Citations de Djalâl ad-Dîn Rûmî (378)
Hier, j'étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd'hui, je suis sage et je me change moi-même.
Ainsi l'être humain est une auberge.
Chaque matin, un nouvel arrivant.
Une joie, un découragement, une méchanceté,
une conscience passagère se présente,
comme un hôte qu'on n'attendait pas.
Accueille-les tous de bon cœur !
Même si c'est une foule de chagrins
qui saccage tout dans ta maison,
et la vide de ses meubles,
traite chaque invité avec honneur.
Il fait peut-être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs.
L'idée noire, la honte, la malice,
accueille-les à ta porte avec le sourire
et invite-les à entrer.
Soit reconnaissant à tous ceux qui viennent
car chacun est un guide
qui t'est envoyé de l'au-delà.
Extrait de The Essential Rumi, traduction française de Claude Farni.
Tout l'univers est contenu dans un seul être humain : toi.
Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi. Le diable n'est pas une force extraordinaire qui t'attaque du dehors. C'est une voix ordinaire en toi.
"Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience. Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu."
Ou bien parais tel que tu es, ou bien sois tel que tu parais.
Il y a une voix qui n'utilise pas les mots.
Écoute !
Je choisis de t'aimer
en silence,
car en silence
je ne trouve aucun rejet...
Je choisis de t'aimer
dans la solitude,
car dans la solitude
personne ne t'appartient, sauf moi.
Je choisis de t'adorer
de loin,
car la distance
me protège de la douleur...
Je choisis de t'embrasser
dans le vent,
car le vent est plus doux
que mes lèvres...
Je choisis de te retenir
dans mes rêves
car dans mes rêves,
tu n'as pas de fin...
Je ne t'aime ni avec mon coeur, ni avec mon esprit. Le coeur peut s'arrêter, l'esprit peut oublier. Je t'aime avec mon âme. L'âme ne s'arrête jamais, n'oublie jamais.
(" Le livre de Chams de Tabriz")
Sur une île verdoyante, une vache vivait dans la solitude. Elle y paissait jusqu’à la tombée de la nuit et engraissait ainsi chaque jour. La nuit, ne voyant plus l’herbe, elle s’inquiétait de ce qu’elle allait manger le lendemain et cette inquiétude la rendait aussi maigre qu’une plume. A l’aube, la prairie reverdissait et elle se remettait à paître avec son appétit bovin jusqu’au coucher du soleil. Elle était de nouveau grasse et pleine de force. Mais, la nuit suivante, elle recommençait à se lamenter et à maigrir.
Le temps avait beau s’écouler, jamais il ne lui venait à l’esprit que, la prairie ne diminuant pas, il n’y avait guère lieu de s’inquiéter de la sorte.
Ton ego est cette vache et l’île, c’est l'univers. La crainte du lendemain rend la vache maigre. Ne t’occupe pas du futur. Mieux vaut regarder le présent. Tu manges depuis des années et les dons de Dieu n’ont jamais pour autant diminué. (pp. 153-154)
Le passé et le futur n'existent qu'en relation avec toi ;
tous deux ne sont qu'un, c'est toi qui penses qu'ils sont
deux.
"Cache tes (bonnes) actions non seulement aux yeux des autres, mais aussi à tes propres yeux, afin qu'elles puissent être en sécurité loin du mauvais œil"
Livre II, ligne 1501
La femme est le rayon de la lumière divine.
Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi.
Bien que ta flamme embrase le monde,
Le feu meurt par la compagnie des cendres.
La parole est un prétexte: ce qui attire l'homme vers l'homme c’est l’affinité qui les lie, et non la parole.
La lumière propre du visage vient de la chandelle de l'esprit.
Le souci que j'ai de toi rend
chaque jour mon coeur plus plaintif;
Mais ton coeur sans pitié est
Chaque jour de moi plus las.
Tu m'as abandonné,mais Mon
Chagrin ne m'abandonne pas;
A dire vrai,Mon chagrin est plus
fidèle que toi.
Par-delà les idées du bien
et du mal,
Il y a un champ.
Je t'y retrouverai.
Il est bon de laisser chaque jour derrière soi, comme une eau qui coule, sans tristesse.
Hier est parti et son histoire est racontée.
Aujourd'hui, de nouvelles graines poussent.
Des ignorants dirent un jour à Medjoun :
« Leila n’est pas si belle que ça ! Dans notre ville, il en est des milliers qui la surpassent en beauté et en raffinement. »
Medjoun répondit :
« L‘apparence est une cruche. La beauté est le vin. Dieu m’offre du vin sous cette apparence. A vous, il offre du vinaigre dans la même cruche afin que vous abandonniez l’amour des apparences. La main de Dieu dispense le poison et le miel dans la même cruche. La cruche est bien visible mais, pour les aveugles, le vin n’existe pas. » (p. 160)
Qui que tu sois, viens, viens.
Même si tu es un athée, c'est ici la demeure de l'espoir.
Tu ne peux te libérer du monde
en prêtant l'oreille
Tu ne peux te libérer de toi-même
par beaucoup de paroles
Tu ne peux te libérer de tous les deux,
Du monde et de toi-même,
sauf par le silence.