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Citations de Derek Nikitas (15)


La solitude vous fait désirer des choses tellement horribles. Ça torture jusqu'à ce qu'on devienne violent pour s'en défaire.
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On n'a foi en ce qu'on veut que parce qu'on le veut
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Il les avait tués tous les deux sans réfléchir. Leur zéro était trop désespérément simple, un deux moins deux terminé en l'espace d'une infinitésimale seconde.
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Ce n'était pas sa propre vie qui était en ruines. C'est eux qui l'avaient amené ici, qui l'avaient appâté avec son coeur, eux qui avaient perdu et qui ne pouvaient pas l'entraîner plus loin
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Cal était venu pour être submergé. Il était dans les affres d'une lame de fond. La seule façon d'y sucoomber était d'y aller à plein régime, parce qu'il était à l'abri du doute maintenant. Le doute l'avait anesthésié pendant trop longtemps, pendant des années.
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Vous rampez dans une caverne, armé de votre seule foi, et quand vous rencontrez la vérité, elle vous broie dans ses crocs.
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La Coccinelle cahotait sur des nids-de-poule et Wynn se mordit la lèvre inférieure jusqu’à sentir le goût du cuivre.
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- Ah, merde. Déjà y a presque plus d’essence.
- J’en mettrai. Je te ferai le plein. J’en ai besoin pour à peine quelques heures et je te serai reconnaissant éternellement , reprit Wynn.
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Elle ferma le téléphone sur ces neufs messages non ouverts et le jeta dans une poubelle proche. Pas d’autre choix, à moins qu’elle veuille se faire choper par un système satellite ou quelque chose du même genre. Calvin, sur le siège du passager, avait attaché sa ceinture et Jodie devait faire la même chose. Il faudrait qu’il comprenne que chaque chose qu’elle faisait c’était au nom de leur liberté…
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Attendez : si on pouvait prendre à nouveau une décision, alors Lou n’aurait jamais demandé à ses parents – d’abord à sa mère – de la conduire en voiture depuis le village d’Hammersport où ils habitaient jusqu’au centre commercial d’Ontario Ridge, à vingt minutes de Rochester, en direction de l’est. Mais on ne pouvait pas revenir en arrière. Le temps ne poussait Lou que dans un sens. Revivre le passé, réparer ce qui est brisé, c’est comme reprendre sa place dans l’utérus : impossible.

Lou avait donc trouvé sa mère dans la cour en train de ramasser les feuilles mortes négligées jusque-là et de les entasser près de la piscine en vinyle couverte depuis septembre. Maman était en survêt et en chemise de flanelle, la bruine lui mouillait les épaules. Elle avait les cheveux perlés d’humidité et ses lèvres frémissaient de froid.

— Je ne peux pas t’emmener maintenant. Il faut que je finisse ça, dit Maman. Lou fronça le nez en levant les yeux vers les nuages noirs poussés par le vent.

— Il pleut.

— C’est pour ça qu’il faut que je finisse.

— Alors… plus tard ?

Les gouttes de pluie dégoulinaient sur les lunettes de Lou.

— J’en doute, dit Maman, comme si une telle décision ne relevait pas de son pouvoir. De toute façon, pourquoi as-tu besoin d’aller au centre commercial ?

Lou haussa les épaules et croisa les doigts sur le sommet de sa tête. Elle était près de la porte du sous-sol et de l’escalier en béton qui menait à l’allée du garage. La propriété des Moberg était en contrebas des cours voisines, et entourée, sur trois côtés, par des murs de pierre. Comme un site archéologique. De là où elle était, tout surplombait la cour : la maison, composée d’un sous-sol aménagé, rez-de-chaussée et grenier, les arbres qui perdaient en frissonnant leurs dernières feuilles, le bateau de Papa bâché pour l’hiver, et les allées des garages des voisins. À côté, à cet instant précis, Quinn Cutler était en train de travailler dans le garage de sa mère. Lou ne le voyait pas mais elle entendait le claquement et le grincement de ses outils pendant qu’il serrait les pièces de sa moto, comme dans un énorme poing de métal.

— Il y a un deuxième râteau ? demanda Lou. Je peux t’aider ?

— C’est bien la première fois ! s’esclaffa Maman.

Elle se courba pour dégager les feuilles mouillées coincées dans les dents du râteau. Il y avait des mois que Maman lançait des piques de ce genre, comme si elles avaient encore des comptes à régler pour une dispute que Lou avait oubliée.
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Son père était suédois, il était né et avait grandi près de Stockholm. Avant la naissance de Lou, avant même d’avoir rencontré Maman, il avait quitté Stockholm pour étudier à New York et passer son doctorat de littérature. Il n’était retourné en Scandinavie qu’en quelques rares occasions, pour des travaux de recherche ou des visites à ses lointains demi-frères et soeurs du premier mariage de son père. Les parents de Papa étaient morts depuis longtemps. Lou n’avait jamais visité la Suède et n’en savait donc rien de plus que ce que son père voulait bien lui faire croire, mais il lui avait toujours promis qu’ils iraient à l’été 1996, quand elle aurait son bac.
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Il était une fois l'enfer. Lucia allait apprendre à souhaiter que la vie puisse se dérouler plus qu'«une fois». Peut-être qu'alors l'histoire de sa famille s'améliorerait à chaque récit. Peut-être qu'alors elle pourrait en éliminer les passages sombres, comme faisait son Papa, assis près de son lit sur un tabouret d'enfant qui l'obligeait à se voûter, quand il lui lisait des contes de fées suédois. Il censurait souvent la brutalité de ces fables, éludait tout ce qui pouvait provoquer des cauchemars. L'essentiel, c'est ce qui est bon, ma puce.

- Tu as oublié le passage quand le méchant lutin a enlevé le bébé, disait Lou.

Six ans, elle était blottie sous sa couette, dans son pyjama à pattes d'ours, avec ses gants et sa casquette de base-ball des Yankees, juste pour le plaisir. En bas, maman regardait Dynasty en faisant semblant de réviser son examen de biologie. À cette époque-là, il ne restait à maman que deux semestres pour obtenir le diplôme universitaire qu'elle avait laissé de côté pour élever sa fille unique.

- J'ai oublié le passage du lutin, c'est vrai, avoua Papa.

Il grattouilla sa moustache blonde et son sourire satisfait révéla que certains oublis pouvaient être intentionnels. La reliure bleu ciel du livre qu'il tenait était aussi épaisse qu'un dictionnaire. Sur la couverture, une gravure représentait un gnome barbu - tomte, en suédois - pas plus gros qu'un chat, chevauchant des bois de cerf. Le tomte agrippait les bois de ses deux grosses moufles, ses courtes jambes dodues bien écartées. Il portait un bonnet de feutre pointu et une besace de cuir en bandoulière sur la hanche. À l'arrière-plan, les hauts sapins retenaient des amas de neige sur leurs branches recourbées. Les tomte sont les lutins qui viennent distribuer les cadeaux de Jul Mas aux petites filles sages.

Et Papa lui montra les illustrations intérieures : un tomte accroupi sur un oreiller, en train de chuchoter à l'oreille d'un enfant endormi, dont les cheveux dénoués s'entortillaient autour de ses jambes et de ses petits chaussons tricotés. Cette image illustrait l'histoire d'une princesse qui trouve un tomte pris au collet dans son jardin. Elle le garde ensuite dans un baluchon attaché au pied de son lit, et il semble s'accommoder de l'exiguïté de son logement. Il y a aussi une méchante reine qui a des pierres précieuses à la place des yeux, un ours qui parle, une fée des glaces qui prédit l'avenir et dont on voit le coeur bleu et froid battre dans la poitrine. Des années plus tard, Lou se souvenait encore de ces histoires.
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De loin le panneau disait "Jésus vous épargne" mais de près c'était "Jésus vous épargne jusqu'à 35% de dépenses sur votre assurance maladie"
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L'amour c'est une chimie et quand ça s'arrête il ne reste que le regret qu'on ressent parce qu'on l'a perdu et on croit que le regret c'est l'amour qu'on fait semblant d'éprouver. Ne me dis jamais que tu m'aimes.
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Elle était venue pour lui, et maintenant ...
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