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Critiques de David Lagercrantz (762)
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Indécence manifeste

Je n'ai pas encore lu Millenium 4 donc c'est une découverte, une première lecture de cet auteur. Je m'attendais à un roman policier mais il est assez déroutant, surtout le personnage de ce jeune inspecteur Corell, qui est somme toute le personnage le plus intéressant du livre car assez atypique. Côté victime, il s'agit du mathématicien Alan Turing découvert mort empoisonné, et là c'est un peu plus décevant si on a déjà lu des ouvrages biographiques. Cependant le personnage d'Alan, les mystères qui ont entouré sa vie, sa mort et l'incroyable injustice qu'il a vécue rendent la deuxième partie de ce livre plus intéressante que le début, un peu lent et tâtonnant.
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Indécence manifeste

Intéressé par decouvrir l'histoire d''AlanTuring, j'étais impatient de lire ce livre. J'ai été déçu par une écriture peu attrayante qui m'a laissé totalement à côté. J'ai l'impression d'avoir survolé l'Histoire avec un grand H. Que je me suis ennuyé....
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Indécence manifeste

Indécence manifeste est un roman sympathique qui dépeint avec un réalisme social plutôt bien vu la vie d'Alan Turing. Si l'atmosphère puritaine et hostile aux homosexuels et aux communistes de l'Angleterre d'après-guerre est bien décrite, le roman pèche par son ambition. En effet, construit comme un polar, on nous laisse miroiter une révélation spectaculaire qui, au fil de l'enquête, s'avère décevante, parce que déjà connue, pour peu que l'on connaisse déjà un peu la vie et l’œuvre d'Alan Turing. Paradoxe, me direz-vous ? Sans doute, mais alors c'est une mise en abîme réussie car tout tourne justement autour des paradoxes (le paradoxe du menteur) et de ses conséquences dans l'informatique actuelle...
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Indécence manifeste

Je pensais lire un policier mais pas du tout. Il n'y a pas d'enquête, pas vraiment d'intrigue.

J'ai aimé les passages où Corell racontait son enfance et ceux où l'on en apprend plus sur Turing.

Le problème, c'est la narration est trop longue. Ça s'étire en longueur. Je l'ai fini mais je l'ai abandonné plusieurs fois. Ça n'avance pas.

On ne s'attache pas aux personnages. La fin est nulle, on ne termine pas sur une note positive. Corell a un crush, pas d'info sur une éventuelle ouverture.

Ce livre, c'est l'ennui du début à la fin.



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Indécence manifeste

Le nom de l'auteur, David Lagercrantz, a fait tremblé l'univers du polar avec une suite réussie pour la saga Millenium, un exercice pourtant périlleux. Avant de s'attaquer à ce monstre, il avait déjà tenté sa chance avec Indécence manifeste. Heureusement pour lui, ses livres sont sortis dans le mauvais ordre en Français... sinon j'aurais crains un massacre pour feu Stieg Larsson.



Que veut dire ce titre ? Indécence manifeste ? Des termes signifiants simplement délit d'homosexualité à l'époque. On suit une enquête sur un suicide, mais pas n'importe lequel : celui de Sir Alan Turing ! L'essentiel est (presque) là...



Car les personnages ne débordent pas de charisme, et pourtant, ils sont fort nombreux, jusqu'à Churchill lui-même. Par chance, Turing parfaitement son rôle !



Si les décors semblent fidèles à l'époque, le peu de positif s'arrête ici.



Car le fil rouge de l'histoire est absent ; ou insignifiant. L'inspecteur Corell tente d'en découvrir plus sur le passé de Turing, voilà tout. Il y a un marasme de théories mathématiques, philosophiques ou physiques. Une émotion ressort : l'ennui ! Les pages s'accumulent, et l'on avance pas d'un iota !!! Rageant, car l'écriture, elle, tient la route.



En clair, un roman à éviter, ou à lire si l'on souffre d'insomnies : dodo garanti !
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..
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Indécence manifeste

Indécence manifeste, c’est le chef d’accusation retenu contre Alan Turing dans l’Angleterre des années 50 où l’homosexualité est encore passible de sanctions pénales. Il se suicidera deux ans plus tard, en 1954.



Lorsque Turing est retrouvé mort dans son lit, une pomme croquée couverte de cyanure à ses côtés, l’affaire semble être simple. Ce mathématicien, condamné 2 ans plus tôt à la castration chimique par prise d’œstrogène pour homosexualité, s’est à l’évidence suicidé. Mais l’inspecteur Corell cherche à comprendre si cette mort ne cache pas autre chose. En enquêtant sur Turing, sur son passé et sur ses relations, il va tenter de comprendre qui il était et surtout quel a été son rôle dans la seconde guerre mondiale.



Si l’histoire assez fascinante du brillant mathématicien Alan Turing a retenu mon attention, je n’ai pas réussi à me plonger réellement dans ce roman qui aurait peut-être mérité un peu plus de dynamisme.

Il n’y a pas vraiment d’enquête, ni même de suspense. À mi-chemin entre roman historique et polar, sans jamais n’être ni l’un ni l’autre, j’ai été un peu dérouté.



Le contexte historique est tout à fait passionnant et ce roman offre un bel aperçu de la guerre et l’après-guerre côté anglais. Espionnage, contre-espionnage, décryptage, l’informatique balbutiante, beaucoup de thèmes sont explorés. Bien sûr il est aussi largement question d’homosexualité et de la chasse perpétuelle à ces comportements qualifiés d’indécents et de contre nature. C’est assez stupéfiant de voir à quel point la société anglaise était en retard sur la question de l’homosexualité quand on sait qu’en France, sa dépénalisation fut actée plus d’un siècle et demi plus tôt, au lendemain de la Révolution.



Le personnage de l’inspecteur Corell, fictif celui-ci, et son histoire personnelle puis son parcours au fur et à mesure qu’il se plonge dans la vie de Turing sont également intéressants.



Bien écrit et bien documenté, éclairant à bien des égards, il m’a tout de même manqué un enjeu, un suspense, et un attachement aux personnages pour que je sois emballé.

Il faut sans doute se lancer dans ce roman en ayant en tête que c’est une sorte de biographie romancée plutôt qu’un thriller historique. Ça évitera peut-être des déconvenues aux futurs lecteurs.
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Indécence manifeste

Au départ, j’ai choisi ce livre parce que je pensais que c’était uniquement un roman historique, mais finalement le résumé avait raison et l’auteur s’est évertué à décrypter la vie d’Alan Turing. Dans ce roman, on est amené à suivre Leonard Corell, un homme provenant de bonne famille mais qui a à travers son apparente timidité et les embûches que la vie a mis sur sa route, décidé de devenir inspecteur de police. À travers ses enquêtes afin de découvrir les raisons qui ont amené Turing à se suicider, on en apprend à la fois sur la société britannique de l’après Deuxième Guerre mondiale, les différents moyens mis en place pour cacher la vérité à la population au sujet des recherches secrètes du gouvernement britannique, mais aussi sur la façon de penser très mathématique de Turing. Étonnamment, à travers toutes les théorèmes et paradoxes présentées dans le livre, il y en a une qui m’a amusé : le paradoxe du menteur. Celle-ci est simple, on peut conclure deux interprétation d’une phrase, d’où l’ambiguïté à propos du mensonge. Par exemple, si je dis : Je mens. Il est vrai que je mens, mais il est aussi faux! Pensez-y!



Bref, si vous recherchiez un petit roman «sweet» pour relaxer, passez votre tour sur celui-ci. Mais cela reste quand même un roman à découvrir si le sujet vous intéresse et que vous avez du temps pour passer en travers de ses 381 pages bien remplies, mettons que vous allez en avoir pour votre argent.
Lien : https://leschroniqueslittera..
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Indécence manifeste

Depuis la sortie du film « Imitation Game » du réalisateur Morten Tyldun en 2014 tout le monde connait Alan Turing. Véritable héros de la Seconde Guerre Mondiale, Turing et son équipe ont réussi à décrypter les communications secrètes de l’état-major allemand, grâce à une machine mise au point par Alan. Obligé de tenir secret son rôle et ses travaux durant cette période, il aura fallu attendre 2009 pour qu’un Premier ministre Anglais présente ses excuses pour la manière dont Turing fut traité.

Roman ? Polar historique ? Biographie ? « Indécence Manifeste » de David Lagercrantz est un peu tout cela.

Le 7 juin 1954, Alan Turing est retrouvé mort sur son lit, à coté de lui une pomme croquée empoisonnée au cyanure. L’explication d’un suicide semble satisfaire tout le monde. Leonard Corell, jeune inspecteur chargé de l’enquête, ressent la nécessité d’investiguer plus à fond sur sa mort. Il reconstitue sa vie et découvre que Turing était homosexuel, ce qui était interdit à l’époque, et a été condamné à la castration chimique. En interrogeant son entourage, ses amis, ses collègues, il fait le portrait d’un homme seul, renfermé qui a du mal à se faire comprendre. Il découvre que Alan Turing était un génie en mathématiques et qu’il a joué un rôle essentiel - et très secret - pour les services secrets durant la guerre en fabriquant une machine qui permettait de casser les codes allemands. En reconstituant le mystère qui entoure Alan, c’est sur sa propre vie que Corell s’interroge.

Ce roman sans action ou suspense où se côtoient des personnages réels (Alan Turng, Robin Gandy, Ludwig Wittgenstein) et fictifs (Leonard Corell) arrive à nous captiver. Très bien documenté, il nous plonge dans les années 50, ces années d’après-guerre et aussi de guerre froide. La peur du communisme. L’intolérance. L'homophobie. David Lagercrantz met en lumière l’injustice qu’a subie Turing. Un bel hommage a cet homme considéré comme l’un des pères de l’informatique et de l’ordinateur. Un très bon roman historique.

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Indécence manifeste

Très impressionnée par Millenium 4, j'ai eu envie de découvrir les autres titres de l'auteur, et comme Zlatan ne me passionne pas, j'ai donc emprunté cette Indécence manifeste. Qui m'a dans un premier temps déconcertée, puisqu'au vu de la collection, je m'attendais à un polar. Certes, Alan Turing est mort (mais ça, je le savais déjà !) et il y a un semblant d'enquête (qui conclura au suicide, je le savais aussi !) mais ça n'est pas un polar.

Ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé. D'une part, parce qu'il dépeint parfaitement l'homophobie régnant en Angleterre à cette époque ; d'autre part parce que c'est un très bel hommage rendu à ce génie qui n'aura jamais trouvé sa place dans un monde à qui il a rendu pourtant d'incommensurables services. Et j'y ai retrouvé les qualités d'écriture que j'avais appréciées dans MIllenium 4.

Je dirais que c'est un roman d'atmosphère, impressionniste presque, où le questionnement de l'enquêteur fait écho au mal être de Turing. Un titre particulier et inclassable que je vous encourage vivement à découvrir que vous soyez amateurs de polars, de sciences, de bios... ou tout simplement de bons livres !
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Indécence manifeste

Ce livre nous parle d'un temps où l'homosexualité était un délit répréhensible,

Ce lìvre nous parle d'un temps où le communisme était un délit répréhensible,

Ce livre nous parle d'une époque où ces deux faits étaient largement condamnés.

Ce livre nous parle d'une époque où si on était marginal, on etait homosexuel et, ou communiste, la remise en cause des valeurs traditionnelles de la société se devait d'être catégorique.

Ce livre fait partie de notre histoire pas si lointaine que ça.

Si par hasard vous allez consulter ce que nous raconte Wikipedia sur Alan Turing, vous vous apercevrez vite que "indécence manifeste" est une biographie plus ou moins romancée de sa vie.

Je dis romancée car il faut bien boucher les trous de la vie exceptionnelle d'un homme exceptionnel. Sa vie était une longue énumération de chiffre qu'il a manipulé pour son plus grand plaisir.

Alors ne nous fions pas à la quatrième de couverture, une fois de plus, une enquête vertigineuse euh .... ce n'est pas une enquête, juste le récit d'une vie dans le monde de l'espionnage pendant la seconde guerre mondiale.

Je ne pense pas que ce livre soit destiné à un public intéressé par les romans policiers, mais plutôt par les romans historiques et accessoirement mais intensément intéressé par le monde des mathématiques !

Une anecdote qui m'a bien plu, si un jour on me demande de signer ma carte d'identité, je refuserai car on nous a dit par ailleurs qu'il ne fallait rien écrire dessus ! Merci Monsieur Alan Turing de m'avoir donné cette idée.
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Indécence manifeste

J'ai été attirée par cet ouvrage car il traitait de l'affaire Alan Turing sur le mode policier. L'idée de départ est plutôt bonne, les personnages sont mystérieux, on se pose des questions. Mais au final, j'ai été assez déçue. J'ai eu beaucoup de mal à lire le roman, c'est très long, trop long pour moi, pour au final que la fin du récit ne soit pas géniale. J'ai eu beaucoup de mal également avec le personnage principal, Leonard Corell, je n'ai pas du tout accroché, je n'ai pas réussi à m'y "attacher", à le comprendre, du coup je pense aussi que ma lecture en a pâtit. L'auteur, à travers ses personnages, posent beaucoup de questions, mais finalement, nous, lecteurs avons peu de réponses, donc ça peut être dérangeant. C'est un ouvrage qui part un peu dans tous les sens, bref je n'ai pas aimé.



Après, je pense que j'ai aussi un problème avec l'auteur, David Lagercrantz. J'avais déjà eu un ressenti similaire avec Millenium 4.


Lien : https://elbooksmovies.wordpr..
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Indécence manifeste

Un polar sans suspense parce que on connait déjà Alan Turing. C'est, pourtant, un bon roman qui nous situe dans les années post guerre en Angleterre : la marginalité, la chasse aux homossexuel et aux communiste, l'espionnage pendant la guerre froide. Il nous parle aussi de mathématique et d'un paradoxe qui a beaucoup intrigué Turing : le paradoxe du menteur.
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Indécence manifeste

Quel livre ! inclassable, ni vraiment policier, ni thriller - on connait la fin, donc pas beaucoup de suspens, pas vraiment une biographie non plus ni un roman espionnage, pas un précis de mathématiques, surement une part de fiction mais pas tout à fait. Alan Turing a bel et bien existé et on connait maintenant son apport à à la 2é guerre mondiale. L'auteur a une approche intéressante : l'investigation personnelle d'un policier sur le suicide de Turing et les causes qui y ont mené alors qu'une enquête n'est pas nécessaire. Léonard Corell investigue donc sur ce curieux personnage presque inconnu en 1954. Sauf qu'il a été condamné à la castration chimique pour homosexualité - indécence manifeste aux termes de la loi britannique - . Un retour bien ingrat de la Grande Angleterre pour les services qu'il a rendus. Corell fait de cette enquête une affaire personnelle et nous fait découvrir les personnages qui ont connu Turing. Tous sont tenus au secret défense sur leurs activités pendant la guerre. De plus, la crainte du communisme et du passage à l'Est de cerveaux resserrent la surveillance de certains personnes. L'URSS serait, dit-on, moins regardante sur les questions d'homosexualité.

Alan Turing n'a pas grand chose pour lui: il est timide, bègue, probablement autiste et homosexuel mais il est un génie dans le domaine des mathématiques et de la cryptographie ce qui l'a amené à être recruté par les services secrets britanniques pour casser le code de la machine Enigma des Allemands.

Ce livre globalement intéressant n'est pas facile à lire. On ne voit pas toujours où l'auteur veut en venir. Je me posé la question de savoir si l'auteur racontait l'histoire de Turing ou de Corell. Les 150 dernières pages sont vraiment captivantes. J'ai quand même un avis mitigé sur ce livre.

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Indécence manifeste

Un homme déclare « Je mens ».

Si c'est vrai, c'est faux. Si c'est faux, c'est vrai.

C'est ce que l'on appelle le Paradoxe du menteur (ou paradoxe d'Epiménide).

Drôle d'entrée en matière, ma direz-vous. Mais c'est l'angle qu'a choisi David Lagercrantz pour aborder les recherches du célèbre mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing, auteur des travaux qui fondent l'informatique moderne et principal déchiffreur de la machine Enigma, utilisée par les allemands pendant la deuxième guerre mondiale.



Pour Alan Turing, petit génie un rien étrange, le paradoxe du menteur créait un problème fondamental au sein du système mathématique, ce qui aurait pu être, selon David Lagercrantz, le point de départ de la célèbre machine de Turing.



Jusqu'ici, tout va bien.



Venons-en aux faits. Nous sommes en 1954 en Angleterre. La paranoïa engendrée par la guerre froide se généralise. Deux employés du bureau des affaires étrangères ont été démasqués comme étant des agents soviétiques et la chasse aux sorcières de McCarthy contre les communistes et les homosexuels bat son plein.



Un matin pluvieux de juin, le corps sans vie du mathématicien Alan Turing est découvert à son domicile. Sur la table de chevet, une pomme croquée imbibée de cyanure.



Le célèbre mathématicien a été condamné deux ans plus tôt à la castration chimique pour son homosexualité ; l'explication d'un suicide semble convenir à tout le monde. Mais l'inspecteur Leonard Corell, en charge de l'enquête, s'intéresse de plus près au passé de Turing et cherche à comprendre pourquoi il continuait à être surveillé par les services secrets quelques semaines avant son décès.



Nous avons là tous les ingrédients nécessaires à la lecture d'un thriller hybride et entêtant : une enquête vertigineuse durant laquelle la police cherche à décrypter la vie d'un homme passé maître dans l'art du codage, brassant des thèmes chers à l'auteur comme la marginalité, les mathématiques comme grille de lecture du monde et les divers visages de l'espionnage mais…



Mais cela ne prend pas. Pour tout dire, je me suis véritablement ennuyée et me suis demandée à plusieurs reprises si je n'allais pas m'arrêter là.



J'y ai trouvé beaucoup de longueurs, un fourmillement de personnages à peine ébauchés psychologiquement et souvent caricaturaux, une écriture un peu poussive (à l'exception des paragraphes sur les découvertes d'Alan Turing et ses questionnements mathématiques), de trop nombreuses digressions peu intéressantes, des flash back trop parcimonieux et des dernières pages décevantes à souhait.



Malgré un scénario sur le papier alléchant, David Lagercrantz nous livre un roman sans suspens ni action qui, bien que magnifiquement documenté et passionnant sur le plan historique, se révèle à mon sens, quelque peu en deçà de ses ambitions.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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Indécence manifeste

Prenant pour point de départ la découverte du corps sans vie de Turing, l'auteur imagine ce qu'aurait pu être l'enquête policière autour de son décès.

Dans la réalité, cette enquête a été bouclée en quelques jours, concluant au suicide ; dans le roman, un inspecteur à l'intelligence exercée ne se contente pas des apparences et s'intéresse de plus près à la vie et à l'oeuvre de Turing, pour percer le mystère de sa disparition.



Mêlant la fiction à la réalité, David Lagercrantz offre un roman extrêmement dense, hybridant le polar avec la biographie et le livre d'espionnage. Plongeant dans le passé du mathématicien, il met en avant la douleur qu'a été son rejet par une société qu'il avait pourtant aidé à faire triompher pendant la guerre. Livrant une réflexion profonde sur la marginalité, ce livre est en outre un bijou d'écriture. Il offre des personnages contrastés aux personnalités soignées et une construction tout en circonspection.

Ne vous attendez en effet pas à un polar d'action. Indécence manifeste est au contraire plutôt contemplatif, laissant une part non négligeable du roman à la réflexion et à l'introspection.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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Indécence manifeste

À la suite du visionnement du film Le Jeu de l'Imitation, j'ai voulu en savoir un peu plus sur Alan Turing et j'ai opté pour le roman dont le titre, Indécence manifeste, réfère au Code pénal britannique datant de 1885.

David Lagercrantz tente de cerner la personnalité de Turing dans ce polar historique. Au lendemain de la mort de Turing à à son domicile en juin 1954, un jeune inspecteur, Leonard Corell, est dépêché sur les lieux en vue d'une investigation approfondie. Au fil de ses recherches et au long des entretiens avec d'ex-collègues et des proches du mathématicien, Corell se sent de plus en plus impliqué et en vient à outrepasser son mandat.

La lecture d'un tel roman, à notre XXIe siècle branché, ouvert et planétaire, est une expérience fascinante et déroutante. En pleine guerre froide, espionné par les services secrets britanniques, harcelé pour son orientation sexuelle dont on craignait une potentielle faiblesse humaine, Turing n'a pas bien vécu l'après-guerre, lui qui avait réussi à décrypter la machine allemande Enigma, réduisant par cet exploit la durée du conflit. « Il demeurait la fragile araignée au centre de la toile, sur lequel on lançait sans arrêt des regards vigilants. »

J'ai beaucoup apprécié la construction du roman ainsi que l'écriture de David Lagercrantz; ses personnages sont crédibles, conséquents avec leurs actes et amènent une dimension terre-à-terre au génie d'Alan Turing, figure centrale du récit.

Turing, lui-même qualifié de « code inviolable », « fasciné par l'imitation de l'humain » dont le « grand rêve était de mécaniser la pensée, pour ainsi dire de matérialiser la logique. » J'aurais aimé qu'il vive plus longtemps…

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Indécence manifeste

« Le mystère vaut toujours plus que la solution du mystère ».

Malgré ce que peut laisser penser le résumé, ce roman, classé dans la collection Babel noir, n'est pas vraiment un polar. Alors certes, il y a un policier qui est chargé de savoir si le décès d'Alan Turing relève d'un suicide ou d'un meurtre mais le livre est plus une enquête sur la personnalité de Turing et l'enquête du policier est le prétexte à une sorte de biographie romancée qui permet de réhabiliter la mémoire du mathématicien (le livre a été publié originellement en 2009, année où une pétition a été lancée pour revenir sur la condamnation de Turing, l'annulation de cette condamnation a été accordée par la reine d'Angleterre en 2013) et de se demander ce qu'il aurait pu apporter de plus à la science s'il n'avait pas disparu si jeune.

Si la fin est un peu précipitée à mon goût, ce roman m'a agréablement surprise, il est assez contemplatif et laisse une belle part à la réflexion (mathématique, philosophique, ..). Je vous le conseille si vous souhaitez en savoir plus sur Alan Turing et son rôle majeur pendant la deuxième guerre mondiale. Pour un peu plus d'actions, je vous conseille également le film Imitation Game, que ce livre m'a donné envie de revoir.
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Indécence manifeste

La chronique d'Ingrid



Allez hop! Je vais donc vous parler de ce drôle de polar qui m'a bien interpellée...



INDÉCENCE MANIFESTE de David Lagerkrantz

Quel drôle de roman...

À ne pas savoir par où commencer. Ce titre que j’ai du mal à qualifier de polar est une énorme surprise, et des meilleures.

Polar, sans doute, puisqu’après tout il débute sur une mort "mystérieuse" et met en scène un inspecteur de police de Wilmslow qui ne se satisfait pas de l’évidence du suicide d’un mathématicien homosexuel dans les années 50. Polar historique donc, mais une nouveauté dans le genre puisqu'on pourrait également le qualifier de "polar biographique", le mathématicien mort n'étant autre que ...le grand Alan Turing! Un drôle de roman de ce Suédois qui raconte comme un Russe une histoire bien anglaise…

Surprise donc, d’abord par cet éclatement des genres et des tons. Parce que si les ficelles du polar sont bien là, le traitement que lui réserve Lagercrantz est très intellectuel et transcende le genre. Amateurs de frissons et d’action s’abstenir, il s’agit d’un ouvrage hautement littéraire, polymorphe et contemplatif, qui réfléchit plus qu’il n’avance –et quelle réflexion : mathématiques, philosophie, théorie littéraire, communisme, intelligence artificielle, poésie, l’ouvrage survole paradoxes scientifiques et remises en cause morales et académiques sur fond d’espionnage et d’évolution des mœurs sociales et sexuelles post-Seconde Guerre Mondiale, sans lourdeurs mais avec finesse.

Surprise également par la qualité de l’écriture et de la narration, avec une langue ciselée, précise, et des personnages très nuancés. Deux figures majeures, le mort et le vivant, le réel et fictif, le premier qui se dessine petit à petit, fantasque, imprudent, génial, le second étonnamment humain dans sa petitesse, ses failles, sa vanité, sa faiblesse, pas de héros, pas d’antihéros non plus, tous deux tour à tour attendrissants, agaçants, pathétiques ou furieusement antipathiques. Des personnages secondaires qui ne manquent pas non plus de substance, jamais bâclés ni convenus.





Surprise enfin par la cohérence entre la forme et le fond du roman, et par les mille petits échos et clins d’œil littéraires qui le parsèment, par sa pudeur et son intelligence compte tenu de la délicatesse du contexte social et des thèmes abordés (l'Indécence Manifeste étant le terme juridique réservé dans ces années-là à l'homosexualité, qui était un délit punissable par la loi et signifiait généralement la mort sociale de son auteur), surprise oui, par cet auteur que je découvre et qui ne prend le lecteur de polar ni pour un imbécile ni pour un paresseux. La fin toutefois est à mon sens un peu « facile », et un peu expédiée après la montée en puissance et l’exigence du reste du roman. Mais elle ne gâche rien, et "boucle la boucle" si l'on a été attentif aux premières pages de cet ovni...



Bref, il y aurait beaucoup à dire de ce polar littéraire comme on aimerait en dénicher plus souvent. Lisez-le.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Indécence manifeste

Quel drôle de roman.

À ne pas savoir par où commencer. Ce titre que j'ai du mal à qualifier de polar est une énorme surprise, et des meilleures.

Polar, sans doute, puisqu'après tout il débute sur une mort mystérieuse et met en scène un inspecteur de police de Wilmslow qui ne se satisfait pas de l'évidence du suicide du mathématicien homosexuel Alan Turing dans les années 50. Un drôle de roman historique de ce Suédois qui raconte comme un Russe une histoire bien anglaise…

Surprise donc, d'abord par cet éclatement des genres et des tons. Parce que si les ficelles du polar sont bien là, le traitement que lui réserve Lagercrantz est très intellectuel et transcende le genre. Amateurs de frissons et d'action s'abstenir, il s'agit d'un ouvrage hautement littéraire, polymorphe et contemplatif, qui réfléchit plus qu'il n'avance –et quelle réflexion : mathématiques, philosophie, théorie littéraire, communisme, intelligence artificielle, poésie, l'ouvrage survole paradoxes scientifiques et remises en cause morales et académiques sur fond d'espionnage et d'évolution des moeurs sociales et sexuelles post-Seconde Guerre Mondiale, sans lourdeurs mais avec finesse.

Surprise également par la qualité de l'écriture et de la narration, avec une langue ciselée, précise, et des personnages très nuancés. Deux figures majeures, le mort et le vivant, le personnage historique et le personnage de roman, le premier qui se dessine petit à petit, fantasque, imprudent, génial, le second étonnamment humain dans sa petitesse, ses failles, sa vanité, sa faiblesse, pas de héros, pas d'antihéros non plus, tous deux tour à tour attendrissants, agaçants, pathétiques ou furieusement antipathiques. Des personnages secondaires qui ne manquent pas non plus de substance, jamais bâclés ni convenus.

Surprise enfin par la cohérence entre la forme et le fond du roman, et par les mille petits échos et clins d'oeil littéraires qui le parsèment, par sa pudeur et son intelligence, et par cet auteur que je découvre et qui ne prend le lecteur de polar ni pour un imbécile ni pour un paresseux. La fin toutefois, même si satisfaisante, est à mon sens un peu « facile », et un peu expédiée après la montée en puissance et l'exigence du reste du roman. Mais elle ne gâche rien, et "boucle la boucle" si l'on a été attentif aux premières pages de cet ovni...

Bref, il y aurait beaucoup à dire de ce polar littéraire comme on aimerait en dénicher plus souvent. Lisez-le.
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Indécence manifeste

Un roman basé sur la vie d'Alan Turing mais qui pour moi n'est pas l'axe central de l'histoire. Il ne faut pas s'attendre à une biographie romancée. Même si l'auteur se base sur des faits réels ( Énigma, Services Secrets, la Guerre Mondiale...) l'histoire tourne autour du policier qui enquête sur le suicide présumé de Turing. Certains pourraient être déçus s'ils cherchent une vraie bio.
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