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Citations de Dario Franceschini (60)


Tout petit mon fils me demandait de lui expliquer ce qu'était l'amour, comment on pouvait dessiner ce qu'on éprouvait pour les grand-parents ou pour les parents et pour m'en sortir, je lui racontais, qu'il existait, mais qu'on ne pouvait pas le voire et encore moins le dessiner......Ainsi depuis des années, il m'envoie de Borello des caisses pleines d'amour rien que pour moi et il les remplit toujours de paille pour qu'il arrive là encore intacte. p.74
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Ils s'étaient rencontrés un dimanche d'été dans la guinguette installée sur la berge. Il était venu d'un village voisin avec un groupe d'amis et l'après-midi durant, il était resté immobile, les mains dans les poches, adossé à la balustrade en bois, essayant de croiser ses yeux. Il l'avait regardé jusqu'à l'étourdir. Alors qu'elle s'apprêtait à partir avec ses amies, Capoccia s'était placé sur les marches de la sortie et avait attendu qu'elle passe près de lui dans la bousculade pour frôler sa poitrine sur sa chemise mince. Elle avait senti son haleine si proche qu'elle avait cru un instant qu'il allait l'embrasser. La même chose se reproduisit plusieurs dimanches, avec les mêmes gestes, les mêmes yeux, les battements qui s'accéléraient chaque fois qu'elle se préparait à partir, et lui se plaçait sur les marches pour la frôler d'une façon de plus en plus délicate, jusqu'à lui donner la chair de poule.

Elle finit par le désirer sans cesse. Elle passait ses journées à attendre la nuit pour rêver de l'avoir et le dimanche pour respirer un instant son haleine qui sentait l'herbe. Ses amies plaisantaient chaque semaine davantage sur cet homme qui ne trouvait pas le courage de l'inviter à danser et elle commença à songer à l'été qui finissait, en imaginant la tristesse de l'hiver sans ces yeux.


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Il ne peut pas y avoir de secrets sur le fleuve. L’eau ramène toujours à la surface même les plus lourds.
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La vie méthodique et rangée de sa famille flottait sur une mer de folie, et sans le savoir, il était le principal interprète de la comédie mise en scène. Mieux même, il jouait avec application et scrupule son rôle de merde.
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Beaucoup au village considéraient sa maladie comme une invention géniale pour accroître une autorité déjà incontestée. (p. 14)
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Ils ont inventé le moyen de fixer à jamais les voix, les visages, les mouvements, pourquoi ne parviendraient-ils pas à construire une machine qui fixerait les odeurs ? Ce serait magnifique de pouvoir appuyer sur un bouton et sentir celles qu’on a oubliées.
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Anne Forlani
Putain

[...] Natale Ferrari
Voleur
[...]

C'est normal, songea Iacopo. Pourquoi seuls ceux qui ont eu du succès ou de l'argent devraient-ils écrire ce qu'ils ont fait pendant leur vie ? Chirurgien, Ténor du barreau, Sénateur. Là au contraire, dans ce cimetière, quelqu'un avait remis les choses en ordre et tous, sans exception, déclaraient orgueilleusement leur travail. (p. 49)
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Elle passa deux heures à se faire bronzer, caressant parfois sa peau d’un voile d’huile d’olive… Lorsque le soleil déclinant atteignit la pointe des peupliers les plus hauts, elle se leva, ramassa son drap coloré et son grand chapeau, traversa le lit sec du fleuve et disparut dans l’ombre fraîche de la berge, laissant derrière elle un parfum de genêt en amour, si odorant que la brise du fleuve n’eut pas le courage de l’emporter.
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Dario Franceschini
Si tu écoutes une histoire, et si tu la trouves belle, tu ne dois pas te soucier de savoir si les choses se sont réellement produites.
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adieu et soyez heureux car dans la vie il y a de la joie même là où on ne la voit pas.
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« Mais pourquoi pleure-t-elle et hurle-t-elle comme ça ? » demande Bottardi.
« C’est la faute du fleuve. Il lui a pris son mari et quatre fils, il y a bientôt vingt ans. Tous noyés, en essayant de se sauver mutuellement. Elle était sur la berge et hurlait de désespoir en les voyant disparaître l’un après l’autre dans la crue de plus en plus violente. On a dû l’emporter jusqu’à la maison là-haut et depuis ce jour tous les matins elle se met à pleurer et à hurler. »
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Fino a quando non tornò il sole a mostrare che ogni cosa era rimasta lì, tranquilla e vera come prima, gli uomini di Cantarana diventarono come bambini. Seguivano a testa bassa le loro mogli e le loro madri che li accompagnavano al lavoro e li andavano a prendere, in mezzo a quelle specie di fumo bianco, in cui per loro ogni cosa che non si vedeva non esisteva più...
"Ricordatevi-diceva sempre nonna Clotilde ai maschi che erano rimasti ad ascoltarla-che quando la nebbia fa scomparire tutte le cose che al sole sembrano chiare e sicure, le donne vedono dove voi non vedete."
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Rappelez-vous, disait toujours grand-mère Clotilde aux garçons qui n'avaient toujours pas bougé, que lorsque le brouillard fait disparaitre toutes les choses qui vous semblent claire et sûres au soleil, les femmes voient là où vous ne voyez pas.
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C'est ainsi que nous devons traverser la vie. Libres de révéler au grand jour les sons, les couleurs, les mots qui vivent en nous et de les donner à tous, tels qu'ils sont derrière nos yeux, comme un peintre qui ne perd pas de temps à copier les choses qui l'entourent mais peint sur la toile blanche ce qu'il voit en lui-même. Comme un écrivain qui ne raconte pas les choses qu'il a vues mais transcrit seulement avec sa plume les histoires déjà terminées qui vivent en lui.
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Tu vois, poursuivit Mila, les enfants d'une putain passent toute leur vie en pensant à leur père. Pas comme ceux qui ne le connaissent pas parce qu'il s'est enfui ou qu'il a quitté leur mère. Même s'ils ne l'ont jamais vu, eux savent qu'il existe, qu'il a un visage, un corps dont leur mère au moins se souvient, avec haine ou avec amour peu importe.
Nous seuls sommes vraiment orphelins. Notre père n'existe pas et nous ne sommes rien pour lui, pas même le regret d'un instant, car il ne sait même pas que nous existons. Nous sommes seulement les enfants de nos mères.
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Leurs lèvres se cherchèrent dans l'obscurité de cette nuit sans feux d'artifice et ils découvrirent en un instant combien le bonheur tranquille de la tendresse était plus proche de l'amour que la joie étourdissante des passions.
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"Croyez-moi, dit-elle en riant, nous, les sourds, sommes plus heureux que vous, parce que nous n'entendons pas ce qu'on dit dans notre dos."
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« D'ailleurs c'est un cheval du fleuve et il a travaillé trop longtemps dans des campagnes lointaines. Depuis qu'il est revenu, il ne pense qu'à mourir dans son eau. Je le comprends. Nous la regardons chaque matin, nous la buvons, elle nous fait vivre, nous en rêvons la nuit. Notre monde est ici, entre les digues, et c'est là que nous voulons mourir. En dehors, c'est la terre des autres. »
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Si coricò tremando su un fianco, coprendosi con la coperta l'orecchio, come per proteggersi da quel ricordo impossible e inverse si riaddormentò, non appena gli torno alla mente di quando lo avevano posato sul corpo di sua madre e lui si era ritrovato tra quelle braccia così spigolose e lunghe, che lo stavano stringendo per la prima volta e finalmente, sotto la pelle calda, aveva potuto risentire quel battito dolce che credeva già di avere perduto per sempre.
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j'effleurai ses cheveux de mes doigts et je sentis sa douleur cachée qui rencontrait la mienne.
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