Citations de Edgar Hilsenrath (401)
"Certains venaient aussi pour une autre raison : la rue avait un nom. Et tant qu'il y avait des symboles, il y avait de l'espoir. Preuve que la guerre n'avait pas encore tout effacé."
"Cela faisait un moment qu'il avait appris à accueillir chaque jour de la vie avec gratitude, comme un cadeau précieux."
"Seuls les morts n'ont pas de souvenir. Ils ont tout oublié."
« Parfois, vous savez, vous parlez comme un poète. Pas du tout comme un coiffeur. Encore moins comme un meurtrier de masse. Un poète »
Où je me suis réfugié ? Où voulez-vous qu’un juif se réfugie en Pologne ? Dans la forêt évidemment. Je me méfiais des Polonais, ils étaient encore plus antisémites que les nazis.
"Je me présente : Max Schulz, fils illégitime mais aryen pur souche".
"le sang et le sol, le complot de la juiverie internationale, l'infamant diktat de Versailles, la honte de la première guerre mondiale..."
"quand j'ai vu le Führer pour la première fois, ça m'a fait un choc, parce que je croyais voir Slavitzki, mais je me suis tout de suite dit : Non ! ça ne peut pas être Slavitzki. Slavitzki, il a une grosse bite et il est carnivore, tandis que ce type-là, il a une petite bite et il est végétarien. Et Slavitzki, il a des yeux d'ivrogne et un regard vide, tandis que ce type-là, il a les yeux d'un prophète."
"Et puis, il me fallait plus qu'une seule victime. C'est vrai, ça, une seule victime, ça rime à quoi ? Moi, il m'en fallait une pour chaque blessure, chaque sourire narquois, que ce soit du bon dieu ou du voisin de palier, de qui vous voulez."
Madame Holle avait deux jambes. L'une aryenne, l'autre non. La non aryenne était en bois. Elle l'attachait le jour et la détachait tard le soir avant d'aller se coucher.
Cul aryen, punaise ne craint.
C'est vrai que j'avais l'air d'un Juif.(...)Je devais donc en rajouter, tuer mieux que les autres. Pour leur montrer que je n'en étais pas un. Je veux dire, un Juif. Tu piges? (...) Mias tu peux me croire, Itzig. Jen n'étais aps antisémite. Je ne l'ai jamais été. J'ai suivi le mouvement, c'est tout.
Max Schulz! S'il ya une seconde vie pour toi, il faudrait que ce soit la vie d'un Juif! Après tout, cette guerre, c'est nous qui l'avons perdue. Et les Juifs qui l'ont gagnée.Et moi, Max Schulz, j'ai toujours été un idéaliste. (...) Un idéaliste qui sait changer son fusil d'épaule.
Avec le truc des toilettes, j’ai pu garder le tête hors de l’eau pendant une semaine.(…) Là, j’ai été à deux doigts de me faire prendre : quand, après le repas, je suis allé aux toilettes pour filer en douce, j’ai constaté que la fenêtre ne s’ouvrait pas. J’ai secoué comme un malade. En vain. J’ai commencé à taper sur le cadre à poings fermés, mais j’ai eu peur de faire trop de bruits. Bronsky, je me suis dit, essaie de voir aux toilettes pour dames. C’est ta dernière chance