À force de temps et d'efforts, les caméléons sociaux apprennent des stratégies alternatives : ils portent un masque qui leur permet de faire semblant, de jouer la comédie sociale, sans en percevoir l'intérêt réel, mais ils y sont obligés au quotidien.
Leur grande intelligence les aide à compenser leur manque d'intuition sociale, mais quand ils sont fatigués ou stressés, les difficultés ressurgissent : ils sont mal à l'aise, font des faux pas sociaux, sentent le regard intrigué ou moqueur des autres, se sentent finalement différents. Comme des extraterrestres sur une autre planète : les autres sont une énigme, et ils sont une énigme pour les autres. En conséquence de quoi ils doivent se camoufler, adopter les mêmes comportements, les mêmes façons d'être, au point de ne plus savoir qui ils sont vraiment.
Même le meilleur marathonien du monde tombe s'il court trop longtemps trop vite: c'est une réalité physiologique. Il en va de même pour la dépression: à chacun son seuil de tolérance et ses capacités de résistance face au stress et aux épreuves de la vie. Il importe donc de connaître ses limites et d'apprendre à se préserver plutôt que de croire en une prétendue invulnérabilité.
L'authenticité, la sincérité et l'empathie du thérapeute sont le véritable médicament de toute thérapie.
Vivre sa vie en restant en permanence dans sa zone de confort ce n’est pas vivre.
J'ai tenté l'ambitieux pari d'une approche globale, intégrant psychothérapies de différentes obédiences, psychotropes et neurosciences. Cette approche est résolument tournée vers l'avenir et la recherche, avec un tour du monde des stratégies émergentes, notamment les thérapies sous psychédéliques et la neurostimulation.
Réinvestir l'humain, c'est lui consacrer le temps, l'attention, les soins et l'accompagnement qu'il mérite pour le conduire vers le rétablissement. Mais remettre l'humain au centre du système est une gageure à une époque où tout est fait pour gagner du temps, automatiser de nouvelles procédures et surtout et avant tout, optimiser les coûts.
Savoir respecter les silences, en thérapie, c'est fondamental.
C'est l'un des plus grands paradoxes de la psychopathologie : il n'existe pas de vérité absolue, la médecine de l'esprit étant avant tout une science de l'erreur et du doute.
Dans un mode où chacun est un navigateur sans carte ni boussole, prendre soin de soi est plus que jamais essentiel.
Vis et aime, du plus fort que tu peux, il n'y a que cela. Amor Fati. Le reste n'aucune importance. Strictement aucune.