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Citations de Dario Franceschini (60)


- Et dites-moi, dans quelle ville envisagez-vous de mourir ?
Iacopo resta interdit et répondit amusé :
- Franchement, je n'y ai jamais pensé
- Vous avez tort, dit l'homme avec décision en élevant la voix et en reprenant une position normale. Croyez-moi, poursuivit-il, l'endroit où l'on meurt est beaucoup plus important que l'endroit où l'on naît. C'est stupide de traîner toute sa vie durant, sur nos papiers, dans notre biographie, comme signe distinctif, et jusque sur nos pierres tombales, le lieu où nous sommes nés. Tout le monde s'en moque ! Ce n'est pas nous qui avons choisi. [...] Et puis, quand on naît, on ne s'aperçoit vraiment pas de l'endroit où l'on est, quand on meurt en revanche, on le sait ! Le dernier coin de ciel derrière la fenêtre, les dernières pierres d'un mur. Rien que pour ça, on ne devrait pas écrire sur la carte d'identité "Né à..." mais plutôt "mourra à...". [...] Cela nous contraindrait à y réfléchir.
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Elle ferma les yeux et en renversant la tête en arrière, remplit la baraque de son rire contagieux. Primo se dit que cette femme devait être la joie enfermée dans une corps.
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Cinquante-deux putains, Iacopo. Des femmes libres et merveilleuses. Elles avaient besoin d’argent pour vivre et j’avais besoin d’elles pour donner la vie.
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Dario Franceschini
Si tu écoutes une histoire, et si tu la trouves belle, tu ne dois pas te soucier de savoir si les choses se sont réellement produites.
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Il regarda l'inconnu, perdu lui aussi Dieu sait où, et puis les autres voyageurs du compartiment qui se taisaient à ce moment-là, et il lui sembla voir, pour la première fois, le bouillonnement enchanté que chaque homme porte en lui.
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Depuis des années son corps avait envie de tomber malade et profitait du moindre malaise pour se laisser glisser dans un épuisement sans remède.
Pendant une longue partie de sa vie le notaire Ippolito Dalla Libéra l'avait combattu, en essayant de réagir, puis il s'était rendu. Par lassitude, ou, peut-être, parce qu'il avait fini par comprendre ses raisons. ...
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Tu vois, poursuivit Mila, les enfants d'une putain passent toute leur vie en pensant à leur père. Pas comme ceux qui ne le connaissent pas parce qu'il s'est enfui ou qu'il a quitté leur mère. Même s'ils ne l'ont jamais vu, eux savent qu'il existe, qu'il a un visage, un corps dont leur mère au moins se souvient, avec haine ou avec amour peu importe.
Nous seuls sommes vraiment orphelins. Notre père n'existe pas et nous ne sommes rien pour lui, pas même le regret d'un instant, car il ne sait même pas que nous existons. Nous sommes seulement les enfants de nos mères.
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Ils ont inventé le moyen de fixer à jamais les voix, les visages, les mouvements, pourquoi ne parviendraient-ils pas à construire une machine qui fixerait les odeurs ? Ce serait magnifique de pouvoir appuyer sur un bouton et sentir celles qu’on a oubliées.
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Il avait donc été heureux.
Pourtant sa vie lui semblait maintenant grise et hostile, comme si tout avait été écrit pour lui par d'autres, chaque instant, chacun de ses choix. Et , tandis, qu'il jouait avec application et conviction le scénario qu'on lui avait confié, dans les coulisses se déroulait une tout autre histoire, la vraie, celle qu'on lui avait cachée et que tous peut-être connaissait, sauf lui.
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Ils s'étaient rencontrés un dimanche d'été dans la guinguette installée sur la berge. Il était venu d'un village voisin avec un groupe d'amis et l'après-midi durant, il était resté immobile, les mains dans les poches, adossé à la balustrade en bois, essayant de croiser ses yeux. Il l'avait regardé jusqu'à l'étourdir. Alors qu'elle s'apprêtait à partir avec ses amies, Capoccia s'était placé sur les marches de la sortie et avait attendu qu'elle passe près de lui dans la bousculade pour frôler sa poitrine sur sa chemise mince. Elle avait senti son haleine si proche qu'elle avait cru un instant qu'il allait l'embrasser. La même chose se reproduisit plusieurs dimanches, avec les mêmes gestes, les mêmes yeux, les battements qui s'accéléraient chaque fois qu'elle se préparait à partir, et lui se plaçait sur les marches pour la frôler d'une façon de plus en plus délicate, jusqu'à lui donner la chair de poule.

Elle finit par le désirer sans cesse. Elle passait ses journées à attendre la nuit pour rêver de l'avoir et le dimanche pour respirer un instant son haleine qui sentait l'herbe. Ses amies plaisantaient chaque semaine davantage sur cet homme qui ne trouvait pas le courage de l'inviter à danser et elle commença à songer à l'été qui finissait, en imaginant la tristesse de l'hiver sans ces yeux.


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Si coricò tremando su un fianco, coprendosi con la coperta l'orecchio, come per proteggersi da quel ricordo impossible e inverse si riaddormentò, non appena gli torno alla mente di quando lo avevano posato sul corpo di sua madre e lui si era ritrovato tra quelle braccia così spigolose e lunghe, che lo stavano stringendo per la prima volta e finalmente, sotto la pelle calda, aveva potuto risentire quel battito dolce che credeva già di avere perduto per sempre.
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Cantone e i paesi vicini riuscirono a salvarsi, ma non vi fu tempo di fare festa perchè quando gli uomini, verso sera, videro l'acqua che cominciava a calare, capirono che da qualche altra parte aveva vinto il fiume.
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Fino a quando non tornò il sole a mostrare che ogni cosa era rimasta lì, tranquilla e vera come prima, gli uomini di Cantarana diventarono come bambini. Seguivano a testa bassa le loro mogli e le loro madri che li accompagnavano al lavoro e li andavano a prendere, in mezzo a quelle specie di fumo bianco, in cui per loro ogni cosa che non si vedeva non esisteva più...
"Ricordatevi-diceva sempre nonna Clotilde ai maschi che erano rimasti ad ascoltarla-che quando la nebbia fa scomparire tutte le cose che al sole sembrano chiare e sicure, le donne vedono dove voi non vedete."
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Quel idiot, lui qui pendant tant d'années n'avait regardé que l'enveloppe. Il n'écoutait personne, n'éprouvait aucun intérêt pour tout ce qu'il avait toujours considéré comme des bavardages inutiles, alors que c'étaient autant de petites lucarnes, ouvertes exprès pour laisser les autres accéder au secret bien gardé par le corps.
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La vie méthodique et rangée de sa famille flottait sur une mer de folie, et sans le savoir, il était le principal interprète de la comédie mise en scène. Mieux même, il jouait avec application et scrupule son rôle de merde.
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C'etait un homme âgé, élégant et avec des cheveux encore noirs. Il avait les yeux ouverts, levés vers le ciel, et Iacopo imagina comment devait apparaître, vu du sol, ce petit morceau de bleu enfermé dans un cercle de visages inquiets qui le regardaient.
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-... Je croyais que ça s'était vraiment produit, se plaignit Iacopo.
- Qu'est ce que ça peut te faire? Si tu écoutes une histoire, et si tu la trouves belle, tu ne dois pas te soucier de savoir si les choses se sont réellement produites" lui dit Mila.
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Tout petit mon fils me demandait de lui expliquer ce qu'était l'amour, comment on pouvait dessiner ce qu'on éprouvait pour les grand-parents ou pour les parents et pour m'en sortir, je lui racontais, qu'il existait, mais qu'on ne pouvait pas le voire et encore moins le dessiner......Ainsi depuis des années, il m'envoie de Borello des caisses pleines d'amour rien que pour moi et il les remplit toujours de paille pour qu'il arrive là encore intacte. p.74
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Rappelez-vous, disait toujours grand-mère Clotilde aux garçons qui n'avaient toujours pas bougé, que lorsque le brouillard fait disparaitre toutes les choses qui vous semblent claire et sûres au soleil, les femmes voient là où vous ne voyez pas.
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C'est justement alors qu'il se laissait glisser dans un moment de silence, un après-midi de son automne, que Primo Bottardi se rappela soudain la question que Massimo Civolani lui avait posée quarante-deux ans auparavant. (...)
Il se sentit perdu et vidé de toute sa vie. Il sera les draps dans ses pongs et l'océan désordonné de sa mémoire lui restitua la voix, claire et intacte, de son vieux compagnon. Il songea qu'il ne l'avait plus rencontré depuis ce matin d'école où Civolani avait salué ses amis et était parti avec sa famille pour suivre le travail de son père. (...)
"Est-ce que je t'ai déjà parlé de de Massimo Civolani?"
Maria fit signe que oui.
"Je dois le retrouver. Un matin à l'école, avant de partir, il m'a posé une question à laquelle je n'ai jamais répondu."

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