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Critiques de Diniz Galhos (51)
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Hakim

Forcément, quand t’es un peu bronzé, barbu, en survet’ et que tu te retrouves placé à côté d’un sac abandonné en plein RER B, t’hésites avant de le signaler. Car de témoin vigilant à suspect potentiel, il n’y a qu’un pas, que d’aucuns ont vite fait de franchir. Bon réflexe. Mais mauvais raisonnement. Et début du bad trip…



Petite cause, grands effets : cet incident va entraîner Hakim, auteur de BD talentueux mais en attente de succès, dans une fuite en avant psychotique à travers Paris et sa banlieue. Un prétexte à passage en revue de tous les maux qui touchent les Français dont les ascendants naquirent autrefois ailleurs, et de tous les mots qui caractérisent leur quotidien si éloigné de celui des fameux premiers de cordée qui en édictent pourtant les codes.



Les mots, parlons-en des mots : ceux de Diniz Galhos sont bruts, inventés, tranchants, pluriels ou même portnawak, au choix ; et un peu de tout ça à la fois. Ils surprennent, choquent, agacent parfois, mais interpellent souvent. Comme sa construction narrative, faite de fulgurances fracassant son histoire, d’apparitions inattendues de phylactères ou d’interjections partiellement graissées. Cela sera rédhibitoire pour certains, jubilatoire pour d’autres. Amusant puis anecdotique en ce qui me concerne.



Mais au-delà de la forme, il reste un fond puissant visant à dénoncer l’accumulation – pour ne pas dire l’insupportable trop plein – de préjugés, stéréotypes, vexations quotidiennes et mesures arbitraires dont sont victimes Hakim et tellement d’autres, dans une société française qui n’a évidemment pas évolué au rythme de sa population. Pour autant, et sans en juger la sincérité, ce long cri semble constamment osciller entre l’injustice réelle et la paranoïa, ce qui m’a fait parfois regretter l’excès de « trop », et l’absence de mesure.



Il reste à la fin une lecture forcément interpellante, surtout lorsqu’elle intervient quelques heures après la sauvagerie de Conflans…
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Hakim

Hakim accompagne son épouse et leur deux enfants à l'aéroport prendre un vol qui doit les conduire à l'étranger pour visiter la famille. La séparation de quelques jours est difficile, mais il ne peut les accompagner, en effet il doit avancer sur sa BD. Hakim se retrouve donc dans le RER de retour le cœur lourd, une rame presque vide mais un sac abandonné. L'emballement commence, il est persuadé que c'est une bombe, au prochain arrêt il ira prévenir le conducteur. Seulement voilà, avec sa tronche et sa dégaine il a tout du terroriste en puissance et décide de fuir après avoir prévenu le chauffeur. S'en suit un vagabondage ahurissant dans les rues parisiennes, esquivant la police qui à coup sûr est en possession d'un avis de recherche le concernant.



Quelle écriture ! Chapeau bas vraiment tant elle est originale et nous fait ressentir l'urgence de la situation dans laquelle Hakim se trouve. C'est du langage parlé, vraiment, au plus proche de la réalité telle que vécue par cet homme apeuré et un brin paranoïaque mais pas trop quand même. Ce livre est très cinématographique, comme un film avec un seul plan séquence. Donc oui il se lit d'une traite, sans s'arrêter, au rythme de cette cavale urbaine. J'ai aussi beaucoup ressenti l'influence de John King dans le style d'écriture et pour cause l'auteur en est le traducteur !



Une perle de roman, assurément un de mes gros coups de coeur de l'année 2020 ! Une véritable claque qui fait écho à l'actualité et qui apporte d'autres éclairages sur la religion, l'identité, l'intégration et la liberté d'expression.
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Skagboys

« Jsuis pas un putain djunky. Jsuis trop malin, trop perspicace pour tomber dans ce genre de piège. Cette saloperie, c’est rien du tout pour moi. Jsais qu’tout le monde dit pareil : c’est pour sdonner un genre, carrément, mais dans mon cas c’est vrai. Jpeux le faire si j’en ai envie, et encore, les doigts dans le nez. Jpeux arrêter à n’importe quel putain dmoment, juste par la force de ma seule volonté. Arrêter, juste comme ça. Mais pas tout se suite. »



Sous les années Thatcher, la brutale déchéance sociale de la famille Renton entraîne Mark, le fils, dans l’héroïne. Quand je lis ce genre de résumé qui circule sur Skagboys, je me marre. Ho, le pauvre petit jeune tellement mal dans sa peau et tellement préoccupé par son avenir qu’il se drogue… Haha, vous avez lu l’extrait que j’ai copié en intro ? Vous avez pas rigolé ?



Réduire Skagboys à une descente aux enfers relève de la malhonnêteté intellectuelle ! Welsh n’est pas Zola ! On se fend la poire, comme on l’avait fait à la lecture de Trainspotting et de Porno ! Et s’ils plongent dans l’héro, c’est moins par désœuvrement ou angoisse que parce qu’elle est à portée de main, et qu’ils veulent vivre plus.



C’est en cela que l’auteur a du génie, dans ce mélange sordidement hilarant.



Bien sûr qu’il décrit les conditions d’existence de plus en plus difficiles des prolétaires, qu’il y a des scènes d’une extrême violence, que les filles en prennent plein la gueule, que le chômage augmente autant que baissent les allocs, que le sida commence à décimer les toxicos, qu’Edimbourg n’a rien d’une carte postale….



Bien sûr que ses personnages souffrent, que les plus faibles morflent, que certains passages vous laissent au bord des larmes.



Mais ce qui pousse à tourner les pages, c’est tout sauf de l’apitoiement. C’est de l’excitation.

La suite ici :
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Gokan

J'ai eu la chance d'être sélectionnée au dernier Masse Critique de Babelio et de recevoir ce livre.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Cherche-midi pour me l'avoir fait découvrir.



Qu'est-ce qu'un chef de Yakusa entouré d'hommes de main ridicules et incapables, une garagiste experte en arts-martiaux, un professeur d'université français spécialiste de Zola, un tueur à gage américain qui exècre les japonais et un ancien militaire à la retraite ont en commun ? Une bonne dose d'humour, de massacres, un peu de sang et du spectaculaire, le tout servi par un verbe bien tourné, alliant dialogues percutants et savoureux à des mises en scène dignes de films d'action des plus jouissifs. À déguster sans aucune modération, comme on mate un bon film de Tarantino.



J'ai beaucoup aimé ce livre. J'étais très heureuse d'avoir été sélectionnée, impatiente de le recevoir et excitée de le commencer. J'avais donc placé la barre haute pour cette lecture, m'attendant à passer un excellent moment. La comparaison avec Le Livre sans nom que l'auteur a traduit s'est imposée d'elle-même, même si j'aime l'idée que tout livre est unique et ne peut être réellement comparé à un autre. On y retrouve cependant un rythme similaire, une volonté de surprendre le lecteur par une ambiance alliant violence et répliques cultes dans des faces-à-faces dignes de western. On sent l'atmosphère des vieux films d'arts-martiaux, on pense au Kill-Bill de Tarantino, on sourit pour avoir deviner à l'avance les réactions tordues des uns et des autres, qui dénotent et feront basculer l'action vers cette autre chose qui caractérise si bien ce type d'histoires complètement déjantées.



Je n'ai pas été déçue, peut-être aurai-je voulu rester plus longtemps dans ce Japon décalé à côtoyer ces tueurs et ces fous et à écouter leurs échanges si légendaires. La seule autre critique qu'on pourrait lui faire est d'avoir trop bien calqué l'ambiance avec celle des films de Tarantino justement, ce qui lui ôte son originalité. Mais on passe un très bon moment, et ce n'est pas ce que je recherchais pour ma part.



À découvrir dans tous les cas, et un auteur à suivre !
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Gokan

Un tueur américain raciste lâché dans les rues de Tokyo qui élimine des yakuzas, une garagiste capable de tuer trois types à l’aide d’une baguette, un universitaire français à la recherche de la bouteille de saké de Quentin Tarantino, un yakuza déterminé à se faire découper une phalange.



Voilà résumé, en gros, le roman de Diniz Galhos. On s’en serait douté, tous ces personnages vont être amenés à se retrouver à un moment ou un autre.

Galhos ne dissimule pas ses influences. Même si aujourd’hui – et nous avons déjà eu l’occasion d’en parler – la référence à Tarantino est devenue la tarte à la crème du polar, elle est ici prégnante et, disons le tout de suite, plutôt bien exploitée. On nous indique par ailleurs que Diniz Galhos est le traducteur du Livre sans nom. De là à voir une influence des histoires de l’auteur anonyme dudit livre sur Gōkan, il n’y a qu’un pas que l’on franchit allègrement. À ceci près que Diniz Galhos écrit autrement mieux que l’auteur qu’il traduit.



C’est donc une histoire calibrée pour le cinéma que déroule Galhos avec un enthousiasme communicatif et en rendant hommage à Tarantino, scènes et dialogues évoquant tour à tour Kill Bill, Pulp Fiction ou True Romance (en particulier la confrontation finale concernant ce dernier film).

Cela fait de Gōkan un roman sans grandes surprises pour les amateurs du cinéaste et de ses émules mais qui gagne l’adhésion du lecteur par ses dialogues décalés, ses scènes d’action dépourvues de réalisme et, au final, un ensemble bourré d’énergie et jubilatoire condensé en 200 pages (et il n’en aurait sans doute pas fallu plus).



Bref, voilà la version livresque d’une série B de bonne qualité. Pas de message particulier, juste de l’action et beaucoup de second degré. Du pur entertainment. Ni plus, ni moins.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Gokan

Gokan est un véritable jeu de piste dans l’univers du cinéma. Particulièrement dans celui de Tarentino et pour preuve, l’un des protagonistes se fait appeler Ron Brown et Mister Brown dans «Réservoir Dogs» n’est autre que que Mister Quentin Him-Self. (en passant, le-dit Réservoir Dogs fortement inspiré, pour ne pas dire pompé, mais génialement, de «L’Ultime Razzia» ; excellent film réalisé en 1956 par Stanley Kubrick que je vous recommande vivement, ne serait-ce que pour comparer.

Bon, revenons au livre... Mais c’est difficile tant il fait son cinéma. En gros c’est l’histoire d’un prof d’université, un certain Jean-Luc Ponty, qui se rend au japon pour faire une conférence sur Zola. À Orly, il rencontre un inconnu qui lui propose de retrouver et voler pour un de ses clients collectionneur, une bouteille de saké au nom de Tarentino dans un bar de Tokyo, contre une belle somme d’argent. En parallèle, une bande de yakusas essaie de mettre la main sur une valise diplomatique que convoite également l’américain psychopathe Ron Brown cité ci-dessus. Mais... un polar sans Nana, ne serait pas tout à fait un polar vous en conviendrez. Surgit alors une Nina aguerrie à toutes formes de combats et à laquelle il ne fait pas bon se frotter car la note risque d’être sévère. (N’aies pas de regret, Uma, il aurait fallu que tu te fasses raccourcir les tibias pour avoir ce rôle là.)

Tout ce petit monde finira par atterrir à «Orly», dans une scène finale des plus cocasses.

L’écriture est souvent proche du scénario, les plans sont vite photographiés, c’est vif, mais pas tout le temps, et j’aurais bien supprimé quelques passages qui selon moi s’éternisent un peu trop, ralentissent et n’ajoutent rien l’action. En revanche la bande-son est impeccable. Je me suis embarquée dans ce livre avec le casque sur les oreilles pour écouter les musiques d’ambiance de chaque chapitre. Frank Zappa, Cassandra Wilson (belle découverte pour moi ) Hon Shirabe ( flûte de bambou joué comme discipline spirituelle... superbe ! ), un petit soupçon d’électro, un quatuor de Ravel, et l’indispensable Ennio Moriconne pour les règlements de comptes ...etc.. etc... Et Il y a bien une question que j’aimerais poser avec malice au vrai musicien Jean-Luc Ponty : Ça fait quoi de se retrouver dans une fiction romanesque pour faire l’acteur ?

Je me suis vraiment amusée en lisant ce livre et je remercie Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour la découverte de cet auteur, sur lequel je vais garder un oeil vigilant.
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Noir d'ancre

Ce recueil de le première édition du prix de la Nouvelle érotique (2016) est un très bon panaché de nouvelles sensuelles, hard, sado-maso, tendres, coquines, explicites…



Une réussite !
Lien : https://www.noid.ch/noir-dan..
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Skagboys

Skag, skag, skag,

obsédé, obsession.

Skag, skag, skag,

dépravé, dépravation.

Skag, skag, skag;

au cœur d’une Écosse étripée par la férule de sa Dame de fer, où optimisme d’après-guerre et illusions d’une vie meilleure sont partis batifoler sous d’autres drapeaux, sous d’autres yeux envieux, violence, pauvreté et délinquance pavent inéluctablement la voie à l’ire de son héroïne, sa dépendance, sa destruction. C’est donc dans cet univers un brin débridé, parsemé de clous rouillés et teinté d’une touche à souhait de vulgarité qu’Irvine Welsh nous ramène bien avant « Trainspotting », où Mark, Spud et Sick Boy découvrent les hauts et les bas toujours plus bas de la skag pour la toute première fois...qui s’achève être aussitôt, on s’en doute, déjà la fois de trop ! « Skagboys », aux cœurs sensibles aux coincés: à proscrire, à éviter !
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Gokan

Si vous aimez les films de Tarantino, ce livre est fait pour vous. L'auteur le revendique d'ailleurs assez clairement et tous les ingrédients sont là:



- La musique (indiquée en début de chapitre).

- Les dialogues entre gangsters. Ils nous racontent leurs histoires en n'en plus finir, mais l'art consommé avec lequel ils nous les racontent est assez jouissif. Les dialogues sont toujours ambigus et l'on ne sait jamais si c'est du "lard ou du cochon", si l'on doit rire ou flipper.

- La construction non linéaire de l'histoire.

- Les scènes de gunfight ou cinq protagonistes se braquent en même temps...



L'ensemble se lit agréablement mais on ne peut pas parler de chef-d’œuvre. En même temps c'est un peu normal car c'est le premier roman de l'auteur qui a par ailleurs traduit "Le livre sans nom". Voici en tout cas un auteur à suivre...
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Gokan

Gokan est peuplé, surpeuplé, de maniaques de la gâchette, d'étranges yakuzas franchement pas doués mais complètement accros à la fusillade, de tueurs à gages racistes au langage châtié, quand ça leur chante, et de tellement de cadavres que le lecteur renonce très vite à les recenser. Une fois accepté que la morale a fait ses valises, que tous les protagonistes tiennent la vie humaine pour peu de choses et qu'on est tombé dans l'équivalent relié de Kill Bill, c'est déjà plus simple.



Le roman souffre un brin de la comparaison avec le Livre sans nom, les thèmes sont assez proches, les morts accumulés pareils et si Gokan remplit tout à fait son cahier des charges, il n'arrive pas à se hisser à la hauteur de l'anonyme auteur de son rival.

Cela reste un moment sympathique, un livre distrayant si on l'entame en connaissance de cause de son contenu: cadavres et humour.
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Hakim

Hakim



Un voyage prodigieux





Hakim, livre écrit par DINIZ GALHOS et paru en 2020, raconte l’histoire d’un homme qui s’appelle Hakim. Il emmène sa famille à l'aéroport pour prendre l’avion parce qu'ils partent en vacances. Au contraire lui il reste pour travailler sur sa BD. Sur le chemin de retour,il prend le RER dans lequel il trouve un sac abandonné dans un wagon. Il imagine que ça peut être une bombe, il se pose beaucoup de questions concernant le sac.



Dans ce livre, l'auteur nous montre un thème très important dans la société qui est le racisme. Il le montre en disant que Hakim pourrait être identifié comme terroriste à cause de la façon dont il est habillé et à cause de sa couleur de peau. Cela contribue à rendre le livre plus réaliste. « Forcément, quand t'es un peu bronzé, barbu, en survêt et que tu te retrouves placé à côté d'un sac abandonné en plein RER B, t’hésites avant de le signaler. Car de témoin vigilant à suspect potentiel, il n'y a qu'un pas, que d'aucuns ont vite fait de franchir. Bon réflexe. Mais mauvais raisonnement. »



Ce livre a une construction de phrase particulière. Il y a beaucoup d'omissions de lettres. Il donne au lecteur l'impression que le livre est écrit à la hâte ou que c’est quelqu'un qui parle. Dans certaines phrases on ne peut pas comprendre le sens des mots sans les dire à voix haute. Exemple, “ ils msraient .” L’omission des lettres pose un problème pour le lecteur parce qu' il doit s'arrêter s' il ne connaît pas le mot ou son sens.



C’est un livre dans lequel l’auteur a choisi d’utiliser un langage plus oral que littéraire. Cela contribue à rendre le livre plus original et réaliste mais ralentit également notre lecture.



Hakim est un livre réaliste qu’on peut apprécier beaucoup mais le langage choisi pour l'écrit le rend difficile à comprendre. Les lecteurs qui apprécient le réalisme et l’originalité peuvent le lire.





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Hakim

Partie 1: Lecture réjouissante et bouleversante. En lisant la 4ème de couverture, je ne pensait pas que j’allais autant rire. Pourtant les propos et les pensées qui nous accompagnent au cours de ce livre ne sont pas dans la légèreté, ce que raconte Hakim sous la forme d’une conversation entre lui et lui le second « lui » étant le narrateur en l’occurrence nous. en lisant le dérouler nous pouvons voir un mental très développer sur le monde. Hakim a aussi des avis, sur pas mal de choses il est un bon mari, amoureux, un bon papa et un auteur de BD de science fiction. C’est aussi un bon français fidèle à ses principes et ses valeurs.



Pourquoi Hakim au début accompagne gentiment sa femme et ses enfants pour leur départ en vacances, pourquoi Hakim devient pensif tout à coup ? c’est donc la question que je me suis posée.



C’est l’histoire d’une histoire paranoïaque qui commence, celui de Hakim, un grand homme qui ce jour précis a mis un pantalon de jogging très court avec des poches qui dépassent et des vieilles chaussures , un aspect qui le rend suspect. Hakim arrive dans la rame du RER et voit un sac à dos abandonné. C’est la que le début d’un grand périple commence pour lui.



Il va prévenir quelqu’un, qui lui dit de rester sur place mais Hakim pense tout a coup a sa tête de rebeu et a sa tenu du jour qui se rend compte le rend totalement coupable, il pense au terrorisme et se sens suspect la situation le dépasse il décide de prendre la fuite et atterrit au fin fond de la ville dans une cambrousse.



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Hakim

Dans un contexte de vigilance accrue face au terrorisme, l’échappée burlesque d’un dessinateur barbu en survêtement redoutant un tragique malentendu – en une dramatique farce du pouvoir des imaginaires paranoïaques.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/26/note-de-lecture-hakim-diniz-galhos/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Hakim

L’idée de départ de ce roman m’a intriguée et interpelée. Hakim, français d’origine maghrébine, après avoir déposé femme et enfants à l’aéroport, reprend le RER pour retourner chez lui. Un sac à dos semble avoir été oublié dans la rame et Hakim, atteint d’un violent accès de paranoïa, se persuade qu’il s’agit d’un colis piégé et qu’on va forcément l’accuser, lui, l’arabe barbu et qu’il doit absolument s’enfuir.

Oui, le thème est bien celui du « délit de faciès » mais vu de l’intérieur.

Hakim raconte ce qu’il a vécu, toujours, le racisme bien sûr mais surtout tous ces stéréotypes, ces clichés qu’on vous tatoue sur le visage. Il raconte comment un nom, un prénom, une couleur de peau un peu trop mate, vous condamne à louper des entretiens, à être celui qui a volé, à être celui qui est forcément contrôlé et soupçonné en premier.

L’auteur nous balance en pleine face toutes nos idées préconçues, nos amalgames, nos jugements, nos peurs aussi.

C’est un roman sur une paranoïa certes, mais qui s’explique par les actes et mots dont sont souvent victime ceux qu’on considère comme étrangers alors qu’ils sont nés et ont grandi en France.



L’auteur nous amène avec force à nous poser les bonnes questions, à y réfléchir, et, espérons-le, à se remettre en question.

C’est un très bon roman et j’ai beaucoup aimé.

Sauf que j’ai eu dès le départ une étrange et gênante impression concernant le style.

C’est une écriture à laquelle il faut un petit temps d’adaptation car ça se veut comme Hakim pense, un langage plus « parlé » que littéraire. Là n’est pas du tout le problème, au contraire, ça donne une originalité au style. D’ailleurs, certains ont plébiscité cette originalité du style. Sauf pour celles et ceux qui ont lu les traductions que l’auteur a faites des romans d’Irvin Welsh… Diniz Galhos, et c’est un réel reproche, reprend exactement le même style si bien que les personnages de Renton, Begbie, Sick Boy et Spud ont eu tendance à se superposer à celui de Hakim dans mon esprit. Alors je me pose la question : l’auteur a-t-il « pompé » sur le style d’Irvin Welsh ou le traducteur a-t-il appliqué son propre style à ses traductions en faisant purement et simplement disparaitre celui du texte original ? Je me pose la question…


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Gokan

Shibuya, Tōkyō. Entre deux giclées d'urine et une cuite au saké, ce qui paraissait d'abord fatras s'enfile et s'imbrique pourtant, faisant tomber les uns, pavant la voie de sa main basse au destin, où Jean-Luc, aguerri professeur à la Sorbonne qui se retrouve lui-même plongé au vif de ce scénario digne de Tarantino arrive tel un veinard ninja, un joyeux luron, à ses fins ! « Gōkan » de Diniz Galhos, quelques heures de sursis où Glocks, délire et vendetta donnent corps au récit, font la vie dure aux yakuzas, ces mafiosi !
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Skagboys

Skagboys d'Irvine Welsh.

On suit la bande de pote de Trainspoting quand Ils étaient un peu plus jeune. La vingtaine dans la banlieue d'Edinburg sous le gouvernement Tatcher.

Au programme Chômage, drogue, alcool, sida, baston, football.

Du pure roman noir comme je l'aime, on passe du gros fou rire à une forte envie de chialer en passant par des scènes carrément glauques. L'écriture est fabuleuse et nous colle à la peau, chapeau au traducteur car l'écriture de Welch est très argotique et il a réussi à la retranscrire à la perfection.

Le genre de bouquin dont on ne ressort pas indemne.

Peut être le plus abouti de la trilogie et les 800 pages de ce pavé passent crème, sans overdose ni Bad Trip.

Rent, Spud, Sick boy et Begbie sont définitivement inoubliables.
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Gokan

Diniz Galhos est un jeune auteur qui a débuté par la traduction et qui semble être passionné de cinéma.

Autant le dire tout de suite, Gokan est un roman dont la narration aurait de quoi me rebuter. Effectivement, je ne suis pas très fan des romans, des films ou des séries qui suivent plusieurs personnages qui n'ont rien à voir entre eux et qui vont finir par se rencontrer.



Pour autant, j'ai décidé de tenter l'aventure pour l'humour et les références cinématographiques qui semblaient pulluler dans le texte.



Et c'est pour ces mêmes références et ce même humour et ces personnages jusqu'au-boutistes, que j'ai achevé ma lecture.



Car, malgré le système narratif qui m'est rébarbatif, certains personnages, notamment, l'américain, étaient source de répliques et de scènes assez drôles et décalées.



On a d'ailleurs l'impression de lire un mélange entre un roman et un scénario, ce qui permet de faire passer l'histoire pas très évoluée, mais très visuelle.



Pour autant, le problème du livre est inhérent au parti pris des multiples personnages : on ne s'accroche à aucun d'entre eux.



Avec une histoire qui ne vole pas haut, des personnages stéréotypés auxquels on ne peut s'attacher, reste les éclairs de violences et certains dialogues savoureux pour maintenir l'intérêt du lecteur.



Au final, si le roman ne laissera pas une trace indélébile dans l'esprit du lecteur, il offre, malgré tout, un agréable moment de lecture et c'est déjà pas mal.
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Skagboys

Prequel du mythique Trainspotting, Skagboys raconte le parcours chaotique de Mark Renton, un jeune écossais de la classe ouvrière, et de son entourage de petites frappes. Assommés par le chômage et la violence des années Thatcher, les protagonistes tombent les uns après les autres dans la toxicomanie. 



La particularité du livre, qui peut inexorablement diviser, c’est évidemment sa narration : comme dans Trainspotting, le style est celui du langage parlé par la classe ouvrière écossaise, avec tout ce qu'il comporte certes de trivial et d'imagé, de souvent franchement vulgaire, mais aussi de riche et de vivant. Difficile de ne pas être sensible à la déchéance du Rent-boy et de ses amis, progressivement rongés par la violence de l'addiction et le spectre du SIDA. Et pourtant : le roman parvient à être franchement amusant, cynique et désabusé mais toujours touchant, sans jamais céder au misérabilisme malgré toutes les raisons qui auraient pu lui permettre de le faire. 
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Skagboys

Vous savez c'qu'est bandant quand vous tombez sur un bouquin qui vous fait prendre un putain d'pied ? J'veux dire, en plus de la branlette intellectuelle ? c'est c'qui gravite autour, les références culturelles citées qui attisent votre curiosité, la musique, les fringues, la sociologie, la psychologie comportementale, la géographie d'un pays, les films.



Skagboys, c'est d'abord ça.



Ensuite, c'est juste un gros plaisir de retrouver toute la bande de Rent Boy. De nouveau complète, puisque le récit se situe bien avant Trainspotting, aux lueurs des premières prises d'héroïne de cette bande de fêlés, sous le règne de Miss Maggie et de la crise économique et sociale dans laquelle elle a foutu l'Angleterre, Écosse comprise, au milieu des années 80.



900 pages d'adrénaline, de réflexions philosophiques, de portraits dignes d'un grand Ken Loach. Le récit vous plonge dans un décor qui pue la pisse de pub et la bière rance, la coke mal coupée , les narines qui piquent. Je vous déconseille ce roman si vous êtes en pleine rehab tellement les passages sur les prises d'héro vous font de l’œil.



N'ayant fait que voir le film et non lire le roman Trainspotting, je pensais vraiment que Rent Boy et sa bande (Spud, Sick Boy, Begbie et Tommy) étaient des joyeux lurons prêts à foutre le bordel, insolents, et qu'ils transpiraient ce côté efficace de la drogue qu'on montre rarement. Dans Skagboys, cette sensation est toujours là. Mais pas que.



Et c'est ici que ça devient intéressant. Parce que la construction des personnages, savoir comment ils en sont arrivés au point où ils sont dans Trainspotting, en fait c'est loin d'être rose. Vous vous souvenez de la scène du bébé ? Préparez vous à lire pire.



Le bouquin étant massif, je vous garantie que vous allez transpirez comme un junkie en manque à chaque fois que vous devrez refermer le livre, préparez vous à annuler des soirées avec vos potes, à rater l'épisode de la série que vous regardez toutes les semaines, à acheter votre billet pour Glasgow, Londres, et tous ces putains de paysages dignes de la working class british des 80's.



C'est dingue cette impression de lire un roman et d'avoir une nouvelle peau nan ? Si ça vous branche plongez vous dans ce chef d’œuvre.



Juste pour pas passer pour un total lèche cul, le seul bémol que je mettrai c'est ce coté "j'écris en 2015 sur un sujet des années 80". Un peu comme quand aujourd'hui on tourne un film d'époque avec nos effets spéciaux actuels.



Mais juré, le travail de traduction est énorme, un grand bravo d'ailleurs à Diniz Galhos pour avoir su respecter la langue de Welsh et de ses intonations.



C'est barry pour moi les gars ! (comprend qui

veut, mais surtout les futurs lecteurs)


Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Gokan

Tout d'abord , merci à "masse critique " pour l'envoi de ce livre dont je ne connaissais pas du tout l'auteur.

Le roman est assez déconcertant au début car les chapitres se suivent sans aucun lien et on se demande ce qui peut bien lier un universitaire français venu donner une conférence au Japon , une garagiste spécialiste des arts martiaux , un américain tueur psychopathe et raciste , des yakusas et Michael Wakasa.

Ajoutez à celà une valise diplomatique pleine de billets qui se promène dans la nature et avouez que vous avez bien du mal à vous y retrouver jusqu'à ce que ces personnages se rencontrent

.on retrouve beaucoup de références au cinéma américain

Un livre qui peut vous subjuguer comme il peut vous laisser perplexe (c'est mon cas )

Je n'ai pas adhéré complètement mais peut-être aurait-il fallu que je sois plus férue du cinéma américain pour y retrouver des références à certaines scénes
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