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Critiques de Denis Drummond (76)
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Le dit du vivant

Cher Denis,



Pour tout te dire, j’ai eu du mal au début, vraiment du mal et j’ai dû m’y reprendre plusieurs fois. Ton livre, c’était un choix de ma part, je voulais le lire.

Pourtant, les premières pages n’ont pas été simples. J’ai eu du mal à me mettre dans l’ambiance, une alternance de points de vue, un croisement d’informations et des axes de pensées qui offrent différentes pistes à suivre, de nombreuses directions pour mon cerveau saturé de données. Peut être aussi trop de précipitations de ma part, vouloir tout savoir, connaître la fin avant le début, une volonté de ne pas s’embarrasser du chemin, juste obtenir la conclusion….



Alors j’ai fait une pause. J’ai attendu que le calme revienne et puis j’ai repris ma lecture. Et là, sans que je m’en rende compte, le tournant. Mon attention qui se fixe, mes perceptions qui s’affinent et l’intrigue qui devient de plus en plus attractive. Tout prend sens, et j’accorde toute mon attention au récit. Comme un éveil, une prise de conscience, une attention soutenue à tes propos.



Des découvertes, j’en ai fait plusieurs grâce à toi, des instants de réflexion j’en ai eu également. Le propos est passionnant, la construction du roman, séquencée, est intéressante même si elle m’a d’abord parue déroutante.



A travers les thèmes que tu évoques, il y a en filigrane l’histoire de l’humanité, l’évolution de l’homme, ce que nous sommes et ce que nous serons, notre passé et notre futur, les divergences et les confluences. Toutes ces thématiques demandent de prendre le temps d’être lues, réfléchies et approfondies. Les idées foisonnent dans ton texte, les tiennes et celles qui naissent dans l’esprit de ton lecteur, impossible de ne pas s’interroger devant tes mots. Dense et servi par une écriture riche et élégante, certains passages empreints de poésie m’ont subjuguée.



« Le Dit Du Vivant » est une épopée qui ne peut laisser indifférent !
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Le dit du vivant

La quatrième de couverture de ce roman est un modèle du genre, elle m'a donné particulièrement envie de le découvrir sans pour autant trop en dévoiler sur son contenu. On sait donc que l'on va se retrouver au centre d'une découverte qui va bouleverser les certitudes scientifiques mais le résumé ne rentre pas dans le détail et la lecture réserve donc de nombreuses surprises.



Tout d'abord, il faut préciser que, dans ce roman, l'auteur propose une construction particulière, ambitieuse et très originale. le livre est décomposé en 6 parties qui suivent un ordre chronologique, jusque là rien de bien original vous allez me dire. Toutefois, la composition d'une partie a de quoi déboussoler le lecteur. Chacune des parties est composée de 6 chapitres, le premier fait office de récit, le deuxième reprend le récit mais vu par les yeux d'une paléogénéticienne, Sandra, le troisième est un ensemble de chroniques, articles de presse et correspondances des protagonistes, le quatrième présente le point de vue du fils de Sandra, Tom, atteint d'autisme, et enfin le cinquième évoque l'histoire du Vivant.



A l'exception du dernier qui a lieu dans un passé bien lointain, chacun des 5 chapitres d'une partie couvre donc la même fenêtre temporelle mais observée par un prisme différent. C'est parfois un peu hasardeux pour le lecteur qui va avoir droit à plusieurs retours en arrière et il faut donc bien recoller les morceaux à chaque fois. le gros avantage de cette construction est que l'on ne s'ennuie pas du fait de cette diversité.



Au-delà de la diversité, l'histoire est passionnante et le style de l'auteur est très soignée. Quelques passages m'ont laissé un peu de marbre, parfois à cause d'envolées de l'auteur un peu superflues, mais l'ensemble reste de qualité et la lecture est plaisante.



Il y a notamment une réflexion particulièrement intéressante sur les réactions déclenchées par une découverte scientifique d'ampleur. On voit que les chercheurs sont très vite rattrapés par les enjeux politiques, culturels, religieux aussi... C'est très bien vu dans ce roman, l'auteur aurait même pu encore aller plus loin sur ce plan même si c'est déjà vraiment bien traité.



Il y a également ce volet sur l'autisme, le personnage de Tom, son évolution, c'est particulièrement intéressant. Globalement, je trouve que les personnages du roman sont consistants et que leur psychologie est plutôt bien développée par l'auteur. Les personnages secondaires sont également bien travaillé, je pense par exemple à ce grand maître de l'estampe japonaise et à sa famille.



Le thème développé par ce roman m'intéressait et je n'ai pas été déçu. C'est une belle découverte, originale de par sa construction, avec un style soigné et agréable ainsi que des réflexions que j'ai trouvé très pertinentes. Ce roman mérite d'être lu car il sort un peu des sentiers battus et son côte protéiforme permettra à chaque lecteur d'y trouver son compte.
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Le dit du vivant

Une catastrophe et on découvre une erreur de l'évolution, l'homme égaré, image de notre contemporain, le plus vieux squelette d'une civilisation si évoluée qu'elle décide d'en finir avec elle-même. Sous ses allures de thriller scientifique, Le dit du Vivant se révèle une fine et belle réflexion sur l'unique et la répétition, l'univers et l'ADN comme un code à perpétuellement déchiffrer, à ciseler toujours dans une langue apte à en dire beauté, permanence et menace.
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La vie silencieuse de la guerre

S'il suffisait de prendre en photo les horreurs de la guerre pour faire un bon cliché, alors la photographie ne serait pas un art mais un simple instantané de la réalité.

Enguerrand, le photographe de guerre, veut aller plus loin, il veut montrer le fond des choses, sa propre interprétation de la noirceur, et à sa mort il n'aura réalisé que quatre clichés majeurs, quatre compositions qui devraient révolutionner notre regard sur la guerre.

Et c'est aux deux personnes qu'il aime le plus, son ancienne compagne l'humanitaire Jeanne et son ami le galeriste Gilles, qu'il confie la responsabilité de les transmettre au monde.

Le roman alterne entre le récit du passé sur les lieux de guerre, le journal d'Enguerrand et le récit du présent où ses amis découvrent son parcours. Cela donne à la fois une histoire romancée et un reportage journalistique, avec de difficiles scènes de violence, de sensuelles scènes d'amour et des descriptions d'ambiances saisissantes de réalisme.

Je suis tombée sous le charme de la superbe écriture de Denis DRUMMOND et il m'est arrivé de relire plusieurs fois certaines phrases tant elles étaient vivantes et imagées et me comblaient de plaisir littéraire.

Je me suis passionnée pour cette opposition entre le bruit de la guerre sur le terrain et le silence des photos qui la représentent. de plus, je n'avais jamais imaginé la dimension de ces témoignages photographiques et l'importance de l'interprétation de l'artiste qui nous les transmet. C'est pour moi une découverte de la photographie comme un art majeur et de la trace qu'elle peut laisser dans l'histoire.

Mais une question m'interpelle après avoir refermé le livre : Si l'on représente le Mal par ce regard sur la guerre, peut-on trouver cela beau ? Et, pour aller plus loin, quelles sont les limites de l'art ?

Passionnant, magnifiquement écrit, lumineux, ce grand roman laissera son empreinte dans ma vie de lectrice.

Merci à lecteurs.com pour ce livre.
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Le dit du vivant

Comme le suggère la Grande vague d' Hokusai, je me suis laissée emporter par la vague de Denis Drummond. Avec l' art consommé du conteur, il nous entraîne, après un séisme, sur l'île d' Hokkaido, à Atsuma où un site vieux de treize millions d'années vient d'être mis à jour.

Les problématiques annexes : humaines, géopolitiques, artistiques, poétiques viennent colorer de façon singulière cette découverte.

"Les mythes ont été créés pour raconter la genèse des mondes." Je partage pleinement cette idée et vous dire le plaisir que j'ai pris à la lecture de cet ouvrage est bien lacunaire !
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Le dit du vivant

La terre a tremblé une fois de plus au japon. Il n’y a pas eu de réplique mais le village d’Atsuma, sur l’île d’Hokkaïdo est entièrement enseveli. La coulée de terrain qui a englouti les villageois a aussi dégagé une nécropole impressionnante et insoupçonnée.



Immédiatement, des scientifiques de tous pays se rendent sur place à la demande des autorités pour examiner la nécropole. Laura, une paléontologiste reconnue de ses pairs, est du voyage. Elle est accompagnée de Tom, son fils autiste, qui a ressenti le cataclysme au plus profond de son être et fait comprendre à sa mère qu’il devait aller sur place avec elle vivre cette incroyable expérience.



Dès qu’une datation est possible, le monde est plongé dans l’incrédulité et la stupeur. Il semble bien que les corps et éléments enfouis bouleversent toutes les connaissances humaines sur l’apparition de l’homme sur terre.



Denis Drummond nous propose une dystopie humaniste, scientifique et riche de questionnements. Comment tourne cette planète que nous détériorons chaque jour un peu plus ? Et si le dernier homme d’une civilisation perdue était là pour nous montrer le chemin ? Six parties constituent ce roman à la structure étonnante, comme les six éléments de l’ADN, proposés de façon répétitive.

De nombreux thèmes sont abordés.

D’abord la différence, avec Tom, le fils autiste de Laura...

L’étude paléontologique, la science, la recherche et les conflits autour des découvertes au niveau mondial...

L’immuabilité de la civilisation japonaise...

Le réchauffement climatique, la destructions des espèces d’animaux, de plantes, la raréfaction des ressources, les céréales génétiquement modifiées...

Et bien sûr, nous suivons en parallèle le récit du Vivant...

Si ces thèmes sont foison, ce n’est ni fastidieux ni moralisateur.



Vous aimez les dystopies, les romans d’anticipation, les récits qui interrogent, alors Le Dit du Vivant est pour vous.



chronique complète à lire sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/05/15/le-dit-du-vivant-denis-drummond/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le dit du vivant

Le récit d'une découverte archéologique sans précédant dans le nord du Japon avait de quoi susciter l'intérêt voire l'enthousiasme. Tous les ingredients étaient réunis pour une épopée archélogoique avec, entre autres, une datation préhistorique antérieure à l'apparition de l'homme. Toutefois la rédaction de l'ouvrage m'a paru peu fluide :

- Il y a de nombreux changements de narrateurs et on perd beaucoup de temps à relire les mêmes événements sous différents points de vue.

- Certains passages scientifiques sont "trop" développés au détriment du fond de l'histoire.

In fine, il n'y a pas vraiment de rebondissement ni d'intrigue. Tout est dit en quelques lignes dans les résumés ou sur la 4e de couverture.
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Le dit du vivant



Je vous avais parlé de ce roman sur les réseaux sociaux dès sa réception, et vous étiez autant emballé que moi par les promesses qu'annonçaient le titre et la quatrième de couverture... Sachez que je n'ai pas été déçue !







Ce roman nous plonge dans un domaine que je connais peu, mais qui fascine souvent les curieux : les recherches archéologiques et la "magie" de l'ADN. Suite à un séisme dévastateur, un glissement de terrain fait apparaitre le site d'une civilisation qui va rapidement apparaitre comme inconnue. Une découverte extraordinaire pour les scientifiques, une aberration et un sujet de révolte pour les religieux. Pourquoi ? Parce qu'avec la découverte de l'homme d'Atsuma, toutes les théories de l'évolution s'effondrent.







J'ai aimé suivre les découvertes, les théories, même si parfois il faut avouer que le vocabulaire est assez ardu... Toutefois, le va-et-vient entre le récit, les chroniques, les articles de presse et les correspondances nous apporte suffisamment d'explications pour comprendre l'essentiel.







Petite remarque sur un personnage : celui de Tom. Au début, la présence de ce garçon autiste m'a un peu donné l'impression d'être posée là "histoire de", comme si l'auteur voulait ajouter la présence d'un enfant avec un trouble, afin de changer un peu des schémas classiques. Mais j'ai aimé voir son évolution, découvrir son rôle aussi dans l'histoire que nous lisons (il intervient dans le récit à l'âge adulte).







Dans tous les cas, c'est un roman riche, plein de rebondissements. Il vous emportera du début à la fin, vous emmènera découvrir un pan de la culture japonaise et les questions ontologiques ne manqueront pas de vous traverser l'esprit.







L'auteur a été lauréat du Prix Révélation de la SGDL pour La Vie silencieuse de la guerre.







Un roman paru aux éditions du Cherche Midi !


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La vie silencieuse de la guerre

4 négatifs pour décrire quatre guerres contemporaines...Quatre photos et un petit mot destiné à Jeanne "Je pars demain pour Damas. Voilà tant d'années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j'ai peur, de nouveau, depuis ce que j'ai vu au Rwanda, peur de ne pas réussir à capter son regard, peur de ne faire que des instantanés qui ne montrent pas la guerre et ne représentent que ses fruits" des conflits qui se nomment Rwanda, Bosnie, Afghanistan,Irak...

4 photos afin que Jeanne se souvienne de leur rencontre, de leur amour. Jeanne est elle aussi une femme engagée, elle travaille au HCR. Dans la lettre qui accompagne les 4 photos, il lui demande de les transmette à Gilles qui tient une galerie. À ces 4 photos est joint journal tenu par Enguerrand, le photographe alors qu'il couvrait ces conflits.

Pour chacune d'elles, il a rédigé un texte décrivant dans le détail la scène, les conditions de prise de vue, le moment de la scène. Il ne "mitraille" pas : chacune est une composition unique voulue et réfléchie, certes un instantané, mais révélant tant de messages, presque une peinture chargée de symboles, un peu comme ces peintures de Picasso, Velasquez...que l'auteur prend pour référence.

Chacune d'elles est une composition voulue et réfléchie, certes un instantané, mais révélant tant de messages, presque une peinture chargée de symboles, un peu comme ces peintures de Picasso, Velasquez...que l'auteur prend pour référence. On ne regarde, ni ces peintures ni ces photos, en vitesse...non on s'arrête ému et pensif devant les messages portés par chacune d'elles.

Nous avons tous en mémoire ces photos résumant à elles seule l'horreur d'un conflit, la douleur d'une gamine brulé au napalm, celle d'une autre gamine s'enfonçant inexorablement dans la boue, le regard d'un soldat qui va mourir....

Cette lecture n'est ni simple, ni facile.....l’œil et la pellicule d'Enguerrand ont vu tant de douleur, tant d'ignominies et de violences :"Il tente de capter l’horreur, de révéler la dévastation, d’informer"...L'auteur ne ménage pas le lecteur, loin de là, celui-ci en sort bousculé après avoir reconstitué chacune des scènes, chacune des photos. Très beau travail de précision de la part de l'auteur.

Je n'ai pas pu lire ce livre, cette lecture de journaux de quatre conflits, sans garder présent à l'esprit, cette manifestation annuelle consacrée à la photo dans la ville voisine de la mienne, Perpignan, qui propose le festival "Visa pour l'image". Festival pour lequel je consacre presque chaque année une journée de visite, parcourant la ville, de salle en salle, allant de la beauté vers l'horreur.

Et quand on a vu une seule fois ces images de guerre, de violence, ces images pensées et réfléchies par les photographes, mais prises sur le vif on ne peut qu'être interpellé et admiratif devant la précision de chacune d'elles, devant les messages transmis par un regard halluciné ou de peur d'un soldat ou d'une gamine. Admiratif devant la précision de ce texte de Denis Drummond

Festival qui ne peut laisser personne indifférent, comme cette lecture qui m'a remué.
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La vie silencieuse de la guerre

J'ai lu ce livre en 2 jours. Sa belle ecriture, ses descriptions méticuleuses qui vous font sentir, entendre, goûter chaque détail du livre et cette histoire captivante m'ont fait plonger pendant 48 heures dans ce monde parallèle. Le livre étant divisé en 4 jours, a dicté le rythme de mes journées à travers ses événements. Pendant 2 jours, j'ai vécu ce livre. Je suis la fille d'un correspondant de guerre qui a vécu directement la guerre des Balkans. Quand j'étais petite, il revenait de ses aventures pour me raconter ce qu'il avait vu : l'horreur de la guerre et la beauté des gens qu'il rencontrait et soutenaient son travail. Aujourd'hui, 20 ans plus tard, en lisant ce livre, c'était comme si mon père me racontait de nouveau ces histoires, mais à travers les paroles de Denis Drummond.

J'ai été impressionné d'apprendre que l'auteur n'avait jamais été à la guerre étant donné la justesse de son écriture, son livre a conduit à des discussions interminables avec ma mère, qui comme moi n'avait vécu la guerre qu'à travers les yeux de mon père, parlant de "la vie silencieuse de la guerre" et évoquant de nouveau notre expérience passée.

"La vie silencieuse de la guerre" ne doit être manqué sous aucun prétexte par tous ceux qui apprécient d'être capturés par un livre qui vous plonge dans un autre monde (ou 4 dans ce cas-ci) à travers la voix d'un auteur à l’écriture si puissante.

Plus qu'un livre, c'était une expérience.
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La vie silencieuse de la guerre

Capturer le saisissement d'une image, les vertiges de ses silences, la fascination impavide pour son horreur. Dans une langue incantatoire, Denis Drummond poursuit la description de photos inventées, autant d'incarnations parfaites, d'une précision terrible du Rwanda, de la Bosnie, de l'Afghanistan et de l'Irak. Dans sa tension vers une expression artistique, La vie silencieuse de la guerre, au-delà de la destruction, parvient à susciter l'ombre de la beauté.
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Le dit du vivant

J'ai lu le Dit du vivant quasiment d'une traite. Difficile de le lâcher une fois commencé. J'ai retrouvé la plume de Denis Drummond qui nous emmène une fois encore dans de lointaines contrées avec une intrigue qui nous fait dévorer les pages avec impatience. Merci pour ce beau voyage intérieur avant tout, qui bouscule avec bonheur nos certitudes.
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La vie silencieuse de la guerre

Denis Drummond par l’entremise d’Enguerrand - Reporter Photographe - héros du livre, nous plonge dans quatre conflits : le Rwanda, la Bosnie, l’Afghanistan, l’Irak. Ce testament nous emmène vers l’horreur de la guerre qui devient moteur de sa création. Enguerrand par son chant du cygne, - 4 photos mises en scènes - nous invite à regarder l’essentiel de la nature humaine. « les Chants désespérés sont les chants les plus beaux et J’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots ». Nul doute que l’auteur est un poète romantique dont l’expression narrative correspond à ces vers de Musset.

Dans le fracas du monde d’aujourd’hui, en citant le poète Afghan Rumi, Denis Drummond souligne qu’ « Il y a une voix qui ne comporte pas de mot ...! » C’est le silence assourdissant de la guerre qui hurle ! Un livre bouleversant dont on sort abasourdi et qui, pour moi est sans aucun doute, un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire.
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Le dit du vivant

Bonsoir,



Un livre ce soir que j’ai mis du temps avant d’ouvrir ce n’était pas le bon moment pour pouvoir l’apprécier et puis j’ai enfin plongé dedans et je me suis laissée embarquée par « Le dit du vivant » de @denis drummond. Je remercie l’ Agence La Bande de sa patience et le cherche midi éditeur. Plusieurs personnages importants dans cet ouvrage Sandra la scientifique, Tom son fils autiste, Le Vivant, mais aussi un peintre japonais, sa petite fille, Laura la soignante de Tom et tous les scientifiques et bien sûr cette sépulture au centre de tout. Nous sommes dans un ouvrage avec quelques indications scientifiques, ce qui le rend un peu moins facile qu’un livre de plage. Il faut être un peu concentré pour le lire mais que c’est passionnant cette découverte, cette remise en question de tout un tas de théories qui nous sont pourtant acquises depuis si longtemps. Et si tout cela était vrai ?

J’ai beaucoup aimé.





Quatrième de couv.Je suis le Vivant. Le dernier d'entre nous. Quand j'aurai terminé mon ouvrage, je quitterai ce monde, laissant une trace secrète dans un repli du temps.

Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste.

La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu'alors inconnue se révèle peu à peu, et met à bas toutes les connaissances acquises. Sandra et l'équipe de recherche qu'elle a constituée sont prises dans un suspense scientifique qui les dépasse...



Construit en six parties, comme une séquence d'ADN – réunissant récits, journaux, chroniques, articles de presse et correspondances –, ce roman-monde est écrit à la manière d'une odyssée.
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Le dit du vivant

Purement génial !



Ce roman, thriller Inqualifiable tant il aborde de sujets, est totalement fou… Je l’ai dévoré et je crois que je vais recommencer.

J’avais lu son dernier roman, « La Vie silencieuse de la guerre », qui m’avait époustouflée et voilà qu’il recommence avec ce « Dit du Vivant » qui est, selon moi, un monument de littérature, à la fois totalement ancré dans le réel et d’une poésie folle.

Mais qui est cet auteur ?, d’où parle-t-il ?, pour incarner avec une pertinence, justesse et délicatesse infinie, une mère et son combat, des diplomates/politiques, paléontologues/scientifiques/journalistes de tout poil, et au milieu de tout ça, un enfant autiste, une actrice de théâtre Nō, un peintre d’estampes chinoises...?

Et puis, quelle virtuosité de la langue, passant d’un registre à l’autre (chroniques, articles, journal intime, récits ultra contemporains ou totalement oniriques,…) avec une virtuosité confondante.

La densité des personnages, la beauté de la prose, le façonnage ourlet de la structure portent, tambour battant, une richesse incroyable de thèmes, tous faisant échos les uns les autres, nous menant à d’improbables disputes et questionnements... avec une intelligence et une simplicité réjouissante.

En le lisant, les références fusent : Vuillard pour la beauté et la limpidité de la langue, Binet pour le côté vibrionnant et facétieux, Le Clézio pour sa mélodie douce.

Mais les cinq sens étant tous conviés, les images restent sur la rétine et impriment l’âme. Et là, c’est « Le nom de la Rose », « JFK », « Interstellar », « 2001 l’odyssée de l’espace »… qui s’invitent à la table.... si j’étais productrice, c’est sûr que j’en ferai un film.

Alors, où est la police ?... euh, pardon où sont les journalistes?, ces fameux critiques littéraires censés nous faire découvrir des pépites ? Peut-être, sont-ils supplantés par les blogueurs littéraires (dont je ne fais pas partie) qui font le boulot, sortent des sentiers battus, donnent des avis qu’ils étayent avec une qualité d’analyse remarquable. Je dérive... désolée pour ce petit cri de colère.

Bref, vous l’avez compris ce livre est purement génial et, pour moi, un grand écrivain est né : Drummond. 

!

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Le dit du vivant

Au Japon, alors qu’un séisme est responsable de la disparition de tous les habitants d’un village à flanc de colline, il permet également de mettre à jour une immense sépulture qui ébranle les fondements mêmes de la théorie de l’évolution.



Si la communauté scientifique est ébranlée par les découvertes, les fouilles archéologiques ne tarderont pas à provoquer une nouvelle onde de choc au niveau mondial.



Sandra Blake, éminente paléontologue, est l’une des personnes en charge des fouilles. Et si les découvertes la laissent pantoises et émerveillée, c’est surtout pour son fils autiste, Tom, que son monde changera. Ensemble, ils apprendront à comprendre le passé pour mieux appréhender l’avenir.



Scindé en six grandes parties - à l’image de la structure d’un brin d’ADN - Denis Drummond nous offre un voyage initiatique à la fois onirique et d’une grande originalité. Avec ce nouveau roman, il interroge les fondements mêmes de nos sociétés, mais également les dangers du réchauffement climatique et les dérives scientifiques liées au clonage et aux manipulations génétiques.



Cette dystopie est un véritable voyage en pleine science-fiction. C’est complexe et totalement ahurissant... et pourtant tout devient si limpide sous la plume de Denis Drummond. J’ai adoré retrouver cet auteur et sa capacité à décrire avec tant de précision et de clarté.



C’est beau. C’est terrible. C’est onirique. C’est cauchemardesque. Bref, j’ai adoré.



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Le dit du vivant

Denis Drummond a beaucoup de choses à partager, autant par ses connaissances multiples dans une foultitude de domaines que dans sa vision de notre monde et de son avenir. Ce roman en est la parfaite illustration puisque se trouveront mêlés dans le récit, des recherches archéologiques qui bousculeront tous les savoirs scientifiques connus, le Japon et son art du théâtre Nô et de ses estampes, l'autisme, l'ADN, le décryptage du génome, le réchauffement climatique, la raréfaction de l'eau douce, une civilisation inconnue et apparue étrangement treize millions d'années avant nous, des virus, des semences modifiées et un raton laveur ( heu non, pas lui...).

Pour mettre en récit tout cela, comme le texte n'est pas exempt de quelques moments scientifiques parfois un peu raides, l'auteur divise tout cela en 6 parties, comme une séquence d'ADN ( merci la 4ème de couverture). Chaque partie est elle même subdivisée en 5 autres parties aux voix identiques : le narrateur avec le récit proprement dit, le journal de son héroïne... enfin héroïne est un bien grand mot, personnage principal...et encore..., des chroniques, lettres ou articles de presse, le récit du fils de la presque héroïne et pour finir celui d'un "être Vivant", voix venue du fond des âges puisque parlant d'il y a plus de treize millions d'années. Aussi bizarre que cela puisse paraître cette construction allège sérieusement cette histoire, rendant le propos plus vivant et moins plombant, car ici, c'est du lourd que l'on nous propose. Un peu de dystopie, un soupçon de science-fiction, du mystère aussi, permettent à ce récit d'aborder tous les grands sujets du monde, aussi bien politiques, scientifiques, religieux, écologiques, humains. Le lecteur trouvera de quoi alimenter sa réflexion, réfléchir à sa place dans l'univers, à ses origines et à la direction qu'il prend...ou pourrait prendre. Il sera titillé par cette découverte plus qu'étrange de ce groupement humain qui n'avait rien à faire là où il est apparu mais qui nous laissera des solutions pour notre futur. Entre raisonnements, explications, historiques divers et variés, le roman peut apparaître indigeste comme peut l'être une encyclopédie lue de la première à la dernière ligne ( en même temps qui lit des encyclopédies de nos jours?).

Pour sortir de son côté un peu démonstratif, alléger l'ensemble, Denis Drummond place des personnages mais ils font pâle figure à côté de ce qu'ils vivent, pas très aidés par une caractérisation sommaire. Ah ces japonais si empreints de contemplation et si passionnés par l'art du geste, et calmes, et gentils ! Ah cette mère aimante et passionnée ! Oh cet autiste qui va s'en sortir grâce, en partie, à cette éducatrice canadienne ! Oups, par contre, je ne dirai rien du bilan carbone du personnage principal ( ou presque) qui vit en Australie, consulte au Canada où elle a quand même placé son fils qu'elle aime tant, tout en travaillant au Pérou puis au Japon ! Tout ce petit monde sert plus de décoration à l'intrigue touffue mais aussi de relais aux propos scientifiques tout en y apportant l'aspect symbolique que ce genre d'histoire engendre inévitablement.

Roman hybride et surprenant, "Le Dit du Vivant" accroche malgré quelques ficelles romanesques mais surtout en impose par cette envie de faire réfléchir son lecteur sur notre humanité.
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La vie silencieuse de la guerre

Je remercie Babelio et les éditions du Cherche-Midi pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. Hélas, je crains de ne pas avoir grand-chose de positif à dire dessus, et j'en suis fort contrit.

Globalement, je m'y suis terriblement ennuyé, et quand je ne m'ennuyais pas, c'était le plus souvent pour lever les yeux au ciel.

Un livre très descriptif, d'abord. Et quand je dis descriptif, je dis des pages et des pages, juste pour décrire... une photo. Certes, la photo, enfin, les quatre photos – car il y en aura quatre, et même une cinquième surprise – sont au centre de l'histoire, mais tout de même...

Ceci nous amène au style. Denis Drummond écrit bien, c'est indéniable. Enfin : il s'exprime par écrit de façon très emphatique, disons. Sa bibliographie mentionne des recueils de poésie, je n'en ai pas été étonné, car certains passages ressemblent presque à de la poésie en prose, dans laquelle on détecte une grande sensibilité à l'art visuel, sans aucun doute, peinture et photographie. Mais trop, c'est trop. J'avoue avoir parcouru des paragraphes, voire des pages entières en diagonale, et j'aurais sans doute abandonné avant la fin si ce n'avait été une masse critique. À plus d'une reprise, on touche à l'abscons (surtout dans les passages du journal d'Enguerrand), et j'ai été plus d'une fois rebuté par la vacuité du propos sous-jacent, voire énervé lorsque ce propos devenait, selon moi, très contestable.

Le texte promotionnel prévenait : "une œuvre hors du commun, à la frontière de l'horreur et de la beauté". Voilà qui m'avait fort intrigué, tant cela me paraissait antinomique. Eh bien, le moins qu'on puisse dire est que cette tentative d'esthétisation de la guerre ne m'a pas convaincu, et des phrases telles que : "La guerre aime redonner vie à ce qu'elle détruit. Elle a le sens du beau" me font me demander si je dois rire ou pleurer.

Il faudrait poser la question à ceux qui l'ont vraiment vécu, j'en connais pas mal. Et je connais la réponse : non, une scène de charnier avec des gamins décapités, ce n'est pas horriblement beau. C'est juste horrible, point.

On trouvera donc dans ce texte beaucoup d'oxymores, qui paraissent très souvent complètement à côté de la plaque.

Petit dièse (d'habitude, on met des bémols, et attention au léger spoil) : le passage qui explique pourquoi l'exposition n'aura jamais lieu est excellent. Hélas (bémol derechef, désolé), il ne dure qu'une page, et l'auteur gâche tout ensuite par un effet beaucoup trop cinématographique et totalement illogique en faisant tout détruire par Jeanne. Ce n'est pas parce que le public n'est pas prêt (et encore, est-ce le public, ou les investisseurs ?) à voir une œuvre d'art que l'on peut s'autoriser à la détruire, en particulier quand c'est celle de quelqu'un d'autre, qui n'est plus de ce monde, et avec lequel on a eu une relation de 20 ans.

Une déception de taille, donc, sur un sujet qui m'a pourtant toujours viscéralement touché.
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Le dit du vivant

J’ai choisi ce livre pour sa belle couverture, cette représentation de La grande vague de Kanagawa par Hokusai et son résumé intéressant. Monsieur a d’ailleurs sauté dessus à réception et l’a lu rapidement, bien avant moi, séduit également pour les mêmes raisons. J’étais donc pleine d’espoir… mais, soyons honnête, et malgré mon insistance pour le lire jusqu’à la dernière page, je suis largement passée à côté. L’histoire ? Un séisme, au Japon, fait de nombreux morts dans un petit village appelé Atsuma. La population survivante est atterrée. Et pourtant, de ce drame, va naître une découverte archéologique extraordinaire, qui mettra la région en ébullition. Sandra, paléogénéticienne, se rend rapidement sur les lieux, accompagnée de son garçon autiste, dont la guérison progressive sera l’autre miracle de ce site. La construction du récit est particulière et met bout à bout extraits de journaux intimes, articles de journaux, sauts dans le passé et extrapolations historiques, tandis que les recherches avancent et que les années passent. Et j’ai été complètement perdue dans ce kaléidoscope, essayant de m’accrocher par moments aux bribes de récits qui racontaient l’histoire de Tom et de Sandra, ainsi qu’aux beaux passages évoquant la petite Ran, sa mère et le peintre Akira. Je n’étais sans doute pas assez concentrée cette semaine pour ce livre, c’est l’explication que j’en retire, à ma lecture d’autres avis de lecture, beaucoup plus enthousiastes, que vous trouverez par exemple sur Babélio. J’aurais aimé en savoir plus sur Sandra et Tom, leur histoire m’intéressait malgré tout, quand Monsieur a lui de son côté regretté que l’univers ancien découvert ne soit pas plus exploité.
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La vie silencieuse de la guerre

EX-VOTO CONTRE LA GUERRE



Enguerrand était photographe de guerre. Son rôle en tant que photographe ? Aller « voir la guerre pour montrer son vrai visage. » Mais Enguerrand n’est plus. Déclaré mort lors de son dernier reportage photographique.







Tout commence, donc, après la mort d’Enguerrand. Jeanne, son ex-compagne rencontrée lors d’une mission d’aide aux réfugiés, reçoit un courrier de sa part. À l’intérieur : les lettres qu’ils se sont échangées pendant plusieurs années, quatre carnets de note et quatre négatifs … pour quatre des derniers pays en guerre dans lesquels il s’est rendu. Rwanda, Bosnie, Afghanistan, Irak. Dans la lettre qui accompagne cet étrange et énigmatique colis, Enguerrand n’a qu’une exigence : que Jeanne aille à la rencontre de Gilles Lespale, un galeriste sur les quais de Seine. Ensemble, Jeanne et Gilles, vont découvrir l’incroyable œuvre qu’Enguerrand a mis sur pied. Une œuvre « majeure », celle de toute une vie.







Au travers des notes d’Enguerrand, des souvenirs de Jeanne et de leur relation épistolaire, Denis Drummond nous invite à découvrir la guerre sous un autre visage, sous un angle photographique et artistique. Parce qu’Enguerrand ne décrit pas la guerre, les massacres, les violences … il nous décrit sa quête, la recherche de l’horreur de la guerre, auprès des vivants, des survivants. C’est dur, parfois douloureux, parce que la guerre y est décrite au travers des sentiments, des émois qu’Enguerrand met dans ses photos, au fil de ses rencontres. La guerre, on la « connaît » du point de vue historique, peu du point de vue émotionnel.







Le roman a ça de fascinant qu’il arrive à décrire avec une intime précision les clichés pris par Enguerrand. Clichés imaginaires, pour nous. En tant que lecteur nous n’avons que les mots, mais les mots de Denis Drummond ont la force de faire naitre les photos d’Enguerrand sous nos yeux ébahis. Il écrit la photographie et la voilà qui apparaît, claire et limpide, devant nous. Simplement muni de sa plume et de son vocabulaire, Denis Drummond montre que la photographie peut aussi se décrire avec une infime précision … et se lire, pour notre plus grand bonheur.







C’est une offrande que fait Denis Drummond avec ce roman. Un véritable et saisissant ex-voto contre la guerre. L’auteur nous la fait lire et nous la montre et c’est d’une terrible beauté. C’est brillant et captivant, c’est un immense coup de cœur.
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