Il y est courant qu'une famille ait ses racines en pays étranger et que les enfants de la première génération parlent anglais avec un accent. Leurs enfants s'expriment mieux et leurs petits-enfants grandissent avec tous les espoirs et tous les problèmes de n'importe quel enfant américain. En regardant pousser cette troisième génération, les grands-parents se demandent s'ils ont fait le bon choix en quittant le vieux pays, quand ils voient les gosses écouter de la musique assourdissante, se coiffer bizarrement et n'avoir aucun respect pour leurs aînés.
Il n'est jamais trop tard. Comme les plantes au repos. Arrive le soleil du printemps et elles revivent et refleurissent toutes, en prenant des couleurs. La nature humaine est semblable. Elle paraît fanée mais qu'on lui donne un peu de soleil et d'eau, de bonnes conditions et vous la voyez refleurir à votre étonnement. Il n'y a pas de miracle ! C'est la nature qui fait son boulot.
Le cannibalisme. À lui seul, le mot évoque des cauchemars et de vieilles peurs profondément ancrées en nous tous. La pensée que l'on va non seulement mourir mais que des parties de son corps vont être mangées par un autre être humain fait horreur.
Les États-Unis semblent s'engager dans une voie effrayante, concernant le grotesque et les assassins en série. C'est apparemment une industrie en pleine expansion et ce qui est considéré aujourd'hui comme un crime effroyable peut être éclipsé et dépassé demain. Certains de ces crimes ne soulèvent même pas l'effroi car ils sont déjà de l'histoire ancienne quand les journaux grand public en parlent. Le mal est fait, la virée meurtrière est terminée. C'est seulement lorsque les crimes sont connus du public et que la police n'arrive pas à mettre la main sur l'assassin que la terreur s'empare d'un village, d'une ville, d'une région.
Tout comme un lapin se délecte dans un carré de choux et un requin dans un océan surpeuplé, Jeffrey ne tarda pas à découvrir que, dans le quartier ouest de Milwaukee, il pouvait impunément faire tout ce qu'il voulait.
Mais, au bout du compte, c'était quand même le système judiciaire qui était fautif, parce que ses agents sont des professionnels payés par les contribuables qu'ils sont chargés de protéger. La fonction entraîne une responsabilité, le devoir de s'impliquer et de faire plus que ne l'exige le règlement, si besoin est, de procéder à des contrôles d'identité et de donner suite à tous les rapports qui s'entassent sur le bureau d'un juge d'application des peines indiquant qu'une personne sous surveillance maximum est sur la mauvaise pente.
Quand le cœur cesse de battre, il devient une masse grosse comme le poing, pesant environ une livre. Il y a aussi l'estomac, une dizaine de mètres d'intestins et un cerveau mou de trois livres.
Dans les quartiers peuplés par des gens de couleur pauvres, ou par des homos sans influence, le bizarre devient courant. Ils n'ont pas les mêmes droits au respect que tout le monde.
Pour un garçon sujet à des états dépressifs, tout paraissait un peu plus rose après quelques gorgées de gin, qu'il cachait. La vie devenait alors plus facile.
Si un officier de police prend à coeur chaque scène de crime, chaque victime, chaque histoire dramatique, s'il se laisse atteindre, émouvoir, il ne tarde pas à allonger la liste des suicides. Mieux vaut garder ses distances, prendre les choses froidement, ne pas se laisser toucher personnellement.