David di Nota -
Ta Femme Me Trompe .
David di Nota vous présente son ouvrage "
Ta Femme Me Trompe" aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire 2013. http://www.mollat.com/livres/di-nota-david-femme-trompe-9782070141838.html Notes de Musique : 02 I am falling
L’homme qui s’est fait avoir peut toujours choisir de rentrer chez lui. Il peut choisir de demeurer en repos dans sa chambre (comme le recommande d’ailleurs Pascal dans ses Pensées). S’il est un adepte de la psychologie, il pourra toujours se demander à quel moment exact la méprise s’est produite, auquel cas il lui faudra définir ce qu’il entend par méprise. S’agit-il du moment où sa maitresse a décidé de jouer sa propre carte, ou de la passion amoureuse en tant que telle ? Autant de chemins qui ne mènent nulle part, et que je ne lui recommande pas d’emprunter.
Il est mort de quelque chose; et cette chose porte le nom d'une sorte de monstruosité théorique : l'antiracisme islamiste. L'antiracisme islamiste n'a pas été conçu pour lutter contre le racisme, et encore moins pour lutter contre le djihadisme, mais pour corriger les effets de l'islamisme par le victimisme. Empêcher que les musulmans ne se posent des questions, prévenir l'autocritique, conforter les masses dans leur propre nescience en reportant le crime sur le gouvernement français : tout cela demande du travail,et il faut bien que quelqu'un s'y attelle.
Elle continuait de vouloir tromper son mari avec constance, et, de ce point de vue-là, je n'avais pas à me plaindre. Je la cueillais sur le parking et je n'étais pas le dernier à vouloir monter dans l'ascenseur. Cependant, quelque chose d'impalpable me retenait en arrière. Rien de spectaculaire ni de bien méchant : simplement la certitude de jouer les seconds rôles, ou plutôt de ne pas savoir avec quel autre amant elle partageait sa vie.
Un croque-mort peut se désintéresser de la victime qu’il enterre, mais un reporter digne de ce nom ne peut pas se désintéresser des hommes qui l’entourent.
Sans la destitution de l'enseignant et la sacralisation dévastatrice de l'élève, le témoignage de la petite Z. n'aurait jamais acquis la moindre importance
Voilà : l'odeur de Sophie qui s'endort. Non pas spécialement douce, ni belle. N'avons que faire de la beauté. Comme du reste. Ce qui reste, ça n'est pas la beauté. Ce qui reste, c'est une certaine odeur. Dix mille fois plus belle que la beauté. L'odeur de l'humus lorsque le corps abandonné s'endort, la véritable odeur d'un corps après la pluie. Terreau d'amour à chevelure comme de la terre sur l'oreiller.
C'est un piège dingue d'aimer la vie. Ça vous rend autrement plus vulnérable que lorsque vous dormiez loin d'elle, dans une espèce de semi-stupidité tout à fait salutaire, à long terme.
La première fois que j'ai vu Sophie, ELLE AVAIT L'AIR D'UNE ITALIENNE. Peut-être que toute femme qu'on aime a d'abord l'air d'une Italienne. C'est un hommage que l'amour rend à Dante.
Le silence, c'est bien beau, mais c'est tout de même rien qu'une provocation, alors qu'il reste tant de choses à dire.
S'il pleut tout meurt en lueur de lumière, quelque chose irradie qui n'a plus rien à voir avec le temps.