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Critiques de Denis Drummond (76)
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Le dit du vivant

Ce roman est un ovni, une étrangeté brillante, intrigante et impressionnante. Je l'ai trouvé incroyablement réaliste et je n'avais qu'une envie, en savoir plus.

Néanmoins je ne lui mets pas toutes les étoiles car la narration m'a posé quelques difficultés. Si toute l'histoire est bien façonné, ultra précise, crédible, scientifique, on alterne entre un journal de bord, des articles et de la narration pure.

C'est complètement personnel mais j'aurais aimé être complètement immergé dans la narration sans être coupé. Ça a son intérêt mais ce n'est pas ma préférence.
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Le dit du vivant

Ce titre énigmatique – qu’est-ce qu’un dit ? – et l’incontournable vague d’Hokusai m’ont fait longtemps de l’œil ! Dès les premières pages, la langue du poète, celle de l’auteur, celle du vivant, envoûte. Un coup de cœur pour la narration. Les voix s’emmêlent et se répondent pour justement démêler les faits. Le dit est didactique et l’enchaînement haletant.



Ici c’est l’harmonie et l’empathie entre les personnages qui l’emporte. Tout n’est pas facile pour autant. Plus que la géopolitique, l’antagoniste, c’est la limite que l’humain se donne.



Le « hic » dans l’histoire, le cœur de l’intrigue, c’est la datation du squelette de plusieurs millions d’années. Homo Sapiens n’était pas né ! Je ne m’étendrai pas plus sur ce point, mais pourquoi forcément Sapiens et pas un alter ego ?



Une citation du roman qui résume pour moi le ton et le thème du roman « Les grands récits cherchent des bouches pour les dire, tout comme l’information contenue dans l’ADN est en quête d’un hôte pour pouvoir être transmise. »
Lien : https://linumer.wordpress.co..
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Le dit du vivant

Un tremblement de terre au Japon met au jour une mystérieuse nécropole dont l’exploration provoque un autre séisme : l’humanité existait déjà il y a 13 millions d’années. Cette découverte exceptionnelle est narrée à l’intérieur d’une structure répétée 6 fois: narrateur omniscient, journal de l’archéologue, articles et chroniques scientifiques, journal du fils autiste de l’archéologue, monologue intérieur du dernier homme de la civilisation disparue. La 4° de couv’ explique que cet agencement renvoie à la formule de l’ADN. Vérification laborieuse après: le chiffre 6 peut effectivement renvoyer aux 4 nucléotides (A, C, G, T) qui relient les deux brins de la double hélice du code. Oui, mais: pourquoi avoir répété 5 fois la structure ?

De fait, il est assez évident que les chiffres tiennent une place essentielle dans le bouquin. Parce que la datation est au cœur des différents récits qui font reculer d’une manière vertigineuse l’origine de l’humanité. Mais surtout parce que leur emploi est avant tout symbolique, que le lecteur est invité à déchiffrer le texte comme les différents spécialistes travaillent sur la nécropole et l’écriture qu’ils finissent par y découvrir.

Le 2 est essentiel : il est au fondement du vivant et de la génération, nos chromosomes appariant notre double origine paternelle et maternelle. Il signale aussi la bipédie propre aux humains. Le 2 apparaît donc presque à chaque page: « Sur les trente mille habitants, il n’y eut que deux survivants », « les animaux du parc naturel de Yala, dont deux cents éléphants », « Après deux jours et presque deux nuits d’intenses recherches », « dans un carré formé par un chemin de fougères, les deux paires de jumeaux », etc. Quant à l’histoire, elle se déroule sous le double patronage de la science et de la poésie.

Le 3 renvoie notamment au temps (passé, présent, futur) et à la répartition des fonctions chez les Indo-Européens, mise en évidence par Dumézil (sacré, guerre, nourriture); et ce chiffre est également très présent dans le roman : « à raison de trois jours toutes les trois semaines. », « L’autisme de Tom a été décelé très tôt, vers l’âge de trois ans », « Les trois autres étoiles sont représentées par la disposition des trente-neuf autres fœtus », etc. Et la nécropole est organisée selon un système de figures géométriques : cercle, carré et triangle.

Le 4 qui double le 2 se retrouve dans les 4 points cardinaux ou les 4 éléments : la momie « est disposée au sommet de quatre points formant une croix latine », «  Lui avec Marc, en géologie. Moi avec Makoto, en archéologie. Nous étions quatre inséparables », « ce pays situé au carrefour de quatre plaques tectoniques »…

Quant au 5, qui correspond au nombre de narrations présentes dans chaque partie, s’il est moins présent, il renvoie néanmoins à une caractéristique essentielle de l’humanité : les cinq doigts de la main, dont le pouce opposable. D’ailleurs, parmi les 5 narrateurs, 4 appartiennent aux XX° et XXI° siècles, tandis que le dernier parle du fond des âges, à la fois opposé et complémentaire.

Bref, tout ce roman se présente comme un récit mythique qui réinvente l’humanité en l’ancrant il y a 13 millions d’années, mais une humanité jumelle de la nôtre, qui disparut après avoir épuisé la Terre: mythe-miroir qui annonce le retour de la catastrophe mais qui suggère aussi les moyens de l’éviter, fable écologique d’un optimisme mesuré qui voit dans l’autisme une métaphore de notre destin collectif. De même que « les connexions neuronales des autistes sont en surtension ou en sous-tension », notre rapport à la nature nous empêche de communiquer vraiment avec le monde; mais de nouvelles relations peuvent naître qui demanderont beaucoup de temps et de patience.

Trop pour moi, sans doute. Ce symbolisme appuyé m’a paru de plus en plus pesant et la fonction de décodeur à laquelle le lecteur est assigné trop limitée. La fin peut sembler ouverte mais elle ajoute un nouveau double à un texte surchargé de jumeaux et de binarités. Bref, l’idée est intéressante mais le côté escape game « Échappe-toi de la nécropole et sauve le monde en résolvant les énigmes de l’univers » m’a légèrement saoulée.

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Le dit du vivant

Passionnant !

Un séisme au Japon dans l’île d'Hokkaïdo entraîne un glissement de terrain qui ensevelit un village et met à jour une nécropole. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son fils, autiste.

La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu’alors inconnue se révèle peu à peu, et bouscule toutes les connaissances acquises jusqu'alors sur l'évolution.

La construction du roman est originale mais codifiée, telle une séquence d'ADN, chaque partie est constituée du récit proprement dit, d'extraits de journal, d'articles, des témoignages de certains personnages, et d'explications scientifiques.

Drôle de mélange de genre entre fiction, fable écologique et philosophique et documentaire scientifique. L'auteur est parti d'un fait réel - le tremblement de terre sur l'île d'Hokkaïdo en septembre 2018 - pour tisser une odyssée de l'humanité qui propose de multiples et intéressantes pistes de réflexion sur notre monde.

Une très belle découverte !
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Le dit du vivant

Comme le suggère la Grande vague d' Hokusai, je me suis laissée emporter par la vague de Denis Drummond. Avec l' art consommé du conteur, il nous entraîne, après un séisme, sur l'île d' Hokkaido, à Atsuma où un site vieux de treize millions d'années vient d'être mis à jour.

Les problématiques annexes : humaines, géopolitiques, artistiques, poétiques viennent colorer de façon singulière cette découverte.

"Les mythes ont été créés pour raconter la genèse des mondes." Je partage pleinement cette idée et vous dire le plaisir que j'ai pris à la lecture de cet ouvrage est bien lacunaire !
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Le dit du vivant

D'abord la couverture, la vague d'Hokusai.

On entre dans la vague, on frissonne.

Et puis on se laisse flotter sur le silence de l'art japonais

comme s'il portait en lui des millénaires réunis dans la contemplation d'un seul brin d'herbe

jusqu'à l'infini des ciels.



C'est une histoire des origines de l'humanité, elle remonte à la surface suite à un séisme au Japon, engloutissant le village d'Atsuma. Un glissement de terrain dévoile une civilisation insoupçonnée, aux mille et une énigmes. La plus importante étant l'âge inconcevable des squelettes découverts ; 13 millions d'années !

Sandra, l'archéologue, est la scientifique parfaite pour élucider ces mystères, avec l'aide de son équipe. Elle porte en elle la patience, la poésie et les blessures de la vie qui lui permettront de recoller les bribes, comme un potier le ferait avec les fêlures d'un bol embelli par de épissures d'or.



Avec délicatesse la trame de l'histoire se tisse des fils de celle de Tom, son fils autiste, de celle d'Akira, le peintre d'estampes, de Yoko et de Ran, habitant avec l'artiste dans un hameau qui surplombe Atsuma.



Un voyage vers l'aube des temps, construit en chroniques, récits, journaux, emmêlant le passé au présent comme s'il ne faisait qu'un, comme si l'odyssée s'écrivait encore à l'instant.

Un roman pas comme les autres ; un roman-monde.



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Le dit du vivant

Un tremblement de terre au Japon met au jour une sépulture extrêmement ancienne, appartenant à une civilisation inconnue. Sa découverte remet en question nombre de connaissances et provoque l'émoi dans les milieux scientifiques et religieux.



Parmi les scientifiques, nous suivons Sandra Blake, accompagnée de Tom, son fils autiste.

Le roman alterne entre récits venant de différentes voix, articles, chroniques et correspondance.

Chaque révélation a son pendant d'explications sur nos acquis scientifiques et historiques. A aucun moment nous ne sommes perdus face à cette découverte incroyable, et grâce aux articles nous prenons conscience de l'énormité du bouleversement en cours.



C'est totalement passionnant. On apprend tellement de choses sur l'histoire de la science, les découvertes, la génétique... j'aimerais arriver à tout mémoriser.

Dans le même temps, nous sommes plongés dans la culture japonaise, son art des estampes, son théâtre No, sa dimension comtemplative.



Les parties du récit par les voix de Sandra et Tom sont souvent touchantes et la voix du Vivant est très poétique et imagée.



Ce roman est un véritable bijou.
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Le dit du vivant

Un tremblement de terre au Japon dans l'ile d'Hokkaïdo entraine un glissement de terrain qui ensevelit un village et met à jour une nécropole .

Une équipe de scientifique menée par des japonais se constitue rapidement devant l'importance de cette découverte .

Sandra Blake, une paléo-anthropologue d'origine australienne se joint à eux, elle emmène avec elle son fils Tom, un jeune garçon autiste en pleine rechute .

Les premières constatations devant la dépouille mise en scène dans cette nécropole de l'homme , baptisé l'homme d'Atsuma va ébranler l'ensemble des milieux scientifiques car sa datation vient en contradiction avec toutes les découvertes antérieures, car beaucoup plus ancienne et balaye toutes les certitudes.



Le livre a une construction originale, calquée sur une séquence d'ADN : six chapitres et dans chaque chapitre des sous-chapitres reprenant à chaque fois, le récit proprement dit, le journal de Sandra , le Dit de Tom, le Dit du dernier vivant et des extraits d'articles et de mails échangés à propos des avancées des recherches ainsi que certaines pages d'explication scientifique .



Drôle de mélange de genre entre roman , documentaire, fiction qui donne un kaléidoscope que le lecteur découvre avec plaisir et intérêt car c'est finalement l'histoire de notre monde en accéléré que raconte cet homme d'Atsuma avec des interrogations sur les modifications et manipulations génétiques .



Quand on voit que très récemment les chinois revendiquent avec la découverte de l'Homo Longi , une nouvelle espèce d'homme préhistorique , on comprend que ce sujet est sensible au delà du monde scientifique .



Je mettrai à part, les belles pages poétiques sur le Maitre japonais des estampes et le théâtre no , symboles intemporels du Japon .
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Le dit du vivant

Il y a parfois des hasards heureux. Les problèmes de climat m’avaient rappelé un roman lu en 1982 et qui prédisait ….le retour de la terre à l’âge de glace !

C’était un bon roman, qui montrait parfaitement les disputes scientifiques, l'incrédulité des politiques, les conflits entre états chacun tirant la couverture à soi et des aventures individuelles mâtinées de romance.

Ce n’est pas un grand roman mais on passe à sa lecture un bon moment depuis les US jusqu’à l’Alaska et aux confins de la Sibérie.

On est loin du réchauffement climatique mais qu’importe parce que quelque part la problématique reste un peu la même : Que fait-on ?



Quand je suis tombé sur le livre de Dennis Drummond forte de mon expérience glaciaire j’ai immédiatement deviné qu’il était pour moi.

Un saut dans le temps et rendez-vous au Japon. Un séisme est suivi d’une coulée de boue qui détruit un village en son entier.

Mais les mouvements de terrain ont aussi mis au jour une sorte de sépulture très ancienne.



Les scientifiques sont alertés et Sandra Blake, paléogénéticienne australienne se rend au Japon accompagnée par son petit garçon Tom, enfant autiste qui vient de faire une série de crises difficiles dans le centre où il était soigné.

Premier travail pour l’équipe scientifique : dater le site. Et là c’est un second séisme qui secoue le monde scientifique car la datation fait apparaitre des hominidés vieux de 13 millions d’années dont le savoir est un peu trop en avance par rapport à l’arbre de l’évolution.

Stupeur totale car cette datation remet en cause tout le connu jusqu’au théories darwiniennes. Les certitudes volent en éclat.



La presse, les scientifiques s’en emparent et donnent naissance à l’Homme d’Atsuna, nom du village où la découverte a été faite. Bientôt Sandra est sous les feux des projecteurs sans l’avoir demandé. Les critiques pleuvent, les religieux vitupèrent et annoncent l’Apocalypse.

Les chercheurs sont très vite rattrapés par les enjeux politiques, culturels, religieux.

Heureusement la vie sur place est faite de rencontres, en particulier celle d’un maître de l’estampe japonaise qui va lui apporter chaleur et sérénité et d’une actrice du théâtre nô



Les personnages sont crédibles et possèdent de l’épaisseur, on est immédiatement en sympathie avec le maître de l’ estampe japonaise, Tom l’enfant autiste est attachant et son parcours intéressant même si son évolution peut avoir un peu trop une allure de miracle.



Denis Drummond a choisi une construction singulière qui s’inspire du séquençage du génome et il nous embarque dans une belle Odyssée, un histoire des origines.

Le livre est décomposé en 6 parties qui suivent un ordre chronologique mais s’appuient sur des genres différents : journaux intimes, articles de journaux, correspondances, articles scientifiques.

Chaque chapitre donne un point de vue différent. Un petit effort est nécessaire pour assembler une à une les pièces du puzzle mais cela vaut la peine



L'écriture est souvent prenante et poétique, parfois même assez lyrique.

Ce n’est pas un roman de science-fiction, c’est un genre inclassable ce qui en fait l’originalité et l’intérêt.

Un roman sur le monde d’aujourd’hui avec ses faiblesses, celui d’hier avec ses erreurs, mais peut être plus encore sur le monde que nous construisons pour demain.

Au delà du récit, le roman pose de véritables questions : la place de la recherche aujourd’hui, le regard que l’on pose sur l’autre, que voulons-nous privilégier dans l’avenir ?


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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La vie silencieuse de la guerre

Ce livre me laisse une impression très mitigée. J'ai bien aimé les récits, le photographe rend bien les atmosphères des conflits qu'il couvre (Rwanda, Bosnie, Afghanistan, Irak), tous plus terribles les uns que les autres. Les personnages qu'il décrit sont bien choisis

J'ai bien aimé aussi l'histoire de Jeanne et Gilles, qui découvrent les carnets de route du photographe. Jeanne, en tant qu'humanitaire, a la connaissance des zones de conflit, ce qui lui permet de comprendre pleinement le récit du photographe.

Mais je n'ai pas adhéré du tout aux descriptions grandiloquentes des fameux clichés posthumes rapportés des zones de conflit. D'une part parce que c'est long et fastidieux, d'autre part parce que je ne peux imaginer un photographe de guerre composer un tableau macabre comme il le fait. J'avoue avoir lu en diagonale les pages qui en parlaient.

Au final, ces fameux clichés censés immortaliser l'oeuvre du photographe, gâchent la crédibilité du livre.
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Le dit du vivant

Que l'on ait aimé ou pas, il faut reconnaître qu'il y a du génie dans cette écriture ! A la fois scientifique et poétique, ce livre présente une grande originalité.

Moi, j'ai aimé, et ce n'est pas un livre que j'oublierai !

Les premières pages sont d'une grande poésie et je savais déjà que j'allais adorer.

De la poésie mais aussi de la peinture, du théatre, Denis Drummond nous montre ici sa grande Culture artistique et une grande sensibilité.

Cette Culture ne s'arrête pas là, le domaine scientifique et notamment la génétique sont largement présentées dans ce roman. J'avoue avoir eu du mal à suivre cette partie là, relisant quelques pages jusqu'à abandonner d'essayer de tout comprendre. Peu importe, d'autres suivront mieux que moi et j'ai quand-même appris moultes choses qui m'ont passionnée.

Et puis, il y a cet enfant, Tom, enfermé dans son autisme et qui va évoluer à mesure des découvertes liées à sa nouvelle vie. Là aussi, j'ai appris beaucoup sur les connections neuronales qui font que...

Cette nouvelle vie, c'est sur un site archéologique découvert après un bref tremblement de terre, que Tom va la vivre.

Et là, c'est encore génial, je ne veux pas trop en dire pour ne pas trop dévoiler mais une très ancienne civilisation va être mise au jour, étudiée et sera porteuse de beaucoup de messages.

Changement climatique, raréfaction de l'eau, adaptation des plantes, positionnements politique et religieux, pandémies, font partie des thèmes abordés ici.

Pour moi, Monsieur Drummond restera un génie (de l'écriture, de la connaissance). Il a dû faire énormément de recherches pour nous donner autant de précisions sur autant de sujets, on ne peut qu'admirer cet énorme travail.

J'ai envie de dire à ceux qui, comme moi, ont un peu de mal avec la partie scientifique de ne pas abandonner, d'aller au bout de ce livre merveilleux porteur d'un grand message écologique.

Côté présentation, beaucoup d'originalité aussi. Le livre est découpé en 6 parties, a priori comme une séquence ADN, chacun de ces chapitres est lui-même divisé de façon identique en 5 parties.

Quant à la couverture représentant la Grande Vague de Kanagawa du peintre japonais Hosukai, elle est une parfaite illustration de ce roman.

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Le dit du vivant

Un loupé pour moi. Je ne suis pas du tout rentrée dans le rythme de l'histoire, dans les différentes parties et dans l'écrit.

Au départ pourtant, je suis partie intriguée avec les trois portraits proposés, savoir qu'est-ce qui les lieras par la suite, quel évènement les rassemblera. Et puis très vite j'ai perdu l'attrait pour le récit, trop d'élément différent entre les articles de journaux, la parole du fils, le "dit du vivant".

Pourtant, c'est avec la belle relation mère-fils que j'ai continué le roman. Les progrès du fils autiste, les questionnements de la mère : tout cela m'a touchée.

Le cœur du roman : la découverte après la catastrophe et toute la science autour, pas du tout.

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Le dit du vivant

La terre a tremblé une fois de plus au japon. Il n’y a pas eu de réplique mais le village d’Atsuma, sur l’île d’Hokkaïdo est entièrement enseveli. La coulée de terrain qui a englouti les villageois a aussi dégagé une nécropole impressionnante et insoupçonnée.



Immédiatement, des scientifiques de tous pays se rendent sur place à la demande des autorités pour examiner la nécropole. Laura, une paléontologiste reconnue de ses pairs, est du voyage. Elle est accompagnée de Tom, son fils autiste, qui a ressenti le cataclysme au plus profond de son être et fait comprendre à sa mère qu’il devait aller sur place avec elle vivre cette incroyable expérience.



Dès qu’une datation est possible, le monde est plongé dans l’incrédulité et la stupeur. Il semble bien que les corps et éléments enfouis bouleversent toutes les connaissances humaines sur l’apparition de l’homme sur terre.



Denis Drummond nous propose une dystopie humaniste, scientifique et riche de questionnements. Comment tourne cette planète que nous détériorons chaque jour un peu plus ? Et si le dernier homme d’une civilisation perdue était là pour nous montrer le chemin ? Six parties constituent ce roman à la structure étonnante, comme les six éléments de l’ADN, proposés de façon répétitive.

De nombreux thèmes sont abordés.

D’abord la différence, avec Tom, le fils autiste de Laura...

L’étude paléontologique, la science, la recherche et les conflits autour des découvertes au niveau mondial...

L’immuabilité de la civilisation japonaise...

Le réchauffement climatique, la destructions des espèces d’animaux, de plantes, la raréfaction des ressources, les céréales génétiquement modifiées...

Et bien sûr, nous suivons en parallèle le récit du Vivant...

Si ces thèmes sont foison, ce n’est ni fastidieux ni moralisateur.



Vous aimez les dystopies, les romans d’anticipation, les récits qui interrogent, alors Le Dit du Vivant est pour vous.



chronique complète à lire sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/05/15/le-dit-du-vivant-denis-drummond/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le dit du vivant

Bonsoir,



Un livre ce soir que j’ai mis du temps avant d’ouvrir ce n’était pas le bon moment pour pouvoir l’apprécier et puis j’ai enfin plongé dedans et je me suis laissée embarquée par « Le dit du vivant » de @denis drummond. Je remercie l’ Agence La Bande de sa patience et le cherche midi éditeur. Plusieurs personnages importants dans cet ouvrage Sandra la scientifique, Tom son fils autiste, Le Vivant, mais aussi un peintre japonais, sa petite fille, Laura la soignante de Tom et tous les scientifiques et bien sûr cette sépulture au centre de tout. Nous sommes dans un ouvrage avec quelques indications scientifiques, ce qui le rend un peu moins facile qu’un livre de plage. Il faut être un peu concentré pour le lire mais que c’est passionnant cette découverte, cette remise en question de tout un tas de théories qui nous sont pourtant acquises depuis si longtemps. Et si tout cela était vrai ?

J’ai beaucoup aimé.





Quatrième de couv.Je suis le Vivant. Le dernier d'entre nous. Quand j'aurai terminé mon ouvrage, je quitterai ce monde, laissant une trace secrète dans un repli du temps.

Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste.

La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu'alors inconnue se révèle peu à peu, et met à bas toutes les connaissances acquises. Sandra et l'équipe de recherche qu'elle a constituée sont prises dans un suspense scientifique qui les dépasse...



Construit en six parties, comme une séquence d'ADN – réunissant récits, journaux, chroniques, articles de presse et correspondances –, ce roman-monde est écrit à la manière d'une odyssée.
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Le dit du vivant

Suite à un glissement de terrain au Japon, une très ancienne sépulture est mise au jour. Une équipe de spécialistes est alors constituée pour mener des fouilles et des études autour de cette importante découverte.

Sandra Blake, paléogénéticienne, en fait partie et emmène avec elle son fils Tom, autiste.



Le Dit du Vivant est un ensemble hétéroclite, composé d'extraits du journal de Sandra Blake, de chapitres donnant la parole à Tom, de correspondances, d'articles de journaux, de définitions scientifiques.



Malheureusement, et peut-être en raison de cet ensemble disparate, je suis passée totalement à côté de ce roman.

Les parties scientifiques ne m'ont pas paru assez claires et les nombreux personnages n'ont pas retenu mon attention.

Même l'intrigue autour de Tom, que je trouvais prometteuse, m'a paru assez peu réaliste. Cela-dit, je ne suis pas une spécialiste en matière d'autisme.



Un roman dans lequel je n'ai pas réussi à m'immerger mais peut-être que ce qui m'a laissée de glace, sera à d'autres yeux la valeur ajoutée de cet ouvrage.
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Le dit du vivant

Un glissement de terrain au Japon engloutit tout un village, ne laissant aucun survivant, mais mettant à jour une sépulture ancienne qui va révolutionner les acquis scientifiques concernant l'évolution des êtres humains...

J'ai décidément un peu de mal avec les dystopies; Si ce roman n'est pas expressément daté, quelques indices ici et là nous informent que l'on est 20 ans après Fukushima (donc en 2031?). Rien ne le confirme et cela m'a dérangée tout au long de ma lecture...

J'ai bien aimé en revanche les différentes façons originales de rapporter le récit: extraits de journal intime de Sandra la paléoanthropologue, articles scientifiques, l'enfant autiste qui écrit 20 ans plus tard, et surtout le "dit du vivant", c'est à dire ce que dit ou aurait dit le squelette retrouvé. Mais j'ai trouvé l'ensemble un peu indigeste. L'auteur a fait un gros travail de documentation et d'écriture mais je n'ai pas accroché à l'histoire et j'en suis désolée. Belle image de couverture, une partie de La Vague d'Hokusai, merveilleuse estampe japonaise. Un avis mitigé pour ce roman qui a trouvé son public, amateur de dystopies ou de romans scientifiques dont je ne fais pas partie. Je m'arrête en cours, ratant j'en suis sûre une partie intéressante qui doit donner son sens à l'ensemble...
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Le dit du vivant

Cher Denis,



Pour tout te dire, j’ai eu du mal au début, vraiment du mal et j’ai dû m’y reprendre plusieurs fois. Ton livre, c’était un choix de ma part, je voulais le lire.

Pourtant, les premières pages n’ont pas été simples. J’ai eu du mal à me mettre dans l’ambiance, une alternance de points de vue, un croisement d’informations et des axes de pensées qui offrent différentes pistes à suivre, de nombreuses directions pour mon cerveau saturé de données. Peut être aussi trop de précipitations de ma part, vouloir tout savoir, connaître la fin avant le début, une volonté de ne pas s’embarrasser du chemin, juste obtenir la conclusion….



Alors j’ai fait une pause. J’ai attendu que le calme revienne et puis j’ai repris ma lecture. Et là, sans que je m’en rende compte, le tournant. Mon attention qui se fixe, mes perceptions qui s’affinent et l’intrigue qui devient de plus en plus attractive. Tout prend sens, et j’accorde toute mon attention au récit. Comme un éveil, une prise de conscience, une attention soutenue à tes propos.



Des découvertes, j’en ai fait plusieurs grâce à toi, des instants de réflexion j’en ai eu également. Le propos est passionnant, la construction du roman, séquencée, est intéressante même si elle m’a d’abord parue déroutante.



A travers les thèmes que tu évoques, il y a en filigrane l’histoire de l’humanité, l’évolution de l’homme, ce que nous sommes et ce que nous serons, notre passé et notre futur, les divergences et les confluences. Toutes ces thématiques demandent de prendre le temps d’être lues, réfléchies et approfondies. Les idées foisonnent dans ton texte, les tiennes et celles qui naissent dans l’esprit de ton lecteur, impossible de ne pas s’interroger devant tes mots. Dense et servi par une écriture riche et élégante, certains passages empreints de poésie m’ont subjuguée.



« Le Dit Du Vivant » est une épopée qui ne peut laisser indifférent !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le dit du vivant

Le récit commence avec un séisme au Japon. Sa violence et le lieu de l’épicentre ont une conséquence dramatique : l’ensevelissement d’un petit village, qui disparait avec tous ses habitants. L’émotion est grande mais ce que va révéler le phénomène naturel aura des répercussions insoupçonnées : le glissement de terrain met à jour une nécropole dont la datation va bousculer l’ensemble des connaissances sur l’évolution admises à ce jour.



Si on ne connait pas exactement la période à laquelle se situe l’histoire, on perçoit qu’elle est contemporaine, avec les problématiques environnementales qui agitent les cerveaux sans que de vraies décisions soient prises. Comme tout événement qui bouscule les acquis, chacun s’empare du problème en prenant soin de tirer son épingle du jeu, Et dans le domaine de l’évolution, politiques et sectes de tout poil ont de quoi alimenter les querelles.



Le roman propose un mélange des genres, en associant la narration classique , des extraits de journal, des articles, et les témoignages de personnages, ainsi que des explications scientifiques concernant la génétique.



Le roman fait aussi la part belle à l’art de l’estampe japonaise, et au théâtre no.



L’intérêt de la dystopie est de proposer de multiples pistes de réflexion, grâce au décalage apporté par un élément qui rompt le déroulé de nos habitudes de pensée, et de tenter ainsi d’éveiller les consciences.



Dennis Drummond signe là un roman original, que le fond philosophique et écologiste inscrit dans une actualité brûlante. L'écriture non dénuée d'humour en fait un agréable moment de lecture.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le dit du vivant

je dirai que c'est un livre qui, selon moi, a beaucoup de potentiel, mais du fait du style d'écriture, il m'a perdue, c'est dommage. Peut être qu'il mériterai que je le relise dans quelques temps. Si je le refais, je reviendrai bien sûr vous dire si mon avis a changé!



retrouvez mon avis complet sur le blog


Lien : http://limaginationdevorante..
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Le dit du vivant

Dans "Le Dit du Vivant", son dernier ouvrage, il nous narre une découverte incroyable, trente ans après Fukushima, dans une langue magnifique de fluidité.
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