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Critiques de Dörte Hansen (33)
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A l'ombre des cerisiers

Ce roman se lit comme on fait un puzzle.

On découvre la vie des personnages au détour d'un chapitre un peu au hasard comme on tire les pièces d'un puzzle. Et encore, quand on s'adonne à cette activité de patience, il convient d'abord de classer les pièces par nuance. Ici, dans ce roman, le mot « ordre » n'a pas vraiment sa place. C'est bien la première fois que je me dis que j'aurais très bien pu lire les chapitres dans le désordre sans que cela ne dérange ma lecture. le lire même en commençant par la fin et remonter tout doucement vers le début.

Bon, j'exagère peut être un peu.

Ça peut paraître déroutant cette organisation mais, étonnamment, on s'y fait plutôt vite et bien. Peu importe l'ordre de toute façon. le tableau final sera le même que vous le preniez par un bout ou par un autre :



Un tableau bucolique, qui exhale un parfum d'arbre fruitier au printemps, celui de la paille dans une vieille grange, ou encore l'odeur du gibier qu'on éviscère, qui rappelle aussi les semelles des bottes en caoutchouc incrustées de boue, les gelées de pommes et la musique de Chopin.

Une vieille bâtisse à colombages et toit de chaume, au milieu des cerisiers et des pommiers avec un banc devant la maison et deux femmes assises : Vera, et Anne. Deux femmes un peu meurtries qui auront bien besoin, tout comme la maison, d'être rafistolées !





Vera, la plus âgée, habite là depuis son enfance. A la fin de la deuxième guerre mondiale, alors qu'elles viennent de quitter la Prusse Orientale, sa mère et elle se sont réfugiées là en pleine campagne du nord de l'Allemagne, chez Ida et Karl.

Anne est la nièce de Vera. La jeune femme vient de quitter son mari infidèle et s'est installée chez Vera avec son fils Léon.



Chapitre après chapitre, on découvre un pan de leur histoire, à laquelle se mêle celle des voisins. Chaque pièce du puzzle raconte un événement, drôle ou dramatique, émouvant ou dérisoire, comme autant de souvenirs qui s'accumulent au cours d'une vie.





À l'ombre des cerisiers est plaisant à lire mais je ne suis pas sûre qu'il me laisse un souvenir impérissable.





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A l'ombre des cerisiers

J'ai beaucoup aimé A l'ombre des cerisiers, même s'il y a eu des moments où je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener.



En effet, le roman s'éparpille, aussi bien dans le temps que dans l'espace, et le récit est émaillé des souvenirs du passé aussi bien que des faits et gestes de l'entourage plus ou moins immédiat des deux héroïnes, Vera et Anne. Ce n'est pas inintéressant, loin de là même, car Dörte Hansen croque ses personnages avec beaucoup de justesse et une pointe d'humour, mais il en ressort une impression de dispersion qui m'a parfois laissée dubitative.



Et puis peu à peu, chaque élément trouve sa place, tout comme Vera et Anne qui parviennent à trouver un équilibre malgré leur lourd passé familial. Car A l'ombre des cerisiers, c'est une histoire de "convalescence" où chacun finit par trouver sa place et par oublier, ou au moins digérer un peu, ses traumatismes et ses peurs.



J'ai aussi apprécié que le roman se termine sur une note de tendresse qui insuffle de l'espoir dans l'histoire de ce deux femmes.
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A l'ombre des cerisiers

Difficile de faire une critique. Un auteur (femme) que je ne connaissais pas !

J'ai tout au long de ce récit eu beaucoup de mal à entrer, de temps en temps, dans l'histoire, si tant est qu'il y ait une histoire !

C'est un pêle-mêle de faits, de comportements dont le personnage principal, une femme est Véra. Je ne saurais pas bien la définir, tant elle est secrète.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre, trop désordre, mal développé. il ne m'a rien apporté et j'en ai déjà presque oublié le contenu.

Une mauvaise expérience. Je mets deux étoiles par respect pour l'auteur et le mal qu'elle s'est donné.
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A l'ombre des cerisiers

A la fin de la seconde guerre mondiale, Véra et sa mère qui ont fui la Prusse orientale arrivent en Allemagne du nord dans le Vieux Pays là où l'on parle le platt. Elles sont hébergées par une fermière qui accueille volontiers les réfugiés "polakcs" dans sa vaste demeure à colombages et au toit de chaume.

Les années ont passées et Véra devenue une vielle femme habite toujours la ferme, elle s'est attachée à la bâtisse tricentenaire, froide et inconfortable, s'y accroche comme une mousse à défaut de pouvoir y plonger ses racines. Elle y vit seule jusqu'à ce que de nouveaux réfugiés se présentent à la porte de la ferme; il s'agit d'Anne, sa nièce accompagnée de Léon son jeune fils et de Willy le lapin nain.

A travers l'histoire de ces deux femmes mal aimées et qui ont raté leur vie, se dessine une comédie douce-amère que Dörte Hansen à imaginée après avoir quitté le quartier branché de Hambourg Ottensen pour s'installer elle aussi dans "le monde des bottes en caoutchouc".

Entre histoire familiale, satire sociale et régionalisme, ce premier roman qui mélange les genres peine à trouver un juste équilibre . Autant l'histoire de Véra est touchante, autant celle d'Anne sonne creux et il est difficile de ressentir de l'intérêt pour cette jeune femme. La narration assez brouillonne, à la limite confuse rend parfois lecture malaisée.

Cependant, A l'ombre des cerisiers en fleur reste un roman agréablement léger et divertissant mais qui peut se montrer émouvant.
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A l'ombre des cerisiers

A l'ombre des cerisiers est un roman qui nous plonge dans les relations familiales, la quête d'identité et l'attachement à ses racines.



L'histoire se concentre sur Véra, femme solitaire et ombrageuse qui est retourné vivre dans la ferme , où sa mère et elle avait trouvé refuge pendant la 2de guerre mondiale. Peu à peu , Vera se met à ressembler la femme qui à l'époque les a hébergées . Froide, rude ... à l'image de la vie qu'elle met dans la campagne allemande.



Et un beau jour, débarque sa nièce et son petit garçon Léon qui vont venir tout bousculer.



C'est avec beaucoup de talent que Dorte Hansen nous compte cette histoire de femmes . Des femmes qui ont vécu des choses difficiles et qui doivent se reconstruire. Le roman est découpé en petits chapitres qui reprennent les étapes de la vie de campagne, donnant au récit un rythme très plaisant. Les personnages sont intéressants, même si Anne aurait méritée davantage d'attention.



Et au centre de toutes ces femmes se trouve le petit Léon, observateur de la lutte des générations. Et si le salut , provenait de ce garçon rieur , au parler très franc.



Même si les thèmes abordés sont très sérieux, la solitude, la reconstruction de soi, les relations familiales , l'auteur a su donner à son récit de la légèreté et beaucoup d'humour. Certaines scènes comme la préparation des saucisses de chevreuil sont très cocasses.
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A l'ombre des cerisiers

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Véra et sa mère se retrouvent décide de quitter la Prusse orientale en venant s'installer en Allemagne. Dans le « Vieux Pays » au nord, les habitants parlent le « platt », patois locale. Elles trouvent refuge chez une fermière, Ida Eckhoff, qui accepte ces réfugiées « Pollack ». Véra grandit dans cette grande demeure qu'elle se refuse de quitter.

Véra exerce en tant que dentiste dans ce même village, et vit toujours dans cette maison qu'elle refuse de quitter. Elle arpente les pièces et ne les modifie pas, gardant en mémoire les traces du passé. Malgré la froideur des murs, l'inconfort, elle se sent chez elle. Mais cette maison ouvre à nouveau ses bras pour de nouvelles personnes : Anne, la nièce de Véra et son fils Léon. Celle-ci vient se réfugier chez Véra suite à une situation conflictuelle dans son couple. Anne et Véra communiquent parfois par des silences entendus. Et à l'ombre des cerisiers se déroulent des moments difficiles aux émotions intenses.



Au travers de ces vies, l'auteure dresse des portraits mélancoliques, rudes, bruts de ses personnages. L'identité est un fil conducteur dans ce livre, mais aussi les liens familiaux, les liens humains dans une petite région d'Allemagne à la campagne. Les personnages y sont toujours dépeints avec respect.

Véra est sans doute le personnage le plus énigmatique : sa volonté de solitude, ses choix, ses décisions la rendent touchante, humaine. Les liens familiaux expliqués dans le livre sont un enchevêtrement d'histoires et de souvenirs épars et le plus souvent tristes. Véra a la personnalité de la maison qu'elle habite : froide et austère, mais qui regorge d'une chaleur insoupçonnée. Anne est un personnage plus secondaire qui m'a plu surtout dans sa pudeur. Quant à l'espièglerie de Léon, elle permet des touches apaisantes pour la famille.

Une quête d'identité sur fond d'histoires de femmes, permettant à plusieurs générations de s'exprimer à des époques différentes. Il sera plus question ici des séquelles de la Seconde Guerre mondiale, comme pour Karl, le fils d'Ida.



L'entrée dans le livre était complexe, car il y avait beaucoup d'informations diverses et importantes dès le début du livre, cela était parfois même lourd de reprendre le début du chapitre, mais au fur et à mesure, aidés de chapitres courts, on s'habitue au style de l'auteur et on est attentif aux détails comme les cerisiers, l'importance de la maison comme fondation de l'identité des personnages. Un livre fort, triste, mais touchant et puissant dans les émotions qu'il exprime.



Un petit mot sur l'objet livre : j'aime particulièrement celle ci qui donne à l'objet livre une beauté poétique.
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Zur See

Il me semble que seul le premier bouquin de D.Hansen ait été traduit. Dommage car c'est une autrice ( auteure ?) qui a une patte, un style qui me plaît disons, et du fond.

J'aime sa nostalgie fondamentale, sobre autant qu'essentielle, voire existentielle...



Une fois encore, cette dame du Nord aborde une terre malmenée par le progrès mondialisé autant que par les rafales, les pluies obliques, les embruns ou tout ce que réserve à des îliens la météo marine.

Si je devais traduire le titre de ce bon bouquin, je pourrais opter pour "Au large terre amère", mais la sobriété du style pourrait m'amener à proposer quelque chose de plus neutre, genre "Une île en mer" ou "Au large une terre" peut-être...



DH nous donne à regarder vivre un village sur une île, au large des côtes allemandes non loin de la Hollande donc, en focalisant sur la famille Sanders :

La mère Hanne, digne et rude femme de marin qui gère le musée local de la vie en mer et le père Jens, ex-capitaine au long cours échoué sur la réserve ornithologique locale en tant que gardien des oiseaux.

Dans la famille Sanders apparaît d'abord le fils aîné Rickmer, ex-capitaine au long cours lui aussi mais traumatisé par un naufrage, désormais alcoolique et pilote de la navette qui relie l'île au continent chaque jour.

Puis la fille, Eske, soignante au foyer des anciens où une vingtaine de résidents finissent leur vie d'îliens. Elle est célibataire, tatouée, percée, tendance homo disons, fondue d'heavy-metal, rebelle au tourisme mais attachée au dialecte local et aux langues anciennes.

Et le petit dernier, Henrik, qui n'a pas quitté l'île où il est devenu un artiste à la mode : à partir de ce qu'il ramasse chaque jour sur la plage il crée des sculptures insolites et sa côte monte, cadeau-bonus de la marée...

En dehors de quelques personnages secondaires il faut mentionner enfin Matthias Lehman le pasteur protestant, "immigré" volontaire venu prendre en charge la vie spirituelle locale sur un coup de coeur pour l'île, au début de sa... carrière : un bon prêcheur que sa foi abandonne mais que sa femme Katrin vient encore voir pour passer quelques jours avec lui, débarquant régulièrement de la navette venue du littoral (où elle vit désormais, moins loin de leurs deux filles)...



Le temps d'une année, DH nous donne à aimer ces hommes et ces femmes taiseux, à regretter avec eux la disparition des vieilles valeurs, des vieux savoirs-faire et de la cohésion dans leur communauté.

Comme dab elle fait monter lentement la tristesse, une tristesse de plus en plus dense malgré la sobriété des épanchements. Un temps j'ai trouvé son roman trop semblable aux deux premiers mais peu à peu je me suis immergé et son final m'a cueilli au plexus, je l'avoue.

Oui, elle m'a fait entrer dans la vie de rien de ses humains, tous respectables malgré leurs fêlures.



Elle a encore réussi son coup, Dörte. Trop forte !

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A l'ombre des cerisiers

Cette histoire aurait pu me toucher davantage et je suis étonnée que ça n'ai pas été le cas, pourtant le résumé était très intéressant.

Mais j'ai trouvé que ça allait un peu dans tous les sens à chaque chapitre .

En fait dès que j'accrochais un peu j'avais hâte de lire la suite et puis le chapitre suivant entamait une autre partie de l'histoire avec d'autres personnages et cela tout au long de la lecture ; ce qui coupait court à tout.

Dommage.

D'ailleurs ma critique est brouillon, c'est dire comme le livre m'a peu inspiré.
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A l'ombre des cerisiers

J’ai eu du mal, au début de ma lecture, à situer le roman dans le temps et l’espace. Les premiers chapitres alternent passé et présent.



Puis les personnages me sont devenus familiers : Vera et son sacré caractère, Anne un peu perdue. Tous ont des fêlures.



J’ai aimé l’attachement de Vera à sa maison : un vrai lien sensuel. Les deux respirent ensemble.



Le roman nous fait revivre, par petites touches, l’exil des populations allemandes de l’est après la défaite de Russie. Dans le froid, ils ont vécus une autre Bérézina. Ces flash-back m’ont touché et ému. Ils mettent en perspective les migrations actuelles de façon humaniste.



L’arrivée du néo-rural de service, ancien journaliste, est drôle, qui caricature le stéréotype du citadin qui trouve tout magnifique la première année, et est beaucoup moins enchanté après.



Un roman qui m’a rappelé par certains aspects Le goût des pépins de pomme.



Un premier roman maîtrisé et réussi.



L’image que je retiendrai :



Celle des bandeaux abandonnés sur les routes de la retraite de Russie.



Une citation :



« Les réfugiés, on en les choisissait pas, on ne les invitait pas non plus, ils arrivaient sans crier gare, les mains vides, des projets confus en tête, et ils mettaient tout sens dessus dessous. » (p.163)
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2010
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A l'ombre des cerisiers

La couverture est, tout comme le titre, très belle. Elle attire l’œil et, du coup, ma curiosité qui sera, malheureusement, de courte durée. Je n’ai pas été convaincue, en effet, je suis passée à côté. Je n’ai pas apprécié ma visite en campagne, la nature ne m’a pas coupé le souffle, les relations humaines ne m’ont pas réchauffée. Ils étaient froids, distants, isolés, d’un autre monde que le mien; un monde dans lequel je ne voulais pas entrer parce que j’ai besoin, moi, aujourd’hui, de réconfort, de bonheur, de chaleur. Rien de tel dans ce roman traversé par une froide tristesse et une grande solitude; rien de tel dans cette histoire que j’espérais plus chaleureuse, plus accueillante. J’ai eu du mal à faire avec la solitude de ces femmes indépendantes. Fortes, certainement, mais seules, malheureusement.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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A l'ombre des cerisiers

Pour commencer je vais remercier Net Galley et les éditions Kero, maison d’éditions que j'aime beaucoup m'ayant permis de faire de belles découvertes comme Dans les pas du fils pour ne citer que celui ci , un énorme coup de cœur.

Cependant ici, je ne sais pas vraiment par quoi commencer.

En premier lieu, un résumé prometteur, une belle couverture, une histoire culturellement intéressante, le style l'est bien moins, trop factuel à mon goût. Une histoire déroutante dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à entrer.

Pour autant l'auteur traite de nombres thèmes d'actualité particulièrement séduisants et nous promène de 1945 à nos jours.

Nous suivons toute une petite famille, Karl, blessé de guerre et victime de stress post traumatique, Ida sa mère, Vera et Hildegard la sienne réfugies polonais, dans une cohabitation difficile qui deviendra houleuse et impossible par la suite, ceci dans la première partie du roman avant l'arrivée d ' Anne dans le paysage à l'époque contemporaine Nous avons droit parfois à quelques aller-retour dans le passé tant bien pour l'histoire de Vera que d' Anne afin que nous comprenions bien leur état d'esprit et la psychologie de leurs personnages

C'est une chronique assez triste de la vie à la campagne où tout semble être tiré au cordeau et où certaines personnes font tache en l'occurence Vera , l'ombrageuse et solitaire, la Pollock jamais vraiment acceptée.

C'est une histoire qui vante la valeur que l'on porte aux traditions, aborde sans fausse pudeur la solitude à travers les nuits tristes et solitaires, celles de Vera entre autres. C'est aussi celle d'une rencontre avec sa nièce Anne en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon. Deux femmes en realité plutôt fragiles, mais avec beaucoup de ressources, et solitaires qui vont faire connaissance et affronter ensemble une histoire familiale pleine de secrets et de non-dits.

Toutes deux vont devoir se faire confiance ce qui ne semble pas une mince affaire quand on est peu hors normes ,solitaire et sauvage . L’arrivée d' Anne dans le paysage campagnard, avec sa population aux idées préconçues, va perturber l'ordre des choses et Anne va devoir à son tour se faire accepter par la communauté. C'est l'histoire d'une reconstruction pour la tante et la nièce qui vont tisser une nouveau lien familial.

Dans ce roman l'auteure Dörte Hansen écorche au passage les citadins rêvant d’un retour aux sources écologique et salvateur. Ces passages sont assez drôles, l'approche assez caustique.

Malgré tous ces points positifs, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, et malgré la triste histoire de Vera l' ombrageuse voire un peu asociale, et l'on comprend bien pourquoi, l'auteure n'est pas parvenue à m'émouvoir.

Que dire d' Anne que j'ai trouvée trop effacée et transparente et dont la place importante dans ce roman n'est pas à mon sens assez mise en valeur.

Le petit Léon et ses petits amis issus de la famille Deere et leur mère si anti-conventionnelle, m'ont amusée et touchée, et je crois que mon personnage préféré est l'ami de toujours de Vera, Henrich.

Il faut noter la place importante de la maison dans cette aventure qui ancre physiquement dans un lieu et dans une lignée ancestrale, cette maison que l'on transmet, cette part d'héritage et de traditions.

Je ressors de cette lecture avec un avis plutôt mitigé, d'abord j'ai mis un temps infini à parvenir au terme de ce roman. Je vais tenir compte de quelques facteurs personnels particuliers qui m'ont ralenti, cependant, certains jours je me suis ennuyée en me demandant où l'auteur voulait bien en venir.

A la dernière page , je suis restée assez surprise réalisant que c'était terminé, je ne sais pas vraiment ce que j'attendais d'autre. C'est au bout que quelques secondes que j'ai réalisée qu'en fait tout était dit.


Lien : http://missneferlectures.ekl..
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A l'ombre des cerisiers

Ce n’est pas un roman à intrigue, où il faudrait trouver une solution à un problème. Il s’agit plutôt de suivre le quotidien de plusieurs générations de femmes au sein d’une même famille. Les dialogues ne sont pas nombreux et tout passe par le ressenti des personnages.



En donnant la parole à ces personnages tourmentés, l'auteure nous permet de comprendre les circonstances dans lesquelles certaines décisions ont été prises, qui pourraient paraitre étranges vu de l’extérieur. En levant le voile sur ces femmes et leur histoire, on s’y attache et on entre en empathie avec elles.



Le petit village d’agriculteurs où tout le monde se connait, s’épie et colporte des ragots rend l’ambiance générale du roman légèrement oppressante. Pourtant, à l'abri de leur ferme délabrée, Vera et Anne vont apprendre à se connaitre, à s'apprécier et vont construire un nouveau pan de l'histoire familiale.
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A l'ombre des cerisiers

Merci beaucoup à la Masse Critique Babelio et aux éditions Kero pour cet envoi.

L'auteur, Dörte Hansen nous propose de suivre Vera qui est une petite fille qui va se retrouver déracinée suite à la guerre et va devoir grandir dans des conditions difficiles...

Vera va grandir et devenir femme et parallèlement à cette histoire on va suivre sa nièce Anne qui semble seule, perdu suite à la tromperie de son compagnon et elle va décider de prendre son fils et de partir se recentrer et apprendre à aimer ses proches.

J'avais énormément envie de lire L'ombre des cerisiers. Et j'avais beaucoup d'attente.

Et je dois dire que cette lecture fut très laborieuse. J'ai mis énormément de temps à lire ce roman mais surtout j'ai l'impression de n'avoir jamais réellement compris ce que je lisais.

J'ai dû lire au moins trois fois les cinquante premières pages...

Je ne me suis pas attachée aux personnages. Mais surtout j'étais dans le flou tout le long de ma lecture je ne me situais pas dans le temps et j'avais énormément de mal à comprendre qui était qui.

Je pense que des indications spatio-temporelles en début de chapitre m'auraient beaucoup aidé à comprendre ce texte.

Je suis tout de même allée à la fin de cette histoire et là je m'attendais à quelque chose de plus fort...
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Mittagsstunde

Dans la droite ligne de son mélancolique et excellent premier roman ("Altes Land" qu'on a malheureusement traduit "A l'ombre des cerisiers", quand j'aurais préféré un titre plus simple du genre "Vieux pays"), Dörte Hansen en remet une couche. Toujours aussi lucide sur notre capacité d'humains à faire le vide derrière nous, elle creuse son sillon mais cette fois, elle montre encore moins de propension à l'optimisme !



Dörte Hansen braque son microscope sur la population d'un village rural du nord/nord-ouest de l'Allemagne, dans un plat-pays battu par les vents de la mer du nord que n'aurait pas renié notre Brel national, un plat-pays triste et dur à vivre où l'on parle le "Plattdeutsch".

Elle dit la disparition d'un mode de vie, quand le remembrement de la fin des années 60 contraint des gens simples, rudes et taiseux à s'adapter au gigantisme et à la mécanisation, sous peine de disparaître. Et c'est précisément ce à quoi on assiste : l'extinction d'une espèce !

Et D.Hansen se range clairement du côté de son "héros", Ingwer. En effet, parvenu à la fin de son bel âge, Ingwer Feddersen est en fait un archétype d'anti-héros, un beau personnage, résolument décidé à rester un humain acceptable...



Pour dérouler plus d'un demi siècle de la vie du village rural de Brinkebüll, D.H focalise surtout sur les membres de la famille Feddersen.

Sönke et Ella tiennent l'auberge depuis que Sönke est rentré de sa captivité en Russie, après la guerre. Leur fille Marret n'est pas en fait celle de Sönke, on s'en doutait un peu. Mais ce dont on est sur, c'est qu'elle est une version féminine de ce qu'on nommait, ici en France, l'idiot du village. Elle est simplette, même si son filet de voix et sa connaissance des "Schlagers" allemands (les rengaines, les tubes, les scies) lui permet de chanter pour les fêtards pleins de bière et de Schnaps, à la fin des soirées dansantes qu'organisent régulièrement les Feddersen.

La simplette devient jeune fille et un soir de ces fêtes arrosées, un hôte de passage lui laisse bien sûr un souvenir vivant, un "polichinelle dans le tiroir"...

Le polichinelle c'est Ingwer, personnage principal du roman. Contrairement à sa mère il a oublié d'être bête, ce qui n'échappe pas au maître d'école du village, l'inflexible et infatigable Steensen, un personnage haut en couleur de ce roman lui aussi. Grâce à Steensen, Ingwer accède au rang d'universitaire et s'arrache à la glaise des paysans pauvres, devient paléontologue et prof.

Quand le livre commence on le voit revenir au village, après avoir obtenu un congé sabbatique. En pleine "middle life crisis", il a décidé de prendre ses distances, et ses quartiers à l'auberge (si j'ose ce zeugma). C'est pour s'occuper de ses vieux parents, surtout parce que sa grand-mère Ella commence à "perdre la carte" et devient une charge trop lourde à gérer pour Sönke...



Habilement dosée, l'alternance entre les coups d'oeil dans le rétro et le retour au présent distille une puissante mélancolie fortement teintée d'amertume, plus radicale et définitive encore que dans "Altes Land".

Et pour moi, même si le recours trop systématique au "Plattdeutsch", que DH place souvent dans la bouche de ses personnages quand ils prononcent de courtes phrases, même si donc ce recours a nui cette fois à la fluidité de ma lecture vu que je maîtrise mieux le Chtimi que le Platt, pour moi ce roman du terroir plein d'humanité est une belle réussite, une fois de plus.



Et donc merci, et respect Mme Hansen !



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A l'ombre des cerisiers

Le nord de l’Allemagne, la région d’Hambourg. Une vieille ferme qui semble encore remplie des cris des générations précédentes.



Une vieille femme, Vera, qui a échoué là enfant, à pied, au printemps 1945, réfugiée avec sa mère Hildegarde von Kamcke de leur Prusse natale dont elles ont été chassées.



La nièce de Vera, Anna, jeune trentenaire, venue se réfugier dans la vieille maison elle aussi, avec son fils de 4 ans, après sa séparation.



On croise aussi Karl, le père adoptif de Vera, qui n’a jamais pu se remettre des horreurs de la guerre ; le voisin de Vera : Heinrich, qui coupe toujours tout ce qui dépasse dans son jardin car tout doit être « bien propre ».



Sans oublier les bobos, qui ont quitté la grande ville et leurs emplois dans des bureaux, pour s’improviser agriculteurs bio.



Quand tous ces personnages se mélangent, en ressort une histoire familiale, d’amitié que l’on a grand plaisir à lire.



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A l'ombre des cerisiers

Le style de la version française, pour ce que j'en ai lu dans les extraits disponibles, n'a peut-être pas tout à fait la classe de celui de D.Hansen, tout en sobriété, caustique, précis et incisif. (Mais bon, la critique est facile, je le reconnais. Traduire, trahir les mots pour dire un ressentir, pas facile !)

Dans la version allemande en tous cas, ce n'est pas l'humour que je mettrais en avant pour caractériser l'ambiance générale du récit. Mais plutôt beaucoup d'amertume, chez presque tous les protagonistes une méfiance un peu farouche, un mal être à force de frustrations, de non-dits.

Il faut dire que je l'ai lu en allemand, une langue que j'ai aimée pendant ma scolarité et que je redécouvre depuis ma retraite, surtout en lisant.



Dans les commentaires je ne retrouve que peu de l'émotion intense qu'a suscitée parfois chez moi ce roman puissant.

Se plonger dans le quotidien ordinaire d'un village des bords de l'Elbe au nord de l'Allemagne pourrait paraître rebutant à première vue. Mais remonter le temps par petites touches jusqu'en 45, quand la débâcle allemande entraîna un exode des populations devant l'avancée de l'armée rouge, découvrir les ravages sur les individus des drames qui jalonnent toute guerre, regarder les survivants se débattre avec leurs fantômes, leur fierté ou leur simple amour-propre, les voir vivre vaille que vaille avec le manque d'amour-tout-court, en luttant au jour le jour et sans oser les mots, tout cela amène l'attachement aux personnages principaux et, ce qui ne gâche rien, donne à mesurer la force des femmes. Deux surtout sont mises en avant, au passage quelques néo-ruraux en prennent un peu pour leur grade, des citadins aussi.

Ce qui reste en tête une fois le livre fermé, c'est une taiseuse dignité dans la rudesse d'une nature triste, de la gravité plus que de la gaieté peut-être, surtout pas en tous cas de la frivolité. Un récit parfois poignant, toujours accrocheur, que j'ai trouvé très beau...
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A l'ombre des cerisiers

Un premier roman qui m’a beaucoup plu. C’est une belle histoire de femmes combatives, de contre-discours sur le bio, le divorce, la campagne. Il y a de belles pages graves et d’autres pleines d’humour. On y trouve beaucoup de tolérance et de belles études de caractère. L’auteur se moque des citadins, enfin plutôt des citadins qui veulent jouer aux campagnards et c’est très amusant. Au travers de l’histoire de ces femmes, la narratrice raconte la guerre (1945), les réfugiés (d’actualité), la vie à la campagne et c’est une très belle réussite pour un premier roman.
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A l'ombre des cerisiers

Fin de la guerre en 1945, Véra 5 ans arrive avec sa mère dans une vieille ferme qui possède un immense verger. Sa mère était une cantatrice habitant la Prusse orientale . Ayant tout perdu, mari, maison, argent, pays, les voilà réfugiées et rejetées. Considérées comme de sales polacks.

70 ans après, Véra voit arriver sa nièce Anne avec son petit garçon Leon âgé de 4 ans. Elle vient se réfugier dans cette maison qui accueille sans jamais accepter. On va apprendre petit à petit quelle fut le passé de Véra, la vie dans ce petit village, les amitiés, les peurs et ce que la maison peut offrir et peut reprendre.

Un livre très agréable à lire que ce soit pour l'ambiance, les personnages ou l'histoire. Par contre, quand la 4ème de couverture écrit "langue magnifique", faut pas pousser.

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A l'ombre des cerisiers

(...)

De la concentration pour ce roman il en faut. On suit la vie de deux femmes Vera et Anne. Elles ne nous embarquent pas vraiment dans de folles aventures, il s'agit ici, d'un roman que je qualifierais de contemplatif. Ordinairement cela ne me gêne pas, il m'est même arrivée d'avoir un coup de cœur pour ce genre de livre. Sauf que là, vous l'aurez compris, niveau timing, ce n'était pas ça.



Je dois reconnaître qu'au départ je ne comprenais rien. Je me suis dit que j'avais raté quelque chose, alors j'ai relu et me suis aperçu (enfin) que l'auteur alternait présent et passé, cette découverte m'a plus déstabilisé qu'aidé, car pour le coup je n'avais plus de repère temporel.



Et puis je me suis laissée prendre par les mots de l'auteur, ses longues descriptions, cette confrontation d'idées, ces images qu'ont les Citadins de la campagne, et inversement. Je ne me suis attachée, ni à Vera, ni à Anne. Mais j'ai eu un véritable coup de cœur pour Léon.





Près de 2 mois après la fin de ma lecture, il me reste un sentiment mitigé, je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ce roman, pour être tout à fait honnête, je pense que si l'occasion se représente de le relire, cette fois-ci, dans de meilleures circonstances je le ferais.



Avec à l'ombre des cerisiers Dörte Hansen met en scène la vie de deux femmes, tristement solitaires, et de nombreux protagonistes. Tout ce petit monde, évolue autour du personnage principal, la maison, une vieille ferme perdue dans un verger. Une bâtisse, froide et austère comme semble l'être Vera et Anne. Asseyez-vous à l'ombre des cerisiers, et attendez patiemment que le voile se lève. Tout comme on regarde le soleil se coucher lentement, avec patience.
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A l'ombre des cerisiers

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.



« À l’ombre des cerisiers » est un roman contemporain ou l’intrigue n’en est pas réellement une, étant donné qu’il s’agit plutôt de suivre le quotidien de différents personnages. Malheureusement, j’ai toujours plus de mal à être totalement emportée dans ce genre d’histoire, comme s’il me manquait un intérêt quelconque, un objectif à atteindre. Mais malgré cela, les personnages ont réussi à me tenir jusqu’au bout, ce qui est un très bon point !



Nous allons donc découvrir Vera, personnage central de ce récit, qui à quitter la Prusse-Orientale avec sa mère à la fin de la Seconde Guerre mondiale alors qu’elle n’avait que 5 ans, afin de s’installer en Allemagne du Nord, dans le « Vieux Pays », trouvant refuge chez une fermière du nom d’Ida Eckhoff. Après la mort de celle-ci, quelques années plus tard, Vera refuse de quitter cette maison qui lui a ouvert ces bras, ou même d’y changer quoi que ce soit. Elle se sent chez elle, dans ces pièces froides et inconfortables qui lui ressemblent un peu.



Mais lorsque Anne et Léon, sa nièce et son fils, vont venir également trouver refuge dans cette même maison suite à sa séparation, les deux femmes vont devoir apprendre à communiquer. Que ce soit par de longs silences ou de discrètes attentions, elles vont trouver ce qui leur manquait à toutes les deux : une famille !



Vera, qui a mis sa vie personnelle de coté pendant tant d’années, n’a ni mari ni enfants. Léon va apporter un peu de bonheur et de vie à cette sinistre maison, mais également dans le cœur de Vera.

Ces deux femmes, qui donnent l’impression de se suffire dans leur simple vie, vont s’apprivoiser et découvrir qu’en réalité, elles se sentaient bien seules …



Beaucoup d’autres personnages vont également interagir. Tels que Karl, le fils d’Ida ; Hildegard, la mère de Véra ; ou encore Heinrick, voisin et ami de Vera. Et ces au travers de tous ces personnages que l’auteur aborde la vie à la campagne et ces a priori, les différentes relations sociales et familiales, la solitude, la trahison, le deuil, …



Dörte Hansen nous propose un récit plein de charme et de simplicité grâce à une plume douce et agréable à lire ! Elle nous transmet énormément d’émotions, non pas grâce à de nombreux dialogues, mais bien au travers de personnages très différents les uns des autres. Les descriptions sont donc nombreuses mais restent parfaitement équilibrées. J’ai eu un peu de mal à me familiariser avec les noms allemands, ce qui a rendu ma lecture légèrement chaotique par moments. Mais dans l’ensemble, je n’ai pas de réel « reproche » à faire à cette lecture. Mais pas non plus de grands compliments …



En bref : « À l’ombre des cerisiers » est un roman intéressant retraçant le quotidien de différents personnages aux caractères bien différents. Dörte Hansen arrive à nous transmettre énormément d’émotions sans user de dialogues interminables, bien au contraire. Malheureusement, les tranches de vie n’arrivent que rarement à m’émouvoir et à retenir mon attention. J’ai donc passé un bon moment avec cette lecture, mais on est très loin du coup de cœur …
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