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Citations de Dominique Barbéris (164)


Un mariage, c'est comme la mort : on ne peut pas en parler puisqu'on le voit toujours de l'extérieur. Personne n'en connaît le secret.
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Nous n'avions pas le droit d'avoir des Barbies :jouer avec des Barbies risquait de nous causer, plus tard, de graves problèmes psychologiques.
Je ne vois pas l'intérêt pour des enfants de votre âge de jouer avec des poupées qui ressemblent à des femmes américaines de 40 ans . Les enfants doivent jouer avec des enfants.
Nous faisions la tête.
Vous serez jolies, plus tard avec cette tête là!
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L'original est une photographie carrée à bords dentelés qui tient dans le creux de la main ,une photo prise avec un appareil Kodak. Les photos de l'époque m'ont toujours fait penser aux Petits beurres Lefebvre Utile. Est-ce à cause de leur format ou de nos origines nantaises? les deux sans doute . ou parce que grand-mère avait l'habitude de ranger les photos de famille dans une vieille boîte de biscuits LU, une ancienne boîte d'assortiment dont le couvercle représentait un genre de sirène art déco à cheveux roux entouré de guirlandes et de fleurs .
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C'était comme s'il y avait en elle une autre femme que nous ne connaissions pas. Peut-être qu'elle se disait que le silence efface les choses, qu'il les annule. Vois-tu, c'est une question que je me pose aujourd'hui: si on ne parle pas, s'il ne reste aucune trace, est-ce qu'on ne peut pas douter de ce qu'on a vécu?
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Sophie a bu une gorgée de tisane. Elle a dit : D'une certaine manière, ma mère est l'héroïne d'un roman que personne n'écrira.
[...]
Sophie avait raison : ce paquet de photographies et d'articles est le seul témoignage qui nous reste de ce qui a eu lieu. Une des seules pièces à conviction qui éclairent non pas une vie mais, selon cette belle expression que j'ai lue autrefois dans une livre, "le fait mystérieux et obscur d'avoir vécu".
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J'ai demandé : Vous n'êtes jamais retournés à Douala ?
- Guy, si, a dit ma tante, moi, jamais.
- Tu n'en as jamais eu envie ?
Elle a dit : Non. Jamais. Je crois que je n'aurais rien reconnu. Il y avait trop de problèmes quand on est partis.
Elle a eu un petit sourire triste : Je reste avec mes souvenirs. Maintenant, de toute façon…
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Elle a gardé jusqu'on bout ce côté juvénile des femmes à taille plate, qui ne prennent pas un gramme, toujours soignée mais démodée (jupe grise à plis sous le genou, chemisier blanc, petit foulard), un peu comme si elle portait le fantôme de ce qu'elle était autrefois et je me dis, en y pensant ce soir, que chaque génération a sa manière singulière de vivre la jeunesse et la vieillesse.
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Les enfants sentent la solitude des adultes. Elle les touche parce qu'elle les rend plus proches.
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Quelques jours après, il lui a fait porter plusieurs tirages avec les négatifs. Et ce billet : En souvenir.
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Un mariage c’est comme la mort, on ne peut pas leur en parler puisqu’on le voit toujours de l’extérieur. Personne n’en connaît le secret.
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Peut-être qu’elle se disait que le silence efface les choses ,qu’il les annule. Vois-tu, c’est une question que je me pose aujourd’hui ;si on ne parle pas , s’il me reste aucune trace est-ce qu’on ne peut pas douter de ce qu’on a vécu.?
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Il avait dit rêveusement : "Des nuits royales, Jacqueline, même si ça bouffe le foie., même si j'ai le palu, avec les moustiques, j'ai oublié ce que c'était, de vivre ailleurs, je vous assure. Quand on a connu ce monde, c'est fini. Qu'est-ce que vous voulez que je devienne ? Un vieux type enfermé chez lui entre quatre murs ? Vous me manquerez, mais ma vie est ici. A mon âge, la vie est faite d'habitudes. Pour vous,c'est différent, je comprends bien."
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"J'aime Douala. Quand je sors de l'Akwa Palace à deux heures du matin, la nuit est aussi chaude qu'à six heures, et elle a cette odeur d'épices, d'estuaire et de pourriture qu'on ne retrouve nulle part."
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Il y avait l'usure de l'Afrique, l'anémie que causait le climat, le manque de fer, la chaleur. Ils étaient en poste depuis six ans et Ambrières disait toujours : "Une année ici compte deux années d'Europe."
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C'est un des paradoxes de Douala : la saison des pluies est le seul moment où, parfois, on peut voir le ciel. Il y avait du vent. Des étoiles agrandies et floues tremblaient très haut dans la buée humide,comme si elles n'étaient que la projection dans l'atmosphère des petites lumières dispersées qu'on voyait à l'horizon depuis le pont, de l'autre côté, à Bonabéri.
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- Vous savez qui était Nachtigal ? dit-il soudain, comme ils passaient devant la statue. C'était le représentant de Bismarck au Cameroun; un homme efficace et habile. Un vrai Prussien. C'est lui qui a réussi à instaurer le protectorat. Ça s'est joué à peu de chose : il était sur place le premier. Il paraît que le consul anglais est arrivé trop tard.
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Beaucoup de Noirs, en ville, sont en costume européen : les hommes en chemisette, les femmes en robe légère. Ce sont ceux de la classe intermédiaire, la nouvelle bourgeoisie.
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Dschang, dans la montagne, vers le nord. On dirait un nom chinois. Il y faisait frais; ils y allaient pour se reposer du climat fatigant de Douala. Il paraît que c'était très beau, que ça ressemblait au Massif central.
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Des cases rondes en poto-poto, à toits coniques, à moitié recouvertes de feuilles de bananier larges comme des oreilles d'éléphant. Des groupes d'hommes défiants, torse nu, autour du chef du village.
Chifferies à la sortie de Douala.
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L'allée des Cocotiers existe toujours; le boulevard du général Leclerc qui longe le port date évidemment de la présence française : Leclerc a débarqué à Douala le 26 août; le lendemain, il obtenait le ralliement du Cameroun à la France libre; mais il y a des avenues du Général-Leclerc dans toutes les villes; ce sont toujours de grandes percées larges, sans caractère, qui évoquent l'avancée de chars ennemis.
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