Citations de Donald W. Winnicott (491)
Je pense que si on dit aux mères qu'elles ne doivent pas s'attendre à ce que leurs enfants en bonne santé grandissent sans leur donner du souci, cela peut les aider. Il n'y a pas de doute que les enfants normaux, bien portants, présentent toutes sortes de symptômes.
... je désire que vous sachiez que vous faites quelque chose d'important en soignant bien votre bébé. Cela fait partie de la manière dont vous établissez la santé mentale de ce nouveau membre de la communauté.
Il y a dans le monde place pour toutes sortes de mères et certaines seront bonnes pour une chose, d'autres pour une autre. Peut-être devrais-je dire que certaines sont mauvaises pour une chose et d'autres mauvaises pour un autre ? Quelques-unes portent d'une manière angoissée.
La difficulté, en préparant une série de causeries et de livres sur la puéricultrice, est de savoir comment éviter de perturber ce qui vient tout naturellement aux mères, tout en les informant exactement des découvertes utiles de la science.
Il y a donc un aspect plus large du sevrage : le sevrage, ce n'est pas seulement habituer un bébé à prendre d'autres aliments, à utiliser une tasse ou à se nourrir activement avec les mains. e sevrage comprend le processus progressif de la désillusion, qui fait partie de la tâche des parents.
Les bons parents normaux ne désirent pas être adorés de leurs enfants. Ils supportent les extrêmes d'être idéalisés et haïs, en espérant qu'en fin de compte leurs enfants les verront comme les êtres humains normaux qu'ils sont certainement.
Quand nous sommes confrontés à une maladie grave, nous devons parfois laisser faire les choses et attendre que la famille finisse par exploser sous la pression, ou au contraire il nous revient de briser une situation avant qu’elle ne se détériore plus encore ; dans d’autres cas, nous essayons simplement de gérer la confusion.
Une bonne expérience de l'allaitement constitue donc le fondement du sevrage.
... je peux dire alors qu'il existe, chez chaque bébé, des tendances innées vers un sens moral et vers les différentes sortes de bon comportement que vous estimez vous-même. et si on peut retrouver ces tendances chez tous les bébés, cela ne vaut-il pas la peine d'attendre qu'elles s'expriment ?
Pour le bébé qui a de la chance, le monde commence en se comportant de manière à se joindre à son imagination.. Le monde est ainsi amalgamé dans la texture de l'imagination et la vie intérieure du bébé est enrichie par ce qui est perçu dans le monde extérieur.
L'enfant de deux, trois ou quatre ans vit simultanément dans deux mondes. Le onde imaginaire ; il est donc capable de le vivre intensément.
Ce que je n'ai pas fait, c'est décrire les pleurs de désespoir, le désespoir en lequel se transforment toutes ces manières dd e pleurer si le bébé n'a plus d'espoir. Il se peut peut que vous ne les entendiez jamais chez vous. Si cela vous arrive, c'est que la situation vous dépasse et que vous avez besoin d'être aidée bien que (comme j'ai en particulier essayé de vous le montrer) vous soyez plus apte que quiconque à vous occuper de votre bébé. C'est dans les établissements que nous entendons les pleurs de désespoir et de désintégration, lorsqu'il n'y a pas de possibilité de donner une mère à chaque bébé.
Les larmes sont donc saines, à la fois physiquement et psychologiquement.
Une sorte de douleur est la faim. Je pense en effet que la faim est vraiment ressentie par le bébé comme une douleur. la faim lui fait mal d'une manière qui est facilement oubliée par les adultes qui n'en souffrent que très rarement.
Je ne dirai rien de plus que cela : ou bien les pleurs donnent au bébé le sentiment qu'il exerce se poumons (satisfaction), ou bien il s'agit d'un signal de détresse (douleur), ou bien d'une expression de colère (rage), ou encore d'un chant de tristesse (chagrin). Si vous acceptez cela comme hypothèse de travail, je peux expliquer exactement ce que je veux dire.
L’étiologie de la schizophrénie nous ramène non vers le complexe d’Œdipe (qui n’a pas été atteint ou pas entièrement), mais à la relation duelle, à la relation du nourrisson avec la mère avant que le père ou un autre tiers n’entre en scène.
Tout le processus physique [e l'allaitement] marche, simplement parce que la relation affective se développe naturellement. J'irai même jusqu'à dire que des ces circonstances une mère peut apprendre beaucoup de choses sur les autres bébés grâce au sien, tout comme le bébé apprendra à connaître sa mère grâce à elle.
Je me demande si vous éprouvez le sentiment d'être soulagées d'écouter quelqu'un vous dire ces choses ?
Réjouissez-vous de toutes sortes de sentiments féminins que vous ne pouvez même pas commencer à expliquer à un homme.
... les soins à donner à un nouveau-né forment un travail continu et [..] ils ne peuvent être bien donnés que par une seule personne.
... s'il ne vous est amené que pour les tétées. A ce moment-là, il n'est que mécontentement. Un être humain, c'est certain, ais avec des lions et des tigres en rage à l'intérieur de lui. Et il est presque certainement effrayé de ses propres sentiments. Si personne ne vous a expliqué cela, il se peut que vous soyez également effrayée.