- Au jour du Jugement ce n'est pas la Créature qui sera jugée. C'est le Créateur. Tu m'entends ? Le Créateur. (p.71)
Je sors, épuisée par l'effort qu'exige la vie quand elle n'est pas apprivoisée par le Lexomil. (p.69)
- Pourquoi on est des pauvres ? On n'est pas en Afrique. Pourquoi nous on n'a pas d'argent ? Pourquoi les autres à l'école ils en ont ? C'est pas juste.
- Les autres, dit sa mère, ils n'ont pas plus d'argent que nous. Ils font semblant.
- Pourquoi on fait pas semblant nous aussi ?
- Parce que ça ne sert à rien. L'argent qu'on emprunte pour faire semblant il faut le rembourser un jour et c'est encore pire. (p.37-38)
Les gros mots, c'est comme les gros bonbons, ça remplit toute la bouche, les petits mots ça glisse trop vite, on les avale sans s'en rendre compte. (p.34)
Marianne est indispensable à sa survie, elle est la boussole quand il perd le nord, quand un malaise le prend et que tous les points cardinaux se confondent, Marianne est une consolation, pour lui qui avance à travers des buissons d'angoisse, il a beau se faire étroit, toujours sa peau s'y accroche, s'y écorche.
Pourquoi cette ogresse placide a-t-elle choisi de soigner les animaux plutôt que les hommes?