Citations de David Gemmell (1535)
- Pourquoi écrivez-vous des livres, Maître Gatien ? Personne ne les achète.
Gatien haussa les épaules de façon éloquente.
- Ils sont mon monument à la gloire de l’avenir. Et ils sont dangereux, Tio, plus puissants que les sorts. Ne raconte à personne – et je dis bien personne – ce que tu as lu chez moi.
- Qu’est-ce qui peut être plus dangereux que les sorts, Maître Gatien ?
- La vérité. Les hommes s’aveugleraient avec des tisons ardents plutôt que de la voir en face.
Je suis lasse de t'attendre, dit-elle. Et ne me fais pas croire que tu n'es pas prêt ; j'en ai par-dessus la tête. Tu es un homme, cesse donc de fuir le passé et de craindre l'avenir. Tout ce que nous possédons c'est l'instant présent. Nous n'aurons jamais que l'instant présent.
- Tu vas apprendre, Keeva. Les nobles, c'est une race différente. (Son sourire s'effaça et son regard se fit froid et furieux.) Je ne pisserais même pas sur l'un d'eux s'il était en feu.
- Je n'en connais pas, dit Keeva.
- Et c'est mieux comme ça.
- Ah, mais comme la plupart des femmes, tu n'écoutes que lorsque cela t'arrange. Oui, évidemment. Bon, mais est ce que tu sais faire la cuisine, au moins ?
Elle essaya de ne pas montrer sa colère et lui décocha son sourire le plus enjôleur.
- Bien sûr. Je sais aussi, broder, tricoter, coudre, et, voyons, quoi d'autres encore encore ? Ah oui...
Son poing vint s'écraser contre le menton d'Angel.
- Quand on aime quelqu'un, on ouvre toute les portes qui mènent au coeur. Et on le laisse entrer. Lorsque cette personne meurt, on se retrouve sans défense. J'ai vu la douleur de mon père lorsque... lorsque ma mère a été tuée. Je ne veux pas connaitre cette douleur. Jamais.
- Tu ne peux pas l'éviter, Miriel. Personne ne le peut. Nous suivons le cycle des saisons : nous poussons au printemps, mûrissons à l'été, fanons à l'automne et mourrons à l'hiver. Il serait idiot de dire "je ne vais pas faire de fleurs parce qu'elles vont faner."
- Je parie que c'est dangereux, je me trompe ?
- Dangereux est un doux euphémisme.
Il existe de nombreux futurs différents. La vie d'un homme est comme un grand arbre : chaque branche, chaque brindille, chaque feuille est un avenir possible.
Mais alors que nous avons commencé à combattre, il m'a avoué qu'il avait toujours rêvé de tuer un Spartiate. Vous êtes haïs non seulement par Thèbes et Athènes, mais aussi par ceux qui luttent à vos côtés.
Nous commencerons au pas, ce qui permettra aux chevaux de s'habituer à notre poids, annonça l'Athénien en se penchant pour flatter le cou de son destrier.
-Vous vous en occupez bien, remarqua Parménion. Vous les traitez comme des amis.
-Ce sont mes amis. On voit tant d'imbéciles hors de Sparte, persuadés qu'un fouet suffit à mater un cheval et le forcer à obéir. Oh, nul doute qu'ils parviendront à le dompter, mais une monture sans fougue n'est plus bonne à rien. Réponds-moi, strategos: qui préférerais-tu avoir à tes côtés en cas de combat, un homme qui t'aime ou un autre que tu ne cesse de tourmenter et de maltraiter?
" - Tu auras trois amours. Un comme la Grande Verte, puissant et tourmenté, un comme un chêne, fort et vrai, et un comme la lune, éternel et brillant."
On voyait bien les étoiles ce soir, pourtant Caphas ne les regardait pas. La nuit était fraiche et le ciel dégagé, mais il avait horreur du vide. Il était impatient de retrouver ce sanctuaire qu'était le Temple et les orgies sous l'influence des drogues. La musique de la salle de torture, le son mélodieux des appels à l'aide des victimes. C'étaient des plaisirs qui lui manquaient dans cette région aride. Cela le fit rire.
Une relation particulière s'établissait entre le tortionnaire et sa victime. Tout d'abord la méfiance et la haine. Ensuite les cris et les pleurs. Puis les supplications. Et finalement, une fois que l'esprit avait été brisé, il y avait comme une sorte d'amour
Un rideau de pluie tombait à l'entrée. Dans la vallée en dessous, des éclairs zébraient le ciel. Le paysage avait l'air complètement différent : les nobles pins et les ormes resssemblaient à des repaires hantés d'ombres, et sous la fureur du ciel, les maisons accueillantes avaient l'air de pierres tombales.
p.335
- Vous avez froid ?
- Non. J'aime bien regarder le feu, c'est tout.
- Moi aussi. Cela m'aide à réfléchir. Un souvenir primal, peut-être, celui d'une cave chaude à l'abri des prédateurs, suggéra Serbitar.
- À cette époque-là, je n'étais pas né... même si mon évidente fatigue semble le démentir.
- Mais si, vous l'étiez. Les atomes qui composent votre corps sont aussi vieux que l'univers lui-même.
p.412
- Ça sent comme si tu t'étais roulé dans un parterre de fleurs.
- Par terre avec une fleur, corrigea Sieben avec un grand sourire. Oui, c'est exactement comme tu l'as décrit.
Druss grimaça.
p.269
- ... Les civilisations sont construites sur des mots, Druss. Elles sont détruites par les haches.
p.36
- Toute beauté est triste, répliqua l'albinos, car elle fane.
p.259
- ... Considérez cela comme une croisade. Il y a encore trente ans, les seigneurs de ce royaume dominaient le continent entier. Pendant deux cents ans nous avons apporté les lois, l'éducation, la civilisation à des nations de barbares. Mais dans le même temps, nous avons permis que notre peuple devienne faible, infecté par le sang impur de nos inférieurs, et désormais nous ne gouvernons plus que la contrée des neuf duchés. Notre force, physique et spirituelle, a été corrompue. Nous devons procéder à une épuration de masse. Jusqu'à cette année, l'économie du royaume était largement aux mains de la classe des marchands, qui sont majoritairement nomades. Le roi a perdu tout pouvoir dans ses propres terres. À présent, le trésor est à nouveau contrôlé par le roi, dont la sagesse est incontestable. L'avenir nous appelle, messires. Lorsque le royaume sera débarrassé de toute impureté, nous nous élèverons de nouveau et redeviendrons une nation prééminente."
- Tu commences à parler comme un guerrier, dit-il avec un grand sourire.
- Eh bien, c'est parce que l'ennemi n'est pas encore arrivé. Quand il sera là, tu me trouveras planqué dans un tonneau de farine vide.
p.378
Druss se déplaça lentement jusqu'au jardin. La lune était haute dans le ciel et la nuit étoilée. Il se souvint d'un poème de Sieben : 'Brille poussière, dans le repaire de la nuit.' Oui, c'est bien à ça que ressemblaient les étoiles.
p.172
- On ne peut pas réveiller ce qui n'est pas déjà chez quelqu'un, répondit Druss. Il ne l'avait jamais cherché.
p.184