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Critiques de David Michelinie (27)
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Iron Man - Intégrale, tome 12 : 1978-1979

Ah quel plaisir de retrouver cet arc d’Iron man ! Ici commence la période qui m’a le plus marqué. Le trio David Michelinie – John Romita Jr – Bob Layton fait des merveilles. La suite sera navrante en comparaison, à tous les niveaux. Quelques temps après j’ai abandonné la lecture régulière des comics.



Alors que le problème cardiaque de Tony Stark n’était plus qu’un souvenir, le trio d’auteurs se décide à lui en créer un nouveau. On voit se développer son goût pour l’alcool qui devient une vraie addiction, au point de devenir un super héros dangereux et une relation épouvantable pour ses amis. La lutte pour reprendre le contrôle est terrible.

D’autres problèmes volent en escadrille autour de lui : le SHIELD magouille pour devenir le premier actionnaire de Stark International afin de lui faire reprendre la fabrication d’armes, et un mystérieux rival parvient à contrôler son armure.



En parallèle, les auteurs développent véritablement l’aspect « invincible » que l’on associe à tête de fer. On voit sa puissance se développer à niveau incroyable. Il abat des packs d’adversaires autrefois redoutables en un tournemain. Il tient tête à Namor, le Submariner. Et le meilleur reste à venir.

Pour compenser, Tony Stark doit faire face à des situations périlleuses sans son armure. Les cours d’autodéfense qu’il prend auprès de Captain America l’aident beaucoup, de même que ses amis James Rhodes (qui apparaît enfin dans la série) et Bethany Cabe, garde du corps professionnelle.



James Rhodes, Justin Hammer, l’alcoolisme, et Whiplash aussi. Je pense que cet arc a beaucoup influencé le scénario du film Iron man 2.



L’intégrale suivante devrait être tout aussi intéressante, car le trio n’a pas fini d’agir.

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Spider-Man, tome 5 : La naissance de Venom

J'ai profité de l'édition d'une collection de Spider-Man à petit prix, reprenant les épisodes marquants de la vie du super-héros, pour découvrir les origines de Venom ; un personnage que je n'ai jamais apprécié (j'avoue, sa tronche me débecte).



Cela nous ramène en 1988-1989. Quelques temps auparavant, Spider-Man avait récupéré sur une planète patchwork un nouveau costume qui semblait presque vivant (dans Les Guerres Secrètes). Il s'avéra qu'il s'agissait d'un symbiote dont le héros eut toutes les peines du monde à se débarrasser.

Frustré, le symbiote s'enfuit et s'attache finalement à Eddie Brock, un journaliste déchu qui a des raisons personnelles d'en vouloir à Spider-Man. L'association colle. On entend souvent Eddie parler à son autre moitié. Vengeance est le maître mot. Venom, le nom. Le vilain apparait comme un costume déformé et bodybuildé du Spider-Man-Noir, avec de longues dents (la langue qui sort apparaîtra plus tard, pour augmenter le dégoût). Je suis assez surpris de lire que ce tandem n'est pas psychopathe et évite de tuer des innocents s'il peut faire autrement.



C'est le tandem David Michelinie, Tom McFarlane qui crée ce personnage. J'avoue que ces épisodes ne m'ont pas fait changer d'avis sur lui. C'est clair, je ne suis pas en phase avec le dessin et les façons de raconter des histoires de l'époque. Je ne reconnais pas vraiment les personnages de Steve Ditko et John Romita. C'est clair qu'en 1990, je n'appartiens plus au public visé. Pourtant, des histoires plus récentes m'ont enchanté.



Enfin, je découvre quand même un peu de la vie conjugale de Peter Parker et Mary-Jane qui ont fini par se marier et enchainent les déconvenues : difficulté avec leur vie professionnelle, pour trouver un logement aussi. Retour chez tante May qui a transformé sa maison pour accueillir les personnes âgées comme elle.



Bon, ça ne restera pas dans ma mémoire.

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Marvel Classic V2, tome 1 : Élémentaire, chers..

Pour commencer un petit mot pour dire combien j'apprécie l'idée directrice de la "collection" Marvel Classic, à savoir, non pas des anthologies, mais des rééditions d'épisodes ou arcs, considérés comme des classiques (bien que des fois, on peut s’interroger...) des plus grands héros de la Maison des Idées, et tout ça en format kiosque.



Le présent numéro est consacré aux Avengers et, paradoxalement, il est centré sur les mutants Vif-Argent (le Flash de Marvel) et sa sœur la Sorcière Rouge qui sont, à l'époque, membre de l'équipe. Six des sept épisodes datent de 1979, le dernier de 1978. Ils s’intéressent plus particulièrement aux origines des deux mutants. Du moins à l'une d'entre elles. On sait, en effet, que les origines de nombre de super-héros (et vilains) sont périodiquement revisitées, en fonction des scénaristes aux commandes ou des stratégies éditoriales de Marvel, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de continuité. En 1974, Roy Thomas imagine que Wanda et Pietro sont les enfants de Whizzer et Miss America. En 1979, Mark Gruenwald et Steven Grant réécrivent ces origines (David Michelinie a juste écrit les dialogues). Pour l'heure n'espérez pas entendre parler de Magnéto, il ne deviendra le géniteur des mutants jumeaux qu'en 1982.



La saga démarre sur une scène savoureuse dans laquelle Gyrich, représentant le gouvernement des USA, vient accorder, ou plutôt réaccorder le "statut prioritaire" aux Avengers, à la condition qu'ils se soumettent aux conditions de l'état fédéral. Comme quoi, il n'a pas fallu attendre "Civil War" pour que des auteurs s'interrogent sur les rapports entre instances officielles et héros powerfull. Logiquement Gyrich commence par réduire les membres de l'équipe, alors bien garnie. Il y aurait peut-être là une idée à creuser pour Hickman (la tentative d'intervention des autorités), lui qui développe actuellement une équipe ultra élargie et qui ne peut manquer d'inquiéter ceux qui détiennent le pouvoir. On croise aussi par moment l'ombre de l'URSS et le débat interne des Avengers pour trancher les questions peut-on sauver des russes, sommes nous les protecteurs des USA ou de l'humanité est vraiment un marqueur important du contexte de création des ces épisodes. Il n'est pas rare, en effet, que les comics en disent long sur l'époque qui les a vu naître, voir qu'ils soient utilisés comme moyen de propagande.



Les dessins de John Byrne sont, certes datés, mais tiennent encore la route. Au final c'est plutôt sympathique, sans être génial et pour qui s'intéresse à ce que révèle les comics de l'histoire des USA ce Marvel Classic peut constituer un élément d'information.
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Spider-Man, tome 5 : La naissance de Venom

Le tome 5 met à l'honneur Venom, le Spiderman version Alien!!!

Spiderman a retrouvé ses couleurs emblématiques ayant abandonné son costume sombre...qui va trouver refuge auprès du reporter Eddie Brock, le symbiote et Eddie formeront Venom, unis par leur haine commune envers l'homme araignée.

Un de mes personnages préférés du SpiderVerse !!!



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Iron Man : Le diable en bouteille

« Iron man : le diable en bouteille » est a prendre pour ce qu'il est, un vestige du passé et un bon album de super héros avec des histoires assez basiques mais néanmoins plaisantes car rythmées.



Le plus séduisant pour moi dans ce recueil a été les dessins de John Romita Jr que je trouve incroyablement beaux et soignées comme dans la scène du casino.



Les ennemis d'Iron man tiennent ici la corde car même s'ils ne font pas le poids individuellement leur association leur permet de venir menacer le vengeur doré tels Blizzard et le Melter alliant leur glace et leur chaleur pour temporairement le paralyser.



Bien entendu les amateurs d'introspection apprécieront les premiers signes de faiblesses chez le trop parfait play boy Tony Stark et son combat intérieur contre la dépendance alcoolique.



Pour toutes ces raisons, « Iron man : le diable en bouteille » demeure tout à fait digne d'intérêt.


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Strange, n°138

« Strange n°138 » est un numéro largement au dessus de la moyenne.



Si le style de Kane n'a rien d'exceptionnel, le solide scénario concocté par Jim Shooter met en scène un duel de haut niveau entre Daredevil et son pire ennemi le Tireur.



Comme d'habitude Iron man touche à la perfection avec un combat « type » d'un super héros protecteur des populations face à un super criminel surarmé en plein centre ville surpeuplé.



Si Spider man continue de stagner dans la médiocrité avec une aventure aussitôt lue/aussitôt oubliée la bonne surprise vient de Rom, qui parvient à nous entrainer dans une histoire haletante face à des créatures démoniaques.



Un Strange de très bonne facture avec des Daredevil et Rom en progrès derrière la locomotive Iron man !
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Iron Man, tome 3 : Fatal heritage

Je ne suis pas le fan numéro un d'Iron Man mais j'ai trouvé ce Legacy of Doom particulièrement sympathique. Ces épisodes se présentent comme la conclusion de la saga Doomquest, dans laquelle Iron Man et Fatalis sont projetés dans l'univers de Camelot, notre héros soutenant le roi Arthur quand son adversaire se range aux côtés de Morgane.



Le récit est bâtit sur l'opposition entre la technologie, incarnée par Iron Man, et la magie, représentée par Fatalis. Mais ce dernier, contrairement à notre héros qui ne cesse de déclarer qu'il hait la magie, restant ainsi fidèle à ce qu'il est, n'est pas à voir comme un "véritable croyant". En effet, de formation scientifique, ce génie du mal qu'est Fatalis cherche avant tout à accroître sa puissance, que ce soit par la magie, ou par la technologie, son armure, amalgamant les deux sources de pouvoir reflétant bien son opportunisme teinté d'amoralité. Pour autant, il est ici mis au service de la magie dans cette lutte, dont l'enjeu et la célèbre épée Excalibur, mais également son fourreau.

La fin est plutôt réussie et obligera Tony Stark, dans un esprit très chevaleresque, à aller au delà de ce qu'il croit s'il veut triompher. Les dessins, très dynamiques, servent très bien cette histoire bourrée d'action. A noter également un encrage très réussi de Bob Layton.

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Spider-Man Team-up - Intégrale, tome 39 : 1981

« Spider-man team-up, intégrale 1981 » se situe plusieurs crans en dessous de sa prédécesseure.



En cause ? Les scénario souvent indigents et les dessins beaucoup moins réussis.



Mis à part le Maitre de corvée et peut-être Magma, l'opposition frise le zéro absolu, la palme revenant au transparent Thermo et aux grotesques Hommes-serpents !



Au niveau des acolytes on racle également les fonds de tiroirs entre Nighthawk, le Paladin (?), l'Exorciste et les très banaux Défenseurs...



Pas grand chose au niveau donc dans cette intégrale de 1981. Dommage car les artistes de la maison des idées nous avaient habitués à beaucoup mieux !
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Venom : Planet of the Symbiotes

Composé de cinq numéros “super special”, ce crossover sorti au milieu des années ’90 (Durant l’année 1995 pour être précis) débute par la prise de conscience d’Eddie Brock concernant l’influence néfaste de son symbiote. Rejeté, le Venom en appelle télépathiquement à d’autres créatures avant de se lancer dans une vague de crime. Brocks fait donc équipe avec Spider Man et Scarlet Spider pour le stopper. Nos trois héros se retrouvent ensuite sur un monde tombé complètement aux mains des symbiotes qui se préparent à envahir la terre. Pendant ce temps Carnage s’évade de prison. Beaucoup de symbiotes, beaucoup d’anciens porteurs et deux héros (et demi si on compte Brocks) pour tenter de sauver l’univers de la menace extra-terrestre.

Dans la longue liste des « events » ou des « crossovers » du spider-verse, PLANET OF THE SYMBIOTES semble quelque peu oublié aujourd’hui mais reste pourtant une lecture sacrément divertissante. L’intrigue avance à bon rythme, les personnages se croisent et s’affrontent, les péripéties sont nombreuses et quelques twists savamment placés relancent l’intérêt à la façon des « bon gros cliffhangers » utilisés depuis des décennies par le cinéma spectaculaire.

Alors tout n’est pas parfait, certains événements sont vite expédiés (notamment la transformation d’une grande partie des héros – dont Captain America – en pseudo Venom) mais l’intrigue avance à bon rythme, multiplie les rebondissements, intègre Scarlet Spider dans le combat planétaire contre les symbiotes et fait, au final, intervenir un Carnage de dimension titanesque.

Nous sommes dans le plus pur délire comic des années 90 (à l’époque de la fameuse et controversée SAGA DU CLONE) avec des dessins qui en mettent plein la vue et débordent des cases, lesquelles tentent de contenir des demoiselles hyper féminisées et des héros ultra musclés (dont un Parker à rendre jaloux Schwarzy)…bref rien de bien subtil mais l’assurance d’une lecture très agréable et une saga bouclée en cinq gros chapitres (et non pas étalée sur des dizaines).

Du pur fun !


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Superman Blue, tome 1

Ce tome est le premier d'une série de 4 qui reprennent des épisodes consacrés à une période très particulière du personnage. Il comprend les épisodes 122 à 125 de la série Superman (écrite par Dan Jurgens, dessinés par Ron Frenz, avec un encrage de Joe Rubinstein), 732 à 734 de la série Action Comics (écrits par David Michelinie, dessinés par Tom Grummett, encrés par Denis Rodier), 545 à 547 de la série Adventures of Superman (écrits par Karl Kesel, dessinés par Scot Eaton et encré par José Marzan, puis dessinés par Stuart Immonen encré par Marzan), 67 à 69 de la série Superman: The man of steel (écrits par Louise Simonson, dessinés par Jon Bogdanove et encrés par Dennis Janke), le numéro annuel 9 de la série Superman (écrit par Dan Jurgens, dessiné par Sean Chen et encré par Brett Breeding). Ils sont initialement parus en 1997.



Dans la cité de Kandor (une cité miniaturisée dans une bouteille) et peuplée de kryptoniens, Ceritak continue de se rebeller en enfreignant la loi. Cerimul (son père, le chef du gouvernement) se voit contraint de le déchoir de ses droits civiques, appliquant la loi de Tolos, étonnement absent lors des actions d'éclat de Ceritak. À Metropolis, Clark Kent est en train de se raser dans la salle de bain, tout en discutant avec Lois Lane son épouse. Ils sont interrompus par des coups frappés à la porte : il s'agit de Dirk Armstrong, un collègue du Daily Planet, qui leur apporte des doughnuts. Clark entend des coups de feu dans la rue : Lois met fermement Armstrong à la porte. Superman intervient pour neutraliser des individus cagoulés armés, mais à sa grande surprise les balles traversent son corps, manquant de peu des civils. Superman décide de se rendre à sa forteresse de solitude en Antarctique en y emmenant pour la première fois Lois Lane. De manière inattendue, Superman se retrouve aspiré dans la bouteille de Kandor après être devenu intangible, puis en est expulsé de manière tout aussi inexplicable. Ceritak est également expulsé mais à l'extérieur de la forteresse, à l'insu de Lois & Clark.



De retour à Metropolis, Clark Kent souffre à nouveau de troubles de la tangibilité et son corps émet parfois des décharges électriques incontrôlées. Il doit affronter Atomic Skull (Joseph Martin) et une décharge d'énergie du supercriminel semble dissiper Superman, laissant Lois Lane seule face à lui. Pendant ce temps-là, Ceritak commence son périple pour gagner Metropolis où se trouve l'individu dont le nom l'obsède : Superman. Au Daily Planet, Clark Kent perd son poste de responsable éditorial car Perry White effectue son retour, malgré le cancer qui le ronge. Simone D'Neige fait tout ce qu'elle peut pour améliorer les ventes, à commencer par donner le feu vert à une dénigrant Superman, et à chercher à faire licencier Clark Kent, trop souvent absent. De son côté, Jimmy Olsen doit lui aussi faire face à la pression de son chef qui exige des reportages plus musclés pour leur chaîne de télévision, quitte à ce qu'il soit contraint à se mettre en danger pour les réaliser.



La couverture et le titre indiquent clairement que ce recueil et les suivants sont consacrés à une phase de la vie de Superman sortant de l'ordinaire. Déjà en 1993, les responsables éditoriaux des séries Superman avaient réussi un coup extraordinaire avec Death of Superman. Ils avaient donc tout naturellement pérennisé le mode de coordination des 4 séries mensuelles consacrées à Superman : 1 scénariste par série, une parution alternée de manière à ce qu'il y ait un nouvel épisode d'une série mettant en scène Superman chaque semaine, une numérotation séquentielle par le biais d'un numéro dans un petit triangle incrémenté d'un chaque semaine, et des réunions régulières de coordination entre les 4 scénaristes. Dans la postface (un texte de 2 pages), Dan Jurgens rappelle ce mode de parution et explique que l'idée d'un Superman bleu (et un rouge, apparus pour la première fois dans Superman 162 en 1963) avait déjà été proposée à plusieurs reprises par le coloriste Glenn Whitmore, mais qu'à chaque fois le contexte ne s'y prêtait pas. En 1997, les conditions sont réunies pour mettre en œuvre cette idée.



S'il n'a jamais lu d'aventures de Superman de cette époque, le lecteur est frappé par les spécificités de la construction narrative. Pour commencer, la coordination éditoriale entre les scénaristes est de haute volée, car il n'y a pas de hiatus lors du passage d'une série à l'autre, pas d'incohérence, alors que de nombreux personnages se retrouvent d'une semaine à l'autre, à chaque fois dans une autre des 4 séries, à chaque fois écrit par un scénariste différent. Dan Jurgens rappelle que chaque série se focalisait sur un groupe de personnages secondaires différents, avec un angle un peu différent. Mais ici, la transformation progressive de Superman se fait sans solution de continuité d'un épisode d'une série à celui d'une autre, avec une fluidité remarquable. Bien sûr, un lecteur qui découvre ces épisodes sait déjà que cette transformation est passagère. Mais lors de leur parution initiale, le lecteur n'avait aucune idée du temps pendant lequel le personnage serait changé de manière significative. De fait l'histoire complète s'étale sur une cinquantaine d'épisodes, et plus de 6 mois de parution.



Il s'agit d'un récit qui date de 1997/1998, soit plus de 10 ans après la remise à zéro de l'univers partagé DC après Crisis on infinite Earths (1985). La narration n'est plus à destination essentiellement d'enfants ou de jeunes adolescents, mais elle échappe au cynisme de pacotille propre aux années 1990, ainsi qu'aux tics graphiques parfois grotesques de ces années. Le lecteur est frappé par la démarche narrative qui s'attache avant tout à raconter une vraie histoire avec une montée en puissance progressive de la transformation de Superman. Les auteurs respectent les conventions des comics de superhéros en général et de Superman en particulier : au moins un affrontement physique par épisode contre un supercriminel, un altruisme chevillé au corps pour Superman, avec un code moral respectueux de la vie, un amour compréhensif qui unit Lois & Clark, des motivations de supercriminels relativement superficielles, une dramatisation accentuée des émotions et des bouleversements émotionnels, une science-fiction d'anticipation en toc, des apparitions d'autres personnages de l'univers partagé DC. Pour autant, chaque scénariste sait faire passer à sa manière la personnalité des principaux personnages (Clark, Lois, et les seconds rôles). Le parcours de Ceritak est moins manichéen que prévu. Superman doit passer par une phase de découverte et d'apprentissage de sa nouvelle condition, de ses nouveaux pouvoirs. De manière intelligente, il se tourne entre autres vers Ray (Ray Terrill, un superhéros constitué d'énergie) pour bénéficier de son retour expérience. De même, il se fait aider par Atom (Ray Palmer) pour pouvoir accéder à Kandor.



Le lecteur se laisse donc porter par ces aventures hautes en couleur, proposant une version inédite de Superman, ce qui apporte de la nouveauté, sans rien altérer de la personnalité de Clark Kent. Les péripéties sont inventives. Les ennemis sont aussi hauts en couleur. Les valeurs morales sont simples et saines. La dramatisation reste dans des proportions évitant les exagérations grotesques et la situation de plusieurs personnages dépasse la dichotomie bien/mal, pour révéler des ambiguïtés et des possibilités d'évolution. D'un point de vue graphique, le lecteur retrouve l'ordinaire des comics de superhéros, avec un niveau de qualité satisfaisant. Ron Frenz et Tom Grummett réalisent des dessins propres sur eux, descriptifs, avec les exagérations propres aux séquences d'action des comics de superhéros. Ils assurent une narration satisfaisante, claire et lisible pour les séquences en civil, et ils augmentent les effets de dramatisation (cadrages obliques, force des coups portés, manifestation pyrotechnique des superpouvoirs) pour les séquences d'action. Ils réalisent des cases avec un bon niveau de détail, pour une narration qui s'avère assez dense.



Suart Immonen est dans une phase transitoire où il n'a pas encore complètement trouvé le juste équilibre entre l'épure des silhouettes et les aplats de noir fluides et élégants. En fonction des pages, les cases peuvent apparaître comme manquant un peu de consistance, ou déjà très réussies sur un plan esthétique. La comparaison avec les épisodes illustrés par Frenz ou Grummett s'effectue en défaveur d'Immonen du fait de la diminution de la quantité d'informations visuelles dans la description. Les épisodes dessinés par Jon Bogdnanove tranchent avec les autres. Il dessine dans un registre moins réaliste, avec des exagérations des silhouettes, des postures et des mouvements. Il faut un peu de temps pour se rendre compte qu'il ne s'inscrit pas la mouvance des dessinateurs des années 1990, tout en épate et en esbroufe avec des personnages poseurs à la moindre occasion, mais plus dans l'héritage de Jack Kirby. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut regretter que Bogdanove ne s'astreigne pas à rester dans le même registre descriptif passe-partout, ou au contraire apprécier la force qui se dégage de ses pages.



Le tome se termine par un numéro annuel dont le thème était de réaliser un récit dans l'esprit des pulps. Dan Jurgens s'acquitte de sa tâche avec une histoire de culte situé dans le pays fictif du Bhutran, en utilisant les conventions datées du récit d'aventure et d'exploration, avec une touche de surnaturel. Les dessins de Sean Chen sont descriptifs à souhait et plus minutieux que ceux de Frenz et de Grummett. Il s'agit donc d'une aventure rapide qui met surtout en évidence que les histoires de superhéros utilisent toujours les conventions des pulps, et que les 2 ne sont même pas séparés par une mince barrière.



Sous réserve d'avoir à l'esprit le contexte de la parution de ces épisodes, le lecteur prend plaisir à se laisser porter par une histoire qui bouscule le statu quo du personnage de Superman, en changeant son costume et ses pouvoirs, tout en respectant les fondamentaux du personnage de Clark Kent, en mettant en scène des seconds rôles sympathiques, avec une narration visuelle à la fois convenue et conformes au cahier des charges des comics de superhéros mensuels de DC. Les scénaristes ne prétendent pas révolutionner le genre, ou réaliser une œuvre d'auteur. Leur honnêteté dans leur démarche et l'absence même de prétention participent à rendre la lecture très agréable, sans être indispensable.
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Iron Man : La Guerre des armures

Ce Best of Marvel d'Iron Man regroupe les épisodes #225 à #232 de la série régulière et permet de retrouver David Michelinie et Bob Layton au scénario, dix ans après leur autre grand succès sur la série, "Iron Man - le Diable en bouteille", qui montrait un Tony Stark luttant contre l’alcoolisme.

Les huit épisodes de "Iron Man : La guerre des armures" confrontent Tony Stark au pouvoir destructeur de la technologie qu’il a mis au point. Victime d’espionnage industriel, les connaissances de Tony sont ainsi utilisées à des fins néfastes, obligeant Iron Man à aller affronter ceux qui disposent de ses inventions.



L’intrigue, très linéaire et sans véritables surprises, semble initialement n’être qu’un prétexte pour voir le Vengeur Doré affronter d’autres personnages en armure. Le récit devient néanmoins intéressant au moment où Stark est obligé d’affronter des adversaires issus du camp des gentils. Le récit permet ainsi de retrouver l’équipe des Vengeurs emmenée par Œil de Faucon et le S.H.I.E.L.D. de Nick Fury. Si certains passages, comme l’affrontement avec Titanium Man sont d’excellente facture, d’autres sont carrément mémorables, comme le combat (assez bref) entre Iron Man et Captain America.



Le dessin de Mark Bright est impeccable, malgré une colorisation datant des années 80 qui date un peu, tout comme la coupe de cheveux de Tony Stark d’ailleurs. Graphiquement, c’est surtout le dernier épisode, mis en images par Windsor Smith, qui saute aux yeux. Cet épilogue place Tony Stark face à lui-même et montre le lien inséparable qui lie l’homme à la machine, l’inventeur à sa technologie.

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Armor Wars

Nouveau prétexte pour upgrader son armure, mais un prétexte plus fin que d'habitude puisque Tony a de nouveau affaire à sa propre conscience d'ancien vendeur d'armes. Armor Wars est rédigé avec précision et savoir-faire par Michelinie secondé progressivement par un Bob Layton qui s’approprie définitivement le personnage, affranchi des crayonnés de John Romita Jr. Le design reste le même qu'à l'époque de le Diable en bouteille avec un côté high-tech prononcé et une grande finesse dans les traits des personnages, mais la mise en pages est plus sage, moins dynamique.

Armor Wars se veut une quête désespérée, Stark s'y investissant corps et âme au risque d'y perdre ses anciens alliés (les Avengers, Captain America) et de se retrouver fiché comme criminel contre l'Etat. Plus que de son honneur, il en va de ses principes de morale qu'il a tenté de racheter depuis ses déboires avec l'alcool. Du coup, pas de demi-mesure, il ne se contente pas de stopper et neutraliser ses ennemis, mais il va jusqu'à détruire toute trace de la moindre technologie dépendant de ses brevets. Même les Mandroïdes et les Gardes du SHIELD auront droit à sa vendetta, jusqu'à ce que le gouvernement fasse appel à une de ses armes absolues pour mettre définitivement hors d'état de nuire l'ex-garde du corps rouge et argent de Tony Stark. Une fin synonyme de renaissance avec un Stark retors disposant de plusieurs coups d'avance sur ses adversaires et qui devra trouver un moyen de se réhabiliter tout en faisant amende honorable.

Epique, brutal et graphiquement réussi.
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Iron Man : Le diable en bouteille

L'une de mes époques préférées pour Iron Man, avec un Michelinie qui maîtrise bien le personnage et un jeune Romita Jr bien aidé par Bob Layton dans le design d'un héros davantage orienté "high-tech" et dont la dualité sera soumise à des tensions irrésistibles : perdant peu à peu le contrôle de l'armure qui lui avait sauvé la vie et donné un nouveau sens à son existence, Stark voit également son entreprise lui filer entre les doigts. C'est alors que, pour tenter de surnager dans ces eaux de plus en plus troubles, il va commencer à s'adonner à la boisson, jusqu'à ce que le "Démon" de l'alcool devienne son ennemi le plus implacable.

Un style clair, fin et dynamique, un design recherché et une histoire à tiroirs remarquablement écrite et dont la fin hantera à jamais la série.
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The Bozz Chronicles

Ce tome constitue une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 1985/1986, écrits par David Michelinie, dessinés et encrés par Bret Blevins (à l'exception de l'épisode 4 dessiné par John Ridgway), avec une mise en couleurs de Steve Oliff pour les épisodes 1 & 2, puis de Petra Scotese pour les suivants. Al Williamson a réalisé l'encrage de l'épisode 3. Il comprend également une introduction de Brandon Graham, une de David Micheline explicitant sa source d'inspiration, et une de Bret Blevins. En fin d'ouvrage se trouve une page de texte rédigée par John Ridgway.



L'histoire se déroule à Londres, à l'époque victorienne. Alors qu'elle s'apprête à réaliser une passe dans un immeuble désaffecté, Amanda (Mandy) Flynn arrive dans la pièce où elle exerce son métier, et découvre un grand individu à la peau jaune qui s'est pendu. Son micheton prend la poudre d'escampette, pendant qu'elle décroche ce grand et gros gaillard (plus de 2 mètres), avec un long appendice caudal. 6 mois plus tard, ils sont installés dans une belle maison à Londres, et exercent le métier d'enquêteurs privés, sous le nom de Boswell & Flynn. Pamela Grieves vient sonner à leur porte pour les embaucher concernant son employeur Lord Giles qui semble insensible aux balles de revolver.



Au cours de 6 épisodes, Mandy Fynn et Bozz Boswell (le surnom donné à l'extraterrestre par Mandy) enquêtent sur des manifestations surnaturelles ou des avancées scientifiques relevant de l'anticipation, avec l'aide de Salem Hawkshaw, un cowboy venu se mettre au vert, le temps que ses affaires se tassent de l'autre côté de l'Atlantique. Ils sont parfois sollicités par la police, par le biais de l'inspecteur Colin Fitzroy.



En 1980, l'éditeur Marvel Comics décide de diversifier son offre en créant une anthologie pour adulte, portant le nom d'Epic Magazine, et ressemblant fort à une déclinaison de Heavy Metal, magazine devant lui-même beaucoup à Métal Hurlant. Après 2 ans, les ventes sont assez satisfaisantes pour que Marvel lance dans des séries sous forme de comics portant le label Epic, ou des miniséries, à commencer par Dreadstar de Jim Starlin. Dans la foulée suivent plusieurs projets remarquables, dont Bozz Chronicles. David Micheline est déjà un scénariste avec de la bouteille, ayant écrit pour les superhéros Marvel. Bret Blevins est alors un jeune débutant, et John Ridgway est plutôt connu en Angleterre.



Dans l'introduction, le scénariste explique que l'inspiration lui est venue en allant voir ET de Steven Spielberg. Toujours à la recherche d'idée, il se dit qu'un extraterrestre coincé sur Terre, ça peut aussi fonctionner à une autre époque. Il réalise alors un mélange d'aventures à l'ancienne (façon fin du dix-neuvième siècle, dans le registre pour adolescent mâle), de pulps, d'un zeste de steampunk (qui ne s'appelait pas comme ça à l'époque, on aurait plus parlé de rétro-futurisme), et de drôles de personnages. Pour commencer, le personnage principal est sans conteste une femme : Mandy Flynn. Cet état de fait n'est pas si courant que ça à l'époque et mérite d'être souligné. Elle exerce donc le métier de prostituée lorsque le lecteur la découvre pour la première fois. Michelinie a l'intelligence de ne pas abuser de cette caractéristique, Mandy se rangeant des voitures dès que l'agence d'enquêteurs est sur pied.



Ensuite, le scénariste s'amuse beaucoup avec un parler émaillé de locutions d'époque. Pour un lecteur non anglophone, l'illusion résiste à la lecture, et l'accent des faubourgs londoniens semble authentique. Face à l'énergique Mandy, Michelinie installe un gaillard doué avec ses poings (et préparant un chili à réveiller les morts) venant des États-Unis, c’est-à-dire sans bonne manière, assez rustre. Pour autant, Salem Hawkshaw ne cherche pas à profiter de Mandy, s'écartant lui aussi de la caricature de mâle au sang chaud sautant sur tout ce qui bouge (et il fait réellement la cuisine à plusieurs reprises). Le scénariste introduit encore un inspecteur issu de la noblesse, un individu qui a décidé de travailler plutôt que de vivre de ses rentes, et le temps d'un épisode, Ollie un gamin de la rue. Mais finalement ces personnages secondaires ne servent que de faire-valoir à Mandy et Bozz, leur personnalité n'évoluant pas au cours de ces épisodes.



Au centre de ces histoires se trouve donc un extraterrestre de forme humanoïde (plus l'appendice caudal), très grand avec un fort embonpoint et un air lunatique. Quelle que soit sa source d'inspiration, Michelinie a choisi une autre forme de récit que celle de Spielberg. Le portrait de Bozz est saisissant en ceci qu'il est sujet à de forts vagues à l'âme, conscient qu'il ne pourra pas regagner sa planète, et qu'il est condamné à vivre au milieu d'une race arriérée tant technologiquement, que culturellement, et même spirituellement. D'un côté, le scénariste s'en sert comme deus ex machina assez pratique, avec des capacités qui s'expriment au gré de la fantaisie du personnage. De l'autre côté, c'est également un individu qui dépare des stéréotypes en vigueur concernant les héros d'aventure. Le lecteur se laisse gagner par la mélancolie exhalée par Bozz, son ennui existentiel, son statut de prisonnier dans un monde qui n'est pas le sien.



Bret Blevins met cette histoire en images, avec une approche graphique qui se démarque de celle des superhéros. Mandy Fynn porte de jolies toilettes, avec des dessous à froufrou que le lecteur peut entrapercevoir le temps d'une case mais guère plus. Elle dort nue, mais là encore le dessinateur ne la dessine qu'une seule fois dans le plus simple appareil et de dos. On peut y voir une forme de pruderie spécifique aux comics américain, mais aussi un choix en cohérence avec le scénario qui fait de cette femme un personnage avec de l'épaisseur, et pas un simple objet sexuel à agiter sous le nez du lecteur.



Blevins dessine dans une veine réaliste avec un réel investissement dans les costumes et les décors. Bozz est splendide dans son costume et sa redingote très stricts. Hawkshaw est vêtu à la cowboy, l'inspecteur porte l'uniforme réglementaire, les robes de Mandy sont variées et élaborées. Au fil des épisodes, l'artiste se retrouve à dessiner des intérieurs de maison (avec des ameublements réalistes et d'époque), les égouts de Londres (avec une taille d'émissaire peu probable, héritée des pulps), les rues pavées, un débit de boisson, une jungle africaine. Il est visible qu'il a effectué des recherches (et à l'époque internet n'existait pas) pour recréer un Londres victorien suffisamment crédible. Il apparaît aussi que de temps à autre, il s'affranchit des arrière-plans. Ces passages sont rendus criants (alors qu'ils ne sont pas si nombreux que ça) par la colorisation qui recourt à des couleurs parfois très vives, plus issues d'un comics de superhéros que d'un récit d'aventure traditionnelle, ce qui dessert le rendu final des images concernées.



Rapidement, le lecteur se rend compte que Blevins a une petite tendance à l'exagération dans les visages et dans les morphologies, en particulier une forme d'étirement. Dans ces épisodes, ce maniérisme n'est pas encore devenu un tic systématique, et il permet de bien accentuer des expressions veules ou idiotes, et de conférer des difformités vraiment dérangeantes aux monstres surnaturels. Le lecteur plonge donc un monde peuplé d'individus à la morphologie réaliste, avec des décors présents très régulièrement et présentant un degré d'authenticité suffisant. Blevins se montre également inspiré pour donner une forme aux éléments relevant des pulps, qu'il s'agisse d'une technologie rétrofuturiste, ou d'un séjour dans la savane de l'Afrique noire, recélant des mystères insondables.



John Ridgway réalise un épisode dont le parti pris graphique se rapproche plus du naturalisme, sans les exagérations des visages ou les postures accentuées, avec un fort niveau de détail. Comme pour Blevins, ses cases souffrent à quelques reprises d'un choix de couleurs désastreux, car beaucoup trop vives. Néanmoins, comme à chaque fois qu'un dessinateur remplace le créateur originel le temps d'un épisode, les personnages perdent une partie de leur personnalité graphique.



À la fin du tome, le lecteur regrette un peu que ces histoires se contentent de resservir les trames classiques des aventures des pulps, ou des romans d'action du dix-neuvième siècle avec une touche de surnaturel. Il se rend compte qu'il est sous le charme de la mélancolie de Bozz, et de la force de caractère de Mandy Flynn. Or David Michelinie privilégie l'aventure et le spectacle, au détriment du développement des personnages. Ses intrigues sont bien construites, mais restent assez basiques, sans réelle innovation par rapport à leur modèle, alors que ses personnages sont plus originaux. À ce niveau, le lecteur se dit qu'il a apprécié côtoyer Bozz et Mandy, mais qu'il aurait aimé mieux les connaître, et que les péripéties avaient parfois un goût de convenu. 4 étoiles pour une série originale dont les qualités laissaient deviner un potentiel encore bien plus important.
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Avengers : Knights of Wundagore

Ce tome contient les épisodes 181 à 187 de la série mensuelle "Avengers", parus en 1979. Le scénario des épisodes 181 à 184 est de David Michelinie, ceux des épisodes 185 à 187 sont de Mark Guenwald et Steven Grant pour l'histoire, et de David Michelinie pour les dialogues. Tous les épisodes ont été dessinés par John Byrne, encrés par Gene Day (#181), Klaus Janson (#182 & 183), D. Hands (#184), et Dan Green (#185 à 187). Ce tome suit de peu The Korvac saga (épisodes 167 & 168, 170 à 177).



Épisodes 181 à 184 - Après avoir été voir Les Aventures de Robin des Bois (avec Eroll Flynn), Simon Williams (Wonder Man) et Hank McCoy rentrent au manoir des Avengers où ils sont attaqués par le système de sécurité. Une fois à l'intérieur ils doivent subir l'autoritarisme d'Henry Peter Gyrich, le nouvel agent de liaison entre les Avengers et le gouvernement des États-Unis. Ce dernier exige que les Avengers abaissent la composition de leur équipe à 7 membres. L'équipe compte alors dans ses rangs Captain America (Steve Rogers), Iron Man (Tony Stark), Black Widow, Black Panther, Wasp, Yellow Jacket, Hercules, Captain Marvel (Mar-vell), Wonder Man, Beast, Miss Marvel, Hawkeye, Thor, Vision, Scarlet Witch, Quicksilver, Moondragon et les Guardians of the Galaxy (Yondu Udonta, Martinex T'Naga, Charlie-27, Vance Astrovik, Starhawk et Nikki). Les membres restants se battent dans un premier temps contre un vieil homme aux étranges pouvoirs surnaturels, en provenance de Vladivostok, puis contre l'Homme Absorbant qui a pris une otage et qui souhaite s'enfuir en Amérique du Sud.



Épisodes 185 à 187 - Wanda et Pietro Maximoff accompagnent Django Maximoff, le vieil homme russe, dans un pays fictif des Balkans pour tirer au clair l'identité de leurs parents. Ce secret est lié au mont Wundagore et à l'ancienne base du High Evolutionary (Herbert Edgar Wyndham).



Ces épisodes sont inscrits dans l'histoire des Avengers pour contenir la première information fiable sur l'identité des parents de Scarlet Witch (Wanda Maximoff) et Quicksilver (Pietro Maximoff). Mais avant, David Michelinie décrit une équipe dépendante des autorisations gouvernementales pour pouvoir fonctionner, avoir des plans de vol officiels pour ses quinjets et se rendre en pays étranger sans risquer de déclencher une nouvelle guerre. Gyrich n'atteint pas vraiment son objectif de réduire l'équipe à 7 membres. Michelinie écrit des interactions brèves entre les Avengers (du fait de leur nombre important), mais souvent savoureuses. Les Avengers restent des individus qui s'interrogent sur leur nature (Jocasta questionnant Vision) ou sur leur place dans la société normale (Clint Barton tentant de retourner à la vie civile). Même Carl Creel (Absorbing Man) a un objectif qui sort de l'ordinaire des supercriminels cherchant à dominer le monde, ou se remplir les poches, ou assouvir leur vengeance. Les combats entre superhéros et supercriminels sont bien agencés. Il n'y a que la manifestation des pouvoirs d'Absorbing Man qui trahit vraiment l'âge de ces épisodes. Si quelqu'un peut m'expliquer comment il absorbe le pouvoir des moteurs du navire marchand ?



Dans les 3 derniers épisodes, le lecteur peut déceler l'influence de Mark Gruenwald (gardien de la continuité Marvel pendant une décennie). L'objectif était d'expliquer qui était la mère de Wanda et Pietro et de clarifier le rôle de Miss America (Madeline Joyce) et Whizzer (Robert Frank), 2 superhéros du Golden Age, dans cette histoire. Aujourd'hui le lecteur connaît l'identité du père et de la mère des Maximoff : à l'époque il s'agit d'un mystère complexifié par l'existence de versions différentes et contradictoires. Grant et Gruenwald concoctent un récit mêlant superhéros, personnages évoluant aux frontières de l'univers partagé (High Evolutionary, Mordred) aux objectifs indiscernables, magie noire, ouvrage de sorcellerie (le Darkhold, évoquant de loin de le Necronomicon d'HP Lovecraft) et une vache anthropomorphe. L'histoire se lit facilement et clarifie ce délicat point de continuité. Seule la fin fait un peu grimacer devant le cliché usé jusqu'à la corde qu'emploient les scénaristes pour que les héros reprennent le dessus. Pour le lecteur féru de l'univers partagé Marvel, il est impressionnant de voir la facilité avec laquelle les scénaristes rattachent cette histoire à celle de Spider-Woman (Jessica Drew) et Werewolf (Jake Russell). Enfin l'identité du père de Wanda et Pietro est révélée par ricochet dans l'épisode 125 d'Uncanny X-Men (réédité dans The Uncanny X-Men 4) où le père évoque le souvenir de sa femme.



L'intégralité des épisodes est dessinée par John Byrne qui illustrait également en parallèle les aventures des Uncanny X-Men (dans le tome mentionné précédemment). Il bénéficie de bons encreurs dont Gene Day qui ajoute un niveau de détails impressionnant et Klaus Janson renforce les textures avec trames mécaniques, et qui ajoute un petit coté rugueux de temps à autre (il n'a pas encore commencé à travailler avec Frank Miller sur Daredevil).



Il compose ses pages en 5 ou 6 cases en moyenne. Il apporte un grand soin aux détails, pour une plus grande densité d'informations visuelles. Dans la majeure partie des cas, il s'agit vraiment d'une approche plus consistante qui apporte un peu de réalisme (par exemple lors de la description de la benne à ordures ménagères). Dans un cas particulier, son souci du détail attire trop fortement l'attention du lecteur sur un élément difficile à croire : le transport dans le village du pays balkanique qui s'effectue en diligence (!). Chaque personnage bénéficie de contours arrondis qui le rendent très agréable à la vue. Les scènes d'action sont légèrement chorégraphiées pour une plus grande fluidité dans la lecture. Il crée plusieurs visuels mémorables tels que celui de la couverture de la présente édition, ou celui des 21 Avengers autour de la table de réunion.



Ces histoires présentent un intérêt dans l'histoire de l'univers partagé Marvel (la découverte de l'identité de la mère de Pietro et Wanda), dans sa cohérence (Wundagore et le Darkhold). Au-delà de ces éléments de continuité, David Michelinie écrit des récits qui s'éloignent des clichés habituels des superhéros pour intégrer des drames très humains. Elles n'ont pas trop vieilli et j'ai retrouvé un plaisir de lecture intact. Les malheurs de Wanda se poursuivent en particulier dans Darker than scarlet qui préfigure également son rôle dans House of M.
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Iron Man : Le diable en bouteille

Action, humour, aventure et des récits qui commencent également à s’orienter vers l’homme à l’intérieur de l’armure. Un grand classique d’Iron Man à (re)découvrir.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Spider-Man, tome 5 : La naissance de Venom

Un tome mettant à l'honneur le celebrissime ennemi de Spiderman : Venom. Je ne cache pas mon amour pour ce personnage depuis l'enfance : le véritable opposé de Spiderman. Cependant, quand on sort de la dernière chasse de Kraven, j'avoue que ce récit est un peu plat, incipide. Effectivement, ce n'est que la naissance de Venom et j'imagine très bien qu'il y a d'autres récits avec lui plus intéressant.
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Spider-Man, tome 5 : La naissance de Venom

Encore un très bon tome. On voit que les dessins évoluent. Une histoire toujours très prenante, avec les aventures de Spider-Man contre Venom. Des personnages plutôt attachants, une histoire très chouette, qui donne toujours envie de lire les tomes suivants... Une chouette série !
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Spider-Man Classic, tome 11 : La vengeance ..

Spider-man Classic s’arrête avec ce numéro (N°11). Il contient les épisodes 330 à 333 d 'Amazing Spider-Man dont des les deux premiers inédits en francais, et de courtes histoires sur les premiers jours de Venom. L'ensemble est très décevant au niveau dessin Erik Larsen peine a remplacer McFarlane sur amazing, les épisodes sur venom dessiné par Lopresti sont pire encore. Seul les scenario de David Micheline évite un naufrage total, mais sont clairement mal exploité.
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Iron Man - Intégrale, tome 12 : 1978-1979

Cette intégrale couvrant les années 1978 à 1979 de Iron Man est très agréable à lire. Efficace dans sa narration grâce aux talents de David Michelinie et Bob Layton, elle propose aussi un portrait intéressant, qui conditionnera le futur du personnage.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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