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Critiques de Denis Colombi (22)
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Où va l'argent des pauvres

Les pauvres diffèrent du reste de la population en cela qu’ils ont moins d’argent que les autres. C’est la thèse défendue par l’auteur, et elle est beaucoup moins tautologique qu’on pourrait le penser à première vue.



En effet, les pauvres, de nos jours, sont souvent considérés comme peu instruits, incapables de résister à leurs envies, dépensiers, m’as-tu-vu, non-prévoyants, paresseux, fainéants… et leur pauvreté n’est finalement qu’une lointaine conséquence de ces traits de caractère : dans un monde où le mérite est censé amener aux sommets de la société, on ne peut pas invoquer la malchance quand on se retrouve en bas.



L’auteur commence par passer en revue les comportements des pauvres qui sont souvent pointés du doigt pour conclure que, finalement, ces gens méritent bien leur sort : oui, acheter un smartphone est un choix rationnel et aide à s’en sortir ; oui, se précipiter sur du Nutella à 70 % a du sens ; oui, acheter des vêtements de marque est un service rendu aux enfants. Vivre à flux financier tendu impose d’autres habitudes, qui n’en restent pas moins rationnelles que celles des personnes plus aisées : on les adopterait sans doute soi-même dans la même situation.



Concernant les solutions, même principe : les politiques préfèrent mettre en place des cours, des formations, des accompagnements… pour « attaquer le problème à la source ». Or, les études montrent que ce qui fonctionne encore le mieux c’est… donner de l’argent. Sans imposer comment le dépenser. Il semble que les pauvres aient généralement une idée assez nette de leur situation, et de la voie la plus rapide pour la quitter, sans avoir besoin de conseils de vie de spécialistes en tout genre.



Où va l’argent des pauvres est un livre salutaire : on entre dedans avec la certitude déjà tout connaître du sujet, et chacun de nos préjugés est soigneusement détruit. Sans agressivité aucune d’ailleurs, avec pédagogie, en nous interdisant la posture de juge et en essayant de nous placer dans la situation vue de l’intérieur. Et c’est parfois tellement évident qu’on a un peu honte de nos condamnations hâtives passées.
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Où va l'argent des pauvres

Éclairant !

Cet essai de sociologie bouscule les préjugés, malheureusement trop ancrés dans nos esprits, car très souvent répétés par les politiques de presque tout bords.

Oui, pour un migrant (en fait, un exilé de la guerre ou de la faim), un smartphone relève de la survie (au moins mentale) car c'est le seul lien qui lui reste avec sa famille et ses amis, grâce aux WIFI gratuits.

Oui, pour survivre avec 500 €/mois, il faut vraiment savoir gérer son budget et la moindre erreur se paie cash.

Pauvre et vêtement de marque ? C'est surtout une échappatoire pour s'éloigner de la stigmatisation voire du harcèlement scolaire.

Pauvre et MacDo, pauvre et cadeaux de Noël... ? Même pauvre, chacun veut faire plaisir à ses enfants.

Pauvre et parent (car certains pensent "avant de faire des enfants, il faut en avoir les moyens" pffff....) ? Etre parent donne un sens à sa vie, alors pourquoi le renier au pauvre ?

Au delà de ces déconstructions, l'auteur montre aussi l'utilité des pauvres.

Ils sont corvéables, à bas coût, pour les tâches ingrates que la plupart refuse de faire.

Oui, ils sont exploités.

Et nous faisons aussi parti des exploiteurs de part certaines de nos consommations (il n'y a pas que les grands patrons, les banques, les préteurs de crédits revolving, les marchands de sommeil etc... qui les exploitent).

Si bien sûr vous pensez comme l'autre cruche (journaliste ou politicienne, je ne sais plus) qui avait dit sur un plateau TV "Quand on a 3 enfants, qu'on est au SMIC et en temps partiel, on ne divorce pas !", ne lisez pas ce livre.

Mais si vous êtes simplement humain, alors cette lecture vous fera grandir.
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Où va l'argent des pauvres

Ce livré détruit petit à petit toutes les idées reçues sur les pauvres. Tous les maux et faiblesses qu'on leur attribut se révèlent être des attitudes rationnelles face à des situations complexes. Nous (je) ferions comme eux. On en vient à comprendre ce qui auparavant passait pour de la bêtise, au mieux pour de l'ignorance. Dès lors, la question de la réduction de la pauvreté devient plus simple. Il faut leur donner de l'argent. Il ne faut pas chercher à les contrôler, à orienter leurs dépenses. Il faut leur donner suffisamment d'argent pour qu'ils puissent sortir de la difficile gestion du quotidien et construire sereinement leur avenir.
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Où va l'argent des pauvres

Voici un livre de vulgarisation de la sociologie économique qui a eu un retentissement et un succès inhabituels pour la discipline. D'une lecture très abordable, riche d'exemples quotidiens, de débats d'actualité mais néanmoins rigoureux dans les références théoriques, l'essai prend son essor sur un thème assez classique de la sociologie de l'argent : les préjugés contre la gestion budgétaire des pauvres. Après avoir rappelé (Introduction) à la fois la difficulté de la définition du « seuil de pauvreté » et les ambiguïtés des politiques d'assistance destinées aux démunis, le chap. Ier suggère que les préjugés « pauvrophobes » (personnellement j'aurais préféré dire : « paupérophobes ») dérivent de deux biais moralistes : contre le misérable et contre l'argent en soi. Les chap. 2 et 3 ont pour dessein de démontrer que la gestion du budget des pauvres qui, selon la logique la plus courante dans les classes moyenne – mais aussi chez les travailleurs sociaux et autres préposés officiels à « l'éducation budgétaire »... – est irrationnelle, blâmable et révélatrice de leurs incapacités au point que leur condition en deviendrait justifiée, correspond en fait à une logique propre à leurs contraintes spécifiques ; à la fin de la démonstration, qui se garde de tout angélisme vis-à-vis de la pénurie ainsi que de la prétention de renverser les critères de l'épargne et de la consommation pour tous, il apparaît que, devant le relativisme de la priorisation des besoins selon les classes sociales, les pauvres sont des sujets économiques comme les autres, opérant des choix rationnels tout en se trompant parfois, sauf qu'ils sont soumis à un « moneywork » plus stressant (surtout les femmes des classes populaires) et qu'ils/elles disposent d'une moindre tolérance et d'une infime marge de manœuvre en cas d'erreur.

À partir de là, l'essai dépasse les questions « microéconomiques » et se penche sur la fonction macroéconomique de la pauvreté (chap. 4 et 5). En dépassant la théorie marxienne du « réservoir de main d’œuvre exploitable » tout en redonnant un sens actuel et très concret à la notion d'exploitation, l'auteur ne néglige pas les interrogations contemporaines sur la pertinence d'une « culture » ou bien de « pratiques » de la pauvreté, eu égard aussi au sentiment de déclassement et d'insécurité d'aujourd'hui, au stigmate de la misère et à la mise sous contrôle des classes précarisées, pour développer enfin quelques modalités par lesquelles la pauvreté constitue un secteur économique fort lucratif – notamment dans le logement, par l'uberisation de l'emploi, le retour de la domesticité (sous forme d'encouragement des services à la personne) et la finance du crédit à la consommation (y compris les crédits revolving). Enfin le chap. 6 remet sous les projecteurs la centralité du politique : la manière de transformer le discours sur la lutte contre les inégalités en politiques de l'emploi révèle une volonté de ne pas s'attaquer à la réduction de la pauvreté ; par ailleurs, les « vieilles solutions » redistributives de la richesse, sur la base des services publics et de l'assistance, mais aussi de l'assurance (Sécurité sociale, santé, retraites, invalidité), qui pourtant ont fait leurs preuves, sont contestées et démantelées ; le chap. 6 se clôt sur quelques considérations sur le débat concernant le revenu universel.







Table



Introduction. De l'argent pour les pauvres ? Quelle drôle d'idée...



1. Les coupables idéaux. Du bon et du mauvais pauvre

- Suspect numéro 1 : les pauvres

- Suspect numéro 2 : l'argent



2. De folles dépenses ? Du luxe à la survie

- Dépenses imposées

- De l'inutile tellement indispensable

- Reprendre le contrôle : vivre plutôt que survivre



3. Gérer l'ingérable. Petits arrangements avec la misère

- Vivre sans reste à vivre

- Dépenses et épargne en situation de pénurie constante

- Débrouille, système D et innovations : les initiatives économiques des pauvres



4. La pauvreté, c'est la pauvreté. De l'utilité publique du pauvre

- Une position plus qu'inconfortable

- De la « culture » à l'expérience

- La classe humiliée



5. Misère des pauvres, opulence des riches. La pauvreté, un business lucratif

- Les business de la pauvreté

- Ce que les riches doivent aux pauvres

- L'éternel retour des classes sociales



6. Tout ça, c'est politique. Solution et volonté

- Une question de volonté... et d'argent

- De vieilles solutions sous le feu de la critique

- Les bonnes questions du revenu universel



Conclusion. Une science publique pour lutter contre la pauvreté.

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Où va l'argent des pauvres

Clair et instructif. Facile d'accès.

Ca valait bien une heure de peine.
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Où va l'argent des pauvres

Une étude sociologique des plus complètes sur le thème de la pauvreté, écrit dans une langue claire, fluide, et de construction et rythme propice à la réflexion. A commencer par la remise en question des « prénotions », représentations et préjugés qui, en masse, font précisément obstacle à l’abord du sujet dans sa réalité : la pauvreté, c’est à dire le fait de manquer d’argent, est une cause et non une conséquence.

De là devient possible d’observer tout ce qu’elle induit, de s’interroger sur son éradication potentielle et ce qui y fait blocage, sur le rôle qui lui est délégué dans notre structure sociale.

N’évitant aucune question, n’usant d’aucun raccourci, Denis Colombi nous offre, sur un sujet qui l’est peu, de prendre le temps de penser : remettre en question ce que l’on pense.
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Où va l'argent des pauvres

Cet essai sociologique est parfait pour la vulgarisation. Le thème de la misère y est scrupuleusement développé. Où va l'argent des pauvres ? Comment ont ils de l'argent ? À quelle hauteur ? Pourquoi des aides sociales aussi basses ?Comment dépensent ils leur peu d'argent ? Comment peuvent ils sortir de cette misère ? Et surtout à qui profite l'argent des pauvres en réalité ? On pourrait même dire qu'il serait utopique de vivre sans toute cette misère. Ce livre amène à une grande réflexion sur la société, la politique, l'avenir, et pas seulement française mais à un niveau international.
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Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nou..

Dans son nouvel essai, le sociologue s’intéresse à ce qu’il appelle « les comportements capitalistes ». Qu’est-ce qui nous pousse, malgré nous et parfois à notre corps défendant, à adopter des comportements ou des valeurs en accord avec le capitalisme ?

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Je parle beaucoup de Colombi : j’aime énormément sa démarche, son blog et ses écrits, en particulier son premier livre OÙ VA L’ARGENT DES PAUVRES ? que j’estime d’utilité publique. Je ne m’attendais donc pas à être déçue.

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Malheureusement, ce nouvel essai me semble beaucoup moins solide que le précédent. L’angle choisi par l’auteur est peut-être trop large ou mal problématisé : il aborde quantité de points très intéressants mais peu approfondis. Les réflexions s’enchaînent, certaines sont brillantes (en vrac : le chapitre traitant des représentations du capitalisme dans la SF, celui sur le désir d’être auto-entrepreneur, celui sur la socialisation économique et la construction dans l’enfance du rapport à l’argent…) mais on déplore que l’ensemble manque de structure et de logique.

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L’auteur va trop vite. Il me semble échouer dans sa volonté d’être introductif parce qu’il ne prend pas suffisamment le temps de définir les bases (par exemple qu’est-ce que le capitalisme ?). Et il ne séduira pas davantage un lectorat plus aguerri en raisons de ses nombreux raccourcis et son ton assertif .

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Une lecture en demi-teinte, donc. J’ai été néanmoins très séduite par la métaphore du jeu, filée tout au long du livre : Colombi nous invite à voir le capitalisme comme un jeu de plateau, dont il faut ouvrir la boîte. C’est en examinant les cartes, les pièces et les règles que l’on peut comprendre comment la partie s’engage, et comment le jeu contraint nos comportements. Démontrer que le capitalisme est une construction sociale permettrait de réinventer les règles et, pourquoi pas, d’imaginer d’autres jeux.

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Une métaphore exaltante qui donne un peu d’espoir, et quelques clés pour comprendre ce qui nous arrive : malgré les réserves, ce n’est pas de refus par les temps qui courent.
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Où va l'argent des pauvres

Limpide et passionnant, un livre qui permet de se débarrasser d'idées reçues (dont certaines idées que je ne pensais même pas avoir, de façon consciente, et qui pourtant , je m'en suis rendue compte, sous-tendaient une partie mes opinions). Les références à d'autres ouvrages sont nombreuses et chaque ouvrage cité est bien présenté et remis en contexte, ce qui permet de suivre l'agencement des idées et du raisonnement même quand on ne connait pas grand chose à la sociologie ! Une réussite.
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Où va l'argent des pauvres

Cet essai sociologique parle de la pauvreté mais pas que. Ca parle de politique, de complexité humaine et de la responsabilité collective au maintien de la pauvreté. Autrement dit, à qui profite le crime ? Aux riches, dans les grandes sphères, mais aussi vous et moi. Il y a beaucoup de pistes de réflexion, permettant de nourrir le regard que nous portons tous sur la pauvreté (la nôtre, celle du voisin, ou encore de la famille), en y apportant même quelques pistes de solutions. Avec celle-ci, la plus simple : donner de l'argent aux pauvres pour qu'ils ne soient plus pauvres. Ne dit-on pas que les solutions les plus simples sont les meilleures ?
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Où va l'argent des pauvres

Le sociologue Denis Colombi signe ici un essai passionnant sur la pauvreté et la manière dont la société considère les pauvres. Il évoque d’abord ce regard accusateur que l’on peut porter à l’égard de ceux qui dépenseraient « mal » leur argent, dans une télé, un pot de Nutella ou un smartphone dernier cri par exemple. On préfère d’ailleurs généralement leur fournir une aide en nature plutôt qu’en argent, signe d’une méfiance sur leur façon de le dépenser. Mais se pose-t-on la question des raisons qui poussent des personnes pauvres à se tourner vers des produits high-tech, plutôt que vers de la nourriture de qualité par exemple ? Denis Colombi nous livre d’éclairantes clés de compréhension.



De ma prise de notes, je ne vais ici pouvoir vous parler que de quelques passages qui m’ont marquée, en espérant qu’ils vous donnent envie d’en savoir plus. La thèse principale de l’auteur, c’est que pour lutter contre la pauvreté, il ne faut pas tourner autour du pot… il faut donner de l’argent aux pauvres. Bête comme chou. Mais pas vraiment ce qui se passe actuellement. Il faut aussi se rappeler que les pauvres consomment normalement. Leurs dépenses inconsidérés ont juste plus d’impact sur leur budget ! Denis Colombi montre finalement que la sociologie permet un changement de regard, un premier pas essentiel pour lutter contre la stigmatisation, et donc la pauvreté.



Un essai sociologique intéressant, au titre volontairement provoc, qui fait réfléchir à ses propres conceptions.
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Où va l'argent des pauvres

Denis Colombi, est sociologue et enseigne les sciences économiques et sociales au lycée, et chercheur associé au Centre de sociologie des organisations. Il est également auteur du blog sociologique Une heure de peine.



Dans cet essai, l’auteur décortique la situation des pauvres, et écarte toutes les explications qui affirmeraient que la pauvreté est dû à tout, sauf au manque d’argent.



J’ai aimé le fait que son discours soit nuancé. En effet, il rappelle qu’il ne faut pas stigmatiser les pauvres, c’est-à-dire les assimiler à une sorte de poids pour la société, renvoyer leur situation à de l'assistanat. Mais il ne faut pas non plus oublier qu’ils font partie de la société. Ainsi on y retrouve des personnes racistes, misogynes, violentes etc mais comme dans toutes les autres couches de la société.



Comment les personnes démunies gèrent-elles leurs budgets ? Denis Colombi nous explique que la gestion d’un petit budget à sa propre logique, qui est différente de celles des classes moyennes et supérieures. Par exemple, l’achat de nourriture et le fait de la congeler est une autre forme d’épargne. Il souligne leur compétence en matière de gestion d’un budget. Il souligne cet élément car en raison de la proportion de ce type de budget, sa gestion est plus difficile car la moindre erreur pourrait entraîner des conséquences dramatiques, contrairement aux classes moyennes et supérieures.



En outre, il évoque les différentes stratégies mises en place pour survivre, comme le fait de repousser le paiement de certaines factures à un moment plus propice financièrement.

Ce n’est donc pas quelques ajustements gestionnaires qui feront sortir de la pauvreté ces populations.





À qui profite la pauvreté ? Certains business vivent de la pauvreté d’autrui comme certains bailleurs ou commerciaux. Il y a un passage qui m’a particulièrement choqué. En effet, certains commerciaux qui effectuaient du porte à porte se présentaient en blouse blanche, en sachant que cette tenue et leur manière de parler écraserait les personnes les plus démunies, celles qui vivent déjà ce qu’il appelle la domination symbolique.



Le féminisme est aussi une affaire de pauvres. Il aborde la question des inégalités de genre, dans cette classe particulière. Il avance l’idée qu’un accès à l’emploi, la possibilité de faire garder les enfants, ainsi que des modes de protection contre les violences conjugales seraient une solution.



À la fin de l’essai l’auteur propose une solution, le revenu universel (à ne pas confondre avec l’idée du salaire à la personne de Bernard Friot). L’idée est donc de donner de l’argent aux pauvres, parce que le seul moyen de résorber la pauvreté est de donner de l’argent à ces populations. Et ici la question n’est pas : est-ce qu’on peut, mais bien est-ce que l’on veut le faire ?



Je pense qu’il s’agit d’un très bon livre d’entrée en matière en ce qui concerne la sociologie de la pauvreté. En effet chaque thème abordé peut être approfondi. On retrouve à la fin du livre une bibliographie très riche.

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Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nou..

Plus ardu que son ouvrage "Où va l'argent des pauvres", notamment car plus théorique, l'essai de Denis Colombi sur le capitalisme n'en reste pas moins très intéressant sur l'historique du capitalisme mais également ses variations, sa finesse sournoise, lui permettant aujourd'hui d'être si implanté dans nos vies qu'un changement de société nous paraît insurmontable.
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Où va l'argent des pauvres

Ouvrage nécessaire et éclairant sur la pauvreté. Les chapitres s'enchaînent et déconstruisent, étape par étape, chacun des préjugés et idées reçues sur la misère. Les très nombreuses références permettent d'approfondir certains développements, ancrés dans un récit abordable et particulièrement instructif. Incontournable !
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Où va l'argent des pauvres

La lecture de ce texte nous rappelle quelques évidences fort bienvenues, et prend à revers certaines de nos convictions qui peuvent pourtant paraître innocentes. Le tout grâce à un ton marqué par son expérience de blogueur : drôle, incisif et extrêmement accessible.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Où va l'argent des pauvres

Un essai sociologique frappant de vérité.

Denis Colombi renverse, toujours avec rigueur et précision, les prénotions sur la pauvreté, aussi bien "évidentes" que plus subtiles, pour remettre l'église au milieu du village : les pauvres ne sont pas pauvres car fainéants, mauvais gestionnaires (bien au contraire) ou immigrés, mais bien parce qu'ils sont pauvres, et la pauvreté ne pourra pas être combattue tant qu'elle ne sera pas vue comme un problème de pauvreté.

Un ouvrage accessible à diffuser le plus largement dans ce contexte politique où la rhétorique anti-pauvres n'a jamais été aussi dominante (discours anti-"assistanat", traitement des émeutes de juin dernier...)

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Où va l'argent des pauvres

Si je devais conseiller un livre d'économie autour de moi, je dirais celui là.

Il est pédagogique, l'écriture n'est pas pompeuse, c'est fluide, la réflexion est bien amenée, et... c'est passionnant ! De cette grande question, Denis Colombi va aller de plus en plus démonter cette idée que "les pauvres ne savent pas gérer leur argent", c'est excellent.

Merci !



Je chronique des livres et des romans toutes les semaines, pendant 5 minutes, dans le podcast La croqueuse de livres.
Lien : https://www.instagram.com/la..
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Où va l'argent des pauvres

Essai très intéressant sur le rapport qu'ont les "pauvres" avec l'argent. Plus globalement, cet ouvrage interroge sur la symbolique de l'argent, son utilisation et la manière dont il devrait l'être pour une catégorie de la population. La lecture est très accessible et incite à réfléchir sur differents sujets.
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Où va l'argent des pauvres

Denis Colombi s’attache dans ce livre à déconstruire nos à priori sur la pauvreté en faisant appel à la sociologie et en sollicitant plusieurs auteurs, de Durkheim à Simmel en passant par Goffman ou Desmond. Pratchett aussi est convoqué pour notre plus grand plaisir. En parallèle, des exemples plus récents dans l’actualité (les « émeutes » du Nutella dans les supermarchés ou le steak doré de Ribéry) permettent d’illustrer les concepts mobilisés.



On peut le dire d’emblée, c’est une franche réussite. Le livre est très bien documenté tout en étant accessible et clair dans son propos. La lecture est agréable et j’ai accroché dès le début ce qui n’est pas toujours évident avec les ouvrages en sciences humaines. L’auteur chasse le raccourci et apporte de la nuance dans les regards que l’on porte sur les pauvres et sur l’argent. En commençant par questionner ce que recouvre ces termes aujourd’hui dans l’imaginaire de chacun.e et les décalages avec la réalité. C’est aussi un ouvrage qui nous montre l’intérêt d’une discipline comme la sociologie. Une discipline qui ne donne pas des réponses toutes faites, mais ouvre des perspectives et offre des grilles lecture.



Je vous recommande ce riche essai. N’hésitez pas à le faire lire ou à en discuter autour de vous, je suis sûr que ça provoquera des discussions animées, mais nécessaires.



extrait :



« L’argent des pauvres fait partie de ces sujets sur lesquels on commence à proposer des solutions avant de connaitre les problèmes. L’un des objectifs de ce livre est de remettre les choses à l’endroit : commencer par répondre sérieusement à la question « où va l’argent des pauvres ? », savoir ce qu’ils en font et pourquoi. De là, on pourra mieux comprendre ce qu’est la pauvreté et, peut-être, essayer d’agir à son endroit de façon plus intelligente… et plus efficace. »
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Où va l'argent des pauvres

Comment sortir d’un regard dévalorisant sur les pauvres ? Le sociologue Denis Colombi appelle à observer les pratiques économiques pour se déprendre des préjugés. Une analyse salutaire de la condition des catégories les plus défavorisées de la société.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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