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Citations de Dezsö Kosztolányi (124)


Il m’était arrivé par la poste un manuscrit d’un tel volume, s’est plaint Kornel Esti, que, l’ayant ŕ peine ouvert, j’ai été saisi d’épouvante. C’était un roman, en deux parties, dactylographié avec soin, entouré d’un ruban et placé dans un cartonnage. Quel titre il avait, je n’ai męme pas regardé. Je n’ai regardé qu’une chose: qui l’avait écrit.

C’était une vieille dame distinguée, raffinée, cultivée, aimable, pleine d’esprit en société, et męme intelligente, mais prenait-elle en main la plume, elle perdait aussitôt toutes ces excellentes qualités, elle écrivait plus exécrablement que la plus banale des boniches.

J’avais déjŕ lu plusieurs de ses écrits. J’en garde un tel souvenir qu’aujourd’hui encore il me vient une envie de bailler, rien que d’y penser, et que j’ai les mâchoires qui se crispent et qui grincent. Quand le somnifčre le plus fort n’a plus d’effet sur moi, il suffit que je me les rappelle et je tombe écrasé de sommeil.
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Nous parlions de počtes et d'écrivains, d'anciens amis qui avaient commencés la route avec nous jadis, ils étaient ensuite restés en arričre et leurs traces s'étaient perdues.
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«  Ils sont sortis. Sur eux s’est abattue, étouffante, une sorte de chaleur dorée. De gracieux petits chats blancs se promenaient sur le gazon émeraude. Prčs du puits, il y avait un seau plein d’eau avec des verres dedans, et l’eau était toute irisée par les reflets du verre. Un tournesol , tige inclinée , levait son visage amoureux du soleil. Des châtaigniers , des acacias , des sumacs montaient droit et tout au fond, le long du mur, le phytolaque offrait ses baies műres de couleur presque noire » ...
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«  Leur fille est laide. Atrocement laide.
«  Ce visage ŕ la fois gras et maigre, ce nez charnu, ces larges narines chevalines, ces sourcils d’une austčre virilité , ces minuscules yeux vitreux (——) .Une chenille sous un buisson de roses. »
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Nous pensons dans les mots, et ce ne sont pas seulement les pensées qui influent sur la langue, mais aussi la connaissance de la langue qui influe sur les pensées.
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Le traducteur Cleptomane : Plus qu'une nouvelle pleine d'humour. Une imagination drôlement originale. Les autres nouvelles , pas ŕ la męme hauteur, sont également agréables.
Un livre que je relis de temps ŕ autre avec toujours le męme plaisir. A avoir dans sa bibliothčque.
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Un bon livre ne se contente pas de communiquer des idées, il les réveille aussi.
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Tout comme Jésus au-dessus du lit de ses parents, au dessus du sien était suspendu un tableau représentant la Bienheureuse Vierge Marie, son grand enfant mort sur les genoux, qui le berçait tout en montrant du doigt son propre cśur, transpercé par les sept poignards de la douleur maternelle. Et tout comme Jésus crucifié écoutait monter celles de ses parents, ce tableau, depuis le plus jeune âge d'Alouette, écoutait monter ses pričres candides, ses pričres ardentes. Alouette a soudain tendu ses bras vers elle, en un mouvement violent qu'elle a réprimé aussi vite. Patience, patience. Il y en a qui souffrent encore bien plus.
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La nativité, c'est le jour oů les hirondelles se rassemblent avant de s'envoler vers les pays chauds, vers les rivages d'Afrique. Aprčs, il n'y a plus que ce qu'on appelle l'été des vieilles femmes.
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quelqu'un qui part, c'est quelqu'un qui disparait, s'évanouit, pour ainsi dire n'existe plus. La seule vie qui ait encore, c'est celle du souvenir de lui qui hante notre imagination. Nous savons qu'il est quelque part, mais pour nous il n'est plus visible, il est pour nous comme mort.
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La littérature aussi, c’est l’organisation qui la tue, le copinage, le corporatisme, la critique-maison qui écrit quelques lignes chaleureuses sur l’âne en chef de l’écurie.
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Il avait męme perdu un ou deux de ses cent vingt kilos, tant l’état général de l’économie était grave. Il était ruiné.
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Jamais dans la vie ne s’est encore produite une situation ŕ laquelle on n’ait appliquer cette phrase : c’est la vie. Męme quand quelqu’un meurt, ne dit-on pas encore : c’est la vie ?
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Tenir tęte ŕ la titanesque bętise des gens n’a jamais été dans mes habitudes. Je m’incline devant elle avec humilité, comme devant un formidable phénomčne naturel.
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depuis longtemps, j'avais pour cette femme de la sympathie. Il y avait en elle quelque chose de profond , de singulier, de noble. L'autre jour, j'étais invité chez elle, je me suis aperçu qu'elle avait au salon, sur une table, dans un cadre doré le portrait de son mari. La compagnie a bu, a bavardé, s'est amusée, elle pendant ce temps n'a cessé de regarder fixement ce portrait . Elle ne le quittait des yeux que pour quelques instants, aprčs quoi, avec une fidélité presque superstitieuse, elle se remettait ŕ le regarder. C'était comme si ce portrait avait exerce sur elle une attraction irrésistible. Toute son âme allait vers lui comme la limaille vers un aimant. J'avoue que la sympathie que j'avais pour elle n'en a été que plus grande encore......qui sait quels souvenirs pouvaient s'allumer en elle. La compagnie est passée dans une autre pičce et moi je me suis assis ŕ la place que cette femme avait occupée afin d'examiner de plus prčs le portrait de ce mari adoré...mais je n'ai rien vu. Le portrait était recouvert d'une plaque de verre et ne me renvoyait que mon propre visage. Vue de cette place et sous l'effet de cet éclairage la plaque de verre était devenue un miroir. Le miroir de l'amour de soi.
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ne désire pas en plus la détresse des pauvres. C'est trop d'avidité. Ne pleure pas tant sur eux. C'est pure indécence. Ne leur confisque pas leur plainte. C'est un abus de pouvoir. Fie toi ŕ eux ils ne manqueront pas de se plaindre eux męmes, s'ils en voient la nécessité. N'oublie pas cet autre principe, celui de la division du travail. Reste modestement dans tes limites. Continue ŕ n'ętre qu'heureux, vigoureux, puissant, souris-nous et donne- nous ŕ tous la sérénité. C'est lŕ, mon ami, ta seule vocation.
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Tout son temps, il le passait ŕ essayer d'en finir avec ce garçon. Il ne le comprenait pas. Il voulait le comprendre. Il savait que les souffrances les plus douloureuses viennent de la non-compréhension, car ne fait mal que ce qu'on est incapable de concevoir ou de se représenter. (p. 242)
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La raison du plus fort est toujours la meilleure. Le faible n'a jamais raison. Oů allons-nous chercher la véritable morale ? Elle n'existe que dans la nature, pas dans la société. Les peuples, qui sont obtus, voient effectivement plus clair dans les nuages de la poudre ŕ canon- et les ętres obtus aussi. (p. 265)
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C'était dimanche.
Novak, comme la plupart des nerveux, redoutait les jours de fęte, ces jours oů le crépitement du travail retombe et oů dans le silence soudain on perçoit encore plus la vanité de la vie.(p. 315)
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Il devait le croire son ennemi, parce qu'il était ami de la science...Quelle méprise ! Mais il fallait l'assumer : la vie n'est faite que de méprises empilées les unes sur les autres...(p. 205)
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