter la côte pour terminer en haut de la colline et pour rejoindre finalement Grandchamp, je bifurque sur la chaussée de droite qui descend doucement en direction de ce petit village de l'Yonne dans j'aperçois le panneau : LOUESME
1914. La Grande Guerre. Mais y-a-t-il seulement de grande guerre ? Il y a juste des conflits dégueulasses prenant en otage les enfants des nations belligérantes.
Je m'autorise, lorsque la vie se fait trop pressante, ce pèlerinage sur les terres de mes ancêtres. C'est mon Saint-Jacques-de-Compostelle.
Je pénètre un peu plus en ces lieux et, enfin, je la vois.
La maison du bonheur !